Éolienne Cour Complet

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Département de Génie Electrique & Industriel

ème
2 année Master en Management et Pilotage des Systèmes Industriels

Energies Renouvelables
- Energie Eolienne et Biomasse -
PR. AZZABAKH
ANISS

2023 - 2024
M
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PS
2ème I
Description du cours
Le contenu de ce cours se divise en 2 parties :

•L’énergie du vent
► Principes et concepts, caractérisation de l’énergie du ► Connaissance des principaux gisements : cultures
vent et de la variation de la vitesse du vent. •La biomasse énergétiques, déchets et sous produits (agricoles,
agro-alimentaires..).
► Technologie, performances, …
► Bois-énergie, principales caractéristiques de la
► La mesure du vent, traitement des données, potentiel combustion, émissions dues à la combustion du
du vent d’un site, limite de Betz. bois.
► Aérodynamique des turbines à vent. ► Compréhension des différentes filières de
conversion thermochimiques, chimiques et
biologiques envisageables.
Cours : Eolien et Biomasse 2 Pr. AZZABAKH
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I. Introduction : 2ème I

Depuis des anciens époques, l’homme utilisa l’énergie du vent pour satisfaire ses besoins.

Actuellement, cette
énergie est utilisée
pour produire de l’
Cette énergie du vent
électricité.
a été utilisée aussi
comme énergie
motrice des moulins
à vent pour moudre
Depuis 3000 ans A.J, le vent les grains.
a été utilisé pour déplacer
des bateaux, ce qui a
permis la découverte de
monde et de développer du
commerce.
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I. Introduction : 2ème I

Evolution de la capacité totale cumulée des Evolution de la capacité installée en


éoliennes installées au Monde énergie éolienne au Maroc

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I. Introduction : 2ème I

Dans leurs formes actuelles, ces aérogénérateurs ou turbines à vent sont définit comme des Turbomachines : ce sont des
machines dans lesquelles un transfert d’énergie passe entre une partie solide tournante (un rotor) et un fluide.

Turbomachines

Machines réceptrices Machines génératrices

L'énergie est transférée du fluide vers le L'énergie est transférée du rotor vers le
rotor. fluide.
Exemples : Turbines hydrauliques, les Exemples : Pompes, compresseurs,
turbines à vent. ventilateurs.

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II. Les ressources énergétiques : où se situe l’énergie 2ème I

du vent?
Définition :

Les ressources énergétiques englobent les différents biens qui s’obtiennent de la nature et qui satisfirent des nécessités
énergétiques de l’être humain. Elles se divisent en deux catégories :

a. Ressources non renouvelables : elles sont remplacées à une échelle de temps géologique et leurs stock diminue
avec leurs exploitation, par exemple, le pétrole, charbon, gaz naturel, minéraux et roches…

b. Ressources renouvelables : dérivées de l’énergie solaire, sont remplacées dans un laps de temps relativement
court, par exemple, l’énergie solaire, énergie des marées et des vagues, l’énergie du vent…

L’énergie du vent est une énergie gratuite, intermittente, son intensité dépend de la hauteur, de la vitesse du vent et de
la texture de l’emplacement.

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II. Les ressources énergétiques : où se situe l’énergie PS


2ème I

du vent?
Energie du vent
Soleil E. SOLAIRE
INDIRECTE Vagues

Hydraulique

E. SOLAIRE
DIRECTE
CAPTATION CAPTATION
THERMIQUE PHOTONIQUE

Captation Captation
Active Passive
photovoltaïque photochimique

E. Solaire Architecture
E. Solaire
thermique solaire passive Biomasse
photovoltaïque
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II. Les ressources énergétiques : où se situe l’énergie PS


2ème I

du vent?
L’origine de cette énergie est le soleil : le flux de rayonnement solaire échauffe inégalement les masses d’air de
l’atmosphère provoquant ainsi des mouvements de circulation entre zones de températures et par la suite, des
pressions différentes.

≈ 2% de l’énergie solaire est transférée en énergie cinétique des vents dont 35 % est dissipée dans une couche de 1
Km au-dessus du sol.

On estime que l’on pourrait pas utiliser plus de 10% de cette énergie. Par an, cela correspond à 2,24.10 21 Joules/an
(≈7 fois la consommation mondiale).

Cette énergie est inégalement repartie au niveau terrestre. Elle est très importante sur les bandes côtières alors
qu’elle est non utilisable aux zones montagneuses à cause des turbulences.

C’est une énergie quasiment constante à l’échelle annuelle mais présente de fortes irrégularités à l’échelle
mensuelle.

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III. Les turbines à vent :
Les turbines à vent modernes sont des systèmes capables de transformer, de forme efficace, l'énergie cinétique
contenue dans le vent. Cette énergie peut être exploitée, ou bien directement, dans des installations isolées par
applications de pompage ou, comme le plus habituel, en des systèmes de production de l'énergie électrique.

III.1. Systèmes de pompage à vent :

III.1.1. Pompage mécanique :

► La chaine de conversion énergétique consiste en un rotor à vent composé d’une


vingtaine de pâles entrainé par un système de bielle-manivelle, ainsi qu’une pompe à
piston plongée au fond du puits.
► Ce système nécessite la présence d’un dispositif de stockage (réservoir) pour assurer
l’approvisionnement en eau lorsqu’il y a pas de vent pour fonctionner la pompe.

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III. Les turbines à vent :
III.1. Systèmes de pompage à vent :

III.1.2. Pompage électrique :

► Le système de pompage à vent électrique n’est pas obligé de se situer proche de la


source d’approvisionnement en eau.

► La quantité d’énergie consommée par la pompe électrique peut être adaptée à la


puissance de la sortie de l’aérogénérateur, de manière à ce que l’énergie cinétique
du vent soit utilisée efficacement.

► Les aérogénérateurs pour le pompage électrique ne comprennent pas de batterie.


L’eau est stockée dans un réservoir qui sert de réserve d’énergie .

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III. Les turbines à vent :
III.2. Technologie des aérogénérateurs:
La technologie des aérogénérateurs pour la production de l'énergie électrique a évoluée jusqu'à des machines à trois
pales, orientées face au vent, avec la tour tubulaire et des systèmes d'orientation actifs.
Ces caractéristiques peuvent être considérées comme communes dans les turbines actuelles, mais il ya des
différences significatives dans les aspects relatifs au type du générateur électrique et les systèmes de contrôle de
l'aérogénérateur.
Les turbines à vent peuvent être classées soit :
1. En fonction du type du rotor à vent et la disposition de son axe de rotation.
2. En fonction de leurs disposition par rapport à la vitesse du vent incidente (type hélice).

