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Source Thermale
Source Thermale
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE
Par
RAMANIRASON Njaraniaina Mamisoa
Promotion 2010
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
DEPARTEMENT DE GEOLOGIE
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Salamo 24: 1a
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REMERCIEMENTS
Nos vifs remerciements s’adressent d’abord à Dieu Tout Puissant qui nous a donné la force et
la santé pour achever ce travail.
Nous remercions sincèrement tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la
réalisation de ce présent mémoire. Plus particulièrement
Monsieur ANDRIANARY Philippe, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo (ESPA) qui assume le bon déroulement de notre école et a autorisé la
soutenance de ce mémoire.
Tous les enseignants de l’ESPA qui ont assuré notre formation, en particulier ceux du
Département de Géologie.
Notre famille.
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS .............................................................................................................................................. I
SOMMAIRE ...................................................................................................................................................... II
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
ANNEXES ........................................................................................................................................................... I
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
INTRODUCTION GENERALE
Madagascar est un pays en développement. Ce stade s’appui surtout sur le plan socio-
économique. Les plans sociaux et l’économie sont deux facteurs interdépendants et
complémentaires. Sur le plan social, à part l’éducation et la sécurité, la santé publique est un
élément très important qui assure ce développement. De nos jours, nombreux sont les
maladies chroniques qui affectent la plupart de la population dont les causes principales sont
le changement climatique et la malnutrition. A l’issue des médicaments pharmaceutiques plus
coûteux, la géomédecine (ou la crénothérapie) peut assurer le traitement de certaines
maladies. Ceci est une méthode émergente, déterminant trois effets appréciables telles que la
réduction sensible des symptômes, l’amélioration de l’état de santé et la réduction de la
consommation de médicaments. La crénothérapie englobe la balnéologie et les cures
thermales.
La faiblesse du secteur économique nationale est due à l’insuffisance énergétique et à
l’absence des techniques de production. Elle est marquée par le délestage qui s’observe
partout dans le pays. Cela est dû à l’insuffisance de programme politique énergétique à long
terme à Madagascar. Par ailleurs, le changement climatique actuel touche la production
d’électricité au niveau des centrales hydroélectriques (par exemple Mandraka, Namorona,
etc.). Pourtant, la géothermie est une source d’énergie qualifiée de nouvelle, douce et
renouvelable. Elle a été utilisée dans plusieurs pays (Nouvelle Zélande, Islande, Italie, etc.)
dans les domaines de source d’énergie électrique, chauffages des habitations, dans le domaine
de l’agriculture, etc. Mais à Madagascar, actuellement, l’utilisation de la géothermie est
encore limitée à la cure thermale.
Néanmoins, en 1980, la société Islandaise VIRKIR S.A a effectué le recensement des
sites géothermales dans le but d’un développement futur de l’utilisation de cette forme
d’énergie à des fins médicinales et économiques. Madagascar dispose 117 stations
géothermales répertoriées dans son territoire. La solution proposée pour soutenir le
développement socio-économique est l’exploitation des sites géothermales, en vue de les
transformer en énergies renouvelables et alternatives, que notre pays possède.
Dans ce mémoire intitulé « Valorisation des sources thermales de Ranomafana-
Ifanadiana : usages directs et possibilité de production d’énergie électrique géothermique»,
nous allons essayer de mettre en valeur ce site géothermique pour qu’il puisse donner un
développement socio-économique à la région de Vatovavy-Fitovinany (figure 1).
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
En général, l’objectif de cette étude est d’établir une base de données aussi complète et
homogène que possible, d’une part. Ce qui permet de comprendre les relations entre la
géologie structurale et les sources thermales. D’autre part, cette étude permet aussi
d’envisager l’exploitation de l’énergie géothermale, dans un futur proche, à long terme, et
surtout l’utilisation supplémentaire des sources thermales dans la géomédecine.
Méthodologie de travail
La démarche que nous avons optée pour mener cette étude est synthétisée par
l’organigramme ci-après :
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Images satellites
Exploitation des Elaboration des
données cartes de synthèses
Données
géologiques
Rédaction du manuscrit
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
La première partie de ce mémoire correspond aux généralités qui sont l’aperçu sur la
géologie de Madagascar ainsi que celle de la zone d’étude, la géothermie, les sources
thermales et la géothermie à Madagascar.
