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Circuits Électroniques TH
Circuits Électroniques TH
Cours 2
Circuits Électroniques
Résumé de Théorie
Première Année
Programme de Formation des Techniciens Spécialisés en
Électronique
1. Le transformateur d’alimentation
1.1 Loi de Faraday
Lorsqu'un conducteur est déplacé à l’intérieur d’un champ magnétique, de telle sorte qu'il
croise les lignes de force, il apparaît une tension à ses bornes et un courant, s'il est relié à
un circuit. Plus grand est le nombre de lignes de force et plus grand est le nombre de tours
de fils; plus grande est la tension induite aux bornes du conducteur. Dans le cas d'une
bobine de N tours de fils placés dans un champ magnétique variable (ou se déplaçant), la
tension induite aux bornes de la bobine est déterminée par la loi de Faraday qui s'énonce
comme suit:
e induite = N x ∆φ / ∆t
où: N = le nombre de tours de fils de la bobine.
∆φ / ∆t = la variation du champ magnétique en Weber/seconde.
(1 Weber = 108 lignes de force).
1.2.1 Construction
Le transformateur est constitué de deux bobines positionnées de telle sorte que le champ
magnétique variable, produit par l'une, embrasse les enroulements de l'autre. Pour repérer
ces dernières, on appelle primaire la bobine alimentée par la source CA et secondaire, la
bobine raccordée à la charge. Examinez la Figure 1-1.
Source
CA Primaire Secondaire Charge
1.2.3 au primaire:
e primaire = N primaire x ∆φ / ∆t (loi de Faraday)
ou encore: ep / Np = ∆φ / ∆t
La tension CA provenant de la source au primaire induit une variation du champ
magnétique ...
1.2.4 au secondaire:
U secondaire = N secondaire x ∆φ / ∆t
ou encore: es / Ns = ∆φ / ∆t
La variation du champ magnétique provenant du primaire induit une tension au
secondaire. La variation du champ magnétique (∆φ / ∆t) au secondaire étant la même
qu'au primaire, on peut alors déduire ceci:
ep / Np = es / Ns
et enfin
ep / es = Np / Ns = a
et encore
ep = a x es
# 1 - Exemple
Un transformateur a un rapport de tours de 0,5.
Questions:
a) Np = 2000 tours que vaut Ns?
b) Si ep = 220 volts CA, que vaut es?
c) Est-il survolteur ou dévolteur?
Solutions:
a) Np / Ns = a => Ns = Np / a = 2000 / 0,5 = 4000 tours.
b) ep / es = a => es = ep / a = 220V / 0,5 = 440V.
c) survolteur (a<1)
# 2 - Exemple
Un transformateur a 1000 tours au primaire et 100 tours, au secondaire.
Questions:
a) a = ?
b) Si es = 10 V, que vaut ep?
c) Est-il survolteur ou dévolteur?
Solutions:
a) a = Np / Ns = 1000 tours / 100 tours = 10
b) ep = es x a = 10V x 10 = 100V
c) dévolteur (a>1)
# 3 - Exemple
Un transformateur a 220V appliqués à son primaire et on retrouve 40V à son secondaire.
Questions:
a) a = ?
b) Si Ns = 100 tours que vaut donc Np?
c) Est-il survolteur ou dévolteur?
Solutions:
a) a = ep / es = 220V / 40V = 5,5
b) Np = Ns x a = 100 tours x 5,5 = 550 tours
c) Dévolteur (a>1)
is Np
= =a
ip Ns
Cette relation démontre: lorsqu’un transformateur est dévolteur, le courant du secondaire
(is) est supérieur à celui du primaire et évidemment; lorsqu’un transformateur est
survolteur, le courant au secondaire (ip) sera inférieur à celui du primaire. Ceci explique
aussi les différences de grosseur des fils observées entre le primaire et le secondaire d’un
transformateur.
# 1 - Exemples
Une charge de 10 Ω est reliée au secondaire d'un transformateur dont le rapport de tour
est 4,4. La tension appliquée au primaire est de 220 volts.
Questions:
a) es = ?
b) is = ?
c) ip = ?
d) P sortie = ? et P entrée = ?
e) Est-ce que P sortie = P entrée ?
Solutions:
a) es = 220V / 4,4 = 50V
b) is = 50V / 10Ω = 5A
c) ip = is / a = 5A / 4,4 = 1,14A
d) P sortie = 5A x 50 V = 250 watts
P entrée = 220 volts x 1,14A = 250 watts
e) P entrée = P sortie = 250 watts
isFL
Rint
esFL
esNL
-
esNL - esFL
Rint =
isFL
# 1 - Un transformateur 167L36 de la compagnie Hammond (É.U.) a les spécifications
suivantes:
ep = 115 V - 60 Hz
esNL = 38.3 Vct*
esFL = 36 Vct*
isFL = 2 A
*ct = center tap = prise médiane
Questions:
a) Que vaut R int?
b) Quelle est, en VA, la puissance transformable par ce transformateur?
Solutions:
a) R int = (esNL - esFL) / isFL = (38.3V - 36V) / 2A = 1.15Ω
b) P sortieFL = 36V x 2A = 72VA
18Vca
Prise médiane
115Vca 36Vca
18Vca
6,3V 5A
220V 12,6V 1A
10Vct 3A
1.5.2 Autotransformateur
Dans un autotransformateur, le primaire
Es Ep
et le secondaire partagent ensemble une
Ep Es
partie de leur enroulement. Toutes les
règles vues précédemment concernant
Survolteur Dévolteur les transformateurs s'appliquent à ce type
de transformateur.
Figure 1-5
Secteur
Figure 1-7
Si l'alimentation de ces deux appareils utilisait des transformateurs, ils seraient alors
électriquement isolés l'un de l'autre. (Figure 1-8).
Secteur
1.7 Exercices
# 1 - Quel est le rapport de tours d'un transformateur ayant 40 tours au secondaire et 680
tours, au primaire?
# 2 - Quel est le rapport de tours d'un transformateur qui a une tension secondaire de 550 V
lorsqu'une source de 220V à 50 Hz est branchée au primaire?
# 3 - Quelle tension RMS doit être appliquée au primaire du transformateur du #1 pour avoir
6,3V RMS au secondaire?
# 6 - Quand une charge de 0,8Ω est branchée au secondaire d'un transformateur dévolteur
dont es = 24 V, le courant du primaire est de 8A. Que vaut alors le voltage du primaire?
# 7 - Vous êtes en train de concevoir un ampli de 100 watts RMS/canal. Vous découvrez
qu'un transformateur de 60V à prise médiane est nécessaire. Sachant que l'appareil peut
consommer jusqu'à 250 watts, trouvez, dans les fiches signalétiques, le transformateur
qui répond à ce besoin.
# 8 - Au #7, lorsque l'amplificateur consomme 250 W, que vaut alors le courant au primaire
du transformateur si l'appareil est branché sur une prise de 220 V, 50 Hz?
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Résumé de Théorie
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Électronique
2. LA DIODE 2-1
2. La Diode
2.1 Les semiconducteurs.
Un semiconducteur, comme son nom l’indique, n'est pas assez conducteur pour être
utilisé comme conducteur et ni assez isolant pour êre utilisé comme isolant. C'est pour
cela qu'on le nomme semiconducteur.
Le matériel semiconducteur le plus répandu est le silicium. On le retrouve sous la forme
de cristaux. Dans un solide, les atomes se rejoignent pour former des cristaux. Les liens
qui les retiennent sont dits convolents: le même électron est partagé par deux noyaux. Un
atome de silicium a, sur sa dernière couche quatre électrons, c’est-à-dire qu’il est
tétravalent: il serait bien content d'en avoir huit. C'est pourquoi il s'associe avec quatre
autres atomes à l'aide des liens covalents. La Figure 2-1 schématise l’explication.
électron en
surplus trou
Type N Type P
Figure 2-3
À la Figure 2-3 de gauche, on vient juste de juxtaposer les deux matériaux l’un à côté de
l'autre.À la Figure 2-3 de droite, par effet de diffusion, les électrons du côté N traversent
du côté P et remplissent les trous. Les atomes du côté P, ayant besoin d'électrons pour
compléter leurs liens covalents les prennent. Ces atomes, étant évidemment près de la
jonction, deviennent des ions négatifs à cause de l'électron de trop dans leur structure. De
l'autre côté, c'est-à-dire du côté N, les atomes ayant un électron de trop pour compléter
leurs liaisons covalentes perdent cet électron et deviennent des ions positifs. On a alors
autour de la jonction l’apparition de ce qu'on appelle un dipôle. Ce processus va se
continuer jusqu'à ce que le champ électrique créé par le dipôle soit assez puissant pour
empêcher d'autres électrons de traverser la jonction; on aura alors l'équilibre. Cet équibre
se fait jusqu’à environ 0,7V.
Ainsi, les électrons qui étaient des porteurs majoritaires du côté N vont vers le côté P en
éliminant ainsi aussi les trous du côté P. On a alors une zone dépourvue de porteurs
majoritaires. On appelle cette zone la zone de déplétion. Le champ électrique provenant
du dipôle crée une différence de potentiel appelée barrière de potentiel. Cette barrière de
potentiel vaut 0,7 volts pour le silicium.
Zone de déplétion
2.3 La diode.
A K
A: anode
B: cathode
P N
A K
Figure 2-5
I conventionnel
P N
ARRET
.
Figure 2-7
Le champ électrique causé par la source s'additionne à celui du dipôle. La zone de
déplétion s'épaissit jusqu'à ce que son potentiel soit égal à celui de la source. La zone de
déplétion n'étant pas conductrice, la diode est bloquée, c'est-à-dire plus un courant ne la
traverse.
Courbes ID VS UD.
ID
IFmax
URmax
UD
0,7V
UFmax
en inverse en direct
D1
RL
Gen.
forme
fréquente
A K
A
K
Figure 2-11: Diode électroluminescente.
Le semiconducteur utilisé pour la fabrication d’une Del est l’arséniure de gallium ou le
phosphore de gallium. Elle fonctionne à basse tension et à une faible consommation. Près
de la jonction, lorsque les électrons tombent dans les trous, c'est-à-dire descendent de
niveau d'énergie, ils émettent de l'énergie, une partie en chaleur, une partie en lumière.
Dans le cas de la Del, c'est le deuxième cas qui est exploité.
On retrouve la Del dans les applications dites optoélectroniques comme par exemple un
témoin lumineux ou un affichage numérique.
Caractéristiques.
La Del est utilisée en direct:
I Del
-3V U Del
2V
en inverse en direct
Calcul du branchement: R = ?
Idel = IR = 20mA
R
UR = 9V - 2V = 7V
9V
R = 7V / 20mA = 350Ω (360Ω standard)
Figure 2-13
2.5 EXERCICES
# 1 - Que vaut approximativement la tension aux bornes d'une diode au silicium en direct?
# 2 - Une tension de 100 V est appliquée en inverse sur une diode. Un courant de 10 mA
traverse la diode. Que vaut sa résistance de coulage en inverse (RR)?
#3- I=?
1k
10V
#4- I=?
R1 R3
10k 10k I
R2
10k
20V
#5- I=?
I=?
10k
I
10k
20V
# 6 - Que vaut R?
20mA
50V Ud=2V
#7-
a) URL crête = ?
b) IRL crête = ?
c) UR crête de la diode = ?
d) Dessinez les formes d'onde présentes aux bornes de D1 et RL.
D1
RL
1k
eGen.
10Vrms
eGén t
URL t
UD1
t
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3. LE REDRESSEMENT 3-1
3. Le Redressement
3.1 Introduction
Un circuit redresseur transforme une tension alternative en une tension CC pulsée. Il
existe différents types de redressement, les uns ayant des avantages par rapport aux
autres.
