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Cours Expression-Communication VF - Nov - 2020
Cours Expression-Communication VF - Nov - 2020
Cours Expression-Communication VF - Nov - 2020
Comptable (CFEC-BFA)
Titre du cours
Expression et communication
(Version 1)
Enseignante
Dr KYELEM/LINGANI Pierrette
KLP_CFEC-BFA_20-21 1
Table des matières
Introduction ............................................................................................................................................ 3
Chapitre 1 : Expression, communication, langage ................................................................... 3
1.1. L’expression et la compréhension de l’information .......................................................... 3
1.1.1. La notion de langage et d’expression............................................................................ 3
1.1.2. Lire et comprendre un texte ............................................................................................. 5
1.1.3. Les articulations du texte .................................................................................................. 6
1.2. La communication ...................................................................................................................... 6
1.2.1. Notion de communication ................................................................................................. 6
1.2.2. Le système de la communication ................................................................................... 7
1.2.3. Le langage verbal ................................................................................................................ 9
1.2.4. Le langage non verbal ...................................................................................................... 11
Chapitre 2 : Argumentation et Organisation de la pensée .................................................... 14
2.1. La notion d’argumentation ................................................................................................. 14
2.2. Quelques types de raisonnements ........................................................................................... 15
2.3. Quelques plans-types .......................................................................................................... 16
Chapitre 3 : La documentation ..................................................................................................... 19
3.1. La recherche documentaire....................................................................................................... 19
3.1.1. Identifier les documents .............................................................................................. 19
3.1.2. Classer les documents ................................................................................................ 19
3.2. Critique et exploitation de l’information ......................................................................... 20
3.2.1. L’identification des sources d’information............................................................. 20
3.2.2. Le décodage des intentions ....................................................................................... 20
3.2.3. Le recoupement de l’information .............................................................................. 21
3.2.4. Outils de collecte d’information ................................................................................ 21
Bibliographie ......................................................................................................................................... 22
Annexes ................................................................................................................................................. 23
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Introduction
Quel que soit le progrès des technologies, le langage reste le vrai moyen d’échange
entre les hommes, dans le travail, aussi bien que dans la vie sociale. Toutes les
activités que nous menons réclamant la production et la circulation de l’information,
les hommes doivent communiquent pour partager leurs émotions, leurs intentions, leur
état de conscience, pour donner des informations sur des évènements, retransmettre
un savoir, pour convaincre, séduire, influencer autrui, transmettre des ordres, etc. Les
difficultés de cette communication sont multiples du fait que nous méconnaissons
souvent les principes et techniques appropriés, que nous avons souvent besoin
d’activer en nous une partie de notre personnalité, et que nous devrions mesurer
l’impact des messages sur l’autre, etc. Il s’agit dans ce cours d’aborder ces aspects à
travers la compréhension du concept de langage, d’expression et de communication,
aussi bien dans le contexte social et professionnel.
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signifiant et signifié est toujours arbitraire ou conventionnel. Le sens peut être dénoté
ou connoté.
Sens dénotatif et sens connotatif : Le sens littéral et stable d’un mot est son sens
dénoté. Il est explicite et objectif ; c’est le sens donné par le dictionnaire et compris par
les utilisateurs de la langue. Le sens dénotatif apporte une information de façon
neutre : ex : Son travail fini le soir
Un terme ou une expression peut acquérir des sens ajoutés en fonction du contexte
et de l’interlocuteur. C'est un sens second, un sens connotatif qui évoque d’autres
réalités par association, réalité qui ajoutent un sens particulier, généralement imagé.
