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PROJET DE FIN D’ETUDES

En vue de l'obtention du diplôme de la Licence fondamentale en Bbiologie et


Environnement

La tuberculose bovine et le mode


de transmission chez l’homme

Réalisé par: : Encadré par


Encadrant universitaire:
 Pr. AZIZI Ghizlane
Encadrants de stage:
 Dr. CHEMAAE Azzedine
 Dr. LAACHACH Brahim
Réalisé par:
 BENCHKROUD Samira
 EEISATEN Nada
 GUESSOUS Mariem
 AARAB Imad

Année universitaire 2022/2023


REMERCIEMENT

Nous tenons à remercier tous ceux qui nous ont beaucoup appris durant cette formation et tous
ceux qui ont contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail. Tout d'abord, nous
voudrions remercier notre chère enseignante AZIZI GHIZLANE et notre professeur ABD EL
MAJID MOUMEN pourMOUMEN pour leur coopération et leurs précieux conseils sur notre
style d'écriture, et nous voudrions également remercier le professeur MOURAD SAID pour son
aide dans la rédaction d'un sujet qui répond à toutes les exigences de base et des conditions
.requises pour la rédaction d'un mémoire de recherche à la fin de l'année
Nous tenons également à remercier Dr. CHEMAAE AZEDDINE le ;chef du service de
l’Office Nnational de Ssécurité Ssanitaire des Pproduits Aalimentaire à au Nador et Dr.
LAACHACH BRAHIM le chef du service de l'Ooffice Nnational de Ssécurité Ssanitaire des
Pproduits Aalimentaire de la au rRégion du Ddriouch pour leur aimable traitement et leur aide
.à notre égard

Sans oublier les encadrants de cette formation Dr OUZZANI FOUAD, Dr. ELAMGHARI
MOHAMED et Dr. BOUZAGOU ABDELKARIM pour leur patience, leurs précieuses
,informations, et leurs conseils avisés qui nous ont aidés
nous remercions également le professeur HISHAM MANSOUR et le professeur AKODAD
MOUSTAPHA pour leur approbation pour mener à bien ce travail. Grâce à toutes ces
.personnes, cette thèse est devenue possible
Sommaire :

 Introduction Générale
 Problématique et les objectifs de l’étude
I. Histoire de la tuberculose…………………………………………………………….
II. Définition de la tuberculose bovine…………………………………………………..
1. Les mycobactéries………………………………………………………………
1.1. Définition et structure des mycobactéries…………………………..
1.2 Les familles des mycobactéries……………………………………..
1.3 Les caractéristiques bactériologiques essentielles ……………….…
III. Les types de la tuberculose bovine…………………………………………………….
IV. Les symptômes de l’infection par cette maladie……...………………………………..
V. Les agents pathogènes de la tuberculose bovine ……….……………………………...
VI. La transmission de la tuberculose bovine………………………………………………
1. Les voies de transmission chez les bovins……………………………………….
2. Le mode de transmission chez l’homme………………………………….………
VII. Les méthodes de dépistage et diagnostic de la tuberculose bovine……………………..
1. Dépistage de la tuberculose bovine à l’abattoir ………………………………….
2. Révolutions adaptés au diagnostic de la tuberculose bovine……………………..
3. Méthodologie de diagnostic humaine contre la tuberculose et le mode de traitement
aux antibiotiques………………………………………………………………….
Liste des figures :

Figure 1 Étapes pour confirmer qu'un agent pathogène est la cause d'une maladie
particulière en utilisant les hypothèses de Koch) libretexts)

Figure 2 Dessin de Koch du bacille du charbon à divers stades de développement

Figure 3 Structure schématique de la paroi atypique des mycobactéries

Figure 4 les types de la tuberculose

Figure 5

Figure 6

Figure 7

Figure 8
Liste des tableaux :

Tableau 1 Quelques espèces du genre Mycobacterium

Tableau 2 les espèces spécifiques touchées par quelques formes pathogènes des
mycobactéries
Liste des abréviations :
INTRODUCTION GENERALE :

En raison du développement de la science, les maladies infectieuses occupent toujours l'esprit


des scientifiques et des médecins à cause de leur taux de propagation élevé entre les personnes
infectées et non infectées, cette propagation représente un grand danger pour la société car elle
provoque de nombreux symptômes pour le patient. La santé animale et la santé humaine sont
étroitement liées, car il existe de nombreuses maladies communes entre elles, et la plus
importante de ces maladies est la tuberculose (maladie grave qui fragilise la santé du patient).

