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Frigo
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INSTALLATIONS
FRIGORIFIQUES
Sommaire
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS. 4
II . Principe. 4
I. Présentation. 8
VI . Amélioration du cycle. 12
1 . Abaissement de la pression de refoulement. 12
2 . Refroidissement liquide ou sous refroidissement. 13
3 . Surchauffe à l’évaporateur. 13
4 . L’auto-sous refroidissement. 14
I. Description. 17
1 . Schéma de principe. 17
2 . Description des différents appareils. 17
3 . La sécurité de l'installation. 21
I. La compression étagée. 28
1 . Cycle à injection partielle. 28
2 . Cycle à injection partielle avec sous refroidissement. 29
3 . Cycle à injection totale. 29
Chapitre I :Généralités.
- La climatisation :
Le concept est ancien mais s’est beaucoup développé avec l’arrivée à grande échelle de l’électronique.
En effet, les composants électroniques ont tendance à dégager beaucoup de chaleur, ce qui engendre
une dérive de leur caractéristique. Il s’avère donc nécessaire de climatiser les locaux où ils se situent.
La climatisation s’est aussi développée et étendue aux locaux publiques pour le confort de chacun.
II .Principe.
On utilise un principe simple de calorimétrie dit principe de Clausius.
Quand on place deux corps de température différente au contact l’un de l’autre, leurs températures
respectives ont tendance à s’égaliser et à atteindre une température d’équilibre.
On entend par « corps », un solide, liquide ou gaz. On dit qu’un corps reçoit de la chaleur et que l’autre
en donne.
Il suffit donc de placer au contact du corps à refroidir un autre corps plus froid; c’est l’exemple très
courant du glaçon dans la glacière ou dans le verre d’eau.
Problème : Aucune enceinte, même très bien isolée, n’est thermiquement parfaite (excepté le
calorimètre). Il y a un apport de chaleur permanent au travers des parois provoquant une élévation de
température.
Tant que le glaçon est présent, il absorbe ce surplus de chaleur mais celui ci n'étant pas éternel, au bout
d'un moment la température croit inévitablement.
Il faut donc créer une source froide permanente capable d’absorber la chaleur des corps à refroidie
d’une part, et des parois de l’enceinte d’autre part.
Remarque : L'isolation thermique de l'enceinte à conditionner est d'une importance non négligeable
pour l'efficacité de l'installation.
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- Un cycle qui possède une source de chaleur est appelé cycle monotherme.
- Un cycle qui possède deux sources de chaleur est appelé cycle ditherme.
On différencie alors ces deux sources de chaleur par leur température et on les appelle source chaude
notée Q1 et source froide notée Q2. On a toujours T1 > T2
C'est l'échange de chaleur entre Q1 et Q2 qui va permettre la production du travail. Ainsi on fournit de
la chaleur à la source chaude (Q1 > 0) et on enlève de la chaleur à la source froide (Q2 < 0).
Naturellement Q1 > Q2, la différence d’énergie entre Q1 et Q2 sera récupérée en travail W.
Puisque le principe de Carnot dit que W + Q1 + Q2 = 0 en valeur algébrique et que Q1 > 0 et Q2 < 0
alors le travail W est forcément négatif.
Le cycle théorique de Carnot est basé sur ce principe. La machine reçoit de l’énergie mécanique du
système (fluide) : W < 0. Il évolue dans le sens rétrograde.
b ) Le cycle.
Diagramme isentropique :
AB : évolution isotherme à T1. BC : compression adiabatique.
CD : évolution isotherme à T2. DA : détente adiabatique.
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Q1
C D
Q1 + Q2 W
W η = =
Q1 Q1
B A
Q2
S
Remarque.
Sur un diagramme en PV, le cycle de Carnot se représente comme suit :
P
C Ceci est un cas général car si on considère que les deux isothermes
ont lieu dans une source de chaleur, alors d'après la définition les
D évolutions AB et CD sont aussi des isobares.
Le diagramme est le suivant :
P
B
A
V
C’est le cycle théorique de Carnot inversé. La machine donne de l’énergie mécanique au fluide. W > 0.
Le cycle évolue dans le sens direct.
Diagramme :
Le cycle se compose également de deux isothermes et de deux adiabatiques.
AB : le fluide prend Q2 dans l’enceinte isolée. L’échange est isotherme.
BC : évolution adiabatique, la fluide reçoit le travail W.