Ce second sens est implicite et sa compréhension dépend du contexte, de l’éducation,
de la culture, etc. : ex : Le soir de sa vie
Les connotations peuvent être thématiques (l’utilisation d’un certain champ lexical se
rapportant à un thème donné), appréciatives (certains suffixes comme -ette -âtre, les
euphémismes ou les hyperboles), stylistiques (archaïsme, termes étrangers),
culturelles (interprétation), de caractérisation (prononciation, accentuation, termes
spécialisés…)
Exprimer correctement la pensée pour être compris suivant l’intention voulue exige de
ce fait beaucoup d’attention pour éviter les pièges de la langue. A titre d’exemple, voici
quelques usages, parfois erronés qui déprécient la qualité de notre expression :
les négations incomplètes ;
l’abus des adverbes et des hyperboles ;
l’usage d’expressions et de mots familiers ;
Les solécismes (constructions erronées ne respectant pas les règles de la
syntaxe d’une langue à une époque donnée : « se rappeler de quelque chose »
au lieu de « se rappeler quelque chose » ; « j'ai été chez lui » au lieu de « je suis allé
chez lui ») ;
les barbarismes (fautes dues à l’altération du sens d’un mot). Quelques
exemples de barbarismes à éviter : (voir tableau suivant)
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à nouveau de nouveau
De façon différente Pour une seconde fois, une fois de plus
Ils ont examiné à nouveau son dossier pour Elle a de nouveau demandé un formulaire
essayer de l’inscrire à ce concours
Savoir Connaître
est utilisé pour des faits, des choses connues Est utilisé pour les gens et lieu et représente
par cœur une connaissance personnelle ou une
Je sais ma leçon. familiarité
suivi d’un infinitif, il indique « le savoir », Je connais mes collaborateurs
« comment faire quelque chose » : Je sais Je connais le Burkina
nager. Connaître n’est jamais suivi d’un verbe, ni de
Il est souvent suivi par les mots : que, mots comme : que,
qui/où/quand/pourquoi/comment/si… qui/où/quand/pourquoi/comment/si…
Je sais que je dois étudier.
Voici Voilà
Se rapporte à des choses, des évènements Se rapporte à des choses, des évènements
proches ou à ce qui va être dit ou dont il va être éloignés ou présente les choses dont il vient
question. d’être question.
Voici les premiers dessins qu’il a réalisés pour Voilà les dernières informations que nous
notre projet. venons d’apprendre de l’AFP.
Malgré que* Malgré que*
S’emploie bien dans la langue soutenue mais De nombreux écrivains ont utilisé la locution
seulement avec le verbe avoir conjugué au conjonctive malgré que dans le sens de bien
subjonctif que, quoique. Il est cependant recommandé
Je reconnais les mérites de mon rival malgré d’éviter cet emploi.
que j’en aie.
Solutionner un problème Résoudre un problème
Cette opération va impacter mon chiffre Cette opération va affecter mon chiffre d’affaire
d’affaire
* source : Dictionnaire de l’Académie française (9e édition)
On peut éviter le barbarisme grâce à une meilleure connaissance du sens des mots.
Un effort personnel d’appropriation de l’expression est nécessaire pour la production
des textes. La lecture en est un bon exercice.
Un texte, jugé difficile à la première lecture, s’éclaircit peu à peu lorsqu’on le prépare
méthodiquement. Le comprendre, c’est rentrer dans la logique de sa structure pour
s’approprier les idées dans leurs rapports et leur hiérarchie. Un texte bien structuré
contient généralement des indicateurs ou clés d’accès qui aident à sa compréhension :
ce sont les mots clés, les mots liens ou connecteurs, les articulations, le plan du texte,
l’idée prise de position de l’auteur, etc. Lire et comprendre un document c’est savoir
ce que son auteur me dit, ou veut me faire comprendre ou veut me faire admettre.
La découverte du texte passe par une lecture attentive à l’issue de laquelle il est
important d’éliminer les difficultés de vocabulaire et de compréhension des phrases :
lorsqu’un mot nous échappe ou que le sens ne nous paraît que confusément,
lorsqu’une phrase de construction ample nous échappe ou que le sens ne nous paraît
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que confusément, sachons nous y arrêter. Déchiffrer les informations contenues dans
un texte, c’est d’abord découvrir les éléments et les étapes du déroulement de
l’énoncé. Pour y arriver, il convient d’observer les actions suivantes :
1.2. La communication
1.2.1. Notion de communication
Le mot communication est d’origine latine communicare qui veut dire : mettre en
commun, dans le but d’apporter un changement. Elle vise à établir une relation avec
autrui. Elle recouvre trois aspects fondamentaux : l’expression, la représentation,
l’action (ERA) :
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L’expression : l’émetteur cherche à communiquer une intention, une émotion,
un état de conscience ;
La représentation : l’émetteur donne des informations sur les évènements, il
retransmet un savoir ;
L’action sur autrui : l’émetteur cherche à convaincre, à séduire, à influencer
autrui, transmet des ordres)
Dans le domaine de la psychologie sociale, elle désigne « les échanges de
messages linguistiques ou non linguistiques (images, gestes…) entre individus et
groupes »1
Dans le domaine de l’éducation, elle est un « échange d’informations entre deux
correspondants par l’intermédiaire d’un canal de transmission ». Le but est de
« permettre l’adaptation de l’être aux conditions incessamment fluctuantes de son
environnement » (Legendre)2
A l’intérieur de l’entreprise ou de l’organisation, la communication est l’action
« d’informer ou non ses collaborateurs, et de favoriser les échanges d’informations
dans les relations de travail […] Elle vise à créer une image de marque de
l’entreprise à laquelle les salariés puissent s’identifier pour la promouvoir à
l’extérieur.» 3 Elle est donc un acte social dont la conséquence est la prospérité de
l’entreprise où chacun tire une part de dividende.