La tuberculose correspond à un phénomène mortel qui détruit la santé publique durant ces
dernières années, en se basant sur des changements perceptibles du profil épidémiologique de la
tuberculose bovinebovine ;

En effet depuis les années 1882, Robert Koch annonce la découverte d’une pathologie liée à la
tuberculose humaine , qui par la suite Théobald Smith publie ultérieurement, en 1898, ses
découvertes relatives aux bacilles de la tuberculose humaine et de la tuberculose bovine, dans
lesquelles il démontre que les bactéries responsables de cette maladie sont Mycobacterium
tuberculosis (M. tuberculosis) et Mycobacterium bovis (M. bovis). Leur dénomination vient des
nodules appelés « tubercules » ” qui se forment dans les ganglions lymphatiques des animaux
atteints.

L’importance de cette maladie se manifeste dans sa biodiversité dont on s’intéresse à la


tuberculose bovine (TB) qui est une maladie animale chronique et infectieuse majeure chez les
bovins, Elle se caractérise comme l’une des plus graves maladies des animaux domestiques à
l’échelle mondiale qui peut frapper pratiquement tous les mammifères, provoquant une
détérioration de l’état général en entraînant la mort. Chez les bovins, l’infection est souvent
inapparente, provoquant une hypertrophie des ganglions lymphatiques, des poussées de fièvre,
une diminution de la production laitière et une perte de poids. Mais ces symptômes
n’apparaissant que tardivement au cours d’une évolution qui est en général très longue et sont
très peu spécifiques, peut aussi caractéristiques d’autres maladies. Le diagnostic définitif de la
maladie nécessite des analyses de laboratoire.

Les agents pathogènes de cette zoonose, sont de différents types de mycobactéries. Les bovins
sont surtout porteurs de Mycobacterium bovis ou de Mycobacterium caprae, alors que l’être
humain réagit surtout à Mycobacterium tuberculosis. L’infection aux différents organes peut se
traduire en tuberculose pulmonaire, tuberculose pleurale et péritonéale (affectant la plèvre et le
péritoine), tuberculose mammaire ou tuberculose rénale.
La maladie est contagieuse et peut être transmise directement par contact avec des animaux
domestiques et des animaux de faune sauvage infectés, ou indirectement par ingestion d’aliments
contaminés. Les humains peuvent être infectés en ingérant du lait cru provenant de vaches
affectées ou par contact avec des tissus infectés dans les abattoirs ou les boucheries.

Dans ce cadre on a réalisé un stage d’un mois au ……………………….


Présentation du lieu de stage
PROBLEMATIQUE ET OBJECTIFS DE L’ETUDE:

La tuberculose animale, qui se transmet par les aliments, représente un risque sanitaire plus
important. Le lait pasteurisé, la viande mal traitée thermiquement et le contact étroit avec des
animaux infectés sont les principales sources d'infection. La tuberculose animale peut être plus
dangereuse et plus difficile à traiter que la tuberculose humaine. Le Dr Francisco Olea Pobelka
de l'Union Against Animal Tuberculosis and Lung Diseases a déclaré que la tuberculose
animale est plus courante qu'auparavant et a également déclaré qu'une fois une personne a
contracté la tuberculose animale, elle s'étend souvent à l'extérieur du poumon, ce qui
signifie qu'elle infecte d'autres organes du corps humain.

Donc, Quels sont les agents de la tuberculose bovine ? Comment se


transmit-il vers l’homme ? Et quels sont ses moyens de diagnosticque ?
RECHERCHE BIBLIOGRAPHIQUE

I. L’histoire de la tuberculose :

La tuberculose est une maladie connue depuis la plus haute antiquité. En effet, des signes
cliniques pathologiques (lésions osseuses du mal de Pott) révélateurs d'une dégénérescence
tuberculeuse ont été retrouvés dans la colonne vertébrale de momies égyptiennes. L'origine des
infections était principalement due à M. bovis associé à des infections osseuses (Crubézy, et al.,
1998).

