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LU2PY103, 403-Thermodynamique

Contrôle
LP344 2012 continu - seconde chance - 9 juin 2021
KGC

Durée : 1h30 — calculatrices type collège autorisées, documents et téléphones portables interdits.
2 Élasticité de la laine
L’objet du problème est l’étude d’un modèle simplifié des molécules de kératine de la laine.
Ces macromolécules sont constituées d’un très grand nombre N d’unités (monomères) formant
1 Un modèle de polymères
une chaîne parallèle à un axe Ox. Chaque unité peut être dans l’un des deux états ↵ ou .
Dans l’état ↵, le monomère est parallèle à la chaîne, son énergie vaut ✏↵ et sa longueur selon
Ox est a. Dans l’état , le monomère est perpendiculaire à la chaîne, son énergie est ✏ et
Une chaîne comporte N molécules identiques. Chaque molécule peut se trouver dans deux
sa longueur selon Ox est b. On a les inégalités a > b et ✏↵ > ✏ . On suppose une extrémité
états α ou β, dont les énergies
A fixée et l’on tire sursont
l’autrerespectivement εαF .et
extrémité avec une force La ε β . Une
chaîne molécule
est à l’équilibre avecdans
un l’état α (res-
thermostat qui fixe la température à T .
pectivement β) apporte une contribution a respectivement b) à la longueur
On admettra donc que sous l’effet de la force F , il faut ajouter à l’énergie interne E
L de la chaîne (voir
des suppose
figure ci-après). On unités monomères, le terme F Lde
que l’énergie ( Llalongueur
chaîne de la
estchaîne)
fixéepour vaut leUpoids
etcalculer . Onde a les inégalités :
Boltzmann d’un état de la chaine. Autrement dit on doit utiliser l’enthalpie H = E F L (et
εα > εβ et a > b. non pas l’énergie interne) pour déterminer les probabilités des différents états de la chaîne.

Figure 2 – Une longue, longue chaîne de monomères


On note nα (respectivement nβ ) le nombre de molécules dans l’état α (respectivement β)
14) Donner
dans un micro-état donné. l’expression de la longueur L de la chaîne en fonction du nombre N↵ de monomères
dans l’état ↵ et des paramètres N, a et b.
1. Combien valent nα et nβ dans le micro-état de la figure ?
15) Donner l’expression de l’enthalpie H = E F L de la chaîne en fonction de N↵ et des
2. Calculer les paramètres
expressions N, F, a,de et ✏longueur
b, ✏↵la . L et de l’énergie U en fonction de nα , nβ , a et b,
On se place
puis en fonction de N dans
,n le cas
, particulier
a et b. où F = 0. Les monomères sont alors parfaitement indépen-
α
dant les uns des autres.
On note Ω(N, n16)
α ) le nombre de micro-états avec N molécules dont nα sont dans l’état α.
Expliquer pourquoi ce modèle de laine s’apparente à un modèle de paramagnétisme avec un
3. Pour N = 3 spinet 12n. α = 2, dessiner les micro-états possibles. Que vaut leur nombre Ω(3, 2) ?
Calculer pour un monomère
17)l’expression de Ω(N, la n
probabilité p↵ (resp. p ) d’être dans un état ↵ (resp. p ). On
4. Déterminer ✏ ✏ α ).
introduira le facteur = k T où kB est la constante de Boltzmann.

B
5. Donner l’expression de l’entropie S en fonction de Ω (formule de Boltzmann).
18) En déduire le nombre moyen N↵ de monomères ↵, l’énergie moyenne E de la chaîne, puis sa
On rappelle la formule
longueurde Stirling
moyenne L. pour la factorielle de grands nombres : pour p  1, on a
19) Montrer en utilisant l’identité 1
= 1 [1 tanh( x ] que
ln(p !) ≈ 2p ln(p) 2− p
1+exp(x)

N
L= a+b (a b) tanh( ) . (1)
6. Dans la limite N  1, nα  1 et N
2 − nα  1, montrer
2 que
S(N, nα )
≈ N ln N − nα3 ln nα − (N − nα ) ln(N − nα ) (1)
kB
7. Si l’on connaît S(U, N ), comment peut-on calculer la température T (on demande juste
une formule générale, pas un calcul développé) ?
 