III.2.1.Classification en fonction du type du rotor à vent et la disposition de l’axe de rotation :


Suivant ce premier classement, les turbines à vent peuvent êtres subdivisées en turbines avec rotor à axe vertical et
turbines avec rotor à axe horizontal.
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III. Les turbines à vent: 2ème I

À axe horizontal À axe vertical

Moulins à vent Aéroturbines Aérogénérateurs Darrieus Savonius


classiques lentes rapides

2 pales 3 pales

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III. Les turbines à vent :
III.2.1.1. Rotors à axe vertical:

► Elles ne nécessitent aucun système d'orientation actif pour capter l'énergie contenue dans le vent.
► Elles présentent l'avantage supplémentaire, par rapport aux turbines à axe horizontal, d'avoir la chaine de
transmission de puissance, le générateur électrique et les systèmes de contrôle au niveau du sol.
► Les conceptions les plus connues sont les rotors type Darrieus et les rotors type Savonious.

a. Rotors de type Darrieus:


Ils doivent leurs noms à un brevet américain en 1931 par l'ingénieur G. J. M. Darrieus.
Ils comprennent deux ou plusieurs pales disposées comme la forme que prend une corde
tenue à ses extrémités et soumise à un mouvement de rotation .

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III. Les turbines à vent :
► Leur rendement et leur vitesse de rotation sont comparables à des rotors à axe horizontal, cependant, elles
présentent quelques inconvénients tels que l'absence de couple de démarrage, (nécessité de motoriser la turbine
pour qu'elle commence à tourner), et l'utilisation de tendeurs supplémentaires pour assurer la stabilité
structurale de la machine.

► En plus, chacune des pales de ce type de machines est soumise à des fluctuations élevées de couple.

► Même avec ces inconvénients, des prototypes de puissance de 625 kW et 34 m de diamètre ont été développés à
la fin des années 80 dans les laboratoires de Sandia/DOE.

► Des machines commerciales de type Darrieus de 17 m de diamètre et 170 kW ont été installés. Elle sont
commercialisés par la société FloWind dans l'Altamont Pass en Californie.

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III. Les turbines à vent :
III.2.1.1. Rotors à axe vertical:

b. Rotors de type Savonius: développées en Finlande par S.J. Savonious, c’est la turbine qui
porte son nom, rotor de type Savonious.

► Composés de deux pales qui sont les moitiés d'un cylindre coupé par un générateur
et déplacés latéralement.

► Ils ont l'avantage d'offrir le couple de démarrage et peuvent être construites


facilement, mais leur faible rendement et la vitesse de rotation réduite font que leurs
applications sont limitées au pompage à piston.

► Cependant, des prototypes de 5 kW ont été développés pour des applications de


production d'électricité dans les systèmes isolés tels que Kansas State University.

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III. Les turbines à vent :
III.2.1.2. Rotors à axe horizontal :

► Ils sont caractérisés par leurs pales rotatives dans une direction perpendiculaire à la vitesse du vent incident.

► Leur vitesse de rotation suit une relation inverse au nombre de leurs pales. Ceci est caractérisé par le paramètre δ
appelé solidité définie par :

N : Nombre de pales
C : Corde de la pale
D : Diamètre du rotor
► Ce paramètre peut être aussi présenté par le le rapport de la surface des pâles et la surface
balayée par le rotor.

► Ces turbines sont classés en turbines à rotor multi-pales ou aéroturbines lentes et rotor type hélice ou rapides.

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III. Les turbines à vent :
III.2.1.2. Rotors à axe horizontal :

1) Les rotors multi-pales ou Aéroturbines :


► Ils possèdent un nombre de pales qui peut varier de 6 à 24 et par conséquent, une solidité élevée.

► Ils présentent des couples de démarrage élevés et une vitesse de rotation faible. La
vitesse linéaire à l’extrémité de la pale de ces machines (Vitesse V sur le schéma), en
termes de conception, est du même ordre que la vitesse du vent incident.

► Leurs caractéristiques ont rendu que l'application


fondamentale de ces turbines était traditionnellement le
pompage de l'eau. Elles ne permettent pas la production
d'électricité vue leurs régimes bas de rotation.

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III. Les turbines à vent :
2) Les rotors type hélice ou Aéroturbines rapides :

► Les rotors à hélices tournent à une vitesse plus élevée que les rotors multi-pales.

► La vitesse linéaire à l’extrémité de la pale de ces machines varie dans une plage de 6 à 14 fois la vitesse du vent
incident dans les conditions de conception.

► Cette propriété rend que les aéroturbines rapides sont plus appropriées pour la production d'énergie électrique,
puisque l'élément mécanique qui permet de régler la vitesse de rotation de la turbine avec la vitesse de rotation du
générateur est plus petit en taille et en coût : Aérogénérateurs.

► Les rotors à hélices ont un couple de démarrage réduit qui, dans la plupart des applications, est suffisant pour faire
tourner le rotor pendant le processus de connexion.

► Les rotors de type hélice les plus couramment utilisés sont ceux de trois pales : meilleure stabilité structurale et
aérodynamique, des émissions de bruit réduites et une grande efficacité énergétique par rapport aux rotors à une
ou deux pales.

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III. Les turbines à vent:
► Elle n’existe aucune classification officielle, mais en générale, on les divisent sous 4 catégories :
Microéolien : < 5 kW ;
Petit éolien : entre 5 et 60 kW environ;
Moyen éolien : 200-600 kW ;
Grand éolien : 1-3 MW et au-delà.
Où la puissance mentionnée correspond à la puissance nominale de l’aérogénérateur.

► Les micro et petits aérogénérateurs ont l'avantage fondamental que leur vitesse de rotation de conception (de
référence) est plus élevée le rapport de multiplication de la boîte de transmission (des vitesses) est plus petite, ce
qui réduit sensiblement le coût de l’aérogénérateur même.
► Ils présentent d’autres avantages supplémentaires : réduction du coût de l'installation en utilisant moins de pales et
une installation facile, car ils peuvent être levées sans tours compliqués après leur montage sur le terrain comme
une seule pièce.

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III. Les turbines à vent:
► Cependant, ils présentent des problèmes structurels, en particulier pendant les périodes de l'orientation, et les
inconvénients liés à un contrôle plus complexe et une grande émission de bruit.

ROTORS À AXE HORIZONTAL TYPE HÉLICE (MONO-PALE, BIPALE, TRIPALE).

► Une autre classification supplémentaire, qui peut être réalisée avec les aérogénérateurs qui utilisent des rotors type
hélice, est la disposition en face de la vitesse du vent incident. Ainsi, les turbines peuvent être conçues pour qu'elles
fonctionnent dans la configuration au vent ou sous le vent.

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III. Les turbines à vent :

DISPOSITIONS SOUS LE VENT ET AU VENT.

► Les machines en position "au vent" nécessitent un système de guidage actif vu que la vitesse du vent est incidente
initialement sur le rotor éolien et ensuite sur le tour. Au contraire, les machines orientées "sous le vent" utilisent un
système de guidage passif basée sur le fait d'incliner légèrement les pales de sorte que dans son mouvement de
rotation décrit un cône.

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III. Les turbines à vent :
► Lorsque le rotor n'est pas orienté, les pales qui se trouvent plus en faveur du vent reçoivent une poussée
aérodynamique tendant à changer l'orientation du rotor en direction de la position d'équilibre.

► Malgré le système d'orientation actif, la configuration "au vent" est l'option élue par la grande majorité des
fabricants en raison de charges aérodynamiques qui apparaissent sur la machine lorsque la disposition est "sous le
vent".