En 1810, Laennec R. découvre le stéthoscope pour l'auscultation et en 1819, il effectue une étude
clinique et nécrosique complète de la maladie qui lui permet d'affirmer l'unicité de la
tuberculose. Il a également le mérite de penser que la maladie perlière ou poêlière des bovidés
était de nature tuberculeuse (Thorel M.F., 2003).

En 1865, Villemin J.A. montre que la tuberculose est contagieuse (Villemin J.A., 1865). Puis, le
bacille tuberculeux est mis en évidence à partir de lésions d'origine humaine, bovine et aviaire
par Koch R., en 1882. Pour Koch R., un même bacille est responsable des trois formes de la
maladie (Thorel M.F., 2003). En 1882, Ehrlich met en évidence son acido-alcoolo- résistance
qui est révélée dès 1883 par la méthode de coloration de Zichl et Neelsen.
Les travaux de Rivolta en 1889 et de Mafucci en 1890 montrèrent la spécificité de l'infection due
au bacille d'origine aviaire (Thorel M.F., 2003). Par ailleurs, Koch R. mit au point, en 1890
également, la lymphe tuberculeuse ou vieille tuberculine dont l'application au diagnostic
allergique de la maladie, proposée par Guttmann l'année suivante, devait se révèle intéressante
(Bénet J.J., 2008).
En 1896, Smith T. différentie le bacille tuberculeux humain du bacille tuberculeux. Dès lors, les
trois bacilles tuberculeux furent individualisés. Le genre Mycobacterium fut créé par Neumann
en 1896 (Thorel M.F., 2003), Le bacille bovin fut nommé Mycobacterium bovis par Karlson
A.G. et Lessel E.F. en 1970.
La tuberculose a été définie par les experts de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au
congrès de Vienne en 1952 comme une maladie ou une infection qui se transmet naturellement
des animaux vertébrés à l'Homme et inversement.
En 1884, Koch a publié quatre propositions qui résumaient sa méthode pour déterminer si un
micro-organisme particulier était la cause d'une maladie particulière (Figure1)
1) L'agent pathogène suspecté doit être trouvé dans chaque cas de maladie et non trouvé
chez les individus sains.
2) L'agent pathogène suspecté peut être isolé et cultivé dans une culture pure.
3) Un sujet de test en bonne santé infecté par l'agent pathogène suspecté doit présenter les
mêmes signes et symptômes de la maladie que ceux décrits dans l'hypothèse
4) L'agent pathogène doit être ré-isolé du nouvel hôte et doit être identique à l'agent
pathogène de l’hypothèse (libretexts)

Figure 1 : Étapes pour confirmer qu'un agent pathogène est la cause d'une maladie
particulière en utilisant les hypothèses de Koch (libretexts)Référence

Koch a conçu des études d'inoculation élaborées utilisant des souris, des cobayes, des lapins, des
chiens, des grenouilles et des oiseaux, a découvert que l'inoculation à une souris du sang d'un
mouton mort de l'anthrax provoquait la mort de la souris le lendemain. À l'autopsie, des
structures en forme de bâtonnet étaient présentes dans le sang, les ganglions lymphatiques et la
rate. L'inoculation d'une deuxième souris avec du sang splénique de la première souris a produit
le même résultat. En répétant ces inoculations, Koch pourrait propager des bâtonnets d'anthrax
sur des dizaines de générations Koch a émis l'hypothèse qu'il s'agissait de bactéries vivantes, qui
se propageaient par allongement et fission. Il a noté que leur présence était nécessaire pour la
transmission de la maladie. [International Journal of
Infections Diseases 14 (9), e744-e751, 2010
[ Reference

Figure 2 : Dessin de Koch du bacille du charbon à divers


stades de développement. (Référence : Koch R. Die
Ätiologie der Milzbrandkrankheit, begründet auf die
Entwicklungsgeschichte des Bacillus Anthracis. Beiträge
zur Biologie der Pflanzen 1876 ; 2 :277–310.)

