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Les Courants Litteraires
Les Courants Litteraires
I-DEFINITION
2-LA PRECIOSITE
L’idéal esthétique
Les références de l’Antiquité abondent dans l’art classique : la
connaissance de la mythologie, la littérature grecque et latine. Cette
imitation est au contraire pour eux une garantie de perfection. Car
l’antiquité est un modèle. Les anciens ont laissé des œuvres qui ont
franchi les siècles. Cette capacité à durer, est aux yeux des classiques
la marque de l’excellence. Il faut donc suivre les anciens pour
construire des œuvres qui puissent s’imposer à leur tour. C’est ce qui
explique l’existence dans leurs œuvres d’un souci de l’universel,
d’une autorité de la raison, d’une bienséance et d’une vraisemblance,
mais surtout d’une volonté de réglementation de la littérature.
Le souci de l’universel
L’autorité de la raison
Les classiques entendent par le mot raison, le bon sens, partagé par le
plus grand nombre. Le bon sens impose que l’on ne s’écarte pas de ce
qui peut être normalement accepté par l’esprit. La raison impose aussi
que l’on suive des principes qui on déjà fait leur preuve. Les règles
sont la forme strictement codifiée de ces principes. Elles s’imposent
avec rigueur dans le théâtre et représentent des contraintes.
Un idéal humain
L’honnête homme
L’art de plaire
C’est à ce talent que l’on juge l’homme du monde. Plaire, impose que
l’on sache être profond tout en divertissant. La Fontaine par exemple
instruit ses lecteurs, mais sa morale passe par l’agrément de la fable.
On voit ici que les qualités humaines et la morale rejoignent les
ambitions artistiques et les formes même de l’art. C’est que le
classicisme forme un tout. Ceci explique que le mot de « classique »
est un emploi et une signification très larges. En effet, bien que le
classicisme soit le reflet d’un état politique et social très précis, il
dépasse ces limites historiques et renvoie à une valeur beaucoup plus
générale. Dès le XVIIe siècle, on désigne par « classique » ce qui
constituait par ses qualités une référence à suivre. Est classique ce qui
est « digne d’être enseigné dans les classes », ce qui mérite d’être «
pris pour modèle ». Aujourd’hui, le mot appliqué à toute sorte de
domaine, sert à qualifier un idéal d’ordre, de rigueur, de clarté et de
sobriété, et des œuvres capables de suivre aux variations des modes.
Ainsi le classicisme était mû par le souci d’améliorer la société en
critiquant les défauts provoqués par la nature humaine. Il s’attaque
aux mœurs jugées mauvaises et exalte une conduite incarnée par «
l’honnête l’homme ».
Confère : les comédies de Molière (Jean baptiste Poquelin) : les
caractères de la Bruyère : les fables de Jean de la Fontaine : les
Maximes de la Rochefoucauld : la princesse de Clèves de madame de
la Fayette. « L’honnête homme » condamne les excès et prône le bon
sens qui s’efforce d’être claire et agréable.
2-LE PRE-ROMANTISME
2-LE REALISME
5-LE SYMBOLISME :
Le symbolisme est un mouvement poétique, littéraire et artistique qui
s’est développé en France à la fin du XIXe siècle. Il va s’imposer
véritablement vers les années 1880.
Le symbolisme est moins un mouvement littéraire constitué qu’un
courant de sensibilité, caractérisé par une certaine inquiétude
métaphysique, par une croyance en l’existence d’un monde
suprasensible et en un pouvoir révélateur de l’œuvre d’art, faisant
ainsi du réel un univers de signes à déchiffrer. Les symbolistes
accordent en outre une grande importance au travail poétique et font
de l’harmonie entre le fond et la forme la valeur première de toute
création. Sur le plan esthétique, ils s’opposent fortement aux courants
réaliste et naturaliste.
Lune des caractéristiques particulières du symbolisme est l’utilisation
du symbole (être ou objet représentant une chose abstraite) dans la
création poétique. Pour les symbolistes, l’art doit aller au-delà des
apparences formelles pour découvrir l’âme des choses et les plaisirs
des sensations rares. Ils considèrent que le monde, loin de se réduire à
la matière est constitué des représentations, des signes dont nous le
peuplons. C’est dans ce sens que Baudelaire dira : « C’est cet
immortel instinct du beau qui nous fais considérer la terre et ses
spectacles comme un aperçu, comme une correspondance du ciel ».
Les poètes symbolistes vont conférer au symbole une puissance
mystique et vont en faire un moyen d’accès au monde des essences, au
monde suprasensible. La poésie devient ainsi, une connaissance du
monde et de l’homme comme le note encore Baudelaire quand il écrit
: « C’est à la fois par et à travers la poésie, par et à travers la musique,
que l’âme entrevoie les splendeurs situées derrière le tombeau ». A
travers l’utilisation du symbole donc, le symbolisme montre cette part
du monde sensible qui éveille l’âme au monde spirituel. La poésie
devient un lieu de passage et le symbole le talisman qui nous ouvre la
porte du monde invisible.
Sur le plan formel, les auteurs symbolistes, se lanceront dans
l'aventure du vers libre. Le poème est appréhendé comme une forme
autonome, définissant, à chaque vers, son mètre, sans respect de la
rime, au profit de la musicalité de la langue.
Au moment où Jean Moréas publie un manifeste littéraire consacrant
la naissance de l’école symboliste, les grands poètes qualifiés du
symbolisme sont morts (Baudelaire, Lautréamont) ou ont cessé de
produire (Rimbaud) ou encore ont donné essentielle de leurs œuvres
(Verlaine, Mallarmé).
Même sil est de courte durée, le symbolisme a permis de montrer que
la poésie ne doit plus être un discours rationnel, une effusion
sentimentale, mais exprimer ce qui est inaccessible à la science car
dépasse l’art et le simple.