► Dans cette configuration, lorsque la pale passe à travers la zone d'influence de la tour elle ne reçoit pas du vent, et
donc, ne transmit pas de couple aérodynamique, ce qui entraîne des fluctuations de puissance et la fatigue dans les
matériaux. En outre, cette disposition fait que, durant l'orientation, des forces transitoires élevées sont générées
parce que le processus de rotation du rotor éolien n'est pas contrôlé.

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III. Les turbines à vent :
► La figure suivante montre le rapport de
puissance en fonction de la vitesse spécifique
λ (rapport entre la vitesse linéaire à
l’extrémité de la pale et la vitesse du vent
incident) des différentes turbines abordées.

Coefficient de puissance Cp en fonction de la vitesse spécifique λ pour différents types


de rotors éoliens).
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IV. Impact environnemental : 2ème I

En général, les turbines à vent ont peu d’impact sur l’environnement et n’engendrent pas des perturbations
irréversibles. Néanmoins, il est important de prendre en considération certains précautions :

Oiseaux migratoires : La plupart des oiseaux repèrent facilement les pales d’un aérogénérateur. Cependant, il faut
s’assurer que le lieu choisi ne soit pas situé dans un corridor migratoire ou proche des aires de reproduction.

Plan spatial : la turbine à vent, une fois installé, occupe peu de terrain et n’en modifie pas la vocation. Elle est
généralement compatible avec les usages agricoles ou forestiers. Aussi, à la fin de sa durée de vie, son démantèlement
permet le retour à l’état initial des lieux.

Impact visuel : c’est un inconvénient qui ne peut passer inaperçue. En effet, avec des turbines à 3 pales de hauteur de
plus de 55 m, l’effet stroboscopique est présent, définit par la coupure des rayons lumineux du soleil, par le passage
d'un obstacle entre vous et cette source de lumière.

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IV. Impact environnemental : 2ème I

Selon la force du vent, l'une des pales passe, en moyenne, toutes les 2 secondes devant le soleil. Selon l’inclinaison du
soleil, les ombres des pales peuvent atteindre une portée de plusieurs centaines de mètres. Ce qui rendra l' effet
stroboscopique inévitable pour les riverains de la zone éolienne.
Bruit : Il est principalement généré par le glissement de l’air sur les pales de l’
éolienne. Il a été considérablement minimisé suite aux perfectionnements
technologiques apportés aux composantes de l’éolienne, l’amélioration de
l’aérodynamisme dans son ensemble de même que l’insonorisation de la nacelle.

En effet, suivant la figure, le bruit produit par une éolienne à une distance de 300
mètres est de l’ordre de 50 décibels. De plus, pour l’oreille humaine, le bruit que
produira une éolienne située à une distance de 300 mètres sera comparable à celui
d’un vent de 35 km/h qui souffle sur les feuilles d’un arbre.

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V. Composantes de base d’un aérogénérateur : 2ème I

► Elle existe une variété très vaste de turbines employées pour bénéficier de l'énergie du vent, cependant, la
configuration de base qu’offre la grande majorité des fabricants des aérogénérateurs correspond aux machines à
axe horizontal, de trois pales, orientées au vent et avec tour tubulaire.

► Quand la vitesse du vent incidente sur un aérogénérateur augmente, les forces qui se produisent sur les pales
augmentent aussi. Ces forces se développent par mécanique et efforts sur les éléments mécaniques de
l'aérogénérateur.

► Le couple mécanique développé par la turbine, quand


celle-ci tourne à une vitesse déterminée, produit une
puissance mécanique qui se transmit au générateur et se
convertit finalement en énergie électrique.

► Dans ce processus de conversion d'énergie interviennent fondamentalement:

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V. Composantes de base d’un aérogénérateur : 2ème I

▪ Le rotor éolien qui est l'élément qui convertit l'énergie cinétique du vent en énergie mécanique;
▪ Le train de transmission qui transmit la puissance mécanique développée par la turbine au générateur électrique à travers
une boite de multiplication de vitesse, et finalement;
▪ Le générateur électrique qui est le dispositif chargé de transformer l'énergie mécanique en électricité.
► Certains systèmes se disposent, entre le générateur et le réseau électrique, de convertisseurs électroniques dont la
fonction est, d'une part, de contrôler la vitesse de rotation du générateur, et d'autre part, ajuster l'énergie
électrique générée.
► Durant le processus de connexion, si l'aérogénérateur se dispose d'un système de contrôle de changement de pas de
pale, on optimise l'angle de calage des pales dans le but de contrôler l'accélération du rotor éolien.
► Une fois que le système a été connecté au réseau, la vitesse de rotation se maintient constante ou pratiquement
constante, vu que celle-ci dépend du fréquence du réseau, supposé constant, et des caractéristiques constructives du
générateur.

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V. Composantes de base d’un aérogénérateur : 2ème I

► Ceci passe dans les systèmes appelés à vitesse fixe, qui ne comportent pas de convertisseurs électroniques entre le
générateur et le réseau. Ces dispositifs permettent de synchroniser la fréquence de fonctionnement du générateur avec
la fréquence du réseau, étant donné qu'ils peuvent fonctionner à vitesse variable.
► Les processus que nous avons décrits avant, correspondent à la transformation d'énergie qui se produit dans le
système, cependant, quand la vitesse du vent s’incidente sur l'aérogénérateur, elle produira des efforts sur les éléments
mécaniques (pales, tour et transmission mécanique) qui usent ou fatiguent les composants et réduisent la vie utile de
l'aérogénérateur.
► La conception d'un aérogénérateur usuel doit garantir une vie utile dans un alentour de 20 ans. Certains systèmes qui
unissent les aérogénérateurs réduisent les efforts mécaniques:
Quand la vitesse du vent dépassera la vitesse nominale, certaines technologies utilisent le contrôle par changement de pas des
pales pour limiter la puissance mécanique sur le rotor éolien et la vitesse de rotation dans le cas où le système sera d'une vitesse
variable.

Cours : Eolien et Biomasse 28 Pr. AZZABAKH


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V. Composantes de base d’un aérogénérateur : 2ème I

► La figure suivante représente les différents unités qui


s'unissent dans les aérogénérateurs modernes.
► Non toutes les technologies disposent de la totalité de
ces systèmes : Certains fabricants ont optés pour
machines robustes et très simples en conception qui ne
comportent ni des systèmes aérodynamiques de
limitation de puissance ni des convertisseurs
électroniques pour varier la vitesse de rotation du
générateur.

Composantes d’un aérogénérateur


Cours : Eolien et Biomasse 29 Pr. AZZABAKH
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VI. Transformation d’énergie, Rendement : 2ème I

► La transformation d'énergie qui se produit dans un aérogénérateur sera associée, inévitablement, avec certaines
pertes de puissance dans les différents composants du système.

► La puissance du vent qui arrive sur un rotor dont la surface balayée est A (m²), est
proportionnelle à la densité, ρ (kg/m3) et le cube de la vitesse du vent v (m/s). En effet, l’énergie
fournie par le vent est une énergie cinétique donnée par :

Énergie en joules Masse d’air en déplacement (kg) Vitesse instantanée du vent (m/s)

Le volume d’air qui traverse cette surface en une seconde est donné par : Q(m3/s)=V(m/s).S(m2), donc, on trouve
finalement :
.