+ +
es RL
- -
es
is
50Hz
20 ms
es crête - UD
URL
0,7V
UD
Figure 3-2
+
eS1 +
eS2 URL
-
-
iS2 + UD2 -
es1
50Hz
is1
es2
is2
50Hz
es crête -0,7V
100Hz
es1 es2
URL
10 ms
20 ms
0,7V
UD1
es1 crête +
es2 crête - 0,7V
0,7V
UD2
es1 crête +
es2 crête - 0,7V
Figure 3-4
es
+
D2 D4 URL
Figure 3-5
+ -
D1 D3
es - RL + es -
RL +
D2 D4
- +
Figure 3-6
Afin de réaliser cette tâche, ce circuit possède quatre diodes et un transformateur qui n'a
pas besoin d'être pourvu d'une prise médiane. (Figure 3-5).
À la Figure 3-6, D1 et D2 conduisent ensemble lorsque es est positive et on retrouve aux
bornes de RL l'alternance positive de es moins la chute de tension de D1 et D2. On note
les polarités aux bornes de RL. Lorsque es est négative, D3 et D4 conduisent et on
retrouve aux bornes de RL l'alternance négative de es. On note de nouveau les polarités
aux bornes de RL. On voit que les polarités sont les mêmes lors des alternances positives
et négatives de es. Le courant circule donc toujours dans le même sens, peu importe les
polarités de es. La Figure 3-7 montre les tensions présentes dans le circuit. La fréquence
de l'onde aux bornes de RL est 100 Hz.
es
is
50Hz
A
B
es crête - 1.4V
100Hz
URL A B
0,7V
UD1,UD2
es crête - 0,7V
0,7V
UD3,UD4
es crête - 0,7V
Figure 3-7
+
es1
+
URL1
es2 D2 -
-
D3
+
URL2
D4 -
Figure 3-8
eS1
50Hz
iS1
eS2
iS2 50Hz
es crête - 0,7V
es crête - 0,7V
Figure 3-9
D3 D1 +
eS1 URL1
-
eS2 +
D2 D4 URL2
-
Figure 3-10
3.6 EXERCICES
220V
36V 20R
50Hz
RL
220V
50Hz
12,6V ct
D3 D1
220V
36V
50Hz
D2 D4 RL
# 9 - Lorsque es1 est positif, est-ce es1 ou es2 qui fournit le courant à RL2?
D1
+
es1
+
RL1
es2 D2 -
-
D3
+
RL2
D4 -
ip 100R
50Vct
220V
50Hz
50R
60V
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4. LE FILTRAGE 4-1
4. Le Filtrage
4.1 Principe
Le circuit de filtrage le plus répandu est le celui utilisant un condensateur. Ce dernier est
branché à la suite du redressement. Grâce au condensateur, on retrouve une tension CC
fixe à la sortie du bloc d'alimentation. Le circuit est représenté à la Figure 4-1.
I moy.
+ +
D
es U charge
C
- -
es crête-0,7V
1 2 3 4
4.2 Ronflement
La variation de tension aux bornes du condensateur causée par la charge et la décharge est
appelée ronflement. La tension de sortie sera la tension moyenne. La fréquence du
ronflement dépendra du type de redressement utilisé. On exprime la valeur de la tension
de ronflement en volts crête-à-crête (er).
U
er = U max. - U min.
U max.
er c-à-c. U moy.
= U chargeCC
U min.
Figure 4-3
+ +
ID +
es Uc U charge
C -
- -
Figure 4-4
La forme de la tension aux bornes de la diode se trouve à être, entre la cathode et l'anode,
une source CC à peu près fixe (Uc) en série avec un signal alternatif (es).
Lors du redressement et du filtrage, le
es condensateur se déchargeant graduellement après
avoir été chargé à es crête - 0,7V, se fait recharger
au travers la diode à l'instant où la tension es du
côté de l'anode est plus haute que Uc du côté de la
U moy cathode.Une impulsion de courant traverse la
Uc et diode le temps de charger le condensateur et durant
U charge cette impulsion, la diode chute son 0,7 V.
La diode demeure en inverse le reste du temps.
0,7V Lorsque es est à sa valeur crête en inverse, on
UD
atteint le PIV de la diode (Peak Inverse Voltage).
U moy
C'est à ce moment que Uc et es additionnées créent
PIV la plus haute tension que la diode aura à endurer en
Temps
durant lequel
condensateur se
inverse. Lors d’une réparation, il faudra choisir la
recharge
diode redresseuse en fonction de cette situation.
On estime, dans ce circuit simple, que le PIV est
ID
égal à environ 2 x es crête.
Figure 4-5
On se rappelle que:
C=Q/V
C=Ixt/V
On voit ainsi que le courant circulant dans un condensateur dépend de combien la tension
peut varier entre deux recharges. Si la tension aux bornes d'un condensateur de 1 Farad
varie de 1 Volt en 1 seconde, il y circule alors un courant de 1 Ampère. En effet, pour
qu'un courant circule dans un condensateur, il faut faire varier la tension à ses bornes. On
peut écrire l'équation ainsi:
I = C x ∆V / ∆t
La Figure 4-6 montre l'approximation qui nous permettra de calculer d'une façon simple
la valeur du condensateur. On y voit que:
a) Le temps où le condensateur est rechargé est négligé;
b) Le courant demandé par la charge est considéré constant (ce qui est vrai dans les
appareils pratiques).
U ∆t
er
Pente supposée
approximation droite
Figure 4-6
En reprenant la formule vue précédemment:
C = I x ∆t / ∆V
où:
I = I moyen (courant qui décharge le condensateur)
∆t = La période entre deux recharges (1/f ronfl.).
∆V = La variation de tension aux bornes du condensateur (er).
On trouve ainsi cette formule simple:
C = I moy / ( er x f ronfl. )
où :
f ronfl. = 50 Hz en demi-onde.
= 100 Hz en pleine-onde.
N.B.: Si la source d’alimentation alternative est autre que le secteur (50 Hz), il faudra
considérer la fréquence utilisée. Par exemple, dans les véhicules de transport, les
fréquences de 400 Hz et de 1 kHz sont très répandues.
Les approximations nous permettent d'éviter des calculs trigonométriques fastidieux. Les
résultats obtenus sont très raisonnables. À 5% de ronflement, le condensateur calculé a
une capacité 5% plus haute qu’en utilisant le calcul précis. De toute façon sur le marché,
la tolérance des condensateurs électrolytiques est de -20% + 80%.
# 1 - Exemple
200mA
+ +
6,3V R
C
- -
η = 0,05
Figure 4-7
Questions:
a) Que vaut UR crête?
b) Que vaut er?
c) Que vaut UR moyen?
d) Quelle est la valeur du condensateur?
Solution:
UR crête = 6.3V x 1.414 - 0,7 V = 8,2 V
er = 8,2V x 0,05 = 0,41V crête-à-crête
UR moyen = 8,2V - 0,41V / 2 = 8 V
C = Imoy / ( Er x f ronfl. ) (où f ronfl. = 50 Hz)
C = 200 mA / ( 0,41 x 50 Hz ) = 9 756 µF (10 000µF)
# 2 - Exemple
is
ip η = 0,1
220V 200mA
ca 10V
50 Hz
R
C
Figure 4-8
Questions:
a) URmax. = ?
b) er = ?
c) UR moyen = ?
d) C = ?
e) ip = ?
f) is = ?
Solutions:
UR max. = 10 Vrms x 1,414 - 1,4 V = 12,7 V
er = 12,7 V x 0,1 = 1,27 V crête-à-crête
UR moy. = 12,7 - 1,27 / 2 = 12,07 V
C = 200 mA / ( 1.27V x 100Hz ) = 1 575 µF
P entrant = P sortant (Transformateur)
Pentrant = P sortant = 200 mA x 12 V (à la charge) = 2,4 W
ip = 2,4 W / 220V = 10,9 mA
is = 2,4W / 10V = 240 mA
+
+ I surge
+
es 0V R
- C -
-
Uc, UR
I surge
I Diode
Mise en route
Figure 4-10
Le courant traversant la diode redresseuse est évidemment le courant qui charge le
condensateur. C'est pour cela qu'il est important de considérer le «I surge» lors du choix
du redresseur.
Le cas présenté ci-dessus est celui, où chanceux, le manipulateur met l'appareil en marche
exactement au début de l'alternance positive de Es.
Le pire cas serait de mettre l'appareil en marche à exactement 90° , c'est-à-dire sur la crête
de Es. Le courant «I surge» sera déterminé ainsi:
Diode
Transformateur
Rint
UD
R
C
Figure 4-11
R int = Résistance interne du transformateur.
es = Tension du secondaire
RB = R Bulk de la diode (Résistance extrinsèque)
R= La charge
Il s'agit donc de faire un circuit de thévenin de tout cela:
Uth = es max. (à 90°) - UD
Rth = R int + R bulk
«I surge» max. = Uth / Rth
Rth
I surge
Uth
Figure 4-12
Il est évident, à cause de la résistance totale du système, que le condensateur ne se
chargera pas complètement lors du premier cycle et la forme du courant circulant dans
celui-ci aura la forme suivante:
Umax
Uc, UR
I surge
IDiode
Mise en fonction
Figure 4-13
4.6 Protection:
Figure 4-14
On peut utiliser un fusible à fonte rapide (Fast Blow), pour une protection simple et
rapide du circuit et/ou du bloc d'alimentation. Un fusible à fonte lente (Slow Blow) fait le
même travail que précédemment mais ce type de fusible acceptera des surcharges
transitoires. Le facteur de sécurité recommandé est de 1,25. La valeur du courant maximal
du fusible doit être environ 1,25 x le courant demandé normalement par la charge. Par
exemple, si un circuit est fait pour opérer à l ampère, un fusible de 1,25 ampères sera
choisi.
Bloc
Secteur d'alimentation
et charge
Figure 4-15
Cela permet de protéger le transformateur et le circuit. Si la charge devenait trop
importante. Le pont de redresseur pourrait en souffrir. La surcharge sera stoppée par le
fusible au primaire. Il est cependant conseiller d'utiliser un fusible à fonte lente à cause de
la surintensité («I surge») lors de la mise en fonction de l'appareil.
ep es Rc
Figure 4-16
Il utilise la propriété des inductances de s’opposer à toute variation du courant qui les
traverse. Placée en série, l’inductance oppose donc une forte résistance au passage du
composant alternatif. Ceci contribue à diminuer la tension d’ondulation. La forme d’onde
aux bornes de la charge est illustrée à la Figure 4-17.
es crête
URc
Conduction de
la diode
Figure 4-17
Le courant dans la charge atteint son maximum après celui de la tension de es. Le courant
se prolonge après l’inversion de la source d’alimentation lorsque la bobine restitue
l’énergie qu’elle avait emmagasinée. La durée de ce débit augmente avec la constante de
temps L/Rc.
es
Rc
Figure 4-18
Umoy er
Figure 4-19
La formule précédente indique clairement que le taux d’ondulation diminue lorsque L
augmente et lorsque la résistance de charge diminue en valeur ohmique, c’est-à-dire
lorsque le courant de charge est important. En conclusion, le filtre inductif série ne
devrait être utiliser que dans le cas d’un courant de charge assez important.
# 1 - Exemple
En utilisant le circuit de la Figure 4-18 où es = 50V à 50Hz, L = 1H et Rc = 10Ω,
répondez aux question suivantes.
Questions
a) XL = ?
b) Umax = ?
c) Umoy = ?
d) er = ?
e) η = ?
Solution
XL = 2π x 100Hz x 1H = 628Ω
Umax = 50V x 1,414 - 1,4V = 69,6V
Umoy = 0,636 x 69,6V = 44,3V
er = 69.6V x 10 Ω / (10 Ω + 628 Ω) = 1,1 V c.à c.
η = 1.1V / (44,3V + 1,1V / 2) = 0,02 ou 2%
es
Rc
C
Figure 4-20
Lorsqu’il n’y a aucune charge, le filtre LC fonction comme un filtre capacitif et le
condensateur se charge au maximum de la source. Lorsque la charge est importante, le
courant dans la bobine est ininterrompu et le filtre LC fonctionne comme un filtre inductif
et la tension aux bornes de la charge est Umoy.
