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Chapitre II-Type et classification des hydrocarbures

I-Composition chimique des hydrocarbures


Le pétrole liquide (ou huile) est un mélange complexe constitué principalement
d‘hydrocarbures appartenant aux 3 familles suivantes:
‐paraffines (hydrocarbures saturés CnH2n+2 = alcanes à chaîne ouverte);
‐cyclo‐alcanes = naphtènes (alcanes à molécule cyclique)
‐composés aromatiques (à noyau benzenique)
1-Hydrocarbures aliphatiques:
Les hydrocarbures aliphatiques sont des composés constitués de carbone et
d‘hydrogène. Il peut s‘agir de molécules à chaîne ouverte, linéaire ou ramifiée, saturée
ou insaturée, dont la nomenclature est la suivante:
 paraffines (ou alcanes) — hydrocarbures saturés;
 oléfines (ou alcènes) — hydrocarbures insaturés ayant une ou plusieurs doubles
liaisons;
 acétyléniques (ou alcynes) — hydrocarbures insaturés ayant une ou plusieurs
triples liaisons.
Les formules générales sont CnH2n+2 pour les paraffines, CnH2n pour les oléfines, et
CnH2n-2 pour les acétyléniques.
Les hydrocarbures à petite molécule sont gazeux à la température ambiante (de C1 à C4).
Plus la masse moléculaire d‘un hydrocarbure est élevée et plus sa structure est
complexe, plus il a tendance à devenir liquide et plus sa viscosité s‘accroît (C5 à C16);
et, enfin, les hydrocarbures supérieurs sont des solides à la température ambiante (au-
delà de C16).
Les hydrocarbures aliphatiques d‘importance industrielle dérivent principalement du
pétrole, qui est lui-même un mélange complexe d‘hydrocarbures. On les obtient par
craquage, distillation et fractionnement du pétrole brut.
Le méthane, qui est le premier membre de la série acyclique, constitue 85% du gaz
naturel, que l‘on peut extraire directement de poches ou de roches magasins au
voisinage des gisements de pétrole. Le pentane est produit en grande quantité par
condensation fractionnée du gaz naturel.
2-Hydrocarbures cycliques:
Les atomes de carbones de ces hydrocarbures forment un ou plusieurs cycles fermés :
• Les cycles saturés :
Un cycle est dit saturé si toutes les liaisons entre les atomes de carbone sont des liaisons
simples.
• Les cycles insaturés :
Un cycle est dit insaturé si elle comporte au moins une liaison multiple (double ou
triple) entre deux atomes de carbone.
III-Classification des kérogènes suivant leur composition moléculaire
L‘évaluation du potentiel pétrolier d‘un bassin donné exige l‘étude de la roche mère.
Cela peut impliquer différentes méthodes d‘analyses.
• Le diagramme de Van Krevelen (H/C Versus O/C) 1961, qui a été établi au départ
pour observer le changement de la composition chimique du charbon durant son
évolution thermique, a été adapté par la suite par les géochimistes (Durand et
Espitalié, 1973) et par Tissot et al, (1974). Il est admis que c‘est un excellent outil
pour l‘étude des kérogènes et leur maturité.
Les fractions de O,C ,H dans le kérogène sont obtenues par les analyses élémentaires;
des analyses lentes et coûteuses qui ne sont pas adéquates pour l‘évaluation rapide des
déblais durant le forage des puits.
• Pour cela, des méthodes préalables dites Screening Analyses qui sont des méthodes
rapides et moins coûteuses sont utilisées et combinées pour mieux caractériser la roche
mère: La pyrolyse ROCK-EVAL.
La pyrolyse est la décomposition thermique de la matière organique en l'absence
d'oxygène ou en atmosphère pauvre en oxygène.
• Deux (02) techniques de pyrolyse sont utilisées pour l‘établissement du model
cinétique de la génération de pétrole:
1-Pyrolyse en milieu ouvert
C‘est la pyrolyse sous atmosphère inerte. Elle permet de caractériser et quantifier les
produits hydrocarbonés générés par la roche mère.
2. Pyrolyse en milieu Fermé
C‘est une technique qui permet de simuler au laboratoire l‘évolution thermique des
kérogènes et des asphaltènes. C‘est l‘équivalent de l‘évolution d‘une roche mère qui n‘a
jamais généré de pétrole.
La pyrolyse ROCK-EVAL est une méthode de pyrolyse en milieu ouvert. Elle a été
développée par l’IFP (Institut Français du Pétrole) dès 1973. Elle a été conçue pour
fournir à la fois et en un seul même cycle des informations sur:
• Le potentiel pétrolier de la roche mère,
• La quantité des hydrocarbures libres,
• Le type de matière organique et son état d‘évolution.
Principe : Chauffer en programmation de température à raison de 25°C/min en
moyenne, pendant 20min, sous atmosphère inerte: hélium, un petit échantillon de 100g
de roche mère. Afin de déterminer quantitativement et d‘une façon sélective:
LES HYDROCARBURES LIBRES: gaz ou huile contenus dans l‘échantillon;
LES COMPOSÉS HYDROCARBONÉS ET OXYGÉNÉS: composés expulsés lors
du craquage et l‘oxydation de la matière organique non extractible de la roche mère: LE
KÉROGÈNE
La composition élémentaire des kérogènes consiste à reporter le rapport atomique H/C
en fonction de celui d‘O/C dans un diagramme de van Krevelen du nom du spécialiste
des charbons qui l‘a proposé dans les années 1960. Selon leur origine, les kérogènes se
répartissent en quatre catégories:

(A) Diagramme de van Krevelen


(B) Diagramme de van Krevelen modifié pour les analyses par pyrolyse Rock-Eval
reprenant l‘indice d‘hydrogène (IH) en fonction de l‘indice d‘oxygène (IO) (modifié
d‘après Espitalié et al. 1985).
Type I: kérogènes formés très souvent en environnement lacustre par
l‘accumulation de restes de certaines micro-algues dont les parois sont
naturellement résistantes et de biomasse procaryotiques fortement aliphatiques (->
Formation des Green River Shales de l‘Éocène du bassin de Uinta, USA).
Rapports H/C élevés et O/C faibles.
Type II: défini à partir de la MO phytoplanctonique marine contenue dans les
schistes cartons du Toarcien inférieur du Bassin de Paris. Il s‘agit de MO marine
ayant subi une dégradation bactérienne modérée. Rapports H/C plus bas et O/C
plus hauts que pour le type I.
Type III: correspond aux débris de végétaux supérieurs ±concentrés dans les
sédiments. Défini dans le delta actuel de la Mahakam en Indonésie.
Rapports H/C faibles et O/C forts.
Type IV: correspond à un matériel organique oxydé que l‘on ne peut rapporter à
aucune biomasse originelle définie, à l‘inverse des précédents types. Il s‘agit
souvent de MO remobilisées par l‘érosion à partir de R sédimentaires préexistantes
ou de résidu très altéré de différentes biomasses. Ces kérogènes se rattachent au
type III et ne présentent aucun intérêt d‘un point de vue pétrolier.
Rapports H/C très faibles (environ 0.5) et O/C compris entre 0.1 et 0.2.
Le rapport S/C
Le rapport atomique S/C permet d‘estimer l‘intensité des processus de sulfuration
naturelle qui sont intervenus au cours de la formation des kérogènes.
Rapport S/C > 0,04 -> MO soufrée et on rajoute le suffixe S au type. Les kérogènes de
type II-S sont plus fréquents puisque les mécanismes de sulfato-réduction sont plus
importants en milieu marin que dans les domaines continentaux pauvres en sulfates.)
1-Principe de la méthode d’analyse Rock Eval: Les échantillons, préalablement
réduit en poudre 100g de roche mère, sont chauffés successivement dans un four à
pyrolyse et dans un four d‘oxydation en programmation de température croissante à
raison de 25°C/min en moyenne, pendant 20min, un petit échantillon de. Cette analyse
se déroule donc en deux phases :
-Sous atmosphère inerte (hélium) dans le four à pyrolyse, les effluents sont analysés en
continu avec un détecteur à ionisation de flamme (FID) pour les hydrocarbures dégagés,
et avec une cellule infrarouge (IR) pour le CO2 dégagé.

-Sous atmosphère oxydante dans le four d‘oxydation, le CO2, formé durant l‘oxydation
du carbone organique résiduel et de la décomposition des carbonates, est mesuré en
continu par la cellule infrarouge (IR).