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VI. Transformation d’énergie, Rendement : 2ème I

► La limite de Betz stipule que n’importe quel système de conversion de cette ressource ne peut transformer qu’un
maximum de 59,3 % de la puissance indiquée dans l’équation précédente.

► Le facteur qui lie la puissance mécanique développée par la turbine dans l’axe de basse vitesse, Pm,b et la puissance P
du vent s’appelle coefficient de puissance mécanique, CP,m.
► Ce coefficient de puissance peut être interprété comme le rendement que présente le rotor éolien et qui dépend
fondamentalement de la vitesse du vent, de la vitesse de rotation de la turbine et de l’angle de calage des pales
(aérodynamique).
Cours : Eolien et Biomasse 31 Pr. AZZABAKH
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VI. Transformation d’énergie, Rendement : 2ème I

► D’une forme plus concret, cette dépendance peut être résumée en deux paramètres adimensionnels : l’angle de pas
de pale, β, et le coefficient de vitesse spécifique, λ (aérodynamique):

► Cette puissance mécanique, Pm,b, est transmise à l’axe de haute vitesse à travers de le train de transmission, intégrant
à l’axe du générateur électrique une puissance Pm,h.
► Les pertes de puissance qui se produisent dans le système mécanique proviennent de :
► (1) frottement existant dans les roulements et les fermetures de contact de l’axe, ηm1.
► (2) rendement de la boite multiplicatrice, ηm2.
► Le produit de ces deux rendements est considéré comme étant le rendement mécanique, donné par :

► Les deux termes du rendement mécanique dépendent de la vitesse de rotation et de la puissance transmise. La
puissance mécanique Pm,h peut être exprimée alors par :

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VI. Transformation d’énergie, Rendement : 2ème I

► Finalement, le générateur électrique, les convertisseurs électroniques (s’ils existent), les câbles de sortie du
générateur et le transformateur de connexion au réseau convertissent la puissance mécanique disponible dans l’axe
du générateur, Pm,h, en puissance électrique, Pe.
► Dans tous ces composants des pertes d’énergie se produisent qui doivent être comptabilisées à l’heure de définir le
rendement électrique du système, ηe.
► Les pertes qui se produisent dans le générateur électrique et dans le transformateur de connexion au réseau sont
classées comme des pertes fixes et variables.
► Les pertes fixes ou pertes dans le fer se produisent dû au fait que le matériau magnétique est soumis à un flux
variable avec le temps. Ces pertes dépendent du module et fréquence de la tension appliquée.
► Les pertes variables ou pertes dans le cuivre se doivent à l’échauffement produit par le passage du courant
électrique dans les conducteurs.

Cours : Eolien et Biomasse 33 Pr. AZZABAKH


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VI. Transformation d’énergie, Rendement : 2ème I

► Les pertes dans les convertisseurs électroniques se classent en pertes par conduction et pertes par commutation.
► Les pertes par conduction se produisent quand les semi-conducteurs du convertisseur électronique sont menés,
dépendent de la chute de tension en conduction et de l’intensité qui circule à travers eux.
► Les pertes par commutation sont dues au fait qu’il est nécessaire d’appliquer en chaque commutation du
semi-conducteur une énergie pour produire le changement d’état.
► Ainsi, la puissance électrique finale peut être exprimée par :

► Le produit du coefficient de puissance mécanique et le rendement mécanique et électrique est appelé coefficient de
puissance électrique, CP,e:

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VI. Transformation d’énergie, Rendement : 2ème I

► La figure suivante présente le coefficient de puissance mécanique, CP,m et le coefficient de puissance électrique CP,e
d’un aérogénérateur en fonction de la vitesse du vent :

Coefficients de puissance mécanique et électrique

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VI. Transformation d’énergie, Rendement : 2ème I

► Les pertes de puissance qui se produisent dans un aérogénérateur sont causées non seulement par le rendement des
composants, mais aussi par des effets comme l’ombre de la tour, qui peuvent être supposées de 2 ou 3% de pertes en
puissance des aérogénérateurs orientées sous-vent.

► La désorientation de la nacelle en face de la direction du vent donne lieu a des pertes de puissances de 1 à 2%, incluse
dans les systèmes d’orientation plus rapides.

► Autre effet qui produit des pertes de puissance est la détérioration de la surface des pales durant la période de
fonctionnement de la turbine.

► L’évaluation des pertes tient une importance fondamentale quand l’aérogénérateur fonctionne à charge partielle,
ceci est, quand la puissance produite par l’aérogénérateur est inférieur à la puissance électrique nominale.

► Dans ces conditions, le système de contrôle de l’aérogénérateur fonctionnera le système dans certaines conditions
telles que le rendement global de l’installation sera le meilleur possible.

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VI. Transformation d’énergie, Rendement : 2ème I

► Quand la vitesse du vent dépassera la vitesse nominale, l’aérogénérateur fonctionna dans des conditions de pleine
charge, limitant la puissance et vitesse de rotation.

► Les pertes mécaniques et électriques restent constantes et le coefficient de puissance mécanique se réduit pour
maintenir la puissance électrique à l’intérieur des limites permises.

► La figure suivante représente les rendements mécaniques et électriques, ainsi comme, le flux de puissance à pleine
charge dans un aérogénérateur de 1 MW. Les rendements des différents composants sont estimés, mais peut être
considéré que l’ordre de l’ampleur s’ajuste plus étroitement aux valeurs rencontrées dans la littérature
spécialisée:

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VI. Transformation d’énergie, Rendement : 2ème I

Rendement et flux de puissance à plein charge d’un aérogénérateur de 1MW. Les rendements inclus sont estimés .
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Energie éolienne
- Le vent -
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ANISS

2023 – 2024
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I. Caractéristiques du vent : 2ème

1. Variation de la vitesse du vent en fonction du temps :


La vitesse instantanée du vent est donnée par :

V(t)
Rafale
A : Amplitude d’une rafale
A Tr : durée d’une rafale

Tr
t

Cours : Eolien et Biomasse 2 Pr. AZZABAKH


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PS
I
I. Caractéristiques du vent : 2ème

2. Mesures :
La mesure de la vitesse du vent se fait par les services de la métrologie nationale en se basant sur des intervalles de
temps réguliers de 10 min. l’instrument de mesure est l’anémomètre.

3 demi-boules formant un angle de 120º entre elles pour mesurer


l’intensité de du vent.
Une girouette pour mesurer la direction du vent.
Cet instrument doit être installé à 10 m de hauteur.

Anémomètre sonique : mesure à travers des ondes ultrasoniques.


La mesure de la vitesse du vent se fait dans les 3 directions.

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M
PS
I
I. Caractéristiques du vent : 2ème

3. Variation de la vitesse du vent en fonction de l’altitude :


Cette variation dépend essentiellement de la nature du terrain au-dessus duquel se propagent les masses d’air.
Ces variations peuvent être représentées par une loi simple :

Vitesse du vent à l’altitude h


Coefficient caractérisant le terrain,
variant entre 0,1 et 0,4.
Vitesse du vent à la hauteur h0 de référence.