CD : le fluide cède Q1 au milieu extérieur.
DA : évolution adiabatique, détente.
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Q1
D C
A B
Q2
S
On ne parle pas de rendement dans ce genre de cycle puisqu’il n’y a pas de création d’énergie
mécanique. On parle alors de coefficient d’efficacité.
Q2 Q2
E = - =
Q1 + Q2 W
E est donc positif, supérieur à 1 et d’autant plus grand que l’écart de température entre la source
chaude et la source froide est faible.
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I .Présentation.
Tout comme les cycles de Hirn, Rankine, Beau de Rochas ou Diesel sont des applications directes du
cycle de Carnot, le cycle frigo est une application du cycle de Carnot inversé
Turbine
W
Q1 Q2 Q1 Q2
Remarque :
Le cycle frigorifique peut être utilisé pour réfrigérer mais également pour chauffer.
Chaque fois qu’on enlève 4,185 kilojoules soit une kilocalorie à la source froide, on dit qu’il y a
production d’une frigorie.
T
B t’1 AB : compression adiabatique réversible de p2 à p1
dans un compresseur qui élève la température de t2 à
t’1.
C t1 B’ Le point A doit impérativement se situer sur la
courbe de saturation, en tout cas pas en dessous car
le compresseur ne doit pas véhiculer de fluide
liquide.
t2
D’ D A’ A BB’ : refroidissement du fluide gazeux de t’1 à t1 à
S pression constante. Ceci a lieu dans le condenseur.
CD : la détente est effectuée par un détendeur thermostatique qui agit par laminage sur le fluide.
L’enthalpie est donc constante, mais par contre il y a irréversibilité donc création d’entropie.
Le titre du point D n’est plus le même, il y a une vaporisation partielle du fluide.
On peut également considérer la partie gazeuse et la partie liquide du fluide mais attention, elles ne se
confondent pas avec les précédentes.
D A
BP
Source froide
2 .Les fréons.
Ce sont des fluides, d’origine organique, découverts vers 1930. Les plus utilisés pendant de longues
années ont été les fréons R11 (état liquide à la pression atmosphérique), R12 et R22. Cependant, les
conférences de Montréal et de Londres sur la pollution de la planète les ont rendu en partie
responsables de la destruction de la couche d’ozone et ont donc interdit leur utilisation.
Les fréons R11 et R12 ont disparu et le fréon R22 est encore toléré dans les installations anciennes. On
le rencontre d’ailleurs encore très fréquemment à bord des navires.
3 .Le CO2.
Sa chaleur latente est très élevée (10 fois plus que les fréons) mais sa température critique est trop
basse : 31° (liquéfaction impossible si l’eau de mer avoisine 30°). Il est très peu utilisé.
Ses caractéristiques sont également données en annexe.
4 .L’ammoniaque.
T° critique : 133°
P critique : 116 b
LV : 1200 kJ / kg
Inconvénients : il attaque les cuivres et est très toxique.
Gros risques pour l’industrie alimentaire; En général, on utilise des installations à saumure.
5 .Autres fluides.
- Eau.
- Certains hydrocarbures (θ < - 150°).
- Anédrite sulfureux.
- Mélanges azétropes.
C’est un diagramme où l’on porte les enthalpies en abscisse (échelle linéaire) et les pressions en
ordonnée (échelle logarithmique afin de faciliter la lecture en basse pression). Ce diagramme est tracé
pour l’unité de masse d’un fluide frigorigène considéré. Il est très pratique d’utilisation puisque si l’on
revient au cycle réel, on a deux évolutions du cycle qui sont des isobares (horizontales) et une
évolution qui est une isenthalpique (verticale).
1 .Présentation du diagramme.
Exemple du fluide R22.
C P1 = f(t1) B' B
P2 = f(t2)
D A
Remarque : Q2 HA - HD
E = =
W HB - HA
VI .Amélioration du cycle.
L’opération consiste a améliorer le coefficient d’efficacité du cycle et les conditions de
fonctionnement du matériel notamment du compresseur.
Coefficient d’efficacité : E = Q2 / W
On va chercher à diminuer W et à augmenter Q2.
C P1 B
C’ B’
A
D’ D P2
L’opération est idéale puisque l’on diminue W et que l’on augmente Q2.
W = HB’ - HA < HB - HA
Q2 = HA - HD’ > HA - HD Le coefficient d’efficacité est grandement amélioré.