Entre ces deux limites il existe un point critique où le courant traversant la bobine devient
ininterrompu. Ce courant est appelé le courant critique. La valeur de ce courant oscille
autour du courant moyen et la valeur instantanée de celui-ci ne doit pas devenir nul.
IL
I moy 2 x I moy
critique critique
Figure 4-21
UL c. à c. = Umax
XL = Umax / (2 x I moy critique)
I moy critique = Umax / (2 x XL)
En considérant le courant dans la charge comme étant à peu près constant, on peut dire
que les variations du courant de la bobine circuleront aussi dans le condensateur.
er = I moy critique x 2 x XC ( er est donc indépendant de Rc)
# 1 - Exemple
En utilisant le circuit de la Figure 4-20 où es = 24V à 50Hz, L = 0,2H et C = 470µF,
répondez aux question suivantes.
Questions
a) I moy critique =?
b) ∆IL = ?
c) Umoy = ?
d) er = ?
e) η = ?
Solution
XL = 2π x 100Hz x 0,2H = 126Ω
Umax = 24V x 1,414 - 1,4V = 32,5V
I moy critique = 32,5V / (2 x 126Ω) = 129mA
∆IL = 2 x I moy critique = 2 x 129mA = 258mA
Umoy = 32,5V x 0,636 = 20,7V
XC = 1 / (2π x 100Hz x 470µF) = 3,39Ω
er = 258mA x 3,39Ω = 880mV c. à c.
η = 880mV / (20,7V + 880mv / 2) = 0,041 ou 4,1%
es
L
Rc
C1 C2
Figure 4-22
er = ∆UL x XC2 / XL
# 1 - Exemple
En utilisant le circuit de la Figure 4-22 où es = 24V à 50Hz, C1 = 10 000µF, L = 0,2H,
C2 = 470µF et Icharge = 2A, répondez aux question suivantes.
Questions
a) ∆UC1 = ?
b) ∆IL = ?
c) URc moy = ?
d) er = ?
e) η = ?
Solution
∆UC1 = 2A / (10 000µF x 100Hz) = 2V
XL = 2π x 100Hz x 0,2H = 126Ω
∆IL = 2V / 126Ω = 15,9mA
Umax = 24V x 1,414 - 1,4V = 32,5V
UC1moy = URcmoy = 32,5V - 2V / 2 = 31,5V
XC2 = 1 / (2π x 100Hz x 470µF) = 3,39Ω
er = 15,9mA x 3,39Ω = 53,9mV
η = 53,9mV / (31,5V + 53,9mV / 2) = 0,0017 ou 0,17%
4.8 EXERCICES
# 1 - Umax. = ?
300mA
D
120V
12,6Vca RL
60Hz
C
η = 0,1
# 2 - Au #1, U moy. = ?
# 3 - Au #1, C = ?
# 4 - er = ?
η = 0,1
VD = 0,7V
36Vca
120Vca
60Hz
25R
C
# 5 - Au #4, Umoy. = ?
# 6 - Au #4, C = ?
# 8 - Au #4, quel est l'appel de courant au primaire du transformateur? (ep = 220V, 50 Hz).
#9- C=?
η = 0,1
Rbulk = 1R
24Vca Rint = 1R
240Vca
50Hz
25R
C
# 12 - Umoy = ?
2H
220V
50Hz 18V
Rc
10R
# 13 - er = ?
# 14 - I moy critique = ?
0,1H
220V
50Hz 20V
Rc
5R
200uF
# 15 - er = ?
# 16 - Umoy = ?
# 17 - ∆UC1 = ?
0,4H
220V 1A
50Hz 22V
L
C1 C2
500uF 680uF
# 18 - URc moyen = ?
# 19 - er = ?
Cours 2
Circuits Électroniques
Résumé de Théorie
Première Année
Programme de Formation des Techniciens Spécialisés en
Électronique
78XX
U entrée
(en provenance Ce Cs
U sortie
du redressement 1uF
et du filtrage) 0,33uF
céramique tantale
Figure 5-1
-Ce élimine l'effet inductif des longs conducteurs.
-Cs améliore la réponse en régime transitoire.
Ces régulateurs sont préréglés à 5, 6, 8, 12, 18 ou 24 volts. Par exemple, un 7805 est un
régulateur à 5 volts et un 7824 est un régulateur à 24 volts.
2
Tj = 25°C
1
Tj = 125°C
6 12 18 24 30
# 1 - Exemple
Question
En utilisant la courbe où Tj vaut 125°C, trouvez la tension d'entrée maximale applicable à
un régulateur 7805 pour obtenir un courant disponnible de 750mA.
Solution
À la Figure 5-2, 750mA sur la courbe Tj = 125°C coïncide avec 21V.
Uentrée = 5V + 21V = 26V.
# 2 - Exemple
Question
En utilisant la courbe où Tj vaut 125°C, trouver la tension d'entrée maximale applicable à
un régulateur 7812 pour obtenir un courant disponnible de 1,5 A.
Solution
A la Figure 5-2, 1,5A sur la courbe Tj = 125°C coïncide avec 9V.
Uentrée = 12V + 9V = 21V.
En examinant la Figure 5-2, on peut aussi remarquer une région de fonctionnement
idéale. Cette région se situe entre 6V et 9V; on y obtient le maximum en disponibilité de
courant. Il faut aussi laisser de la place au ronflement de la tension d'entrée; ce qui
justifie la marge inférieure de 6V. Aussi il est sage de garder la tension différentielle le
plus bas possible de façon à limiter la dissipation de puissance du régulateur.
θjc
5°C/W
∆T = 100°C 10W
θsa
?°C/W Circuit
thermique
Ta = 25°C
Figure 5-3
Ta = température ambiante
θjc = résistance thermique de la puce au boîtier
θsa = (le radiateur) = résistance thermique du boîtier à l'ambiant
# 1 - Exemple
Question
Installez un régulateur (boîtier TO-220) ayant une tension de sortie de 12V et fournissant
un courant de 500mA.
Tj max = 125°C
θjc
5°C/W
∆T = 100°C 4W
θsa
?°C/W
Ta = 25°C
Figure 5-4
a) U différentielle = ?
b) Pd = ?
c) θsa du radiateur = ?
Solution
U différentielle = U entrée - U sortie = 20V - 12V = 8V
Pd = 8V x 500mA = 4W
∆T = 125°C - 25°C = 100°C
θja = 100°C / 4W = 25°C/W
θsa = 25°C/W - 5°C/W = 20°C/W
Il est à remarquer que plus θsa est grand, plus le radiateur est petit. Un radiateur de faible
dimension a une grande résistance thermique et, à l'inverse, un radiateur de grande
dimension a une résistance thermique faible.
a) Pd = ?
b) θsa du radiateur
c) C filtrage
d) U entrée max
e) es du transformateur à utiliser
f) Puissance tranformable du transformateur en VA
Solution
Pd = 9V x 750mA = 6,75W
θsa = 100°C / 6,75W - 5°C/W = 9,8°C/W
Tj max = 125°C
θjc
5°C/W
∆T = 100°C 6,75W
θsa
9,8°C/W
Ta = 25°C
Figure 5-5
C filtrage = 750mA / (3,2Vc.à c. x 100Hz) = 2344µF
Umax = U entrée + er / 2 = 5V + 9V + 3,2V / 2 = 15,6V
es du transformateur = (15,6V + 1,4V) / 1,414 = 12V rms
Puissance du transformateur = P total = U entrée x I sortie =
(9V + 5V) x 750mA = 10,5VA
12V
9,8°C/W
10,5VA
220V 7805
50Hz TO-220
Figure 5-6
+ U différentielle -
LM317
+ U sortie
R1
1,25V
U entrée 240R
Ce -
(en provenance
du redressement Cs
et filtrage) 0,1uF 10uF
céramique R2
Figure 5-7
La résistance thermique de cette puce est 2,3°C/W pour le boîtier TO-3 (LM317K) et
5°C/W pour le boîtier TO-220 (LM317T).
La Figure 5-8 présente la courbe du courant maximum de sortie en fonction de la tension
différentielle (Ue - Us) du régulateur. On peut remarquer que la zone idéale se trouve
autour de 10 volts.
1
Tj = 125°C
10 20 30 40
U entrée - U sortie : Tension différentielle entrée-sortie (volts)
Figure 5-8
Le manufacturier propose des améliorations. Le circuit standard (Figure 5-7) fonctionne
très bien. Cependant, l’addition d’un condensateur de 10µF améliore le ronflement
présent à la sortie de 15 dB (facteur de 5 en tension). Il faut cependant ne pas oublier
d’inclure une diode de sécurité afin de décharger ce condensateur. La Figure 5-9 montre
ces améliorations.
+ U différentielle -
LM317
U sortie
R1
U entrée 240R
(en provenance
du redressement Ce Cs
et filtrage) 0,1uF 10uF
R2
10uF
Figure 5-9
# 1 - Exemple
Question
a) Trouvez à la Figure 5-9 la valeur de la résistance R2 de sorte que la tension de sortie soit
10 volts.
b) Si U entrée vaut 20 volts, trouvez le courant de sortie maximum selon la Figure 5-8.
Solution
VR1 = 1,25V
IR1 = IR2 = 1,25V / 240Ω = 5,21mA
UR2 = 10V - 1,25V = 8,75V
R2 = 8,75V / 5,21mA = 1,68kΩ
U différentielle = 20V - 10V = 10V
I sortie max = 1,8A (Figure 5-8)
# 2 - Exemple
+ U différentielle -
θsa 1A
LM317
TO-3
U entrée = 22V + U sortie = 15V
R1 1,25V
240R -
Ce
Cs
0,1uF 10uF
R2
Ta = 25°C
Figure 5-10
Question
a) R2 = ?
b) U différentielle = ?
c) Pd = ?
d) θsa = ?
Solution
UR2 = 15V - 1,25V = 13,75V
IR2 = IR1 = 1,25V / 240Ω = 5,21mA
R2 = 13,75V / 5,21mA = 2,64kΩ
U différentielle = U entrée - U sortie = 22V = 15V = 7V
Pd = 7V x 1A = 7W
θjc = 2,3°C/W (TO-3)
θja = 100°C / 7W = 14,3°C/W
θsa = 14,3°C/W - 2,3°C/W = 12°C/W
Tj max = 125°C
θjc
2,3°C/W
∆T = 100°C 7W
θsa
12°C/W
Ta = 25°C
Figure 5-11
# 3 - Exemple
Ta = 25°C
R2
Ce
Cs
R1
0,1uF + 10uF
240R
1,25V
U entée = -22V - U sortie = -18V
LM337
1A
+ U différentielle -
Figure 5-12
Question
a) R2 = ?
Solution
IR2 = IR1 = 1,25V / 240Ω = 5,21mA
UR2 = 18V - 1,25V = 16,75V
R2 = 16,75V / 5,21mA = 3,22kΩ
5.6 Exercices
# 1 - Quelle est la région idéale de fonctionnement d'un régulateur intégré de type 7800 ou
7900? (Figure 5-2)
# 4 - Un régulateur de type 7812 (TO-220) est appelé à fournir un courant de 1 ampère avec
une tension d'entrée moyenne de 20V. Trouvez la résistance du radiateur à installer de
sorte que la température interne du régulateur ne dépasse 125°C (Ta = 25°C). Dessinez
le circuit thermique.
Ta = 25°C
er = 2V c.à c.
9V
Ue θsa
10VA 750mA
220V 7905
50Hz TO-220
C filtrage 1uF
a) Ue moyen = ?
b) Pd = ?
c) θsa = ?
d) C filtrage = ?
e) Est-ce que le transformateur est suffisamment puissant?
# 6 - Faites la conception d'une alimentation régulée selon les données suivantes; faites le
diagramme schématique.