La pyrolyse Rock-Eval permet de déterminer la température maximale du signal FID


(Tmax), les indices d‘hydrogène (HI) et d‘oxygène (OI) et de quantifier le carbone
organique total (TOC). Tmax est utilisé pour comparer les échantillons entre eux et
établir des échelles de maturations. L‘origine de la matière organique est évaluée à
l‗aide des indices d‘hydrogène et d‘oxygène dans un diagramme d‘Espitalié modifié
après par van krevelen en 1960. La teneur en carbone organique total (% pondéral) est
la somme du carbone organique résiduel et du carbone organique pyrolysé.

2-Les différents cycles de la méthode pyrolyse Rock-Eval

Quatre (04) cycles de pyrolyse ont été programmés selon les besoins. Chaque cycle
d‘analyse comprend deux (02) phases: une phase de pyrolyse et une phase d‘oxydation.

Cycle 1

a- La phase de pyrolyse

Elle comprend trois (03) étapes

A1-La purge du four et le préchauffage:

• Balayage à l’hélium pendant 5 minutes en augmentant la température jusqu’à


450°C afin d‘éliminer l‘oxygène introduit pendant l‘ouverture du four.

• A la fin de la purge, la température du four est stabilisée à 300°C.

A2. La volatilisation des HC libres (Pic S1) :

• Elle dure 3 minutes environ à partir du moment où l‘échantillon est introduit dans le
four (par piston) maintenu en isotherme à 300°C.
A3. La pyrolyse proprement dite:
• Elle commence au terme de la volatilisation. Elle se déroule en deux phases:
Programmation de la température (25°C/min) jusqu’à 650 / 800°C:
La phase de volatilisation des composés hydrocarbonés très lourds (C>40), des résines,
des asphaltènes et surtout du kérogène avec la détection de Tmax et le pic S2.
Refroidissement du four S3’CO dans l‘intervalle de température décroissant de 390°C à
300°C et la détection des pics S3, S3CO, S3’.
b- La phase d’oxydation
Le chauffage du four à oxydation à 300°C commence avec l‘étape de la pyrolyse
proprement dite. Une fois que les pic S3 sont enregistrés, l‘échantillon est introduit dans
le four d‘oxydation à travers un passeur automatique, et il subit une combustion sous air
artificiel (N2/O2: 80/20). La température varie de 300°C à 850°C avec la détection des
pics S4CO2, S4CO et S5.
S

S3

Cycle 2
• Il saute l‘étape de préchauffage du four pendant la phase de purge. C‘est cycle
accéléré avec un régime de chauffage de 50°C/min au lieu de 25°C/min.
Cycle 3
• C‘est un cycle réservé aux sédiments récents et aux hydrocarbures légers. La
température initiale est 180°C au lieu de 300°C.
Cycle 4
• Les températures de début et de fin de programme ainsi que le régime de chauffage
sont choisis par l‘opérateur lui-même.
Calibration de l’appareil: Les paramètres enregistrés sont calibrés par rapport à une
roche étalon que l‘IFP propose.
3-Préparation des échantillons pour la pyrolyse
La préparation est faite dès la remonté des déblais sur le lieu de forage:
1. Un lavage à l‘eau pour éliminer les polluants solubles de la boue,
2. Un tamisage pour sélectionner les déblais à diamètre < 3-4mm,
3. Un triage sous la loupe des polluants solides et pâteux,
4. Séchage soit de 15 à 20min d‘exposition à l‘air de 500mg pour éliminer l‘eau
d‘imbibition.

Les paramètres enregistrés par la pyrolyse Rock-Eval


S1: Quantité des HC libres (C1-C30) gaz + huile volatilisés à 300°C, en (mg HC/g
roche).
S2: Le potentiel pétrolier: composés hydrocarbonés provenant du craquage du
kérogène et des composés extractibles lourds (résines et asphaltènes) entre 300°C et
650°C, en (mg HC/g roche).
TPS2: Température atteinte au sommet du pic S2, en °C.
S3: Quantité de CO2 organique détecté à des températures entre 390°C et 300°C durant
la phase de pyrolyse, en (mgCO2/g roche).
S’3: Quantité de CO2 minéral (inorganique) détecté depuis le début de la volatilisation
jusqu‘à T=400°C, en (mgCO2/g roche).
S3CO: quantité de CO organique détecté depuis le début de la volatilisation jusqu‘à
T=550°C, en (mgCO/g roche).
S’3CO: Quantité de CO organique et minéral enregistré à partir de la fin de
l‘enregistrement du S3CO (T=550°C) jusqu‘à la fin de la phase de pyrolyse, en
(mgCO/g roche).
S4CO2: Quantité de CO2 organique résiduel détecté durant l‘oxydation à une
température entre 300°C et 720°C, en (mgCO2/g roche).
S4CO: Quantité de CO organique résiduel détecté durant toute la phase d‘oxydation.
S5: Quantité de CO2 minéral détecté à partir de la fin de l‘enregistrement de S4CO2
(T= 720°C) jusqu‘à la fin de l‘oxydation T= 850°C, en (mgCO2/g roche).
Les paramètres calculés par la pyrolyse rock-eval
Les paramètres calculés à partir des résultats d‘analyse par pyrolyse rock eval sont
-Tmax, Index de Production IP, Carbone Organique Total COT, Carbone Minéral CM,
Index d‘Hydrogène IH et Index d‘Oxygène IO.
Interprétation des paramètres de la pyrolyse rock-eval :
1-Tmax: C‘est la température maximale de la pyrolyse mesurée au sommet du pic S2.
C‘est un indicateur d‘évolution (maturation) de la matière organique.
Le type de matière organique Selon la variation de Tmax
Type de la MO Variation de Tmax