∂S
8. Transformer ce résultat en une relation faisant apparaître ∂n α
. On utilisera le fait que
N
U est fonction de N et de nα .
N
Le calcul, que l’on ne demande pas de faire, donne : nα = (εα −εβ )
, où T est la température
1+e kB T

absolue.
9. Donner l’expression de la longueur L en fonction de T , N et des données du problème.
10. Vers quelle limite tend L lorsque la température T tend vers 0 ? Commenter.

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2 Cycle
Une mole d’un gaz parfait de coefficient isentropique γ = Cp /CV subit un cycle de trans-
formation représenté sur le diagramme ci-après :

Ce cycle comporte une transformation isotherme et une adiabatique. Partant de l’état (1)
de pression P1 = 2, 5 bar, une détente réversible transforme le gaz en l’état (2). Il subit ensuite
un refroidissement isochore l’amenant dans l’état (3), puis retourne dans l’état (1) par une
compression réversible.
1. Comment distingue t-on une transformation isotherme d’une transformation adiabatique
– les deux ayant un point (p, V ) commun – sur un diagramme de Clapeyron ?
2. En justifiant soigneusement, placer les points (1), (2) et (3) sur le diagramme que vous
aurez pris soin de reproduire sur votre copie.
3. À partir des données de l’énoncé et de la figure, déduire la valeur numérique du coefficient
γ. Le gaz est-il diatomique ou monoatomique ?
4. Calculer numériquement les températures des états (1), (2) et (3).
5. Pour chacune des transformations (i) → (j), établir littéralement la variation d’énergie
interne ∆Uij , le travail Wij et la chaleur Qij échangés ainsi que la variation d’entropie
∆Sij du gaz.
6. Calculer numériquement les variations d’énergie interne ∆Uij , les travaux Wij et les cha-
leurs Qij .

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3 Fusion d’un glaçon dans un calorimètre


Dans un calorimètre parfaitement calorifugé de capacité thermique C = 120 J K−1 , on verse
une masse m1 = 200 g d’eau. La température d’équilibre initial s’établit à T1 = 20 ◦ C.
On introduit ensuite un glaçon de masse m2 = 75 g à la température initiale T2 = −18 ◦ C
(voir figure ci-après) et on agite l’ensemble jusqu’à l’obtention d’un nouvel équilibre thermique.
On suppose que l’obtention deExercice
l’état d’équilibre1 – seFusion
final fait en deuxd’un glaçon
étapes distinctes : dans un

Dans un calorimètre p
thermique C = 120 J K
g
d’eau.
La température d’équil
eau
On introduit ensuite u
température initiale T
jusqu’à l’obtention d’un
(a) réchauffement du glaçon jusqu’à sa température de fusion Tf usion = 0 ◦ C,
(b) fusion du glaçon.
On suppose que l’obtention de l’état d’équ
1. Déterminer littéralementdistinctes
la température T:int du système {eau + calorimètre} à l’issue de
l’étape intermédiaire (a). Faire l’application numérique.
(a) réchauffement du glaçon jusqu’à sa tem
2. En considérant l’énergie qui serait nécessaire pour faire fondre le glaçon en totalité, mon-
(b) fusion du glaçon.
trer que celui-ci ne peut pas entièrement fondre dans les conditions régnant à l’issue de
l’étape intermédiaire (a).

1.1 Déterminer la température Tint du syst


3. Calculer la proportion x de glace fondue à l’équilibre final.
Données :

l’étape intermédiaire (a)
capacité thermique massique de la glace : cg = 2100 J K−1 kg−1
— chaleur latente de fusion de la glace : lF = 334 kJ kg−1
1.2 En considérant l’énergie qui serait néce
— capacité thermique massique de l’eau : ceau = 4200 J K−1 kg−1
totalité, montrer que celui-ci ne peu
conditions régnant à l’issue de l’étape in
1.3 Calculer la proportion x de glace fondue
1.4 Établir littéralement les expressions de
- de l’ensemble {eau liquide + calorim
complète,
- du glaçon lors de son réchauffement
3
- du glaçon pendant sa fusion partielle

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