U sortie = 12V positif
I sortie = 800mA
U différentielle = 7V
er = 3Vc.à c., 100Hz, redressement en pont
Ta = 25°C
Le boîtier du régulateur est un TO-220.
a) Pd = ?
b) θsa = ?
c) C filtrage = ?
d) Ue max = ?
e) es du transformateur à utiliser = ?
f) Puissance transformable du transformateur = ?
#7-
+ U différentielle -
θsa
1A
LM317
(TO-220) U sortie
U entrée = 21V
R1
120R
Ce Cs
0,1uF 10uF
R2
1k03
10uF
a) U sortie = ?
b) Pd = ?
c) θsa = ?
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Circuits Électroniques
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Électronique
6. L’amplificateur opérationnel
6.1 Définitions
L'amplification est une opération consistant à accroître l'amplitude à l'aide d'un
amplificateur.
Un amplificateur est un appareil destiné à augmenter l'amplitude d'un phénomène
(oscillations électriques en particulier) qui fournit une puissance utile de sortie supérieure
à la puissance d'entrée.
U différentielle
Entrée inverseuse
Ucc-
1/4"
3/8"
µΑ741
Ajustement du
1 8 Non branchée
décalage (Vue de dessus)
Entrée
2 7 Ucc+
inverseuse
Entrée non-
3 6 Usortie
inverseuse
Ajustement du
Ucc- 4 5
décalage
Rf
Rin Diviseur
de tension
Uentrée = 1V
0V Usortie = 2V
1V - 1V +
1mA
Rf, 1k
+
1V Rin, 1k Usortie 2V
Av = Gain = = = 2
- Uentrée 1V
Figure 6-5
La Figure 6-5 illustre comment on calcule le gain d'un amplificateur en boucle fermée. Le
gain en tension (Av) est le rapport entre U sortie et U entrée.
U sortie
Gain =
U entrée
Dans l'exemple à la Figure 6-5, U entrée = 1V. On dit que U différentielle = 0V (règle I).
La tension aux bornes de Rin vaut donc 1V et son courant, 1 mA. Ce courant provient de
la sortie de l'amplificateur opérationnel. Il fait chuter une tension de 1V à Rf qui vaut
1kΩ. La sortie de l'amplificateur a donc dû s'ajuster à 2V (U sortie = URin + URf = 1V +
1V = 2V) de sorte que le diviseur de tension amène aux bornes de Rin une tension égale à
la tension U entrée.
Donc...
U sortie Rf + Rin
=
U entrée Rin
Rf (gain en tension)
Av = +1
Rin
Un diviseur de tension par 2 produit un gain de 2. Un diviseur de tension par 10 produit
un gain de 10. Un diviseur de tension par 5 produit un gain de ________.
# 1 - Exemple
Questions
a) Av = ? Uentrée = 2V
Usortie
b) U sortie = ? R1
(Zin)
10k
c) URin = ?
d) URf = ? Rf, 10k
Figure 6-6
Solution
Av = (Rf / Rin) + 1 = (10k / 2k) +1 = 6
U sortie = Av x U entrée = 6 x 2V = 12V
URin = U entrée = 2V
URf = U sortie - URin = 12V - 2V = 10V
URin = 12V x 2k / (10k + 2k) = 2V
# 2 - Exemple
Question
Uentrée = 2V
a) Av = ? Usortie
R1
b) U sortie = ? 20k
c) Z entrée = ?
Rf, 50k
Rin, 20k
Solution
Av = (50k / 20k) + 1 = 3.5
U sortie = 3.5 x 2V = 7V Figure 6-7
Z entrée = R1 = 20k
# 3 - Exemple
Montage non-inverseur avec boucle de contre-réaction complexe.
Question
Uentrée = 1V
a) UR1 & IR1 = ? Usortie
20k R4
b) UR2 = ? 10k
c) UR3 & IR3 = ?
d) IR4 & UR4 = ? R2, 10k
R1 R3
e) U sortie = ? 10k 10k
f) Av = ?
g) Z entrée = ? Figure 6-8
Solution
Il faut, dans le cas de la Figure 6-8, utiliser simplement les règles de Kirchhoff en courant
et en tension.
Uentrée = 1V
Usortie = 5V
20k + R4
3V 10k
100uA -
- 1V + 300uA
100uA
R2, 10k +
+
1V R1 2V R3
- 10k - 10k
200uA
Figure 6-9
UR1 = U entrée = 1V
IR1 = IR2 = 100µA
UR2 = 100µA x 10k = 1V
UR3 = UR1+UR2 = 1V + 1V = 2V
IR3 = 2V / 10k = 200µA
IR4 = IR2 + IR3 = 100µA + 200µA = 300µA
UR4 = 300µA x 10k = 3V
U sortie = UR3 + UR4 = 2V + 3V = 5V
Av = U sortie / U entrée = 5V / 1V = 5
Z entrée = 20k
6.7.1 Principe
-Rf
Av = (montage inverseur)
Rin
Dans le cas de la Figure 6-11:
Av = -20k / 10k = -2
V sortie = 1V x -2 = -2V
Solution
Av = -Rf / Rin = -30k / 10k = -3
U sortie = Av x U entrée = -3 x 2V = -6V
Z entrée = Rin = 10k
URin = 2V
IRin = 2V / 10k = 200µA = IRf
URf = 200µA x 30k = 6V
Solution
UR1 = Uin = 1V
IR1 = 1V / 10k = 100µA
IR2 = IR1 = 100µA
UR2 = 10k x 100µA = 1V
Par Kirchhoff : -1V
UR3 = 1V
IR3 = 1V / 10k = 100µA
IR4 = IR2 + IR3 = 100µA + 100µA = 200µA
UR4 = 200µA x 10k = 2V
U sortie = UA - UR4 = -1V - 2V = -3V
Uentrée
Usortie
V1 + V2 + V3 )
Vout = -Rf (
R1 R2 R3
# 1 - Exemple
100uA
R1, 10k Rf, 10k
1V
+ 1V - 0V + 6V -
200uA
R2, 10k
2V
+ 2V - 600uA Usortie = -6V
300uA
R3, 10k
3V
+ 3V -
R2'
U sortie = ( V2 - V1 ) x R2
R1
# 1 - Exemple
Question 100uA
R1 R2
3V
a) Uout = ?, UA = ?, UB = ? + 1V - + 1V -
B
b) UR1 = ?, IR1 = ? 2V
R3 0V 1V
c) UR2 = ?, IR2 = ? 4V
A
+ 2V -
d) U sortie = ? (Kirchhoff) 2V + R1 = R2 = R3 = R4 = 10k
2V R4
-
6.11 Exercices
Usortie
1V
10k
c.à c.
100k
10k
Usortie
1V
22k
c.à c.
68k
3k9
# 6 - Trouvez Rf.
Rf
12k
Usortie
1V R1 10k
R5 10k
R3
10k
R2 5k R4 2k
Usortie
Rin Rf
1,5V
47k 220k
.
# 9 - Trouvez U sortie, Av et Z entrée
Rin Rf
Uentrée
51k 910k
12V
12V
# 11 - Trouvez U sortie.
UA
R1, 22k R2, 47k R3, 33k
2V
R4
10k
Usortie
R2, 20k
-3V
Usortie
R3, 30k
5V
UB
R3
3V
R4 R1 à R4 = 10k
R1 2k R3 2k
UA UB
R2 20k R4 20k
Usortie
# 15 - Trouvez U sortie#1, U sortie#2 et URc dans les cas où U entrée vaut 1 V C.C. et 1 V
càc.
Uentrée
Usortie 1
R1, 10k
R2
RL
10k
R3, 20k
Usortie 2
R2
1k R3, 10k
R2
2V R4
R5
Usortie 1
R9
Cours 2
Circuits Électroniques
Résumé de Théorie
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Électronique
Ip
Figure 7-1
Recommandé:
À la Figure 7-2, on voit que les entrées de l’amplificateur sont polarisées. La résistance
R1, en plus de déterminer l’impédance d’entrée du système, établit un chemin par lequel
un courant puisse passer. Ce courant est de l’ordre de 30 pA à 100 nA.
Ip
Ip
Figure 7-2
-Ucc
Figure 7-3
où:
CMRR = de l’anglais Common Mode Rejection Ratio
Le numérateur est calculé à partir des caractéristiques et le dénominateur provient d’une
mesure. Dans les caractéristiques, dans la plupart des cas, on retrouve ce terme exprimé
en décibels (20 log CMRR) ou en V/mV.
Plus cette valeur est grande, mieux c’est.
7.4.1 Définition
C’est la pente maximale, exprimée en volts/µs, que peut atteindre le signal à la sortie de
l’amplificateur. Cette incommodité, provenant de la section amplifiant la tension, est
causée en général par un condensateur qui a été ajouté au circuit pour le stabiliser.
Il va s’en dire que cette caractéristique est très importante dans le choix d’un
amplificateur à installer lors d’une mise au point ou d’une réparation. Elle est une
indication de la vitesse de l’amplificateur.
Uentrée
Usortie
Figure 7-4
U entrée
U sortie
Figure 7-5
0° 180°
Figure 7-7
# 1 - Exemple
Question
Un amplificateur a une limite du temps de montée de 2V/µs. Celui-ci sera utilisé dans une
application exigeant une tension de sortie crête de 10V. Quelle sera la fréquence
maximale applicable à son l’entrée sans qu’il y ait, à sa sortie, de la distortion causée par
la limite du temps de montée?
Solution
Fréq. max. = 2V / (1µs x 2π x 10V) = 31,8 kHz
Dans les amplificateurs de fabrication récente, une limite de temps de montée de 13V/µs
est une chose très commune.
10 000
1 000
100
10
1 Hz
1 10 100 1k 10k 100k 1M 10M
4M
Figure 7-8
On remarque encore que plus la fréquence augmente, plus le gain en boucle ouverte
diminue. Le graphique s’arrête lorsque le gain est unitaire. On nomme ce gain: le gain
unité.
Par définition, la fréquence à gain unité de symbole f unité est la fréquence à laquelle le
gain en tension égale 1. Voir la Figure 7-8, f unité = 4 MHz.
Tout le long de la pente du graphique, le produit du gain par la bande passante (BW de
l’anglais «band width») vaut f unité. C’est grâce à ce constat qu’on peut calculer la bande
passante d’un amplificateur opérationnel en fonction du gain.
f unité = Gain x BW
BW = f unité / Gain
# 1 - Exemple
Question
Un amplificateur opérationnel de type TL071 a une f unité de 4 Mhz. On désire faire un
montage ayant un gain de 20. Quelle sera la bande passante de ce montage?
Solution:
BW = 4 MHz / 20 = 200 kHz
Av
150 000
100 000
10 000
1 000
100
20
10
1 Hz
1 10 100 1k 10k 100k 1M 10M
200k 4M
Figure 7-9
Cours 2
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Électronique
8. Le transistor (base)
8.1 Amplificateur de courant pour amplificateur de tension.
#5
Réseau de
contre-réaction
Diagramme fonctionnel
Figure 8-1
Portons notre attention vers l'élément de puissance (#4). C'est un transistor. Son rôle est
d'amplifier le courant. Il fournit à la charge le courant nécessaire selon la commande de
l'amplificateur opérationnel. Ainsi il véhicule l'énergie en provenance du bloc
d'alimentation vers la charge sous l'oeil vigilant du circuit de contrôle. composé des blocs
#2, #3 et #5.
#1
#2
#3
#4
IE
Diagramme
schématique
Charge
#5
Figure 8-2
Le transistor (encadré #4 et Figure 8-3) possède trois broches: le collecteur, la base et
l'émetteur.
IC IC
Collecteur
Base
(Transistor de type NPN)
IB
IB
IE Émetteur
IE
Figure 8-3
L'amplificateur opérationnel est celui qui pourvoit le courant de base IB contrôlant IC et IE.
Dans notre exemple (Figure 8-2), la charge est branchée à l'émetteur d'où elle reçoit son
courant.
On dit que le transistor est un amplificateur de courant. En effet, IC est un courant qui est
IB multiplié par un facteur, ß, qu'on appelle le gain en courant du transistor. Un transistor
typique peut avoir un ß égal à 100.