II. Définition de la tuberculose bovine :

1. Définition :

La tuberculose bovine est une maladie très contagieuse causée par une bactérie appelée
Mycobacterium bovis, qui peut affecter presque tous les mammifères incluant l’homme. La
bactérie responsable infecte les ganglions lymphatiques et se propage ensuite à d’autres organes
comme les poumons et évolue lentement chez l’animal atteint. (André Vallières)référence

Actuellement, c’est souvent à l’abattoir que la tuberculose est détectée ; La découverte de lésions
granulomateuses caractéristiques dans les ganglions lymphatiques ou dans certains organes lors
de l’inspection des carcasses animales est une indication de la présence de la maladie d’où
l’inspection vétérinaire aux abattoirs est donc un élément essentiel au dépistage de cette maladie.
Dans certains cas, l’agent bactérien responsable de la tuberculose peut cependant rester à l’état
dormant chez l’animal pendant toute sa vie, sans causer de problème et parfois, possiblement
suite à des épisodes de stress ou lors d’une baisse de l’immunité naturelle se manifester
cliniquement. (André Vallières) reférence
1.1 Les mycobactéries :
1.1.1 Définition et structure des mycobactéries :

Les mycobactéries sont des bacilles droits ou légèrement incurvés, de 0,2 à 0,6 µm de diamètre
sur 1,0 à 10,0 µm de longueur, présentant parfois des renflements ou des ramifications, formant
occasionnellement des filaments qui se fragmentent très facilement en éléments bacillaires. Elles
sont immobiles et non sporulées. (BIOMNIS)référence

Ces bactéries sont difficilement colorées par la coloration de Gram mais sont considérées comme
à Gram positif. En effet, la paroi des mycobactéries possède une structure plus complexe que la
paroi des bactéries à Gram positif et sur un frottis coloré par la technique de Gram, les
mycobactéries apparaissent souvent comme non colorées. Leur mise en évidence repose sur leur
propriété particulière d’acido-alcoolo-résistance, ce pourquoi on les appelle des B.A.A.R.
(Bacilles Acido-Alcoolo Résistants). (BIOMNIS)

_Pour la structure des mycobactéries, elle se caractérise par une paroi riche en lipides (60 % des
constituants) qui forme des propriétés tinctoriales, la pathogénicité et la résistance à divers
antibiotiques, elle est constituée de trois couches (référence:

La couche interne est formée d'un peptidoglycane sur lequel est fixé un polymère de
molécules d'arabinose et de galactose (arabino-galactane) qui s'attachent par des liaisons
esters à des acides mycoliques situés dans la couche.
 La couche intermédiaire qui apparaissant comme un espace clair en microscopie
électronique.
 La couche externe est formée d'une matrice de phospholipides, de molécules
amphiphiles, de protéines dont certaines sont sans doute des porines et de mycosides.
(Free)
Figure 3 : Structure schématique de la paroi atypique des mycobactéries (IRIm)

1.1.2 Les familles des mycobactéries :

: On dénombre actuellement plus de 200 espèces mycobactériennes, comprenant

 les mycobactéries non cultivables dont on a Mycobacterium leprae, l’agent de la lèpre


 les mycobactéries du complexe M. tuberculosis, agents de la tuberculose (M.
tuberculosis, M. africanum, M. bovis, etc.)
 les mycobactéries non tuberculeuses dites mycobactéries atypiques. Parmi celles-ci,
certaines sont des pathogènes strictes de l’homme, comme M. ulcerans provoquant des
troubles chez le patient qu’il infecte. D’autres sont des opportunistes, causant dans
certaines circonstances, des maladies appelées mycobactérioses. (sciensano)référence
1.1.3 Les caractéristiques bactériologiques essentielles :
 Taxonomie des mycobactéries : Embranchement / ??????
Nom scientifique : Mycobacteriaceae
Ordre : Mycobacteriales
Classe : Actinobacteria
Sous-ordres : Mycobactéries, Bacille de Koch. (NCBI)
 La génétique :
Le génome de Mycobacterium tuberculosis a été entièrement séquencé : elle possède un
chromosome circulaire de 4 411 529 paires de bases (GC%=65.6) pour 3924 gènes. (NCBI)