Réalisation pratique : Puisque p1 = f(t1), il faut faire chuter t1 pour abaisser p1.
Pour faire chuter la pression de refoulement, l’action va donc se faire sur le condenseur et non sur le
compresseur. Il faut augmenter l’échange de chaleur en agissant sur le débit d’eau de réfrigération.
Attention : Le rôle du compresseur dans l’installation est d’assurer un débit de fluide frigorigène. On
verra plus tard que de ce débit dépend la puissance frigorifique. En aucun cas le compresseur règle la
pression de refoulement du fluide, c’est le rôle du condenseur.
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C’ C P1 B’ B
A
D’ D P2
Réalisation pratique : il suffit de sur dimensionner le condenseur. Le flux d’énergie retiré au fluide sera
donc supérieur (∅ = K S ∆H).
3 .Surchauffe à l’évaporateur.
log P
C B B’
D A A’
Réalisation pratique :
Il suffit d’apporter plus de chaleur au fluide (augmenter Q2) donc de sur dimensionner l’évaporateur.
Remarque importante :
Dans un cycle frigo, il y a toujours une surchauffe; non pas que l’on veuille absolument améliorer E
mais pour la protection du compresseur. On dit qu’on fonctionne en régime sec. La surchauffe a en
général une valeur de 5 à 10°C.
C’est le rôle du détendeur d’assurer la surchauffe.(vu plus tard).
4 .L’auto-sous refroidissement.
Afin d’améliorer le coefficient d’efficacité, on combine le sous refroidissement et la surchauffe en
plaçant sur le circuit un échangeur par surface entre les circuits HP et BP. Son effet vient s’ajouter au
sous refroidissement et surchauffe déjà réalisés.
Condenseur
Compresseur
Echangeur
Détendeur
Evaporateur
log P
C’’ C’ C p1 B B’’
D’’ D p2 A A’ A’’
H
∆H ∆H
Si le rendement de l’échangeur est égal à 1, le ∆H est le même HC’ - HC’’ = HA’’ - HA’
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Remarque : A bord des navires, comme les chambres frigo sont souvent situées loin du reste de
l’installation, le simple fait de placer les tuyaux côte à côte et de les isoler thermiquement, remplace le
rôle de l’échangeur.
πD² C : course
V0 = . C . m m : nombre de cylindres
4
- Rendement volumétrique : C’est le rapport du volume réel de fluide aspiré « VU » sur le volume
engendré par V0
ηV = VU / V0
VU est différent de V0 à cause de ε, l’espace mort (détente).
P
Pr
ε
ηV = 1 - . (n 1 / k - 1)
V0
Pa - k : exposant polytropique.
Si la compression est adiabatique alors k = γ, et si
V elle est isotherme alors k = 1.
ε V0
- Débits volumétriques :
D = 60.VU.N N : vitesse de rotation en trs / min
D = 60.V0.ηV.N D en m3 / h
I .Q2
∅f = . 3600
4185
0, 860 . I .Q2 Q2
∅f kW.h = = 860. = 860.E
I .W.10 - 3 W
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I .Description.
Dans ce type d’installations, l’évaporateur est en contact direct avec la source froide.
1 .Schéma de principe.
- La réfrigération est faite le plus souvent à l’air pour le cylindre et par circulation d’eau pour la
culasse. Dans un compresseur frigo, le gaz joue un rôle important dans la réfrigération.
- L’aspiration a souvent lieu dans le carter via les clapets d'aspiration et le refoulement s’effectue par la
culasse. Le retour du gaz de l’évaporateur s’effectue donc au carter, ce qui provoque des émulsions
avec l’huile.
Le primage est très important puisque l’huile est missible avec le gaz, ce qui facilite le graissage de la
chemise. Par contre, il est nécessaire d’avoir un déshuileur à la sortie du compresseur.
- Le graissage des pièces mobiles est effectué par une pompe à huile attelée.
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Sur les installations plus conséquentes, on trouve plutôt des compresseurs à vis.
b ) Condenseur (2).
Echangeur par surface en général tubulaire. Le fluide réfrigérant est de l’eau douce ou de l’eau de mer.
Sur les petites installations, le fluide est simplement de l’air (réfrigérateur).
d ) Déshuileur (5).
e ) Déshydrateur (7).
L’humidité est l’ennemie essentielle d’une installation frigo car l’eau gèle et bloque les pointeaux des
détendeurs. Il est donc nécessaire de capturer toute l’humidité.