Une liste de Références Bibliographiques est dressée à la fin de cet ouvrage pour citer les
documents qui ont apporté les informations capitales pour arriver à sa réalisation. Après cette
liste se trouvent les annexes :
- Annexe-4- La télédétection ;
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Partie I : GENERALITES
PARTIE I :
GENERALITES
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Madagascar est constitué de deux entités géologiques principales: le socle précambrien qui
constitue l’ossature de l’île. Il affleure sur les deux tiers de la superficie totale de l’île. Et la
couverture sédimentaire, qui occupe le tiers restant de l’île (Figure 3). Elle repose en
discordance sur le socle cristallin. De l’Archéen au Néoprotérozoïque, le socle cristallin a été
polystructuré par divers événements tectonométamorphiques successifs qui ont jalonné son
histoire. Le métamorphisme est généralement du faciès amphibolite supérieur au faciès
granulite. Du fait de sa complexité, le socle cristallin a toujours été sujet à controverses.
Rien que pour la compréhension de sa configuration, plusieurs hypothèses ont été émises :
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Figure 3: Carte géologique du socle cristallin de Madagascar (Collins & al, 2000-2002)
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Dans l'Est, l’unité d'Antongil, les plus vieilles roches connues à Madagascar (gneiss
tonalitique de 3200 Ma et orthogneiss granitiques de 2500Ma, associée à des métasédiments
de faciès amphibolites) ont été détectés. Il est généralement admis que le bloc d’Antongil est
une partie des croûtes continentales indiennes (Dharwar craton).
Dans la zone centrale, l’unité d'Antananarivo est un vaste ensemble, peu différenciée,
constituée de gneiss archéens et probablement de migmatites et de nombreuses intrusions
granitiques avec des âges autour de 2500Ma. Les événements magmatiques à 800 et 630-500
Ma y sont bien représentés, suggérant une affinité indiscutablement africain pour cet unité.
L’unité de Betsimisaraka, constituée de gneiss et de micaschistes avec des intercalations de
nombreux de roches basiques et ultrabasiques et où la pression du métamorphisme est
relativement élevée, a été proposée comme zone de suture entre le bloc Indien (Antongil) et le
bloc africain (Antananarivo), en lien avec la collision de 550 à 500 Ma qui a généré l'Est du
Gondwana. Cette interprétation doit être considérée encore comme une hypothèse à vérifier.
L’unité de Tsaratanana est constituée de gneiss et de migmatites associés à de nombreuses
roches basiques et ultrabasiques datées respectivement de 2500 Ma et 800 Ma, et contient des
dépôts économiques de chromite (Andriamena). Cette unité pourrait correspondre à une
ceinture de roches vertes archéennes, affectée par un métamorphisme de haute température.
Dans certains endroits, il y a des évidences que cette unité a chevauché le bloc d'Antananarivo
Les unités suivantes ont été tirées principalement de formations sédimentaires et volcano-
sédimentaires protérozoïques c'est à dire avec de fortes différences lithologiques en
comparaison avec l’unité d’Antananarivo Archéen et de Tsaratanana
L'unité d’Itremo est faite de quartzites, micaschistes et marbres dolomitiques, intégrée dans
une série plateforme (probablement déposés entre 1500 et 1700 Ma) et affectés par un
métamorphisme de faible intensité (faciès amphibolite, schiste verte). Cette unité est
recoupée par des granites et des gabbros datés à 800 Ma et aussi par des granites datés
550Ma. Il a chevauché vers l'Est l’unité d'Antananarivo.
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L’unité d’Ikalamavony est limitée par la zone de cisaillement Nord Ouest–Sud Est de
Ranotsara. Toutefois, selon les dernières données aéromagnétiques, cette zone de cisaillement
ne peut pas être interprétée comme une limite majeure tectonique et par conséquent l'unité
d’Ikalamavony doit continuer vers le Sud. Cette unité, qui est principalement d'origine
volcanique et a été métamorphisée au faciès amphibolite, et semble être l'équivalent latéral de
l'unité Itremo. L'unité Ikalamavony a également chevauchée vers l'Est l’unité d’Antananarivo.
Au Sud de la zone de cisaillement (Shear Zone) de Ranotsara, l'Unité de Tolagnaro-
Ampanihy correspond à la majeure partie du domaine granulitique du Sud. Elle est limitée à
l’Ouest par la zone de cisaillement Nord Sud d'Ampanihy et elle est traversée par d'autres
structures similaires. Les lithologies (gneiss, leptynites, marbres et amphibolites rares)
reflètent une origine majoritairement sédimentaire avec principalement l'intercalation
volcanique acide. L'âge du métamorphisme et de granites est ~ 570 Ma dans la partie
orientale. Dans la partie occidentale, certaines intrusions granitiques et anorthosites sont
d’âges de 900-1000 Ma, qui fixe une limite pour la sédimentation et semble confirmer sa
continuité avec Ikalamavony.
