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Chap1 Algèbre
Chap1 Algèbre
Chap1 Algèbre
Logique. Ensembles
Exemples :
- "11 est un nombre divisible seulement par 3" est une assertion fausse.
- "Calais est une ville française" est une assertion vraie.
Définitions :
1. Un théorème, une proposition, sont des assertions vraies.
2. La négation d’une assertion p est l’assertion notée non p ou ¬p.
3. Les connecteurs logiques "et" (conjonction), "ou" (disjonction), "⇒" (implication), "⇔" (équivalence) sont définis
par la table de vérité ci dessous :
p q p et q p ou q p ⇒ q p ⇔ q
V V V V V V
V F F V F F
F V F V V F
F F F F V V
4. Un théorème de logique, appelé aussi tautologie, est une assertion vraie quelles que soient les valeurs de
vérité des éléments qui la composent.
Remarques :
- "et" (resp. "ou") peut se noter ∧ (resp. ∨).
- Dans l’implication p ⇒ q, p s’appelle l’hypothèse et q la conclusion.
- On peut exprimer p ⇒ q de l’une des façons suivantes :
. pour que p, il faut que q.
. pour que q, il suffit que p.
. si p, alors q.
. p est une condition suffisante (CS) pour q.
. q est une condition nécessaire (CN) de p.
- L’équivalence logique p ⇔ q peut s’exprimer par :
. pour que p, il faut et il suffit que q.
. p est une condition nécessaire et suffisante (CNS) pour q.
. p si et seulement si (ssi) q.
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5. (p et q et r) ⇔ (p et (q et r)) (associativité du "et").
6. (p ou q ou r) ⇔ (p ou (q ou r)) (associativité du "ou").
7. ((p et q) ou r) ⇔ ((p ou r) et (q ou r)) (distributivité de "ou" sur "et").
8. ((p ou q) et r) ⇔ ((p et r) ou (q et r)) (distributivité de "et" sur "ou") ;
9. ((p ⇒ q) et (q ⇒ r)) ⇒ (p ⇒ r) (transitivité de l’implication).
1.2 Ensembles
Définitions :
1. En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection d’objets (que l’on appelle éléments
de l’ensemble).
2. On appelle ensemble vide, et on note ∅, un ensemble ne contenant aucun élément. (NB : Il n’existe qu’un seul
ensemble vide).
3. Si x est un objet quelconque, on appelle singleton x ou ensemble réduit à x, et on note {x}, l’ensemble ne
contenant qu’un seul objet, qui est égal à x. Par extension, on peut définir un ensemble fini en énumérant ses
éléments : {a, b, . . . , z}.
Remarques :
- Dans une assertion mathématique, l’ordre, dans lequel apparaissent les quantificateurs, est important. Par
exemple,
(∀x ∈ N, ∃y ∈ N, x ≤ y) est vraie mais (∃y ∈ N, ∀x ∈ N, x ≤ y) est fausse.
- La négation d’une phrase quantifiée donne :
non (∀x ∈ E, P (x)) ⇔ (∃x ∈ E, non P (x)).
non (∃x ∈ E, P (x)) ⇔ (∀x ∈ E, non P (x)).
Définitions :
1. Soit P (x) une assertion, on note {x; P (x)}, ou {x, P (x)}, ou {x/P (x)} l’ensemble des éléments x tels que
l’assertion P (x) soit vraie (ou encore l’ensemble des éléments x vérifiant la propriété P (x)).
2. On dit qu’un ensemble E est une partie d’un ensemble F , ou que E est un sous-ensemble de F , ou que E est
inclus dans F , et on note E ⊂ F , si tout élément de E est aussi élément de F.
3. Soit E un ensemble, on note P(E) l’ensemble des parties de E. Ainsi si E = {a, b, c, d} alors
P(E) = {∅, {a}, {b}, {c}, {d}, {a, b}, {a, c}, {a, d}, {b, c}, {b, d}, {c, d}, {a, b, c}, {a, c, d}, {b, c, d}, E}.
4. Soit E un ensemble. On appelle partie propre de E toute partie de E distincte de E et de ∅.
Notations : On désigne généralement les ensembles les plus usuels par une lettre en gras ou à double barre :
- N l’ensemble des entiers naturels, N∗ , l’ensemble des entiers strictement positifs. (N∗ = N − {0})
- Z l’ensemble des entiers relatifs (positifs, négatifs ou nuls), Z∗ l’ensemble des entiers différents de 0.
- Q l’ensemble des nombres rationnels ( pq , p ∈ Z, q ∈ Z∗ ).
- R l’ensemble des réels, R+ l’ensemble des réels strictement positifs, R− l’ensemble des réels strictement négatifs,
R∗ l’ensemble des réels non nuls.
- C l’ensemble des nombres complexes.
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2. On appelle intersection de A et B, et on note A ∩ B, l’ensemble des objets appartenant à la fois à A et à B.
A ∩ B = {x ∈ E/x ∈ A et x ∈ B}.
3. Deux sous-ensembles A et B de l’ensemble E sont dits complémentaires si leur réunion est l’ensemble E et leur
A
intersection l’ensemble vide (i.e., A ∪ B = E et A ∩ B = ∅). On note alors B = CE ou B = Ā ou B = Ac .