IC = ß x IB
Le courant IE se trouve la somme de IC et de IB.
IE = IC + IB
Indiquez les polarités des tensions VCE et VBE afin que les courants IC et IB se déplacent
comme indiqué.
IC
Uce
IB
Ube
IE
Figure 8-4
En manipulant les deux équations précédentes, on découvre aussi ceci:
IE = IB +ß IB
donc: IE = IB x (ß + 1)
ou encore: IB = IE / (ß + 1)
En résumé:
Cas NPN Cas PNP
IC IC
IB IB
Uce Uce
Ube Ube
0,7V IE 0,7V IE
Figure 8-5
IC = ß x IB (Travail du transistor)
IE = IC + IB (Noeud de courant)
IE = (ß + 1) x IB
# 1 - Exemple
Question:
IB = 20uA
IC = ? β = 100
IE = ?
Solution:
IC = ß x IB = 100 x 20µA = 2mA
IE = IC + IB = 2mA + 20µA = 2.02mA
# 2 - Exemple:
Question:
IB = ? β = 60
IC = ?
IE = 915uA
Solution:
IB = IE / (ß + 1) = 915µA / (60 +1) = 15µA
IC = ß x IB = 60 x 15µA = 900µA ou encore IC = IE - IB = 915µA - 15µA = 900µA
# 3 - Exemple:
Question:
2mA
IB = ?
IE = ? β = 80
Solution:
IB = IC / β = 2mA / 80 = 25µA
IE = IC + IB= 2mA +25µA = 2.025mA
# 4 - Exemple:
Question: IC
IB
IB = ? β = 250
IC = ? IE = 5,02mA
Solution:
IB = IE / (ß + 1) = 5.02mA / 251 = 20µA
IC = ß x IB = 250 x 20µA = 5mA
T1 T1
T2 T2
Figure 8-6
Le courant d'émetteur du premier transistor (IET1) est le courant de base du deuxième
transistor (IBT2) qui le multiplie à son tour par son facteur ß.
# 1 - Exemple:
Trouver: ICT1, IET1, IBT2, ICT2, IET2, IT, IT / IBT1 et est-ce que IBT1 + IT = IET2?
20uA
IT
T1
T2
β = 100 β = 75
Figure 8-7
Solution:
ICT1 = ß x IBT1 = 100 x 20µA = 2mA
IET1 = IBT1 + ICT1 = 2mA + 20µA = 2.02mA
IBT2 = IET1 = 2.02mA
ICT2 = IBT2 x ß = 2.02mA x 75 = 151.5mA
IET2 = IBT2 + ICT2 = 2.02mA + 151.5mA = 153.52mA
IT = ICT1 + ICT2 = 2mA +151.5mA = 153.5mA
IT/IBT1 = 153.5mA / 20µA = 7675
20µA + 153.5mA = 153.52mA !!! (Noeud de courant OK)
20uA
IT
T1
T2 β = 75
β = 100
Figure 8-8
T2 T2
T1 T1
Figure 8-9
# 1 - Exemple:
Questions:
Trouver: ICT1, IET1, IBT2, ICT2, IET2, IT.
T2
IT
β = 50 T1
β = 75
10uA
Figure 8-10
Solution:
ICT1 = 10µA x 75 = 750µA
IET1 = 10µA + 750µA = 760µA
IBT2 = ICT1 = 750µA
ICT2 = 750µA x 50 = 37.5mA
IET2 = 37.5mA + 750µA = 38.25mA
IT = ICT2 + IET1 = 37.5mA + 760µA = 38.26mA
T2
IT
β = 50 T1
β = 75
10uA
Figure 8-11
1N4733
+ TIP31
741
β = 100
5,1V
-
1A 12V
68k 1k
+
12V 12R
51k
-
Figure 8-12
Le circuit illustre bien le rôle du transistor. Son emploi est justifié du fait que
l'amplificateur ne peut fournir de lui-même le courant de 1 ampère exigé par la charge de
12Ω.
Pas cabable!
12Ω
Figure 8-13
9,9mA
1A
Cerveau Muscles ß=100
(ampli.op.) (Transistor)
Figure 8-14
1,7mA 1A
5,1V 12V
- 6,8V + - 0,1V + 1A
68k 1k 100uA
100uA +
12V 12R
51k -
Figure 8-15
* 1.7mA est le courant d'alimentation du 741. On retrouve cette spécification dans les
caractéristiques. C'est le courant qu'il demande pour rendre opérationnels ses
composantes internes.
8.5 Exercices
#1-
a) IC = ?
10uA
b) IE = ? β = 100
#2-
a) IC = ?
b) IE = ? 10uA
β = 150
#3-
a) IB = ?
b) IC = ? β = 75
20mA
#4-
a) IBT2 = ? 10A
b) IET2 = ? T1
T2
c) IET1 = ? β = 50 β = 10
d) IBT1 = ?
e) ICT1 = ?
#5-
a) IBT2 = ?
IT
b) ICT2 = ?
T1
c) IET1 = ? β = 50
d) IBT1 = ? β = 100 T2
e) ICT1 = ? 1A
f) IT = ?
#6- β = 50
a) ICT1 = ? T2
b) IET1 = ? T1
c) IBT2 = ? 10mA
d) ICT2 = ? β = 100 IT
e) IET2 = ?
f) IT = ?
# 7 - Examiner la figure suivante et trouver toutes les tensions et les courants demandés. Ne
pas oublier de consulter les caractéristiques des amplificateurs opérationnels.
18V
RZ 270R IT
I1
1N4733
a) Usortie = ? + TL071 β = 80
5,1V
-
b) Isortie = ? I2
# 8 - Examiner la figure suivante et trouver toutes les tensions et les courants demandés. Ne
pas oublier de consulter les caractéristiques des amplificateurs opérationnels.
30V
RZ 910R IT
I1
1k
6R
Rin 1k
a) Usortie = ?, Isortie = ?
b) IRF = ?
c) Courant d'alimentation du 1436 = ?
d) IET2 = ?
e) IBT2 = ?
f) IBT1 = ?
g) ICT1 = ? , ICT2 = ?
h) IRZ = ?
i) I1 = ?
j ) I2 = ?
k) IT = ?
l) UBT2 = ?,UBT1 = ?
m) Puissance dissipée par T2 = ?
-
5k1 18R U sortie
+
β = 60
OP27
TIP42
RZ
-15V
200R IT
-
5,1V
+
DZ
a) Courant d'alimentation du OP 27 = ?
b) Usortie = ?
c) IE = ?
d) IB = ?
e) IC = ?
f) I1 = ?
g) IRZ = ?
h) IT = ?
i) UB =?
j) Puissance dissipée par le transistor = ?
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Circuits Électroniques
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Électronique
9.1.2 L'émetteur:
Il est fortement dopé afin d'être capable "d'émettre" aisément des porteurs (électrons ou
trous) et il est de dimension moyenne.
9.1.3 La base:
Elle est légèrement dopée car elle se doit d'être résistive et sa dimension est mince.
9.1.4 Le collecteur:
Il est moyennement dopé et de grande dimension car il a à supporter de grandes tensions
en inverse et c'est aussi lui qui a à dissiper la plus grande partie de la chaleur émise par le
transistor.
E B C
Figure 9-1
E B C
Dimension: moyen mince grand
Dopage: grand faible moyen
C
C
C
N
B B = B
P =
N
E E
E
C
C
C
P
B = B = B
N
P
E E
E
Figure 9-2 : Types de transistors:
Figure 9-3
La Figure 9-3 nous montre le résultat de la juxtaposition des trois blocs.
Β C
Figure 9-4
A la Figure 9-4 on prend à part la base et le collecteur. A l'intérieur de la zone de
déplétion un champ électrique est créé par le dipôle présent de part et d'autre de la
jonction. Si un électron est injecté à l'intérieur de ce dipôle, le champ électrique le
déplacera de la base vers le collecteur.
L'injection d'électrons se fera via l'émetteur. La jonction base-émetteur étant polarisée en
direct, des électrons circulent dans la base. Celle-ci étant mince, un nombre important
d'électrons passent dans la zone de déplétion et sont envoyés dans le collecteur.
E B C
!!???
IE
IC
IB
Figure 9-5
La jonction base-émetteur est polarisée en direct. Les électrons arrivent en grand nombre
du bloc N de l'émetteur qui est fortement dopé.
Parce que la base est très mince et aussi parce que la zone de déplétion de la jonction
collecteur-base a pris une forte dimension, par effet dit de diffusion les électrons
pénètrent cette zone et se font repousser dans la région du collecteur.
Le nombre d'électrons se rendant à la borne électrique de la base est faible
comparativement au nombre qui s'en vont dans le collecteur.
Pour un PNP c'est la même chose mais ce sont des trous cette fois-ci qui se promènent.
électron
trou
Figure 9-6
IC
IB + UCC
UCE (=UCE)
UBB RB -
Figure 9-7
Le transistor est une source de courant contrôlée. La source de courant est le collecteur et
le courant de base est le contrôleur. En variant UBB on variera de même IB où IB=(UBB -
UBE). En variant UCC on varie par le fait même UCE. Pour différentes valeurs de IB fixes et
en variant UCE on retrouve le graphique de la Figure 9-8.
IC UCEsat = 0.1 à 1V
12mA IB=120µA
10mA IB=100µA
8mA IB=80µA
6mA IB=60µA
4mA IB=40µA
2mA IB=20µA
IB=0A*
UCE
Zone de Zone d'opération
saturation *causé par Is
Figure 9-8
IC = 0A
IB = 0A +
UCE = UCC UCC
-
150°C
-50°C
IC
Limites d'utilisation
utile du transistor.
Figure 9-10
Le gain en courant d'un transistor (ß) varie énormément. La Figure 9-10 montre une
variation typique du ß. A une température donnée le ß passe par une valeur maximale à
mesure que le courant de collecteur augmente. Les variations du ß peuvent être dans
l'ordre de 3 pour 1 à l'intérieur des limites d'utilisation utiles du transistor; cela dépend
évidemment aussi du type de transistor. Un changement dans la température ambiante a
aussi un effet sur le ß.
Dans le pire des cas, où la température et le courant IC vont varier de beaucoup, le ß peut
varier jusque dans des proportions de 9 pour 1. Rappelez vous que la conception d'un
circuit exigeant une valeur précise du ß est condamnée à l'échec dès le départ. Une bonne
conception signifie d'arriver à des circuits qui ne dépendent pas de la valeur de ß.
IC
Région de saturation
C C
Is Is
RR RR
B B
E E
NPN PNP
Pente due à R
R
Région
IB = 0A d'avalanche
ICE0
UCE
ß x Is
Figure 9-11
UCE
Figure 9-12
9.4 Exercices
Caractéristiques des transistors
En utilisant les caractéristiques fournies en classe ou se trouvant en bibliothèque, trouver
les caractéristiques des transistors demandées (si elles sont disponibles).
2N3905
2N5087
2N5089
2N2222
2N3055
MJ2955
TIP31C
TIP32C
TIP141
TIP146
MJ15001
J15002
MJ15003
MJ15004
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Électronique
C1 C2
1µF 1µF Rc
(charge)
R2 RE
10k 1k
Figure 10-1
Cet amplificateur a un gain de -10, une impédance d'entrée d'environ 8,3kΩ et une
impédance de sortie de 10kΩ (On verra plus loin comment on calcule ces valeurs). La
Figure 10-2 représente le diagramme fonctionnel d'un tel amplificateur.
Z sortie
Entrée
Sortie
Z entrée AV x Uentrée
Figure 10-2
En fait, n'importe quel type d'amplificateur peut être représenté par ce diagramme. Il
contient des données importantes. L'impédance d'entrée (Z entrée) est la charge que cet
amplificateur va représenter pour la source de signal ou l'étage amplificateur précédant.