Message
Emetteur Récepteur
--------------------------------------------------›
‹--------------------------------------------------
Récepteur Emetteur
Message retour
1
Moscovici S., cité par Raynal F. et al., 2007, Pédagogie : dictionnaire des concepts clés. P.76
2
Légendre, (1993), Le dictionnaire actuel de l’éducation, p.216
3
Raynal F. et al., (2007), Pédagogie : dictionnaire des concepts clés, p.76
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l’encodeur : il convertit en signaux codés le message émis. Il peut être un
téléphone, un microphone, un clavier d’ordinateur ou de téléphone, etc. ;
le canal de transmission : c’est par lui que se fait le transport du message codé.
Il peut être un câble optique, l’air ;
le bruit : tout ce qui peut interférer avec le message au moment où il passe dans le
canal (rumeurs, désinformation, interférences, etc.) ;
le décodeur : il est l’entité qui décode les signaux à l’arrivée pour les rendre
compréhensibles au récepteur. Le décodeur peut être un être vivant ou un objet.
Le modèle théorique classique de Shannon schématise le système comme suit :
Bruits
Pour qu’une communication soit efficace, il faut donc que le récepteur reçoive et
comprenne le message, conformément aux intentions de l’émetteur. Il s’établira une
bonne communication s’il y a un message retour et qui est pris en compte par
l’émetteur. La qualité de la communication est souvent affectée à cause d’entraves qui
affectent certaines composantes du système :
difficultés venant de l’émetteur (mauvaise communication, statut, information
incomplète, ellipse de termes ;
difficultés venant du récepteur (distraction, perturbation, incompétence…) ;
incompréhensions provoquées par le langage utilisé (vocabulaire incorrect ou
inadapté, tournures de phrases) ;
mauvaise transmission (interférences, etc. )
difficultés liées à une référence (allusion à des situations qu’on ne comprend pas
parce que n’ayant pas assisté au début).
Pour une bonne communication il faut veiller à tous ces aspects.
Une communication verbale, doit considérer certains principes. En voici quelques-uns.
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1.2.3. Le langage verbal
En ce qui concerne le langage verbal, quelques principes sont utiles pour permettre
une communication efficace.
La clarté et la précision du langage : le manque de clarté et de précision du
langage provoque des malentendus. Il est donc important d’organiser ses idées
pour ne pas oublier des éléments importants à communiquer. Comment y parvenir ?
Il est aussi important d’éviter des termes imprécis qui reflètent souvent une certaine
négligence et se donner la peine de chercher le terme approprié :
Lorsqu’on s’exprime, il faut distinguer les faits, les opinions, les sentiments et les
intentions d’action.
Le fait est concret, observable, quantifiable, mesurable. C’est une donnée
tangible, impossible à nier. Un fait est donc ancré dans une réalité palpable ; il
n’est pas de l’ordre des idées.
L’opinion relève de l’interprétation, de l’impression, d’un avis émis, à propos de
quelque chose, de quelqu’un ou d’un évènement. Elle est discutable. Elle est
utile certes, mais n’est pas du même ordre que les faits. . Certains mots
traduisent notre opinion malgré nous : imprudemment, heureusement,
sévèrement, je trouve que, je pense que, je crois, etc.