4. On appelle différence de A et B, et on note A\B (ou A − B), l’ensemble des éléments de A qui n’appartiennent
pas à B, i.e.,
A\B = A ∩ B c .
5. On appelle différence symétrique de A et B, et on note A∆B, la réunion de A\B et B\A, i.e.,
A∆B = (A\B) ∪ (B\A).
Exemple : Soit E = {1, 2, 3, 4}, A = {1, 2}, B = {1, 2, 3}, alors A ∪ B = {1, 2, 3}, A ∩ B = {2}, Ac = {3, 4},
B c = {1, 4}, A\B = {}, B\A = {3} et A∆B = {3}.
Remarque : Les définitions de la réunion et de l’intersection se généralisent à une famille quelconque d’ensembles
(Ei )i∈I (où I = {1, 2, . . . , n}) :
[ [n
Ei = Ei = {x; ∃i ∈ I, x ∈ Ei }.
i∈I i=1
\ \n
Ei = Ei = {x; ∀i ∈ I, x ∈ Ei }.
i∈I i=1
Définition : Soient deux ensembles A et B et deux éléments a et b avec a ∈ A et b ∈ B. L’ensemble des couples (a, b)
pris dans cet ordre est appelé produit cartésien des ensembles A et B. On le note A × B.
Remarques :
- La précision de l’ordre a puis b n’est pas superflue. Tout couple appartenant à A × B est constitué d’un élément
appartenant à A puis d’un élément appartenant à B. (b, a) n’est pas en général un élément de A × B (ce n’est
le cas que si a, b ∈ A ∩ B).
- Soit (Ei )i∈I une famille d’ensembles où I = {1, 2, . . . , n}. On appelle ensemble-produit des Ei , l’ensemble
des n-uplets (x1 , x2 , . . . , xn ) où xi ∈ Ei pour i = 1, 2, . . . , n. Cet ensemble est noté E1 × E2 × . . . × En .
- On note E n = E × E × . . . × E .
| {z }
n fois
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1.3 La démonstration en mathématiques
En mathématiques, démontrer une proposition (ou, un théorème, ou une propriété, ou ....) consiste en général à établir
une implication de la forme
(H =⇒ C)
où la proposition H est vraie.
Ainsi, pour démontrer que C est vraie, on dispose non seulement de H mais on peut également utiliser toutes les
propositions déjà établies dans le cadre de la théorie mathématique concernée. Et, généralement, on procède en éta-
blissant une suite d’assertions P0 , P1 , . . . , Pn , où P0 = H et Pn = C et telles que Pi est obtenue en utilisant Pi−1 et
les règles logiques ainsi que d’autres propositions préalablement établies.
Notons qu’il existe différentes sortes de démonstrations, parmi lesquelles on peut citer : la démonstration directe,
la démonstration par l’absurde, la démonstration par contra-posée et la démonstration par récurrence.
Exemple : Montrons que, pour tout entier naturel n impair, on a n2 est impair.
Dans ce cas, on a H = ”n est impair” et C = ”n2 est impair”. Et donc, en utilisant la définition d’un nombre
impair, on a :
Exemple : Montrons que, pour tout entier naturel n, si n2 est pair alors on a n est également pair.
Dans ce cas, on a non C = ”n est impair” et non H = ”n2 est impair”. Et comme l’assertion non C =⇒ non H
a été déjà établie dans l’exemple précédent, alors c’est fini.
√ √ p
2∈Q =⇒ ∃ p, q ∈ N tels que 2= et pgcd(a, b) = 1 avec p ou q impair
q
=⇒ p2 est pair car p2 = 2q 2 .
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Considérons alors les cas :
Cas 1 : p est impair. Alors p = 2n + 1 et p2 = 4n2 + 4n + 1 est impair d’ou contradiction avec le fait que p2
est pair.
Cas 2 : p est pair. Alors p = 2n et donc 2q 2 = p2 = 4n2 , c’est à dire q 2 = 2n2 d’où q 2 est pair et donc q est pair et
donc contradiction avec le fait que au moins p ou q est impair.
√
Ainsi, les deux cas considérés ci dessus nous permettent de conclure que 2 est irrationnel.
Corollaire : Soit Pn une proposition dépendant de l’entier naturel n et k un entier naturel. Alors, si on a :
- Pk est vraie
- Pour tout entier naturel n ≥ k, (Pn =⇒ Pn+1 ).
alors Pn est vraie pour tout entier n ≥ k.
Ce type de démonstrations est donc souvent utilisée lorsque on doit prouver des propositions dont l’énoncé dépend
d’un entier naturel n.
Exemple : Démontrons par récurrence que pour entier n, l’entier n3 − n est divisible par 3.
Vérification : Pour n = 0, on voit facilement que l’assertion Pn est vraie, en effet 03 + 0 = 0 et l’entier 0 est di-
visible par 3.
Hypothèse de récurrence : On suppose que pour n fixé Pn est vraie, c’est à dire que n3 − n est divisible par 3.
un 1
Exercice. Monter que la suite (un ) définie par u0 = 1 et un+1 = pour tout n ∈ N vérifie un = pour
un + 1 n+1
tout n ∈ N.