On utilise des filtres en alumine activée ou gel de silice.
Attention : Lors de sa mise en place, éviter de poser les mains humides dessus et le sortir de son
emballage qu’au dernier moment.
g ) Détendeur (3).
En plus d'assurer la détente du gaz, il régule le débit de ce gaz dans l'évaporateur et ce, en fonction de
la valeur de la température en sortie d'évaporateur. Ainsi il assure un degré de surchauffe constant.
Schéma de principe :
Lorsque l’on remplace un détendeur, s’assurer qu’il répond aux caractéristiques de l’installation. De
plus, le bulbe doit toujours être positionné horizontalement.
h ) Evaporateur (4).
C’est un échangeur air / liquide. Il est composé de serpentins recouverts d’ailettes pour améliorer
l'échange thermique. La circulation de l’air sur l’évaporateur peut être naturelle (réfrigérateur) ou
forcée par un ventilateur (chambre froide).
Dans les chambres négatives, les évaporateurs sont équipés de systèmes de dégivrage.
Le problème, c'est qu'en fonction des variations de Q2, le détendeur réagit et engendre des variations
de pression à l'intérieur des évaporateurs, ce qui a pour effet de faire varier la température
d'évaporation et donc l'air pulsé sur les éléments.
Ceci n'est pas grave sur des éléments congelés mais peut engendrer la destruction de fruits ou de
légumes conservés à des températures très précises. La vanne à pression constante, située à la sortie de
l’évaporateur a donc ce rôle de maintenir une pression constante en amont d'elle même donc dans
l’évaporateur.
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Schéma de principe.
Elle agit par laminage (clapet 2).
a ) Le pressostat HP.
Monté sur le refoulement, il stoppe le compresseur quand la pression devient trop élevée (élévation de
température au condenseur par exemple). Il se réarme manuellement.
b ) Le pressostat BP.
Monté sur l’aspiration, il stoppe le compresseur quand la
pression devient inférieure à la pression atmosphérique, ceci
afin d’éviter les entrées d’air.
Son réarmement se fait automatiquement par différentiel.
c ) Le pressostat d’huile.
Il mesure la pression d’huile de graissage à la sortie de la pompe et le stoppe en cas de défaillance.
Schéma de principe.
Compresseur
Pressostat
carter
Pompe à huile
Rappel : La méthode qui consiste à produire du froid à très basse température afin de refroidir
rapidement la source jusqu’à sa température de consigne, est à bannir, cette méthode présentant
l'inconvénient majeur de détériorer les aliments.
Solution adoptée.
C’est la vanne à pression constante V.P.C. qui assure la régularité de la température d'évaporation. Le
détendeur lui régule le débit de gaz dans l’évaporateur en fonction des variations de l'apport de
chaleur.
Ce détendeur agit également en fonction d'une consigne de température proche de celle d'évaporation
mais en tenant compte de la surchauffe.
Remarque : Les V.P.C. sont souvent supprimées sur les installations ou les écarts de températures n'ont
pas d'incidence sur les aliments (chambres négatives). C'est alors le détendeur qui assure seul le
fonctionnement.
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2 .La surchauffe.
Rappel : Le but est d’assurer une surchauffe du gaz à la sortie de l’évaporateur afin d’éliminer toute
présence éventuelle de liquide à l’aspiration du compresseur. La surchauffe est maintenue constante
(de 5 à 10°c) par le détendeur qui mesure la température de sortie de l’évaporateur.
Principe : Prenons un exemple : évaporateur à 0°C, la pression absolue est donc de 5 b (pour du R22).
La surchauffe sera réglée à + 5°C ce qui assurera une parfaite vaporisation du liquide. La particularité
d’une installation frigo, c’est que l’apport de chaleur sur l’évaporateur varie sans cesse et ceci
indépendamment de l’installation (porte chambre froide ouverte trop longtemps, changement
climatique à l’extérieur, etc...).
Si l’apport de chaleur augmente, le gaz se vaporise plus vite et sa température en sortie se trouve
augmenter. Le détendeur va donc s’ouvrir afin d’augmenter le débit de fluide frigorigène.
La détente s’en trouve donc diminuée (le ∆p entre p1 et p2). Si l’installation n’a pas de VPC, la courbe
p2 = f(t2) va remonter sur le diagramme et la température de l’évaporateur sera supérieure.
