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American Politics Today 5th Edition Bianco Test Bank
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k/
TRUE/FALSE
2. The main reasons we have government are to provide order and to promote the general welfare.
3. Federalism refers to the division of power between Congress, the president, and the Supreme
Court.
4. James Madison was concerned about the possibility that no faction would be able to gain a
majority and thus the government would not function.
5. The free rider problem occurs because people can share in the benefits of a public good whether or
not they helped provide it.
9. It is almost impossible for people to get everything they want from the political process.
11. Compared to most European democracies, the United States has been relatively free of class-based
politics because economics is not an important source of political conflict in America.
12. Cultural issues include social spending on the poor and proper taxation levels.
13. Race and gender are significant in American elections because they remain important sources of
political disagreements and identity politics, which can influence individual voting behavior.
14. To the framers of the Constitution, equality was the central principle of the new government.
MULTIPLE CHOICE
1. ________ said that life in the “state of nature” would be “solitary, poor, nasty, brutish, and short.”
a. James Madison c. Thomas Hobbes
b. George Washington d. King George III
ANS: C DIF: Moderate
REF: CH01 – Making Sense of American Government and Politics
OBJ: Describe the basic functions of government MSC: Remembering
3. What did British philosopher Thomas Hobbes mean by the term “state of nature”?
a. a belief that all people were basically good
b. a belief that the laws of nature gave kings the right to rule by divine right
c. life without any existing government
d. a world in which people lived in harmony
ANS: C DIF: Moderate
REF: CH01 – Making Sense of American Government and Politics
OBJ: Describe the basic functions of government MSC: Understanding
5. For James Madison, the notion that government is necessary depended mainly on
a. his belief that people are self-interested and could not be trusted to rule themselves.
b. his belief that direct democracy was the only legitimate way to make collective decisions.
c. his desire for the United States to serve as a functioning colony of Great Britain.
d. his view that people were willing to sacrifice freedoms to make democracy work.
ANS: A DIF: Moderate
REF: CH01 – Making Sense of American Government and Politics
OBJ: Describe the basic functions of government MSC: Understanding
6. If one group took power and established an official state religion, James Madison would likely
describe the situation as
a. a stage in the evolution of government.
b. unfortunate but inevitable and outside the scope of government to prevent.
c. the best possible outcome given the desires of a majority of the people.
d. an example of the tyranny of a faction imposing its will on the rest of the nation.
ANS: D DIF: Difficult
REF: CH01 – Making Sense of American Government and Politics
OBJ: Describe the basic functions of government MSC: Applying
Language: French
CAILLOU ET TILI
PARIS
CALMANN-LÉVY, ÉDITEURS
3, RUE AUBER, 3
CALMANN-LÉVY, ÉDITEURS
DU MÊME AUTEUR
Format in-18.
J’ai alors regardé les petites filles et j’ai été obligé de constater
qu’il avait raison : quand elles se trouvent, en nombre, devant un
seul petit garçon, ce sont de petites rosses. Mais Caillou ne
s’aperçoit pas qu’elles ne font peut-être que se venger, car il est, lui
Caillou, complètement idiot quand il se trouve seul avec une seule
d’entre elles, ou deux tout au plus. Elles lui font la cour, et il ne s’en
aperçoit pas. Il est poli, mais il s’embête.
Ça doit tenir à deux choses. La première, c’est qu’elles sont
beaucoup plus intelligentes que lui pour leur âge, et moins actives.
Caillou est pour les jeux où l’on remue. Il a besoin d’épancher une
surabondance de force, et s’il parle en jouant c’est pour raconter des
choses absurdes et démesurées. N’oubliez pas que c’est lui qui
voulait m’écraser avec une charrette de vingt-neuf sous. Il est
instinctivement énorme, c’est-à-dire romantique, et la réalité l’ennuie.
Les petites filles ont au contraire le sens des charmes de cette
réalité, elles la voient d’une façon beaucoup plus aiguë et précise.