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Exemple : dans une situation où l’on demande votre opinion, vous exposerez
en premier les faits pour ensuite expliquer comment ces faits ont déterminé
votre opinion.
On améliore ainsi l’efficacité de la communication en évitant l’expression trop rapide
d’opinion parce que de nombreux écrits professionnels demandent neutralité et
objectivité.
Tenir un langage positif et valorisant : la communication et les actions sont
efficaces lorsqu’on valorise une personne en encourageant les aspects positifs au
lieu de critiquer systématiquement ses points faibles. C’est dire que la façon
d’évaluer le travail a une grande influence sur la qualité du travail et sur l’état d’esprit
de celui qui le fait (voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ?). Même si une image
ou une situation est triste, le langage devrait rester positif.
Inviter à répéter le message : pour s’assurer que le message est bien reçu, on
peut, dans certaines circonstances et, avec tact, faire répéter les instructions
complexes pour s’assurer que l’on est bien compris. (Ex. « Je ne suis pas sûr d’avoir
été clair et cela m’aiderait si tu me disais ce que tu m’as entendu dire. »).
Expliquer, dans certaines circonstances, le pourquoi d’une décision ou d’une
instruction : à cela il y a trois raisons :
la motivation quand on sait pourquoi on agit ;
la prévention des initiatives personnelles aux conséquences nuisibles dues
à la méconnaissance du mode opératoire ;
l’insinuation de fausses interprétations.
communiquer les critères de jugement de qualité afin que la personne puisse
elle-même apprécier les résultats de son travail. Il convient par conséquent de
laisser autant que possible une certaine marge de manœuvre pour qu’elle fasse ce
qu’elle sait faire à sa manière qui n’est pas forcément la vôtre. Cela nécessite d’être
à la disposition de la personne pour l’aider en cas de besoin.
Savoir être bref : il faut savoir finir et éviter de se répéter, savoir faire ressortir les
informations importantes. Mieux vaut en dire moins que plus.
En entreprise, une communication doit être fonctionnelle, c’est à dire celle qui s’adapte
exactement à une fonction déterminée, bien adaptée à son but. Elle doit transmettre
efficacement le message et aider les acteurs à interagir les uns avec les autres. Elle
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permet un bon fonctionnement de l’organisation, cherche les possibilités de rentabilité
qu’offre la communication et vise de ce fait l’efficacité du moyen.
Exercice 1
« Elodie, vous enverrez un mail, la mise à jour des comptes de l’association, à Madame Ki, avant
lundi matin. Elle doit vérifier ces comptes pour l’assemblée générale du 22 juin. Utilisez son adresse
électronique professionnelle. »
1. Dans ce message, retrouvez les éléments répondant à la technique du questionnement 3QOCPC.
2. Imaginez à votre tour une instruction que vous écrirez à l’intention de votre employé. Veillez au
respect de la technique 3QOCPC.
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Le territoire de collaboration (du même bord) ;
Composantes de la communication non verbale :
La distance et les zones d’interaction : intime (0 à 60 cm), personnelle (60 à
1m20), sociale (1m20à 3m), publique (+3m) (Théorie de la proxémie de E. T.
Hall) ;
Les postures : attitudes de soumission, de domination, de partage et
d’ouverture, de fuite et de crainte)
La symbolique des gestes : le visage et les gestes donnent de nombreuses
indications sur l’état d’esprit, sur l’humeur et sur ce que ressent l’interlocuteur.
La symbolique des couleurs : les couleurs ont également de l’importance car elles
sont souvent rattachées à une symbolique. Les couleurs froides sont celles qui sont à
base de vert, de bleu, de violet) ; les couleurs chaudes sont à base de rouge, jaune,
orange, Géry et Reboul. Ils présentent des symboliques suivantes qui se rattachent à
certaines couleurs (voir annexe 3)
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La communication interpersonnelle
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Chapitre 2 : Argumentation et Organisation de la pensée
2.1. La notion d’argumentation
L’argumentation est « un raisonnement plus ou moins explicité, par lequel nous nous
efforçons de persuader quelqu’un, c’est-à-dire de lui faire acquérir ou modifier une
opinion, de lui faire entreprendre ou infléchir une action. » (BARIL, p.89). Il est le
processus par lequel l’argument se construit pour atteindre sa finalité qui est de
persuader. Il faut savoir déterminer l’idée vraie qui parviendra le mieux à l’esprit de
l’interlocuteur pour être bien compris. Même si on a une très grande confiance aux
données techniques convaincantes, il faut toujours faire un effort pour convaincre les
autres, et c’est par la technique de l’argumentation qu’on y parvient.