III. Les types de la tuberculose bovine :


On distingue 3 types de tuberculose :

o La tuberculose pulmonaire ou phtisie :


C’est la forme la plus courante de la tuberculose (environ 70 % des cas). Les bactéries détruisent
les tissus pulmonaires, créant ainsi des cavités, la maladie reste localisée dans les poumons.
(référence)

o La tuberculose extra
pulmonaire :
Dans ce cas, les bactéries attaquent
d’autres parties du corps, comme les
os, les reins, les ganglions
lymphatiques, les méninges ou le
système nerveux central. La
tuberculose extra pulmonaire s’accompagne ou non d’une tuberculose pulmonaire.

o La tuberculose disséminée ou miliaire :


Comme des graines de millet disséminées dans tout le poumon, lui donnant une apparence
caractéristique. Les bactéries se répandent par le système sanguin et attaquent l’ensemble de
l’organisme. Il s'agit donc d'une tuberculose pulmonaire et extra pulmonaire. (Dr Jacques
Allard,)(réfrérence

Figure 4 : les types de la tuberculose (dreamstime)

IV. Les symptômes de la tuberculose bovine :


 Chez I’ animal : faiblesse, anorexie, émaciation, fièvre oscillante, toux sèche
intermittente, diarrhées. Toutefois, la bactérie peut aussi rester latente chez l’hôte, sans
engendrer de maladie.
 Chez l’homme : toux, amaigrissement, fièvre, anorexie, douleurs à la colonne vertébrale
ou aux articulations, etc… (CNIECS)(Référence

V. Les agents pathogènes :

Le genre Mycobacterium combine des formes pathogènes réputées aussi bien pour l’homme que
pour l’animal, ainsi que des espèces opportunistes et saprophytes qui vivent dans l’organisme
mais sans aucun effet apparente, généralement qualifiées d’atypiques, anonymes ou encore,
espèces non tuberculeux. En outre, le complexe Mycobacterium tuberculosis est toujours
pathogène et ne se comporte jamais en saprophytes, il concentre des bactéries partageant 99,9%
d’identité d'ADN génomique. MT est responsable d’infections pulmonaires le plus souvent avec
possibilités de dissémination des bacilles dans l’organisme à partir de la lésion primitive,
notamment par voie lymphatique ou hématogène, comme d’infections extra pulmonaires, plus
rares, représentant 10 à 15% des cas (Romand et al., 1997).

Mycobacterium bovis entraîne chez les bovins des lésions pulmonaires ganglionnaires et aussi
mammaires, avec le passage du bacille dans le lait. L’homme s’infecte surtout par consommation
de viandes et produits laitiers crus (Acha & Szyfres, 1987). La porte d’entrée des bacilles est
principalement digestive, ce qui pourrait expliquer la prédilection apparente de M. bovis à donner
des localisations extra pulmonaires : adénites notamment (Grosset et al., 1990).

Le suivi du développement de cette bactérie a établi que ses bacilles cannaient une évolution
clonale [Boritsch EC, et al.année ]. On compte à ce jour plus de 2400 des différences
génétiques exprimées comme des mutations ponctuelles (single nucléotide polymorphisme) entre
les souches les plus éloignées et quelques délétions de fragments du chromosome, parmi ces
différences se trouve le ou les déterminant(s) de l’atténuation des souches animales, dont M.
bovis, pour l’homme. [Gonzalo-Asensio J, et al année ].

Les bacilles tuberculeux développés à partir du genre Mycobacterium sont regroupés dans le
tableau ci-dessous :

.Tableau : Quelques espèces du genre Mycobacterium. (Bendadda 2003)

Mycobactéries pathogènes Mycobactéries pathogènes Mycobactéries non


obligatoires facultatives pathogènes

M.tuberculosis M. scrofulaceum M. gordonae

M.bovis M. fortuitum M. gastri

M.africanum M. chelonei M. terrae

M.leprae M. kansasii M. flavescens

M.paratuberculosis M. marinum M. smegmatis

M.avium-intracellelare M. xenopi M. vaccae-M. aurum

M. szulgai M. parafortuitum

M. simiae

M. ulcerans

Selon les espèces sensibilisées, les mycobactéries pathogènes obligatoires s’opposent au niveau
des fragments d’ADN, on mentionne quelques exemples dans ce tableau (numéro du tableau) :