Si l’installation comporte une VPC, elle s’ouvrira pour laisser passer plus de fréon et maintenir p2
constante.
Si l'apport de chaleur sur l'évaporateur diminue, c'est l'effet inverse qui se produit.
Il faut donc dans ce cas augmenter l’apport de fluide frigorigène par un autre moyen afin d’absorber le
surplus de calories.
La régulation se fait donc par variation du débit de fluide frigorigène au niveau du compresseur.
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- I = ρ.VU.N = ρ.V0.η
ηV.N
Principe du système : Un système mécanique et hydraulique bloque les clapets d’aspiration ouverts, le
ou les cylindres fonctionnent donc à vide (principe des compresseurs Sabroe).
En effet, on a vu que les variations de l’apport de chaleur sur l'évaporateur se répercutent par une
variation de la pression d’aspiration. Si on place un pressostat à différentiel, correctement réglé à
l’aspiration du compresseur, celui-ci peut commander par l’intermédiaire d’une électrovanne le
système de régulation.
Schéma de principe :
Huile
de commande
Aspiration
Pressostats à différentiel
Avantage du système :
Si on s'arrange pour que le blocage des clapets s’effectue par manque de pression d’huile, au
démarrage tous les cylindres sont à vide ce qui présente un avantage pour le compresseur.
Remarque : La commande du système hydraulique peut être également manuelle ou diriger par un
microprocesseur analyseur (climatisation).
3 .Chargement du circuit.
La charge s’opère en faisant passer le fluide d’une bouteille de gaz dans le circuit de l’installation à
partir du pointeau de chargement en le transvasant à l’aide du compresseur jusqu’à la bouteille
accumulatrice.
4 .Dégivrage.
L’humidité de l’air de l’enceinte froide vient se fixer sur les évaporateurs où elle se transforme en
glace qui constitue un isolant aux échanges de chaleur. Il faut donc procéder régulièrement à un
dégivrage des évaporateurs.
Le dégivrage se fait de façon différente selon les installations. Sur les installations importantes le
procédé le plus employé consiste à faire circuler un fluide chaud dans le serpentin de l’évaporateur,
pour les plus faibles on utilise des résistances électriques.
Dans le cas d’une installation au fréon on peut disposer d’un circuit spécial de manière à faire passer
du fréon non détendu dans l’évaporateur.
5 .Recherche de fuites.
Pour le fréon R22, on utilise une lampe haloïde dont la flamme passe du bleu au vert en présence de
fréon. Un flexible permet d’aspirer l’air de la zone à contrôler pour constater la présence de fréon.
Pour le R134 a, il faut un détecteur électronique car il ne réagit pas à la lampe.
6 .Arrêt de l’installation.
En général on ramène le fréon au condenseur ou à la bouteille accumulatrice ce qui permet de limiter
les pertes en cas de fuites. Pour cela il faut fermer la vanne de « départ liquide » à la sortie du
condenseur.
Attention : Ne pas fermer la vanne de refoulement du compresseur.
Quand tout le fréon est arrivé au condenseur, le compresseur aspire « au vide » et stoppe par la sécurité
basse pression. Stopper alors toute l’installation et isoler les vannes.
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b ) Baisse.
A priori la baisse de p1 ne peut être que favorable (amélioration de E).
Mais avec l’expérience, on peut constater que quand p1 se rapproche de p2 le ∆p et donc le débit de
fluide n’est plus suffisant, l’huile qui est entraînée par primage reste bloquée dans les évaporateurs et
ne revient pas au compresseur. Il stoppe alors par manque de pression d’huile.
Remarque : Le manque de gaz peut entraîner également le non retour de l’huile au carter.
Un moyen de contrôle rapide est de mesurer la température du gaz à l’aspiration et de la comparer avec
sa tension de vapeur p2 = f(t2).
log P
E D B'
G α C B
F 1-α A
Le travail effectué par les compresseurs (HD - HC) + (HB - HA) est inférieur au travail (HB' - HA) qu'un
compresseur unique aurait du fournir.
Le coefficient d'efficacité est donc meilleur.
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log P
G E D B'
F α C B
H 1-α A
Dans ce cas, non seulement W est diminué mais Q2 est augmenté d'ou encore amélioration de E.