L'impédance de sortie (Z sortie) représente la résistance interne équivalente (Rth)
présente à la sortie. Ces deux impédances, Z entrée et Z sortie, influencent la performance
générale de l'amplificateur lorsque plusieurs étages de ce type sont reliés ensemble;
l'impédance de sortie de l'un avec l'impédance d'entrée de l'autre créent un diviseur de
tension indésirable.
2k 10k 10k
Rc
Av ampli.#1 Av ampli.#2
Figure 10-3
La Figure 10-3 montre deux étages d'amplification semblables à la Figure 10-1. La source
de signal à amplifier se trouve à la gauche et comporte une résistance interne de 2kΩ.
Cette résistance et l'impédance d'entrée du premier étage créent un diviseur de tension.
Av int #1 = 8,3k / (2k + 8,3k) = 0,806
Le même phénomène se produit entre les deux étages et entre le dernier étage et la
résistance de charge (Rc).
Av int #2 = 8,3k / (10k + 8,3k) = 0,454
Av int #3 = 10k / (10k + 10k) = 0,5
Le gain total du système se trouve à être le produit de tous les gains ensemble.
Av total = Av int #1 x Av1 x Av int #2 x Av2 x Av int #3
= 0,806 x -10 x 0,454 x -10 x 0,5 = 18,3
Ce résultat se retrouve loin de l'espérance de Av1 x Av2 = -10 x -10 = 100! Il est donc
souhaité de maintenir les impédances de sortie le plus bas possible et les impédances
d'entrée le plus haut possible afin de minimiser l'effet du gain d'interface. Ceci vous fait
apprécier les caractéristiques des amplificateurs opérationnels. Cependant, ceux-ci sont
cependant composés de transistors. Il existe donc une façon de faire pour remédier à ces
inconvénients. Voyons comment on réalise un amplificateur transistorisé simple.
10.2.1 Principe
Afin de pouvoir traiter un signal alternatif, c'est à dire de faire varier un courant, il est
nécessaire que le transistor soit préalablement polarisé convenablement. Il faut donc
qu'un courant (CC) soit déjà présent dans celui-ci et qu'il ne soit ni saturé ni bloqué. En
fait, l'idéal est qu'il soit dans l'état intermédiaire, au centre, entre ces deux extrêmes. La
règle de base est que la tension continu (ou de repos appelée UCEQ, Q du latin "quies")
soit la moitié de la tension d'alimentation (UCC).
En reprenant l'exemple de la Figure 10-1 on y trouve en continu une tension UCEQ de
7,5V. Le circuit de la Figure 10-4 représente uniquement le circuit CC de polarisation.
Ucc = 15V
RC
10k
ICQ
+
UCEQ
-
RE
1k
Figure 10-4
ß = 100
VBE = 0,7V
Figure 10-5
Dans le circuit de la Figure 10-5 on remarque l'absence d'une résistance d'émetteur. Tout
est contrôlé par le courant de base. Il faut premièrement trouver IB et le reste des calculs
est assez simple.
IB = URB / RB = (15V - 0,7V) / 2M = 7,15µA
ICQ = ß x IB = 100 x 7,15µA = 715µA
URC = 715µA x 10k -= 7,15V
UC = UCEQ = 15V - 7,15 = 7,85V
Tout ceci est vrai, mais à la condition que ß vaille bien 100...
Ucc = 15V
RB RC
2,2M 10k
Entrée + +
Sortie
C1 C2
ß = 100
VBE = 0,7V
RE
1k
Figure 10-6
La résistance d'émetteur apporte un élément de contre-réaction au système. Un courant de
collecteur plus élevé, causé par un ß supérieur, créera une tension aussi plus élevée aux
bornes de RE. Par boucle de tension, RB aura moins de tension à ses bornes et par
conséquence le courant de base sera aussi moindre. Le courant de base ayant diminué le
courant de collecteur fera de même.
Le calcul du courant de l'émetteur est moins simple que dans le circuit de la Figure 10-5.
Examiner la boucle de Kirchhoff suivante.
Ucc = URE + UBE + URB
Ucc = IE x RE + UBE + IB x RB
Ucc = IE x RE + UBE + IE / (ß+1) x RB
IE = (Ucc - UBE) / (RE + RB / (ß+1))
10.2.3 Polarisation en h
La polarisation par courant de base, même avec une résistance à l'émetteur, reste
cependant une configuration peu fiable. La raison vient toujours du fait que le ß tient un
rôle trop important. La polarisation en H contient un diviseur de tension à la base
permettant de contrôler la polarisation à l'aide d'une tension plutôt que d'un courant.
Revenons à Figure 10-1. En faisant la transformation du circuit de polarisation vu de la
base du transistor en son équivalent de Thévenin, on obtient le circuit de la Figure 10-7.
Uth = Ubb = 15V x 10k / (100k + 10k) = 1,36V
Rth = Rbb = 100k // 10k = 9,09k
Ucc = 15V
RC
10k
Rbb
ß = 100
9,09k
Ubb
1,36V RE
1k
Figure 10-7
Le terme Rbb / (ß+1) est petit comparé à RE; il peut même être négligé. Ceci revient à dire
qu'on suppose qu'aucun courant ne circule dans Rbb, ou si on veut, que le courant de base
est négligé ou nul. On affirme alors que la tension de base vaut Ubb.
À titre d'exemple, à partir du circuit de la Figure 10-1, voici un calcul précis de toutes les
tensions et de tous les courants, sans négliger, et ensuite un autre calcul en supposant un
courant de base nul.
# 1 - Exemple:
Ucc = 20V
R1 RC
240k 22k
+ +
Entrée Sortie
C1 C2
5µF 5µF
VBE = 0,7V
ß = 150
R2 RE
22k 2,2k
Figure 10-8
Questions:
Faire premièrement tous les calculs, de a) à e), en utilisant l'approximation et ensuite
recommencer le travail, mais en calculant précisément.
a) UB = ?
b) UE = ?
c) ICQ = ?
d) UC = ?
e) UCEQ = ?
Solution approximative:
a) UB = 20V x 22k / (22k + 240k) = 1,68V (diviseur de tension)
b) UE = UB - UBE = 1,68V - 0,7V = 979mV
c) ICQ = IE = UE / RE = 979mV / 2,2k = 445µA
d) UC = Ucc - URC = 20V - 445µA x 22k = 10,21V
e) UCEQ = UC - UE = 10,21V - 979mV = 9,23V
Solution précise:
c) Ubb = 20V x 22k / (22k + 240k) = 1,68V
Rbb = 22k // 240k = 20,2k
IE = (1,68V - 0,7V) / (2,2k + 20,2k / (150 + 1)) = 420µA
ICQ = 420µA x 150 / (150 + 1) = 417µA
b) UE = 420µA x 2,2k = 924mV
a) UB = 924mV + 0,7V = 1,62V
d) UC = 20V - 417µA x 22k = 10,8V
e) UCEQ = 10,8V - 924mv = 9,9V
10.3 Exercices
# 1 - Faire le diagramme fonctionnel d'un amplificateur inverseur ayant un gain de 20, une
impédance d'entrée de 20kΩ et une impédance de sortie de 2kΩ.
600R 1k
Rc +
10k es
200mV 20k Av = -12
rms _
Av int. #1 Av int.#2
+ +
Entrée Sortie
C1 C2
UBE = 0,6V
# 6 - Ubb = 15V, RC = 10k, RE = 1k, ß = 100 et Rbb = 820k. Que valent ICsat et UCE coup?
Rbb RC
UBE = 0,6V
Ucc = 30V
Ubb
RE
# 8 - ICsat = ? et UCEcoup = ?
Ucc = 50V
RB RC
2,4M 10k
+ +
Entrée Sortie
C1 C2
ß = 100
VBE = 0,6V
RE
2k
UBE = 0,6V
ß = 200
R2 RE
68k 3,3k
UBE = 0,6V
R2 RE
2k 620R
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Circuits Électroniques
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Programme de Formation des Techniciens Spécialisés en
Électronique
Drain
Barreau de typeN D
Grille G
P P
N N
Beignet de type P
D S
Source
Figure 11-1
La grille et le barreau forment une jonction PN. La zone d'appauvrissement autour de
cette jonction étant isolante, l'épaisseur de celle-ci contrôlera la dimension du canal au
centre du beignet. Dans le cas d'un JFET de type N, la grille sera polarisée par une tension
négative par rapport au barreau. Le but est d'obtenir une zone d'appauvrissement dont
l'épaisseur est ajustée par la tension UGS. Plus cette tension sera grande, plus le canal sera
petit et moins de courant pourra alors traverser la structure du JFET. La Figure 11-2
montre les polarités normales d'utilisation d'un JFET de type N et de type P.
ID ID
_
G D + Udd G D Udd
Ugg Ugg
_
S _ + S +
+ _
Type N Type P
Figure 11-2
Un transistor à effet de champ ne demande à toute fin pratique aucun courant de grille
pour fonctionner. Ceci a comme qualité de produire une impédance d'entrée d'un valeur
extrêmement élevée. Les entrées d'un amplificateur opérationnel de type TL071, par
exemple, ont une impédance de 1 TΩ!
ID
UGS = 0V
IDSS 10mA
UGS = -1V
5mA
UGS = -2V
2,5mA
UGS = -3V
1,25mA
UGSoff = -4V UDS
Up = | UGSoff | BUgds
Zone d'utilisation
Figure 11-3
Les valeurs inscrites à la Figure 11-3 sont à titre d'exemple. Voici ce qu'elles signifient.
• IDSS est le courant de drain lorsque UGS = 0V
• UGSoff est la tension entre grille et source nécessairepour bloqué le JFET.
• Up (tension de pincement) est la tension de saturation du transistor @ IDSS.
ID
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
UGS 0
1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0
IDSS = 10mA
RD
UGSoff = -5V
1k
Udd
D 15V
G
Ugg
S
2,5V
Figure 11-5
Ugg = UGS
ID = 10mA x (1 - -2,5V / -5V)2 = 2,5mA
UD = 15V - 2,5mA x 1k = 12,5V
# 1 - Exemple:
Question
À la Figure 11-5, quelle tension Ugg est nécessaire afin d'obtenir une tension UD de 10V?
Solution:
URD = 15V - 10V = 5V
ID = 5V / 1k = 5mA
Ugg = UGS = 5V ( û( 5mA / 10mA) -1) = -1,46V
Figure 11-6
Le courant de drain dépend de UGS. À la Figure 11-6, la grille étant à 0 volt (se
rappeler qu'aucun courant ne circule dans la grille), la tension UGS est déterminée par la
tension de la source, qui elle est déterminée par la tension aux bornes de RS qui est à son
tour déterminée par le courant de drain. On est en présence d'un système de deux
équations.
#1: ID = IDSS x (1 - UGS / UGSoff)2
#2: ID = -UGS / RS
Il faut, soit utiliser un ordinateur ou une calculatrice sophistiquée, soit utiliser le
graphique normalisé de la Figure 11-4.
Sur l'axe ID, le "1" représente IDSS. Dans ce cas-ci il vaut 10mA. Sur l'axe UGS il
représente UGSoff; -5V.
L'équation #2 est une droite dont la pente vaut -1/RS et dont l'ordonnée à l'origine est
zéro. Pour trouver un autre point de la droite on suppose, par exemple, UGS = -5V.
ID = --5V / 1k = 5mA. Nous avons maintenant la coordonnée (-5V, 5mA). On trace alors
la droite. Le point d'intersection entre la courbe et la droite donne le courant IDQ et la
tension UGS, soit respectivement 2,5mA et 2,5V (voir la Figure 11-7).