Type (I): Origine lacustre (400– 445)°C jusqu‘à 450°C

Type (II): Origine marine (430 – 435)°C jusqu‘à 455°C

Type (III): Origine continentale (430 – 435)°C jusqu‘à


Tmax > 500°C
Détermination des zones de formation de pétrole
Tmax est un bon paramètre pour évaluer la maturité de la MO type II et III.
Index de Production IP
• L‘index de production représente la quantité de pétrole produit par la roche mère au
cours de son évolution mais en absence de migration. Il augmente en fonction de la
profondeur.
Zone de formation de gaz: 0,05 ≤ IP ≤ O,10
Zone de formation d’huile: 0,30 ≤ IP ≤ O,40

Le Carbone Organique Total (COT)


• Le COT est le paramètre de base à déterminer pour apprécier la roche mère avant de
procéder à d‘autres analyses géochimiques.
•Une roche mère à COT < à 0,5 – 1% n‘a aucun potentiel pétrolier: toutes analyses
ultérieures ne sont pas nécessaires.
• Le Carbone minéral est calculé par l‘appareil ROCK-Eval 6 uniquement. Ce module à
été introduit pour éliminer l‘interférence des quantités de carbone libéré par les
carbonates (sidérite, calcite et dolomite) dans le calcul du COT.
Le carbone Minéral
• Le Carbone minéral est calculé par l‘appareil ROCK-Eval 6 uniquement. Ce module à
été introduit pour éliminer l‘interférence des quantités de carbone libéré par les
carbonates (sidérite, calcite et dolomite) dans le calcul du COT.
L’Index d’Hydrogène (IH) et L’Index d’Oxygène (IO)
•Les diagrammes IH Vs. IO permettent de reconnaitre et de classer les différents types
de la MO.
• Dans l‘étude des kérogènes, ces diagrammes remplacent actuellement celui de Van
Krevelen.

Les diagrammes IH/Tmax permettent de définir à la fois le type de matière organique et