E D B'
G F α C B
H 1-α A
H
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Schéma de principe :
Préparation de la saumure :
Les saumures sont des mélanges d’eau et de sel (Na Cl ou Ca Cl2). Le mélange le plus utilisé est le
chlorure de calcium. Les saumures sont préparées dans des bacs spéciaux, le chlore doit être
parfaitement dissous dans l’eau. La concentration en Cl2 sera d’autant plus élevée que l’on désire
obtenir des températures basses et elle est contrôlée avec un aréomètre Baumé.
Pour neutraliser les acides que peut contenir la solution et empêcher les corrosions des métaux ferreux
en contact avec la saumure, on rend celle-ci légèrement basique en introduisant de la soude caustique
en paillette (ex : 500 g de Na OH pour 100 kg de Ca Cl2).
L’alcalinité est vérifiée à l’aide de papier pH qui varie au bleu lorsque pH > 7 (8 à 8,5).
Mise en fonction.
- Disposer le circuit saumure sur les chambres, bac à saumure, filtres, pompes.
- Mettre les pompes à saumure en service.
- La disposition et la mise en service de l’installation coté gaz est identique à celle de l’installation à
détente directe.
Dégivrage.
On stoppe les compresseurs et on réchauffe la saumure à + 35°C avant de la faire circuler dans les
frigorifères.
Le bouilleur B contient une solution riche en NH3 qui peut être chauffée par brûleur, vapeur, etc..
La température s’élevant, la solubilité du mélange décroît donc le NH3 se dégage, la pression
augmente, la solution s’appauvrit ( plus d’eau et moins de NH3).
Ce liquide sous pression élevée, après passage dans un détendeur D, arrive dans l’évaporateur E où il
se vaporise et absorbe les frigories.
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Les vapeurs formées se rendent dans l’absorbeur A refroidi et se dissolvent à basse pression dans une
solution pauvre (eau) provenant du bouilleur.
Cette solution pauvre s’enrichit en A (car température basse, l’eau absorbe) et est reprise par une
pompe P qui la refoule dans le bouilleur où elle vient remplacer la solution appauvrie par le
dégagement de NH3.
Bouilleur B eau
Condenseur C
PB = PC
Chauffe Vapeur
Détendeur D
Solution
pauvre Absorbeur
A P
Evaporateur E
Avantages :
- Pas de mouvements (sauf la pompe).
- Pas d’usure.
- Pas de graissage.
- Pas de problème d’étanchéité.
- Pas de puissance électrique.
Le bouilleur est constitué par un tube à double paroi entourant une source chaude (résistance
électrique, flamme de gaz ou de pétrole). La solution riche y arrive par un émulseur constitué par un
tube de faible diamètre entourant la partie la plus chaude du bouilleur.
Dans ce tube, le dégagement des bulles provoque un entraînement qui élève la solution. A sa partie
supérieure, ce tube débouche dans le bouilleur entourant la cheminée de la source chaude. Les bulles
se dégagent à la partie supérieure et la liqueur retombe dans l'espace annulaire où elle continue à
s'appauvrir.
Le mélange de vapeurs d'ammoniac et de vapeur d'eau s'élève dans un rectificateur de telle façon que
l'eau se condense la première et qu'elle rétrograde vers le bouilleur, tandis que les vapeurs d'ammoniac,
sensiblement pures, se dégagent à la partie supérieure pour se rendre dans le condenseur.
Celui - ci est constitué par un tube à ailettes, refroidi simplement par circulation d'air. Le liquide
formé, après s'être refroidi dans un échangeur à contre-courant, arrive à la partie supérieure de
l'évaporateur où il ruisselle sur des plateaux, de façon à s'évaporer en couches minces.
Dans cet évaporateur a été introduite au préalable une certaine quantité d'hydrogène dans laquelle
l'ammoniac se diffuse. Le mélange d'hydrogène et de vapeurs d'ammoniac s'écoule à la partie
inférieure de l'absorbeur, où il rencontre la solution pauvre ruisselant sur des plateaux, de façon à
dissoudre l'ammoniac et à libérer ainsi l'hydrogène qui se dégage à sa partie supérieure et retourne à
l'évaporateur. en parcourant l'échangeur à contre-courant.
Le principe de cette machine est donc très simple mais sa réalisation demande cependant une mise au
point importante, du fait des forces très faibles qui sont mises en jeu pour assurer la circulation des
différents liquides ou gaz. Le plus grand soin est apporté aux récupérations de chaleur entre les
différents appareils.
Ce principe n'a été appliqué jusqu'à présent qu'à des machines de faible puissance, convenant par
exemple à des armoires domestiques.