UD = 15V - 2,5mA x 1k = 12,5V
US = 2,5mA x 1k = 2,5V
UDSQ = 12,5V - 2,5V = 10V
ID
10mA
0,8
7,25mA
0,7
0,5
0,3
2,5mA
0,2
0,1
UGS 0
-5V -0,9 -0,8 -0,7 -0,6 -0,5 -0,4 -0,3 -0,2 -0,1 0
0,725V
-2,5V
Figure 11-7
# 1 - Exemple :
Question:
Trouver IDQ, UGS, UD, US et UDSQ du circuit de la Figure 11-6 en changeant la résistance
RS pour une 100Ω
Solution:
Supposons un courant de 10mA. Ceci implique une tension de 1V aux bornes de RS. Sur
le graphique de la Figure 11-7 on retrouve le point d'intersection: 0,725V et 7,25mA
UD = 15V - 7,25mA x 1k = 7,75V
US = 0,725V
UDSQ = 7,75V - 0,725V = 7,03V
11.5 Exercices
# 1 - Un JFET a les courbes suivantes. Que valent UGSoff et IDSS et dire à partir de quelle
tension UDS le JFET agit-il en source de courant.
ID
ID = 0A à UGS = -5V
UDS
5V
UGS
-4V
# 3 - Ecrire l'équation de transconductance du JFET ayant les courbes du #1.
# 5 - Voici un circuit à auto-polarisation. IDSS = 12mA et UGSoff = -4V. Calculer les valeurs
de IDQ, UGSQ, UDSQ et UD.
Udd 15V
RD
1,8k
C2
C1 C3
RG RS
10M 270Ω
# 6 - Au numéro précédent, si on remplaçait RS per une 510Ω, que vaudraient UGS, ID, UDS?
Cours 2
Circuits Électroniques
Résumé de Théorie
Première Année
Programme de Formation des Techniciens Spécialisés en
Électronique
12.1.1 Couplage
À la Figure 12-1, grâce à C1, servant de barrière pour le courant continu mais laissant la
porte ouverte au signal alternatif, on introduit une perturbation à la base du transistor. On
dit que C1 sert de couplage. On choisit un condensateur dont la réactance est faible dans
la plage de fréquences pour laquelle l'amplificateur sera utilisé. Il faut considérer la
fréquence la plus basse. Si le circuit est utilisé à l'intérieur d'un application audio, on
considère la plage de 20Hz à 20kHz. Il faut dans le cas de Figure 12-1 que XC1 soit plus
petite que la somme de l'impédance d'entrée, ici étant 8,3kΩ, et de la résistance interne de
la source de signal.
Ucc = 15V
R1 RC
100k 10k
Entrée Sortie
+ +
C1 C2
1µF 1µF Rc
(charge)
R2 RE
10k 1k
Figure 12-1
Av = -RC / RE
13,2V
8,2V
Ucc = 15V
3,2V
0,5V R1 RC
0V 100k 10k
5V
-0,5V +
0V
Entrée C1 C2 Sortie
1µF 0,1µF -5V
1,18V
R2 RE
10k
0,68V
1,88V 1k
0,18V
1,38V
0,88V
Figure 12-2
ß = 100
VBE = 0,7V
Figure 12-3
Si on est en présence d'un amplificateur tel la Figure 12-3, quel élément va déterminer le
gain de l'amplificateur? C'est la résistance dynamique de la jonction base-émetteur. Un tel
amplificateur peut atteindre facilement un gain de -300, mais la distorsion est importante.
Si il est vrai que ce montage a une piètre performance en courant continu il en est de
même en courant alternatif.
La tension alternative, via le condensateur de couplage, se trouve à être appliquée
directement aux bornes de la jonction base-émetteur. Cette tension crée donc des
variations de courant de collecteur selon la relation suivante IE(VBE).
IE (mA)
10,6
4,90
2,27
1,05
0,49
UBE
0,5 0,52 0,54 0,56 0,58 0,6 0,62 0,64 0,66 (V)
Figure 12-4
On voit bien que cette relation n'est pas linéaire, mais plutôt exponentielle. Ceci montre
que le courant circulant dans le transistor ne sera pas directement proportionnel à la
tension d'émetteur, d'où la distorsion du signal à la sortie.
IE (mA)
Point de
polarisation
Pente = 1/r'e
UBE UCE
(V)
+ _
_
+
Figure 12-5
Cette manière de faire est acceptable en autant qu'on soit en présences de petits signaux.
C'est à dire que si l'amplitude de sortie reste faible, la distorsion ne sera pas aussi
importante. On remarque sur le graphique de la Figure 12-5 que la variation de IE (ou IC)
dépend de la variation de UBE. Ceci correspond à la pente de la courbe IE(UBE) autour du
point de polarisation. Par calcul différentiel, afin de trouver la pente, on découvre ce
qu'on nomme la transconductance. Celle-ci est exprimée comme étant l'inverse de la
résistance dynamique de la jonction base-émetteur 1/r'e. La résistance dynamique
(ube/ic), symbolisée par r'e, se calcule ainsi:
r'e = 26mV / IE
C'est cette valeur qui nous permet de calculer le gain de ce montage amplificateur (pour
un petit signal seulement).
Av = -RC / r'e
# 1 - Exemple
Question:
Quel est le gain en tension du circuit de la Figure 12-3 et la tension crête-à-crête de sortie
si une tension de 5mV est appliquée à l'entrée?
Solution:
r'e = 26mV / 715µA = 36,4Ω
Av = -10kΩ / 36,4Ω = -275
es = 5mV x -275 = 1,38V crête-à-crête
IDSS
pente = gm
IDQ
UGSoff UGSQ
Figure 12-6
Udd 15V
IDSS = 10mA
RD
UGSoff = -5V
1k
Sortie
Entrée
C2
C1 C3
RG RS
0,1µF
100k 1k 20µF
Figure 12-7
La Figure 12-7 montre un amplificateur réalisé grâce à un transistor à effet de champ.
Remarquez le condensateur C3 servant à "court-circuiter" la résistance RS de sorte que la
source du transistor puisse être considérée comme branchée à commun au point de vue
alternatif. Le gain en tension de ce montage se calcule comme suit:
Av = -RD x gm
Cet amplificateur est inverseur comme dans le cas du transistor bipolaire.
gm = -2 x 10mA / -5V x (1 - -2,5V / -5V) = 2mS
Av = -1k x 2mS = 2
Remarquez que l'on n'atteint pas un gain aussi important qu'un transistor bipolaire. La
grande qualité du transistor à effet de champ est sa haute impédance de grille.
# 1 - Exemple
Examiner le circuit suivant:
Udd 20V
IDSS = 10mA
RD
UGSoff = -2V
3,3k
Sortie
Entrée
C2
C1 C3
RG RS
0,01µF
1M 400R 20µF
Figure 12-8
Questions:
a) IDQ = ? b) UGSQ = ? c) UD = ? d) US = ?
e) UDSQ = ? f) gm = ? g) Av = ?
Solution:
a) et b) En utilisant le graphique UGS vs ID on trouve IDQ = 2,5mA et UGSQ = 1V
ID
10mA
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
2,5mA
0,2
0,1
UGS 0
1 0,9 0,8 0,7 0,6 0,5 0,4 0,3 0,2 0,1 0
2V 1V
ß = 100
Rc
(charge)
R1 R2 RE RC
100k 10k 1k 10k
Figure 12-9
Les condensateurs de couplage disparaissent car ils
sont considérés être des conducteurs en alternatif.
R1 et R2 sont maintenant en parallèle. La base
représente comme impédance le produit par le
facteur ß de tout ce qui est branché à l'émetteur. On
peut représenter cette idée par la Figure 12-10.
Dans le cas du transistor à effet de champs, la grille représente une impédance d'entrée
infinie. Dans le cas de la Figure 12-7, par exemple, l'impédance d'entrée du montage vaut
RG, c'est à dire 100kΩ.
L'impédance de sortie, dans le cas d'un transistor bipolaire est la valeur de RC et ,dans le
cas d'un JFET, elle est la valeur de RD. Dans les deux cas, le collecteur comme le drain
sont des générateurs de courant. Ils ont une impédance infinie. Il ne reste, au point de vue
alternatif, que RC ou RD à commun. À la Figure 12-1 elle vaut 1k et à la Figure 12-7 elle
vaut 1k.
# 1 - Exemple
Question:
Faire le diagramme fonctionnel de la Figure 12-11.
Ucc = 20V
R1 RC
240k 22k
+ +
Entrée Sortie
C1 C2
5µF 5µF
VBE = 0,7V
ß = 150
R2 RE
22k 2,2k
Figure 12-11
Solution:
IE = 445µA
r'e = 26mV / 445µA = 58,4Ω 22k
# 2 - Exemple
Question:
Faire le diagramme fonctionnel de la Figure 12-8.
Solution:
Z entrée = RG = 1M
Z sortie = RD = 3,3k
3,3k
Av = -16,5 Entrée
Sortie
1M -16,5 x Uentrée
Figure 12-12
On y retrouve le circuit de la Figure 12-1
augmentée d'un suiveur. Ceci a pour effet
d'abaisser l'impédance de sortie de l'étage du
facteur ß du transistor T2. La Figure 12-13
donne une représentation de l'idée de la
chose.
L'impédance de sortie du circuit branché sur
la base est divisé par le facteur ß comme si xß
on regardait à l'envers au travers une lunette
d'approche. La résistance r'e est une petite
saleté sur la lentille. La tension de
polarisation au collecteur de T1 est la source
de polarisation pour T2. Il est aussi
nécessaire de retrouver une résistance à Figure 12-13
l'émetteur de T2 de sorte à permettre la
polarisation de celui-ci. Cette résistance, de
sorte à avoir un fonctionnement acceptable
(classe A), doit avoir un valeur égale ou
inférieure à la valeur de la charge.
501R
Entrée
Sortie
8,3k -9,1 x Uentrée
Figure 12-14
10,6V
1000µF
10,6A +
8Ω
1R
Figure 12-15
Les valeurs de tension et de courant de la Figure 12-15 ont été optimisées de sorte à être
en mesure d'atteindre 5W dans le haut parleur.
UCE = 9,4V
IC = 10,6A
Puissance dissipée par le transistor = 9,4V x 10,6A = 100W! C'est fou!
MONTAGE À ALIMENTATION BIPOLAIRE
Il apparaît donc qu'une solution soit nécessaire, car l'efficacité du système laisse à désirer
grandement même si ce dernier est fonctionnel. C'est ici qu'intervient la structure de
suiveur appelée "push-pull". Un transistor (NPN) prendra la charge du cycle positif et un
autre transistor (PNP) prendra la charge du cycle négatif. Lorsque la tension de sortie sera
nulle, les deux transistors auront un courant presque nul les traversant. Leur dissipation
de puissance au repos sera faible, donc acceptable. Chacun des deux transistors s'occupe
de la moitié du signal (180°). C'est ce qu'on nomme la classe B.
Lors du passage à 0 volt aux bornes de la charge, il est désiré que les transistors soient
tous les deux encore en conduction. C'est une conduction très faible mais qui est
nécessaire pour que les deux transistors puissent contrôler correctement le signal lors du
passage à 0 volt. Ceci implique que les transistors travailleront sur une plage plus grande
que 180° mais plus petite que 360°. C'est ce qu'on nomme la classe AB.
Courant
Ucc+
Courant
push (pousse) et
Tension
Tension
pull (tire)
Ucc-
Courant
Figure 12-16
Le défaut de la configuration push-pull est la distorsion de croisement, le croisement étant
l'instant où, comme à la course à relais, l'un des transistors donne le bâton à l'autre. La
Figure 12-17 exprime ce défaut. C'est le besoin d'éliminer ce défaut qui est à l'origine de
la classe AB et même plus récemment de la classe A (pour le push-pull). Il va sans dire
que la classe A est très énergivore.
Ucc+
Ucc-
Figure 12-17
Le problème vient du fait que le signal d'entrée doit atteindre une tension suffisante afin
de mettre le transistor en route, approximativement 0,7V. Cela produit la disparition à la
sortie de la portion du signal se trouvant autour de 0 volt, c'est à dire ±0,7V. Ceci cause
une distorsion très désagréable lorsque le signal est à basse amplitude.