son état d‘évolution.
III-Classification des hydrocarbures selon
1-Hydrocarbures conventionnels
Lorsque l‘on parle des hydrocarbures, il existe une distinction entre les conventionnels
et les non conventionnels, sans pour autant que la frontière entre les deux soit
parfaitement définie. Cette absence de définition claire nous impose de bien définir les
choix que nous avons faits dans le cadre de cette étude.
Les hydrocarbures conventionnels regroupent des huiles minérales liquides ou
quasiment liquides, ou du gaz également appelé méthane (CH4), qui peuvent être
extraits de réservoirs souterrains contenant les hydrocarbures ainsi que les impuretés
associées telles que du soufre et des particules métalliques, par des méthodes de forage
dites « classiques ». Ils sont généralement situés dans des roches poreuses et
perméables, formant des gisements à forte concentration en hydrocarbures, permettant
un développement relativement simple et une bonne productivité. Leur coût de
production est très faible et le capital qu‘il est nécessaire d‘investir pour développer un
gisement reste modéré. Les pétroles sont généralement classés en fonction de leur
densité (degrés API1) et de leur contenance en soufre. Un pétrole conventionnel est
considéré comme lourd quand sa densité est inférieure à 20° API (American petroluem
institute).
La densité API est une échelle permettant d‘exprimer la densité du pétrole brut en
degrés API calculée à partir de la densité par la formule suivante API= (141.5/ (densité
à 60F))-131.5)
Plus un brut est léger plus sa densité est faible plus da densité API est importante
Exemple / le sahraran blend , pétrole algérien est l‘un ddes plus leger API 45°
Le plus dense est de l‘ordre de 5 à 10 °API , l‘eau est de densite 10° API
Condensats
Les condensats sont un type de pétrole léger : il s'agit de la partie des hydrocarbures qui,
gazeux dans le gisement, se condensent une fois refroidis par la détente en tête de puits.
Par extension, les condensats regroupent les hydrocarbures liquides obtenus à partir de
gaz naturel, en faisant varier la température et/ou la pression pour les amener sous leur
point d‘ébullition. Les condensats sont généralement associés au pétrole brut dans les
statistiques. Leur qualité et impact environnemental dépendent de leur teneur en sulfure
d‘hydrogène.
2-Hydrocarbures non conventionnels
Par opposition à la définition citée précédemment, sont généralement appelés «
hydrocarbures non conventionnels », les pétroles et les gaz difficiles et coûteux à
produire, à cause de contraintes des caractéristiques physiques du pétrole ou du
réservoir ou d‘éloignement qui empêchent leur exploitation par des techniques de forage
classiques. Ces hydrocarbures sont extraits par des techniques de production intensives
en énergie (chauffage, dilution), ou des moyens permettant de les atteindre dans des
endroits inaccessibles. Avec les progrès technologiques et la hausse des prix du pétrole,
certains hydrocarbures autrefois non-conventionnels sont aujourd‘hui considérés par
certains comme conventionnels.
Dans le cadre de cette étude, nous considérons un hydrocarbure comme non-
conventionnel dès lors que :
- ses caractéristiques physiques et de stockage impliquent un coût élevé de production
(>40$/b)
- et/ou les risques ou impacts environnementaux associés sont élevés
- et/ou il est stocké dans une roche compacte qui impose l‘utilisation de la fracturation
hydraulique
a-Classification des hydrocarbures non conventionnels liquides
La pointe supérieure du triangle (en jaune) représente les hydrocarbures liquides
conventionnels piégés dans des réservoirs de bonne qualité, faciles à développer.
Au-dessous (en orange), on trouve les hydrocarbures non conventionnels piégés dans de
très mauvais réservoirs (pétroles de réservoirs compacts, ―tight oil‖) ou des pétroles
visqueux (pétroles lourds ou extra-lourds “heavy oils”), voire des bitumes comme les
sables bitumineux (“oil sands”). La partie basse (en rouge) regroupe les hydrocarbures
liquides non conventionnels piégés dans la roche mère : les schistes bitumineux, dans
lesquels la matière organique n‘a pas été suffisamment transformée pour générer des
hydrocarbures, et les pétroles de schiste, non expulsés de la roche-mère.
Les différents types d’hydrocarbures liquides non conventionnels.

b-Classification des hydrocarbures non conventionnels gazeux


Les ressources potentielles sont d‘autant plus importantes que l‘on descend dans le
triangle.
Comme dans la représentation précédente, les hydrocarbures gazeux piégés dans des
réservoirs de bonne qualité sont présentés à la pointe supérieure du triangle (en jaune).
Au-dessous, et sans qu‘il existe une limite franche, on trouve les gaz piégés dans des
réservoirs compacts de très mauvaise qualité (en orange).
En partie basse intermédiaire, on trouve :
n les gaz de houille (CBM, pour Coalbed Methane) : ces gaz (principalement du
méthane), adsorbés sur le charbon (cf. Encadré 5), ont été parmi les premiers gaz non
conventionnels mis en exploitation, aussi bien par forage que dans les mines ;
les gaz de schiste (shale gas), prisonniers d‘une roche-mère ; ils sont dits ―secs‖ s‘il ne
s‘agit que de méthane (gazeux sous conditions normales de température et de pression)
ou ―humides‖ s‘il contiennent
aussi des gaz plus lourds, liquides sous conditions normales de température et de
pression.
Enfin, tout en bas du triangle, on trouve les hydrates de méthane, une combinaison
solide de molécules d‘eau et de méthane (―chlatrates‖), stable dans la nature dans les
zones arctiques ou dans les océans sous des tranches d‘eau suffisamment importantes
pour que des conditions de pression et de température favorables à leur formation
puissent être rencontrées.

Les différents types d’hydrocarbures gazeux non conventionnels

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