L’argument est une affirmation appuyée, c'est-à-dire soutenue par des raisons fortes
qui viennent répondre à un sujet. Une affirmation étant explicitement reliée à ses
raisons, il renvoie souvent à des connecteurs comme « car », « parce que », « en
effet », « c’est pourquoi », « donc », « ainsi », « pour conclure ». L’argument n’est
donc pas une affirmation gratuite même s’il s’agit d’une opinion partagée. Tout
argument se construit suivant une certaine organisation des idées : idée directrice
(ou argument) + raisons + preuves + exemple (IRPE). Les raisons expliquent l’idée,
les preuves justifient les raisons avancées, les exemples illustrent les preuves.
---------------------------------------------------------
Exercice 2
A partir de cette idée directrice, proposez deux raisons, une preuve par raison, un exemple
par preuve qui serviront à argumenter l’idée.
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2.2. Quelques types de raisonnements
Le type de raisonnement dans un texte relève d’un choix argumentatif de son auteur
et en le repérant, le lecteur peut mieux comprendre sa stratégie argumentaire.
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une majeure et une mineure sont supposées vraies, irréfutables et conduisent
logiquement à la conclusion. L’exemple célèbre que nous retenons d’Aristote est le
suivant :
Majeure : Tous les hommes sont mortels.
or
Mineure : Tous les Grecs sont des hommes.
Donc
Conclusion : Tous les Grecs sont mortels
Un raisonnement syllogistique n’est valide que lorsque cette forme est respectée. Il est
concluant s’il est valide et si la majeure et la mineure sont vraies.
Attention à ne pas confondre avec la fallace selon Hamlin qui désigne un argument
qui, en apparence, semble valide, un argument défectueux en réalité, parce que « la
relation entre les prémisses et la conclusion n’est pas forcement de l’ordre de la
logique ». Pour lui, un argument peut être formulé sans que les prémisses engagent
nécessairement à la conclusion. De ce point de vue, l’argumentation est affaire non de
vérité ni même d’adhésion à la vérité mais de persuasion.
Exercice 3
A partir de la raison, des preuves et exemples que vous avez retenus dans l’exercice
n°2, rédigez un paragraphe argumentatif suivant un ou deux types de raisonnements
de votre choix.
Le plan analytique (ou thématique) : il fait le point sur une question en traitant des
faits, des circonstances, des causes, des origines, des conséquences, des solutions.
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On analyse ainsi les aspects essentiels du sujet en traitant par rubriques les champs
les plus importants.
Le plan inventaire : il inventorie les éléments et les regroupe par catégories pour les
présenter.
Il faut savoir qu’aucun plan ne peut s’adapter automatiquement à tous les sujets de
réflexion. En fonction du sujet traité, le plan se conçoit et s’adapte au contenu.
Outre ces plans-types classiques, il faut retenir les types ci-dessous pouvant s’adapter
à certaines situations de production de textes en milieu professionnel.
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Chapitre 3 : La documentation
Le terme documentation a différentes significations selon le contexte de l’utilisateur. Si
elle désigne généralement une collection de documents, elle peut faire aussi référence
à une bibliothèque, à un centre qui dispose de documents publiés ou non sur un thème
précis. Toutes les informations que nous désirons existent, et souvent à notre portée
si nous savons les chercher avec méthode. Comment s’y prendre pour dominer la
masse des informations qui nous submergent quotidiennement et en tirer le meilleur
pour construire nos textes, surtout en milieu professionnel ?
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d’abord à sélectionner les documents les plus pertinents et à les classer par catégorie
suivant des critères définis.
Elle consiste à s’informer sur l’informateur : qui est-il ? (son statut, ses titres et
fonctions, etc.). La qualité de l’informateur peut déterminer la crédibilité de
l’information. On distingue par exemple une communication qui vient directement du
producteur de l’information ou non, et un document « savant » ou de vulgarisation. Ces
derniers, même consciencieux et compétents, apportent des informations
significatives, mais aussi des déformations, parfois involontaires. D’où l’intérêt de
préciser, dans le domaine de la documentation les références exactes de la source.