On peut appliquer une autre loi logarithmique, donnée par :


α Z0 en m Type de terrain
0,10 – 0,13 0,001 – 0,02 Lisse (mer, sable, neige)
0,13 – 0,20 0,02 – 0,3 Modérément rigoureux (herbe courte, champs
Longueur relative de la de blé ou autres céréales, régions rurales)
rigousité du terrain. 0,20 – 0,27 0,3 - 2 Rigoureux (forêts, quartiers)
0,27 – 0,40 2 – 10 Très rigoureux (villes, hautes immeubles)

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M
PS
I
II. Calcul de l’énergie: 2ème

4. Notions d’aérodynamique :
i. Puissance éolienne disponible :
L’énergie fournie par le vent est une énergie cinétique :

Énergie en joules Masse d’air en déplacement (kg) Vitesse instantanée du vent (m/s)

Si on considère qu’on peut récupérer cette énergie par un dispositif quelconque de surface S, le volume d’air qui
traverse cette surface en une seconde est : Q(m3/s)=V(m/s).S(m2)

La puissance éolienne disponible est donc :

Masse volumique de l’air, varie avec l’altitude et avec la température = 1,25 kg/m3
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M
PS
I
II. Calcul de l’énergie: 2ème

ii. Théorie de Betz : C


A
Considérons une éolienne placée dans un air
V1 V V2
animé à l’infini amont d’une vitesse V1 et à l’infini
aval d’une vitesse V2: S1
S S2
B
D
L’égalité qui traduit l’incompressibilité de l’air et la permanence de l’écoulement est donnée par :

Vitesse de l’air à la traversée d’hélice


Section amont
Section balayée par l’hélice
Section aval
À partir du théorème d’Euler, la force F exercée par le moteur éolien sur l’air en mouvement (dirigée vers l’avant) est

égale à :

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I
II. Calcul de l’énergie: 2ème

La puissance absorbée par la force F (par l’hélice) dont le point d’application se déplace à la vitesse V par rapport aux

molécules d’air en mouvement est donnée par :

La puissance absorbée par l’hélice est égale à la variation ΔEc de l’énergie cinétique de la masse d’air qui traverse par

seconde l’éolienne :

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I
II. Calcul de l’énergie: 2ème

Avec :

Les expressions de P et F seront données alors :

En calculant la variation de la puissance recueillie en fonction de la vitesse résiduelle V2 à l’aval de l’éolienne en

supposant la vitesse du vent V1 à l’amont constante:

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M
PS
I
II. Calcul de l’énergie: 2ème

Cette valeur sera maximale pour :

Cette équation donne deux racines :

Aucun sens physique Correspond à un maximum de la puissance


En substituant cette valeur de V2 dans l’équation de P, on trouve la puissance maximale susceptible d’être recueillie :

C’est la formule de Betz

Remarque : La quantité ne représente pas l’énergie cinétique de la masse d’air qui traverse par seconde l’

éolienne, mais elle est égale, en effet, à : .


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PS
I
II. Calcul de l’énergie: 2ème

Pour P=Pmax, on a :

Comme S1.V1 = S.V, on en déduit :


Dans ces conditions, on peut écrire Pmax sous la forme :

Dans cette forme, la formule de Betz montre que l’énergie maximale susceptible d’être recueillie par une éolienne ne
peut dépasser en aucun cas, les 8/9 de l’énergie cinétique de la masse d’air qui la traverse.
En réalité, la puissance des éoliennes les mieux conçues ne dépasse pas 60 à 70 % de la limite de Betz.

iii. Variation de la pression à la traversée de l’éolienne :


À l’amont de l’éolienne, la pression est plus importante qu’à l’avale. Cette différence de pression crée la force exercée

par le vent sur l’éolienne:

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I
II. Calcul de l’énergie: 2ème

Ce qui donne pour la valeur moyenne de différence de pression Δp :

4. Distributions de Rayleigh et de Weibull:


Ces fonctions sont utilisées pour déterminer l’énergie disponible dans les lieux où il existe peu de relevés comme les

sites d’implantation futurs.


i. Distribution de Rayleigh :
C’est la plus simple, elle est appliquée pour les relevées effectués sur sites normaux de faible relief.

Le diagramme de fréquence-vitesse du vent peut être approché par l’expression suivante:

Vitesse moyenne du vent


Vitesse du vent

La fonction de répartition correspondante a pour expression :

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II. Calcul de l’énergie: 2ème

L’énergie éolienne annuelle par m² et par an disponible en un lieu se calcule alors par :

= 8760 h

= 0,37
Ceci donne après tous calculs faits :

(En kWh/m²/an)

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I
II. Calcul de l’énergie: 2ème

p(v) en %
10
V = 4 m/s V : vitesse moyenne en m/s
8 V = 5 m/s
6 V = 6 m/s
Fig. Distribution de Rayleigh en fonction de la
vitesse moyenne 4 V = 7 m/s
V = 8 m/s
2
v en m/s

0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20

La distribution de Rayleigh ne donne pas de bons résultats dans des lieux entourés de montagnes (résultats

sous-estimés) appliquer la fonction de Weibull.

ii. Distribution de Weibull :


Cette fonction attribue au vent de vitesse v, une densité de probabilité :

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II. Calcul de l’énergie: 2ème

Paramètre de forme

Paramètre d’échelle
Vitesse du vent

La fonction de répartition, F(v), a pour expression :

On peut calculer, à partir des valeur de η et β, l’énergie annuelle disponible selon Betz, en kWh/m²/an, par la relation :

Γ : fonction gamma
On note que la distribution de Rayleigh correspond au cas particulier de la distribution de Weibull pour lequel :

β=2 et η = 2.V/(π)1/2
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I
III. Exemple pratique: 2ème

Application :
La méthode d’ajustement par minimum carrées permet de déterminer les paramètres de la distribution de Weibull de
la fonction densité de probabilité correspondante aux valeurs des vitesses horaires des vents données.