T1
R1
RE1
+
Upol. T3
_
R2 RE2
T2
Ucc-
Figure 12-18
RE1 et RE2 sont des résistances de valeur assez basse (< 1Ω). Ce sont elles en conjonction
avec Upol qui contrôlent le courant de polarisation des transistors du push-pull au repos.
Supposons qu'un courant de 10mA traverse T3, que R2 vaut 100Ω, RE1 = RE2 = 0,5Ω et
que toutes les tensions de jonction base-émetteur soient 0,7V. Si on désire un courant de
repos de 25mA dans T1 et T2, à quelle valeur faut-il alors ajuster R1?
URE1 = URE2 = 25mA x 0,5V = 12,5mV.
Upol = 0,7V + 12,5mV + 12,5mV + 0,7V = 1,425V
UR2 = 0,7V (elle est en parallèle avec UBE de T3)
IR2 = IR1 = 0,7V / 100Ω = 7mA
UR2 = Upol - 0,7V = 1,425V - 0,7V = 0,725V
R1 doit être ajusté à 0,725V / 7mA = 104Ω
En pratique, cet ajustement est effectué en installant un voltmètre numérique aux bornes
de RE1 et RE2 en série et en faisant varier R, en partant de 0Ω et en montant, jusqu'à ce
que la tension désirée soit atteinte. Dans ce cas-ci, cette tension serait de 25mV. Cet
ajustement devrait être fait l'amplificateur déjà chaud. Aussi, le transistor T3 est
mécaniquement en contact avec le radiateur thermique de T1 et T2 de sorte à éviter
l'emballement thermique. En effet, lorsqu'un transistor chauffe, ou est chauffé, sa tension
de jonction base-émetteur diminue (-2mV / °C). Il alors impératif que la tension de
polarisation (Upol) soit asservie à la variation des tensions des jonctions base-émetteur de
T1 et T2. On y parvient en maintenant T3 à la même température que T1 et T2 en
l'installant aussi sur le radiateur thermique supportant T1 et T2.
Ucc
T1
Ucc / 2
R1
RE1
+ 1000µF
Upol. T3
+
_
R2 RE2 C1
8R
T2
Figure 12-19
Le condensateur C1, en plus de faire office de couplage, est l'élément qui fournira
l'énergie au transistor T2 lors de l'alternance négative.
En audio, on peut faire le calcul suivant afin de déterminer la valeur de C1:
C1 = 1 / (6,28 x 8Ω x 20Hz) = 1000µF
12.5 Exercices
C Z s o r t ie
1k
E n tré e
Ucc = 20V
R1 RC
91k 15k
+ +
C1 C2
UBE = 0,7V
R2 RE
10k 1k
C1 C2
ß = 200
UBE = 0,7V
C1 C2
1k
Rc
22k
R2 RE
UBE = 0,7V
10k 1k
# 10 - Trouver: UBT1, UET1, ICT1, UBT2, UET2, ICT2, ZbaseT2, Z entrée, Z sortie, Av. Faire
ensuite le diagramme fonctionnel du montage. Utiliser les calculs de polarisation
approximés.
Ucc = 15V
R1 RC
130k 12k
+
Entrée T2 (ß = 200)
C1
+
1µF T1(ß = 100) Sortie
C2
1µF
UBE = 0,6V
R2 RE1 RE2
10k 1k 1k
R1
UBE = 0,7V
RE1
+
0,33R
Upol. T3
_
R2 RE2
200R
0,33R
T2
Ucc-
Cours 2
Circuits Électroniques
Résumé de Théorie
Première Année
Programme de Formation des Techniciens Spécialisés en
Électronique
R3 R9
1k 15R
T6
C1 TIP42
R2
4.7µF T8
3k3
+ TIP41
T1 T2 P1
R6 100R
Entrée R1 R12
C2 22k T5 HP
22k 0R5
2.2nF R5 R10 8R
3k9 68R
R13 R14
+ C3 0R5 10R
10µF
T7
C5
TIP42
T1 = T2 = T3 = 2N4401 0.1µF
ou 2N3903
T4
T3
TIP41
R7
D1
220R
1N4004
R4 + R11
R8
330R D2 33R
220R C4
1N4004
1000µF
-15V
Figure 13-1
Ne soyez pas effrayés par l'allure du circuit de la Figure 13-1. Il possède la configuration
typique d'un amplificateur "de puissance". Il est, d'ordinaire, le maillon final d'une chaîne
audio, étant celui qui fournit l'énergie au haut-parleur. Si on examinait plusieurs autres
plans on y retrouverait la même structure de base. Cet amplificateur, conçu pour 5 watts,
peut facilement fournir une puissance de 8 watts à une enceinte acoustique ayant une
impédance de 8Ω. Si on regardait un amplificateur de 200 watts par exemple, on
retrouverait sensiblement le même diagramme électronique avec cependant plus de
muscle.
On reconnaît premièrement le montage push-pull à la sortie (T7 et T8). On remarque
aussi l'absence d'un condensateur de couplage entre le haut parleur et la sortie (placée
entre R12 et R13). Ceci est rendu possible par l'utilisation d'une alimentation bipolaire.
Voici le parcours que fait le signal électrique. Le signal d'entrée est premièrement
appliqué à la base de T1. Ce signal se retrouve inversé au collecteur de celui-ci et se
retrouve appliqué à la base de T6. Le transistor T6 amplifie le signal et le l'inverse de
nouveau. Le signal, alors présent au collecteur de T6 et non inversé par rapport à l'entrée,
est appliqué aux bases de T8 et T7 qui s'occupent de fournir, via leurs émetteurs, le
courant nécessaire au haut-parleur. Remarquez que le signal à la sortie n'est pas inversé.
Sortie
Entrée
T1 et T2 T6 T7 et T8
R5 et R6
BLOC #4
Contre-réaction
Figure 13-2
-15V
constant. En supposant que UBET3, UD1 et
UD2 valent 0,7V, le courant ICT3 se Figure 13-3
calculera ainsi:
+15V
13.2.3 BLOC #3: Le gain en courant
Le gain en courant est pourvu par le montage push- T8
TIP41
pull, composé de T7 et T8.
R12
T5 HP
0R5
8R
Z Z
Ucc- Ucc-
Figure 13-6
La Figure 13-6 montre quatre façons ordinaires d'organiser un étage de sortie en push-
pull. Le transistor "d'attaque" ("driver" en anglais) peut être de type NPN ou PNP. Upol,
on le sait, est la tension contrôlant la polarisation du push-pull. La boîte "Z" est une haute
impédance, étant généralement un générateur de courant fabriqué à l'aide d'un transistor
ou d'un "bootstrap". Nous reviendrons au bootstrap un peu plus loin.
La Figure 13-6 montre cependant des sorties d'amplificateur plutôt chétives. C'est à dire
que la puissance à débiter est relativement faible; on parle d'environ 15 watts en
diminuant. Il faut alors avoir plus de muscle.
R1 R2
Upol
R4 R3
T4
T2
Figure 13-7
R2
Upol
R3
T2
T4
Z
R4
Ucc-
Figure 13-8
T1
T3
R1
R2
Upol
D1
R3
R5
T2
T4
Z
R4
Ucc-
Figure 13-9
T3 et T4 étant tous deux des NPN identiques, ils représentent une économie pour un
fabricant d'amplificateur. Les résistances R1 et R4 permettent d'éviter que T3 et T4 soient
mis en fonction par le courant de coulage de T1 et T2. Elles contrôlent aussi le courant de
polarisation de T1 et T2. L'ajout de R5 et D1 sert à imiter une jonction UBE en simulant
un push-pull symétrique.
T1 T2
R1 R2
Figure 13-10
Les jonctions base-émetteur des deux transistors n'étant pas nécessairement identiques, on
ajoute les résistance R1 et R2. Elles aideront les transistors à vraiment se partager le
courant d'une façon égale.
Ucc
Ucc+
Upol
Upol
R1
R1
I pol.
Cb
R2
Ucc-
Bipolaire Monopolaire
Figure 13-11
À la Figure 13-11, dans le cas du montage bipolaire, R1 et R2 sont de valeur identique.
C'est le courant circulant au travers de R1 qui est constant, simulant ainsi une très haute
impédance. On retrouve, grâce au condensateur de couplage Cb, la même tension
alternative de chaque côté de R1. Il n'y a donc pas de variation de courant dans R1. Toute
une astuce!
Dans le cas du montage monopolaire, on utilise le condensateur de couplage de la sortie.
La tension aux bornes de R1 sera donc constante. Il est à noter que l'amplificateur ne se
polarisera, que si le haut-parleur est branché. Il faut donc s'assurer de brancher une charge
à la sortie d'un amplificateur ayant une telle configuration lorsqu'on veut diagnostiquer un
dysfonctionnement.
* 3, 4, 5, 10, 11 et 12
0,1µF 100µF
0,1µF 68pF
3,3k
4µH
1,1k
LM12
Entrée
MR752
2,2R 4R
3900µF
1k
+ MR752
3900µF
+
+25V -25V
13.5 Exercices
Cours 2
Circuits Électroniques
Résumé de Théorie
Première Année
Programme de Formation des Techniciens Spécialisés en
Électronique
14. Préamplificateurs
Un préamplificateur peut jouer plusieurs rôles. Le premier est d'amener le signal de la
source à un niveau acceptable pour l'amplificateur de puissance; d'où le nom de
préamplificateur. Les préamplificateurs modernes sont largement composés
d'amplificateurs opérationnels ou de circuits les imitant.
Le deuxième rôle est d'ajuster le son selon le désire de l'usager. On connaît les contrôles
du volume, des graves, des aiguës, de la balance et de la correction physiologique.
Le troisième rôle, qui commence à disparaître, est l'égalisation RIAA. C'est un standard
d'enregistrement établi afin de minimiser l'espace pris par les sillons et les bruits de
frottement d'un disque de vinyle.
14.1.1 Simple
Z sortie
P1
Entrée Sortie
C1
Figure 14-1
Ce contrôle, appelé "TONE", agit seulement sur les hautes fréquences. On choisit un
potentiomètre P1 à progression logarithmique (ou audio) généralement dix fois plus élevé
en valeur que Z sortie. C1 est déterminé par la valeur de la fréquence de coupure, qui est
d'ordinaire 1kHz, lorsque le potentiomètre est ajusté à 0 Ω. Ce contrôle est dit passif car il
ne contient aucun élément semi-conducteur actif tels des transistors ou des amplificateurs
opérationnels.
R2
R3 R4
P1: graves
P2: aiguës
L C
Figure 14-2
Dans le montage de la Figure 14-2:
R1 = R2
L'augmentation:
Av = 20 x log (R2 / R3 + 1) (graves)
Av = 20 x log (R2 / R4 + 1) (aiguës)
La coupure:
Av = 20 x log (R3 / (R3 + R1)) (graves)
Av = 20 x log (R4 / (R4 + R1)) (aiguës)
Av (dB) pentes de ±6dB/oct.
+12dB
augmentation
fréq.
coupure
-12dB
fcb f méd. fch
250 1k 4k
C = 1 / (2 x π x fch x R4)
L = R3 / (2 x π x fcb)
L'utilisation d'une bobine est souvent impossible à cause de la dimension physique de
celle-ci. On doit simuler électroniquement la bobine avec un circuit qu'on nomme un
gyrateur d'impédance.
RE
R3
CG
R1
OU
L
de la figure RG
CG
#16 R2
#1 #2
Figure 14-4
R1 C1 22nF R1
Aiguës
R2 C2 R4 C2 R2
fcb = 1 / (2 x π x R1 x C1)
fch = 1 / (2 x π x R2 x C2)
dB
Courbe de décodage
RIAA
20dB
20dB
Figure 14-6
R4 C3
R5 470R
100µF
6,8k 57nF
C4 12nF
Figure 14-7
14.2 Exercice
Entrée
3,6k Sortie
10k 10k
gyrateur d'impédance P1 P2
470pF
1,2k
3,6k
1,2k
P1: graves (Bass)
1,3M P2: aiguës (Treble)
33nF