A titre d’exemple, pour un livre les références sont : auteur, titre, éditeur, lieu et date
d’édition.
Pour un site Internet les références sont : nom, adresse électronique et date.
La date de l’information est importante dans les secteurs où les évolutions des
connaissances sont rapides (données économiques ou techniques) et doit par
conséquent être toujours vérifiée.
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3.2.3. Le recoupement de l’information
Le recoupement est une méthode d’exploitation de texte qui consiste en une
confirmation de l’information par deux ou plusieurs documents. Le lecteur conforte les
informations contenues dans différents documents pour établir avec certitude les
idées, les thèses, les faits.
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nécessaire pour conduire suivant des tactiques une discussion qui combine
souplesse et fermeté. A partir d’un guide d’entretien préalablement préparé,
l’enquêteur ou le partenaire s’entretient avec son répondant. Cet entretien peut être
non directif, semi directif ou directif ; enregistré ou non. Il a l’avantage de permettre
d’étudier en profondeur les réponses aux préoccupations de l’enquête. Mais des
risques de subjectivité y sont plus grands.
En conclusion, la communication est un acte social par lequel les individus et les
groupes échangent entre eux des messages linguistiques (oralement ou à l’écrit) ou
des messages non linguistiques (gestes, attitude, expression du visage et du corps,
etc.). Elle passe par la maitrise de l’expression et, s’exprimer correctement nécessite
la maîtrise de la langue (lexique, vocabulaire, orthographe, grammaire), exige clarté,
rigueur et élégance de style. Ce style s’acquière par l’exercice. Dans un contexte
professionnel, la communication permet de transmettre des informations, d’impliquer
et motiver le personnel, d’apaiser les conflits, en vue de toujours améliorer la
production de richesses. Aujourd’hui, avec l’évolution perpétuelle des contextes
économique, social et technologique, etc., il n’est pas question d’appliquer des
recettes de communication mais d’intégrer les actions de communication dans des
outils efficaces, voire nouveaux ou originaux, pour résoudre les problèmes
d’adaptation et d’organisation en temps réel.
Bibliographie
JOLY B., La communication, Paris : Editions De Boeck Université, 2009.
GERY P.-E et REBOUL A., Bien s’exprimer à l’écrit et à l’oral, 2 e édition, Paris :
Nathan, 2010
BARIL B., Techniques de l’expression écrite et orale, 11 e édition, Paris : Editions
Dalloz, 2008.
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Annexes
- Hier, Ardo Diallobé, vous me disiez : « La parole se suspend, mais la vie, elle
ne se suspend pas ». C’est très vrai […]
Elle se tut encore, bien qu’aucun murmure de l’eût interrompue. Samba Diallo perçut
qu’on reniflait près de lui. Il leva la tête et vit deux grosses larmes couler le long du
rude visage du maître des forgerons.
Nul ne répondit.
C.H. KANE, L’Aventure ambiguë, Extraits pages 56-58
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Annexe 2 : Exercice 4
Dans la liste de mots suivants, certains ont une connotation négative et d’autres ont
une valeur positive. Quel est le vocabulaire négatif à éviter en situation de
communication ? Justifiez.
Absolument absent Juste Peut-être
Bienveillance Désolé Logique Refus
Accord Annuler Loyal Retard
Adéquat Aucun Meilleur Souci
Appliqué Blâme Objectif Soupçonner
Assurance Défendu Equilibré Veto
Bénéfice Crainte Opportunité Zéro
Bon Déplaire Oui Violent
But Désaccord Parfaitement Erreur
Calme Désastre Pertinent Hélas
Certainement Dommage Précision Imparfait
Compréhension Echec Qualité Faible
Concret, Malchance Récompense Faute
Constructif Malheureusement Reconnaissance impossible
Correct Manque mou Réel
Disponible Négliger Sérieux sur mesure
Efficacité Nuire Talent
Exact, excellent Non Tout-à-fait
Expérience Nul Valeur
Fiabilité Jamais Service
sûr Lacune sincère
Ne…pas
oublier
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