Tableau : les espèces spécifiques touchées par quelques formes pathogènes des mycobactéries :

[Van Ingen J, Rahim Z, Mulder A, et al, 2012]

Les mycobactéries pathogènes Espèce touchée

M.tuberculosis Homme

M.bovis Bovins

M.africanum Homme (endémique en Afrique de l’ouest)

M.orygis Gazelles

M.caprae Caprins

M.pinnipedii Phoques
VI. La transmission de la tuberculose bovine :

1. Modes de transmission vers l'homme :

L'homme peut être une hôte pour la tuberculose bovine venant des porteurs humains
asymptomatiques, qui expriment un tiers de la population mondiale, comme ils peuvent
engendrer d'autres espèces porteurs donnants du bacille tuberculeux diversifiés dans des espèces
animales sauvages, ainsi que d'autres domestiques comme les bovins et les caprins, dont 2% des
cas de la tuberculose humaine au niveau mondial sont provoqués par des sources animales. Les
données épidémiologiques suggèrent que l’homme représente une hôte occidentale du bacille
Mycobacterium bovis et les souches animales voisins. Dès les années 60s les études ont établis
que la morbidité chez les êtres humains infectés par des bacilles d’une origine animale est plus
faible que ceux infectés par des bacilles d’origine humaine (WHO 1966).

A cause de leur contact fréquent et direct avec l'homme, les bovins embauchent la plupart des cas
de son contagion par les bacilles tuberculeux, soit d'une sorte ante mortem au niveau des fermes
et étables dont les bovins la plupart des cas, n’atteignent aucun symptôme ce qui rend la maladie
plus coriace à pénétrer et traiter, et amène un risque très élevé.

L’infection par le bacille peut se faire d’une façon aéroportée par l’inhalation des noyaux de
gouttelettes portant le bacille tuberculeux injectées par les patients lorsqu’ils toussent en cas
d’une infection développée [Pfyffer, G. E. (2007)], les autres modes de transmission
comprennent l’exposition à des prélèvements d’autopsie ou percutanée (infection directe de la
peau et des muqueuses par le biais des lésions cutanées). [Coggin, J. H. J. (2006)].

L’inspection post mortem permet généralement la détection des individus atteints, mais la
négligence de précautions recommandées peut introduire une altération par des différentes voies.
A ce niveau, les modes de transmission se traduisent vers des modes directes, lors d’un contact
direct avec le corps ou un des organes du patient atteint, ou indirectes par la consommation de
lait cru, de produits laitiers ou de viande contaminés, contenant du matériel infectieux.
(WOAH).

Les cas de transmission interhumaine de souches animales sont extrêmement rares, ces
observations s'appliquent, mais dans une moindre mesure, aux lignées de M. africanum qui sont
les plus proches également phylogénétiquement des souches animales [Koro F, et al. 2013].
2. Modes de transmission vers les animaux :
La transmission du bacille tuberculeux n’est plus exclue chez l’homme, mais elle peut le
dépasser en touchant d’autres espèces animales sauvages tels que ceux de rente, à ce niveau,
l’infection par l’agent pathogène suit des voies contradictoires. L’inhalation d’aérosols infectés
qui sont expulsés des poumons lors de toux, constitue la voie habituelle de transmission dans les
troupeaux de bovins. Les veaux peuvent être infectés en ingérant du colostrum ou du lait
provenant de vaches atteintes (WOAH).

L’évolution de la maladie est lente et prend des mois ou des années avant de conduire à la mort.
Un animal infecté peut donc excréter la bactérie au sein du troupeau avant l’apparition de signes
cliniques. Par conséquent, les mouvements d’animaux domestiques chez lesquels la maladie n’a
pas été détectée sont un mode important de propagation de la maladie (WOAH).