Soit, les mesures de vitesses, pour un emplacement donné :

Intervalle de la classe Fréquence de la classe


(m/s) ni (heures)
0 ≤ v ≤ 1,5 937
1,5 < v ≤ 2,5 1472
2,5 < v ≤ 3,5 1638
3,5 < v ≤ 4,5 1507
4,5 < v ≤ 5,5 1218
5,5 < v ≤ 6,5 858
6,5 < v ≤ 7,5 543
7,5 < v ≤ 8,5 324
8,5 < v ≤ 9,5 175
9,5 < v ≤ 10,5 88

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I
III. Exemple pratique: 2ème

Les fréquences accumulées, pour la distribution de Weibull, sont données par l’expression :

A partir de cette expression, si on applique deux fois le logarithme népérien on obtient :

On procède à l’ajustement par minimums carrées À la droite : Y = A x + B, dans lequel :

Les coefficients du droite de régression linéaire sont donnés par :

En calculant les valeurs A et B, les paramètres de Weibull s’obtiennent par :

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I
III. Exemple pratique : 2ème

On peut également calculer les deux coefficients A et B d’une


manière approximative par une méthode graphique, en
traçant yi = f(xi) sur une feuille Excel et on insère une courbe
de tendance droite, ceci donne une équation de la forme :
y = 1,9791x – 2,9699
Donc : A = 1,979 et B =-2,9699 β = A = 1,8392 ; η = 4,48 m/s
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I
IV. Rosé du vent : 2ème

Les rosés des vents (rosé de fréquences et rosé des directions des vitesses du vent) permettent de déterminer la puissance
maximale générée par le vent dans un emplacement donné (pour le premier) et la direction optimale dans laquelle
l’aérogénérateur doit être installé.
Direction Fréquence (%) Vitesse (m/s) Puissance (%) Weibull c (m/s) Weibull k
N 7,58 5,8 8,54 6,443 2,287
NNE 3,59 4,611 2,09 5,109 2,188
NE 2,33 4,347 1,18 4,748 2,009
ENE 3,62 4,864 2,42 5,247 2,06
E 5,39 5,208 4,57 5,776 2,171
Soit pour un emplacement ESE 6,25 4,998 5 5,619 2,111
SE 8,17 5,332 7,55 5,998 2,238
donné : SSE 5,96 4,6 3,58 5,235 2,302
S 5,85 4,482 3,48 5,102 2,131
SSW 5,53 4,702 3,45 5,253 2,222
SW 4,52 4,81 3,61 5,331 1,831
WSW 3,14 4,11 1,49 4,556 1,913
W 4,26 5,466 4,95 5,98 1,788
WNW 9,61 6,165 13,61 6,893 2,213
NW 13,4 6,16 18,42 6,869 2,266
NNW 10,82 6,241 16,06 7,05 2,269
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I
IV. Rosé du vent : 2ème

Abréviation Direction du vent Degrés


N nord 0°
NNE Nord-Nord-est 22.5°
NE Nord-est 45°
ENE Est-Nord-est 67.5°
E est 90°
ESE Est-Sud-est 112.5°
SE Sud-est 135°
SSE Sud-Sud-est 157.5°
S sud 180°
SSW Sud-Sud-ouest 202.5°
SW sud-ouest 225°
WSW Ouest-Sud-ouest 247.5°
W ouest 270°
WNW Ouest-Nord-ouest 292.5°
NW nord-ouest 315°
NNW Nord-Nord-ouest 337.5°

Direction du vent et degrés correspondants


Rosée des directions du vent dans une rosé de vent
M
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I
IV. Rosé du vent : 2ème

La rosé des fréquences des vitesses du vent est donné par :

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M
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I
V. Fonctionnement des machines géométriquement semblables : 2ème

Le calcul des éoliennes se fait par expérience. Des modèles réduits ou maquettes sont essayés en soufflerie.

Ces maquettes sont géométriquement semblables au prototype que l’on veut réaliser. Elles sont essayées dans des
écoulements qui respectent les angles d’attaque par l’air en mouvement, c-à-d dans des écoulements en similitude
cinématique.

Pour réaliser ces conditions, il est nécessaire, pour des essais d’éoliennes, que :

Les angles d’inclinaison I0 (angle faite par l’air arrivant sur le profil avec le plan de rotation de l’hélice) seront

égaux aux extrémités des pales du prototype et de la maquette;

Les vitesses spécifiques λ (rapport de vitesses périphériques sur les vitesses du vent à l’amont, doivent être

Aprèsidentiques entre
tout calcul le prototype
fait, on obtientet les
la maquette.
égalités suivantes (indice 1 pour le prototype et 2 pour les caractéristiques
homologues de la maquette :

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V. Fonctionnement des machines géométriquement semblables : 2ème

Poussée axiale totale exercée par le Couple moteur qui s’exerce sur Puissance fournie par le vent à
vent sur l’éolienne. l’arbre de sortie du capteur éolien. l’hélice.

Cette relation montre que les rendements de l’éolienne modèle et l’éolienne


modèle prototype sont égaux pour des vitesses spécifiques identiques.

À partir de ces expressions, on définit les coefficients de poussée axiale C F, coefficient de moment CM et coefficient de
puissance CP donnés par :

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PS
I
V. Fonctionnement des machines géométriquement semblables : 2ème

Ces coefficients, sont présentés en fonction du rapport λ donné par :

Vitesse angulaire (tr/min)


Vitesse de l’extrémité des pales
décrivant un cycle de rayon R. Vitesse du vent (m/s)

Étant donné que :


Nombre de tours par minute (vitesse
de rotation).

On peut écrire alors :

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- Aérodynamique des pales -
M
M

I. Introduction : 2 ème
P
S
I

 L'aérodynamique est l'étude des forces et mouvements qui se présentent dans les objets qui
traversent l'air.

 Elle peut être aussi définie par la branche de la mécanique des fluides qui étudie les actions qui
apparaissent dans les objets solides quand il existe un mouvement relative entre ces derniers et le
fluide dont ils baignent.

 Les problèmes aérodynamiques peuvent être classés suivant :

 La nature du fluide.

 Le nombre de Mach.
Cours : Eolien et Biomasse 2 Pr. AZZABAKH
M
M

I. Introduction : 2 ème
P
S
I

• Fluides incompressibles : lorsque le volume ne change pas sous l'action de pression. Pour
Nature ces fluides, la vitesse du vent, V, est inférieure à 0,3*M (M = Nombre de Mach; M = 1 quand
V= 340 m/s, pour les conditions standards).
du fluide • Fluides compressibles : lorsque le volume change sous l'action de pression. Pour ces fluides,
la vitesse du vent relative est supérieure à 0,3*M.

• Subsonique : la vitesse d'écoulement que nous étudions est toujours inférieure à la vitesse du
son.

Nombre • Transsonique : Les valeurs de la vitesse d'écoulement sont au voisinage de M = 1, ou des


régions où cette vitesse est atteinte commencent à apparaitre.

de Mach • Supersonique : Quand la vitesse d'écoulement est supérieure à M = 1 dans toutes les points
de l'aile (ou de la pale).
• Hypersonique : quand la vitesse du fluide est plus grande que la vitesse du son, autour de M
> 6.
Figure 1 : Différentes classifications pour les problèmes aérodynamique
Cours : Eolien et Biomasse 3 Pr. AZZABAKH
M
M

II. Définitions : 2 ème


P
S
I

 Le nombre de Mach est un nombre adimensionnel utilisé comme référence de la vitesse. Le nombre
de Mach sert à évaluer si les phénomènes dus au changement de densité de l'air – compressibilité -,
sont négligeables ou non.

 Le nombre de Mach est défini par :

Nous pouvons observer que comme nous l'avons déjà évoqué, quand la vitesse du fluide est égale à
la vitesse du son, M = 1.

 C'est la propriété physique qui décrit la résistance que détient un fluide au glissement.