La seconde différence entre elles et Caillou, c’est qu’elles ont
l’instinct inné de la coquetterie et qu’il en est dépourvu. Caillou existe
pour les petites filles, tandis que les petites filles n’existent point pour
Caillou : ce point de dissidence est grave. Et plus elles sont petites,
plus il les méprise. Il n’aime que ce qui est grand.
… On vient de le conduire chez Jeanne, qui reçoit aussi Vivette.
Ils vont être trois, dans une nursery pour passer deux heures.
Caillou ne discute jamais la décision de ses parents ou de sa bonne,
quand on le mène dans un endroit qu’il ne connaît pas ; il n’a aucune
opinion préconçue. De plus on lui a dit : « Tu seras gentil, n’est-ce
pas ? » Il n’aime pas beaucoup ces avertissements, mais ils lui font
de l’effet. Toute parole agit sur lui, elle émeut sa volonté imaginative
et malléable. Vivette et Jeanne sont d’ailleurs très aimables avec lui.
Elles ne sont que deux. Ce n’est pas aujourd’hui « l’instinct ennemi »
du sexe contre un autre sexe qui parlera, c’est celui de la
coquetterie. Chacune voudrait être celle qui est remarquée, et
d’ailleurs on les a faites très belles. Seulement Vivette, qui est en
visite, a une capote blanche sur la tête, tandis que Jeanne, qui
reçoit, n’a qu’un ruban bleu. Et cela n’est pas sans l’inquiéter. Un
instinct primitif et sauvage porte en effet les enfants à mettre la
beauté, non pas dans les traits, mais dans ce qu’on y ajoute. Pour
une petite fille, une belle petite fille est celle qui a une belle robe.
Pour un Caillou, au contraire, le petit garçon enviable, n’eût-il pas de
jambes, sera celui qui a un aéroplane.
… Mais Caillou, une fois qu’il est dans la nursery, ne fait pas plus
attention à Jeanne qu’à Vivette. Il sent qu’elles n’ont pas de
mauvaises intentions à son égard, ce qui lui suffit ; il ne se soucie
pas du tout de savoir qu’elles veulent lui plaire. Il les traite donc de la
même manière. Ceci ne veut pas dire qu’il leur accorde
impartialement ses faveurs ; il reste lui-même, tout simplement. Il
s’amuse pour son compte et les deux petites filles le suivent, en
essayant de se faire remarquer. Parfois l’une met sa joue sur la joue
de Caillou, et Caillou l’embrasse. Alors l’autre fait de même, et
Caillou l’embrasse également, sans y trouver beaucoup de plaisir.
Mais il ne s’ennuie pas, il est à son aise.
Cependant on vient le chercher, pour dire bonjour à la maman de
Vivette. Il y va ingénument, sans grands regrets ni satisfaction
évidente. Je ne sais pas ce qu’on lui dit, je ne sais pas ce qu’il
répond, et ceci n’importe pas à l’histoire. Mais tout à coup on entend,
dans la nursery, des pleurs et des cris qui font retentir les murailles,
et les mères se précipitent.
Un sentiment obscur et puissant, quelque chose comme un
désespoir passionné, venait de s’emparer de Vivette et de Jeanne,
laissées à elles-mêmes. Ni l’une ni l’autre n’a réussi à vraiment
attirer l’attention de Caillou, et durant toute une heure leur amertume
en a grandi ; elles s’en rendent, sans même s’en douter,
réciproquement responsables. Voilà pourquoi, l’objet de leur rivalité
ayant disparu, la querelle a éclaté, sans qu’elles sachent pourquoi.
Car elles ne savent rien, sinon qu’elles se détestent. Et Jeanne a
arraché le chapeau de Vivette, Vivette a tiré sur la robe de Jeanne.
Ainsi elles tentent toutes deux de détruire ce qu’elles ont remarqué
et haï le plus profondément dans leurs personnes. C’est comme
dans les vieilles batailles navales, où on ne tirait que sur la voilure.
Caillou ne dit rien. Il réfléchit. Plus tard, ayant entendu qu’on
racontait l’événement devant moi, il m’a révélé sur quoi il avait
réfléchi : c’est que c’est pas comme ça qu’on se bat !