VII. Les méthodes de dépistage et diagnostic de la tuberculose bovine :

1. Dépistage de la tuberculose bovine à l'abattoir :

-L’inspection sanitaire de bovins est réalisée ; alors que certains organes sont testés à savoir les
poumons et les ganglions médiatisnaux qui vont soumis à des analyses au laboratoire (histologie,
PCR, culture) afin de connaitre le diagnostic de la tuberculose. Le test et l’interprétation des
résultats sont sous la responsabilité du détenteur des animaux.(référence)

Le dépistage de la tuberculose se fait aussi dans les élevages qui ont un lien épidémiologique
avec un foyer, par exemple : un élevage voisin infecté par la tuberculose.

 Un contrôle est considéré favorable si aucune des conditions suivantes n’est observée :

- au moins un bovin présente un résultat positif en IDC

- au moins un bovin présente un résultat positif en IFG

- confirmation à l’abattage diagnostique de l’infection pour au moins un animal.

(alliance-elevage)

2. Révolutions adaptés au diagnostic de la tuberculose bovine :


Durant la phase active de la maladie, des symptômes sont habituellement présents. Le médecin
se fie à ces symptômes, mais également aux résultats des tests et examens suivants :

 Le test cutané à la tuberculine :


C’est la méthode de diagnostic vivo de la tuberculose chez les animaux domestiques. On doit
injecter par voie intradermique de la tuberculine bovine un extrait protéique purifié puis voir
après 72 heures l’épaisseur de la peau au point d’injection, afin de détecter tout gonflement du
pli de la peau ce qui affirme que le test est positif(référence)

 Les tests bactériologiques :

Les tissus normaux ou suspects d’être infectés par la tuberculose bovine, sont soumis à des
analyses (PCR) utilisés pour la détection de mycobactéries au moyen d'une culture de 2
Semaines ou si le diagnostic est tardif on procède à une culture de 2 mois.

3. Méthodologie de diagnostic humaine contre la tuberculose et le mode de traitement


aux antibiotiques :

 Test cutané
Le test cutané permet de déceler la présence du bacille de Koch dans le corps. Chez une
personne nouvellement infectée, ce test sera positif 4 à 10 semaines après l’infection.

Une infime quantité de tuberculine (une protéine purifiée de Mycobacterium tuberculosis) est
injectée sous la peau, si une réaction de la peau se manifeste sur le site de l’injection (rougeur ou
enflure) au cours des 48 à 72 heures qui suivent, cela révèle l’infection et si le résultat est
négatif, le médecin peut proposer de subir un second test quelques semaines plus tard
(référence).

 Radiographie pulmonaire
Si le patient présente des symptômes de toux persistante par exemple, une radiographie
pulmonaire sera prescrite afin d’évaluer l’état des poumons. Durant le suivi, la radiographie
permet aussi de vérifier l’évolution de la maladie.(référence)

 Tests biologiques sur des échantillons de sécrétions pulmonaires


Les sécrétions sont d’abord observées au microscope pour vérifier si les bactéries présentes dans
les sécrétions font partie de la famille des mycobactéries (le bacille de Koch est une
mycobactérie). Le résultat à ce test s’obtient le jour même.

 Traitements aux antibiotiques chez l’homme :

Les antibiotiques de première ligne peuvent vaincre la tuberculose dans presque tous les cas. On
demande aux personnes atteintes de rester chez elles ou de porter un masque en public jusqu’à ce
que le médecin détermine qu’elles ne sont plus contagieuses (habituellement, après deux ou trois
semaines de traitement).(référence)
o Traitement de première ligne :

Le médecin prescrit généralement quatre antibiotiques qui sont administrés par voie orale pour
être efficace et tuer complètement les bactéries, le traitement médical exige de prendre les
médicaments quotidiennement sur une période minimale de 6 mois, parfois jusqu’à 12 mois.

o Traitements de seconde ligne :( référence)

Si les bactéries sont résistantes aux antibiotiques de 1ere ligne, on parle alors de multirésistance
(TB-MR) et il faut recourir aux médicaments de 2eme ligne. On combine parfois de 4 à 6
antibiotiques. Ils doivent souvent être pris sur une plus longue période, parfois jusqu’à 2 ans.

Référence

Ajouter les références avec les citations dans le texte

Inclure les figures et les tableaux dans le texte.

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