 Si nous avons une pale qui se déplace à certaine vitesse, on vérifie expérimentalement que la
couche du fluide en contact avec la pale se déplace comme s'elle voyagera en y adhérant à celle-
ci, en se déplaçant à sa même vitesse.
Cours : Eolien et Biomasse 4 Pr. AZZABAKH
M
M

II. Définitions : 2 ème


P
S
I
 La couche du fluide située immédiatement inférieure, se déplace aussi dans la même direction,
mais, avec une vitesse légèrement inférieure, à cause du frottement qui existe entre les couches
d'air. Ceci arrive pour les couches successives  Le frottement interne dans le fluide est causé par la
viscosité.

 En raison des forces interatomiques, la couche d'air qui est en contact direct avec une surface –
dans notre cas, le profil ailé – reste toujours adhérée à cette dernière.

Il existe un glissement entre les différentes couches adjacentes à celle superficielle, que
même qu'elles sont plus loin de la surface, elles possèdent une vitesse plus proche à la
vitesse de la couche correspondante à celle de l'air libre.
 La zone qui existe entre la couche d'air en circulation attachée à la surface et la couche qui
appartienne au courant libre est appelée couche limite.
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II. Définitions : 2 ème


P
S
I

 Quand le mouvement de l'air à l'intérieur de la couche limite est en forme de couches parallèles, on
dit que nous avons un écoulement laminaire.

 Dans les points proches au bord d'attaque, la couche


limite est laminaire, et à mesure que l'air s'éloigne du
bord d'attaque, les forces de frottement dissipent de plus
en plus d'énergie du courant d'air, faisant que l'épaisseur
de la couche limite augmente peu à peu, jusqu'à ce qu'à
une certaine distance du bord d'attaque – qui dépendra
de la vitesse du fluide, l'inclinaison de l'aile, etc. - la
Figure 1 : transition d'une couche limite laminaire vers celle
couche limite commence à subir certaines perturbations. turbulente.

 Ces perturbations de types chaotiques, entrainent une augmentation de l'épaisseur de la couche


limite et une destruction du courant laminaire qui existait pour devenir de type turbulent.
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II. Définitions : 2 ème


P
S
I
 En mécanique des fluides et aérodynamique, le passage de la couche limite laminaire vers celle
turbulente est connu sous le nom de transition, aussi, il est connu comme point de transition.

 Cette transition de la couche limite laminaire vers celle turbulente est analogue à ce qui passe dans
la fumée qui s'élève d'un bâton d’encens, pouvant être observé les phénomènes d'augmentation de
la vitesse et d'épaisseur, si l'air est en repos.

Figure 2 : variation de la position du profil qui accélère la turbulence


Cours : Eolien et Biomasse 7 Pr. AZZABAKH
M
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II. Définitions : 2 ème


P
S
I

 Les coefficients aérodynamiques dépendent du nombre de Reynolds Re donné par :

V est la vitesse ;
D est la longueur de l'objet considéré, - normalement dans une aile c'est la corde - ;
ρ est la densité du fluide ;
μ est son viscosité dynamique.

 Si le nombre de Reynolds est relativement faible, la couche limite est laminaire, et si le nombre de
Reynolds est suffisamment grand, la couche limite est turbulente.

 Ceci explique pourquoi dans un profil, proche du bord d'attaque, la couche limite est laminaire,
avec un Re relativement petit, tandis que à mesure que la distance au bord d'attaque augmente, et
par conséquent la vitesse, le nombre Re va augmenter et la couche limite peut devenir turbulente.

 Les essais expérimentaux ont été réalisés pour des nombres de Reynolds élevés et ceux-ci ne sont
pas directement applicables aux turbines éoliennes, à cause des basses vitesses de rotation de leurs
hélices.
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II. Définitions : 2 ème


P
S
I
 Pour certaines profiles, des données à faibles nombres de Reynolds existent, qui proviennent des
applications en aéromodélisme. Pour tous les autres cas, une extrapolation est généralement
effectuée, laquelle doit être étayée par une interprétation prudente.

Cours : Eolien et Biomasse 9 Pr. AZZABAKH


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III. Profil de la pale : 2 ème


P
S
I

 Les premiers essais en tunnels de vent, autour de l'année 1920, ont été réalisés en Göttingen,
Allemagne.

 Il convient également de mentionner les profils de rendement élevé élaborés par Franz X. Wortmann
et Dieter Althaus à Stuttgart en Allemagne, qui ont été utilisés avec succès dans les turbines
éoliennes.

 Le profil d'une pale, la forme et l'inclinaison du profil par rapport à la direction du courant d'air sont
de grande importance dans la distribution de pressions qui donne origine à la portance.

 Nous allons définir la terminologie fondamentale quand nous parlons de profil. Pour ce faire, nous
appuierons sur l'image de la figure 3.

Cours : Eolien et Biomasse 10 Pr. AZZABAKH


M
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III. Profil de la pale : 2 ème


P
S
I

Figure 3: Eléments d'un profil d'aile ou de pale.

Cours : Eolien et Biomasse 11 Pr. AZZABAKH


Extrados: partie supérieure du profil.
Intrados: partie inférieure du profil.
Bord d'attaque : c'est le lieu du profil qui contactera en
premier le fluide. C'est aussi celui qui distribuera le
courant, en le séparant en extrados et intrados.
Bord de fuite : c'est le lieu du profil par lequel l'air sort, y à
partir duquel le courant devra revenir pour se joindre.

Corde : ligne droite joignant le bord d'attaque et le bord de fuite.


Epaisseur : c'est l'épaisseur du profil en un point, c'est-à-dire, la distance entre l'extrados et l'intrados.
CL et CD : Coefficients de portance et de trainé, caractéristiques d'un profil pour des conditions données.
Angle d'attaque (α): c'est l'angle que forment la corde et la vitesse relative avec laquelle le vent frappe
le profil.
Envergure : c'est la distance qui existe entre les deux points de la pale, pourrait être comprise comme la
largeur d'une pale de turbine éolienne.
Angle de calage ou angle de pas (θ): c'est l'angle formé par la corde du profil avec le plan de rotation
de la pale.
Angle d'incidence ou angle d'écoulement (ϕ): c'est l'angle que forme la vitesse relative à la vitesse du
plan de rotation de la pale.
Cours : Eolien et Biomasse 12 Pr. AZZABAKH
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M

III. Profil de la pale : 2 ème


P
S
I

 Deux types de profils sont mises en œuvre :

 Profil asymétrique : c'est le profil dans lequel l'extrados est différent de l'intrados.

 Profil symétrique : c'est le profil dans lequel l'extrados et l'intrados sont égaux.

 Idée : Comment se produit et quel effet possède la force de portance sur un profil aérodynamique,
sans entrer dans les modèles compliqués d'équations?

Tout corps qui se déplace à travers un fluide, est susceptible d'expérimenter le phénomène de la
portance. La forme, position ou régime de rotation de l'objet en mouvement, sont les causes de ce
phénomène.

Suivant le théorème de Bernoulli, lorsque la vitesse d'un fluide augmente, sa pression diminue.
Cours : Eolien et Biomasse 13 Pr. AZZABAKH
M
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III. Profil de la pale : 2 ème


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S
I

 La force que crée un écoulement d’air en passant sur la surface d’un corps est la force
aérodynamique, qui se compose de deux forces :
 la force de portance FL (lift) qui est la résultante des forces qui agissent normal à l’écoulement
d’entrée
 la force de trainée FD (drag) qui est la résultante des forces qui agissent parallèles à
l’écoulement d’entrée.

 Pour les surfaces aérodynamiques, la force de portance FL est très


importante (responsable de rotation du rotor pour aérogénérateurs et le
maintient en vol des avions sans tomber à cause du gravité).
 Au contraire, on doit chercher des valeurs les plus faibles possible pour la
force de trainée.

Cours : Eolien et Biomasse 14 Pr. AZZABAKH


M
M

III. Profil de la pale : 2 ème


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S
I
 Pour les surfaces aérodynamiques, la force de portance FL est très importante (responsable de
rotation du rotor pour aérogénérateurs et le maintient en vol des avions sans tomber à cause du
gravité).
 Au contraire, on doit chercher des valeurs les plus faibles possible pour la force de trainée. Celle-ci
tient un caractère négatif sur la puissance dans les aérogénérateurs, c'est pourquoi il est important
que les pales soient dotées d'une forme aérodynamique adéquate afin de minimiser cet effet.

 Par la suite, nous étudierons trois cas distincts dans lesquels apparait la portance :

 Les particules d'air en entrant en contact avec le profil se


séparent, et dû à la forme irrégulier du profil par rapport au
plan de déplacement, la vitesse des particules qui circulent
sur la partie supérieure sera plus grande que la vitesse des
Figure 5: Force de portance dans un profil asymétrique.
particules qui se déplacent sur la parie inférieure.
Cours : Eolien et Biomasse 15 Pr. AZZABAKH
M
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III. Profil de la pale : 2 ème


P
S
I
 Ceci peut être expliqué par le fait que la différence du chemin qu'elles doivent parcourir est
supérieur sur le bord supérieur.
 Finalement, la différence de vitesses générera une différence de pressions, et apparaitra une force
verticale ascendante.

 Même si le profil est symétrique par rapport à sa corde, ne l'est pas par rapport au plan de
déplacement et le résultat est donc le même que dans le cas précédent.

 C'est un cas particulier de portance. La surface tourne sur elle-même. En fonction du sens de rotation,
le fluide sera freiné dans un côté et accéléré dans l'autre.
 Ce phénomène apparaît généralement dans des sports tels que le tennis ou le football. Lorsque les
joueurs frappent la balle, ils y impriment un tour qui, avec le déplacement, génère une trajectoire en
forme de parabole.
Cours : Eolien et Biomasse 16 Pr. AZZABAKH
M
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III. Profil de la pale : 2 ème


P
S
I

Figure 6: Effet Magnus.

 La forme géométrique du rotor d’une éolienne cherche, définitivement, à provoquer une grande
différence de pressions sur le vent qui rend que la force de portance sera aussi grande que possible.
 Au contraire, on doit chercher des valeurs les plus faibles possible pour la force de trainée. Celle-ci
tient un caractère négatif sur la production de puissance dans les aérogénérateurs, c'est pourquoi il
est important que les pales soient dotées d'une forme aérodynamique adéquate afin de minimiser
cet effet.
Cours : Eolien et Biomasse 17 Pr. AZZABAKH
M
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III. Profil de la pale : 2 ème


P
S
I

 A partir de la théorie élémentaire de pale, se ressortent trois coefficients aérodynamiques qui,


comme nous l'avons évoqué, permettent de déterminer l'intensité des forces qui agissent sur les
profils aérodynamiques et, en définitif, sur le total de la pale.

 Le coefficient de portance dépend, en grande


partie, de l'angle d'attaque du profil.
 La valeur de CL augmente linéairement avec α
jusqu'à atteindre l'angle critique à partir duquel on
Figure 7: Ecoulement sur un profil orienté avec des angles d'attaques
dit que le profil a entré en perte (figure 7). supérieurs à celle critique.

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III. Profil de la pale : 2 ème


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 En entrant en perte, la force de portance qui agisse sur le profil diminue à mesure que α augmente.

 Comme mentionné, l'effet de traînée sur le rotor éolien doit être minimisé afin de rendre la capture
d'énergie plus efficace, de sorte que, dans la conception des profils aérodynamiques, on a
tendance à rechercher des coefficients de traînée relativement faibles.
 𝐶𝐷 sera petit tant que l'angle d'attaque le sera aussi. En entrant en perte, la force de trainée
augmente rapidement sur le profil et le profil n'est plus efficace.
 Un facteur habituel pour déterminer la qualité aérodynamique d'un profil est le quotient:

Les bons profils sont caractérisé par un coefficient autour de la valeur de ε'=0,01.

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III. Profil de la pale : 2 ème


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I

 La forme géométrique des profils détermine la portance et la résistance aérodynamique que ceux-ci
produisent.
 Les coefficients de portance et de trainée CL et CD, comme aussi leur relation CL/CD, varient en
fonction de l'angle d'attaque.
 La valeur maximale atteinte, (CL/CD)max est un des paramètres fondamentaux pour l'analyse du
comportement des hélices et déterminent quel est le profil le plus adéquat pour chaque application
particulière.
 Dans la conception de l'hélice d'un aérogénérateur interviennent plusieurs variables et souvent il est
nécessaire de pouvoir estimer le coefficient de puissance maximum qui peut être atteint pour la
configuration donnée. Pour rendre possible cette estimation et sur la base de nombreuses données
expérimentales en 1976, Wilson a proposé l'expression suivante pour calculer la valeur de Cpmax:

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III. Profil de la pale : 2 ème


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 Où N est le nombre de pales de l'hélice et  est le rapport de la vitesse à l'extrémité du profil NACA
et la vitesse réelle du vent.

 Re subit une variation considérable entre les valeurs de la racine et ceux de l'extrémité de la pale, à
cause de la variation de la vitesse tangentielle. A côté de la racine où le nombre de Reynolds est
faible il se développe généralement une bulle laminaire dont le comportement est extrêmement
variable.

 La résistance aérodynamique et sa portance sont déterminés par le géométrique que possèdent les
profils.

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III. Profil de la pale : 2 ème


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 Les coefficients de portance CL et de trainée CD, varieront en fonction de l'angle de l'attaque du
profil, par conséquent aussi sa relation (CL/CD) variera, précisément la valeur maximale de cette
relation est une des valeurs qui s'utilisent dans l'analyse de comportement des hélices, avec lequel
on peut déterminer quel est le profil le plus adéquat pour chaque cas.

 Sur la figure, la valeur de Cpmax pour une hélice tripale


a été représentée, c'est-à-dire, N = 3 en fonction de .

 Les courbes montrent une chute sévère du rendement


pour les valeurs basses de (CL/CD)max, ne tenant pas
beaucoup de sens de choisir une valeur élevée de ,
c'est-à-dire, une vitesse de rotation élevée, s'il n'y a
pas aussi une valeur élevée de (CL/CD) max.

Figure (9) : Relation Cp en fonction de .


Cours : Eolien et Biomasse 22 Pr. AZZABAKH

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