Dans l'extrême nord du socle précambrien, l'unité de Bemarivo, structurée Est-Ouest, a sans
doute chevauché vers le Sud les unités de Betsimisaraka et Antananarivo. Cette unité semble
être fusionnée récemment par rapport aux autres dans le Précambrien de Madagascar. Dans le
côté nord, une série volcano-sédimentaire, avec un métamorphisme verts-amphibolite faciès, a
été datée à 715 Ma. Dans le métamorphisme du Sud a été plus intense, avec des occurrences
de charnockites daté à 510-520 Ma.
Le MEM et le PGRM ont contribué pour des nouvelles perceptions de la géologie du socle
précambrien de Madagascar d’après les récentes révisions de la cartographie géologiques et
minière. Cette nouvelle hypothèse est basée sur les évènements tectono-métamorphiques
(âges, déformations et relation d’agencement conséquentes). Le socle cristallin est subdivisé
en cinq domaines tectonométamorphiques (Figure 4) qui sont :
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Le domaine de Vohibory
Le domaine de Bemarivo
Le domaine d’Itremo-Ikalamavony-Tonagnaro
Le domaine d’Antananarivo
Le domaine d’Antongil Masora
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tectoniques distincts (D2 et D3), avec une oblitération quasi-totale de la foliation précoce
(D1) et une phase de plissement tardive (D4) (MEM/PGRM 2008).
Les structures D2 sont interprétées comme résultant d'un raccourcissement E-W se traduisant
par des plis redressés de direction N-S, et des couloirs redressés de forte intensité de
déformation de même direction. Les structures D3 consistent en des couloirs mylonitiques de
20 km de large et des zones de cisaillement plus étroites interprétées aussi en
raccourcissement E-W (MEM/PGRM 2008).
La carte lithologique de la partie Sud-est de Madagascar est donnée par la figure 5 suivante :
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Les données analytiques sur les minéraux de gneiss à biotite, hornblende, grenât et
d’amphibolites à clinopyroxène, ainsi que la présence de gneiss à sillimanite ± disthène fixent
les conditions du métamorphisme régional à P = 8 ± 1 kbar et T = 700 ± 30 ◦C (Chan Peng,
2003). Ces valeurs sont confirmées par les isochores d’une famille d’inclusions fluides
aqueuses. Ces conditions de pression relativement élevée laissent plausible l’interprétation de
cette unité orientale du Précambrien de Madagascar comme zone de suture lors de la collision
Inde-Afrique responsable de la formation du Gondwana-Est (Collins et al, 2002).
La configuration du socle cristallin de Madagascar qui, affleurant sur les deux tiers de sa
superficie, est très complexe. Beaucoup d’hypothèses anciennes basées sur la stratigraphie et
la lithologie ont été proposées sur la configuration du socle. Récemment, le PGRM a proposé
son hypothèse sur la configuration du socle. Elle est basée sur les évènements
tectonométamorphiques et subdivise le socle en cinq domaines. Notre zone d’étude fait partie
du bloc composite d’Antananarivo qui est affecté par plusieurs déformations tectoniques. Il
est constitué de formations métamorphiques de haute intensité. Le secteur de Ranomafana,
situé dans la partie Sud-Est de Madagascar, est affecté par la zone de cisaillement ductile
d’Angavo–Ifanadiana. Les formations géologiques dominantes sont composées de gneiss et
de migmatites. Ce chapitre est utile dans la compréhension de l’origine des sources thermales.
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II. 1. 4. La géothermie
La géothermie vient du mot grec Gêo : la Terre et thermos: la chaleur. C’est la science qui
étudie les phénomènes thermiques internes du globe terrestre ainsi que les processus
industriels qui visent à l’exploiter. Par extension, on appelle géothermie la chaleur qui
provient de la Terre, produite pour l’essentiel par la radioactivité naturelle des roches de la
croûte terrestre. Au-delà des 20 premiers mètres sous la surface, qui sont sujets à des
variations de température liées à celles de l’air, les saisons n’ont aucune influence sur la
chaleur du sous-sol (www.wikipedia.org/wiki/Geothermie)
Les phénomènes géothermiques sont :
Les geysers : là où les magmas sont proches de la croûte terrestre, l’eau bouillante
jaillit à la surface sous forme de jets. Exemple : Geysers d’Analavory ;
Les fumerolles : ce sont des fentes à partir desquelles des gaz volcaniques, la plupart
du temps vapeur d’eau, s’échappent vers l’atmosphère ;
Exemple : fumerolles en Islande
Les sources thermales : ce sont des sources où la température des eaux est très élevée.
Exemple: source thermale d’Andranomafana à Antsirabe (Andrianaivo, and Ramasiarinoro,
2010c).
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Les recharges et l’alimentation du réservoir sont les eaux météoriques et les nappes d’eaux
souterraines qui circulent vers la profondeur à travers les fractures et les cassures. Les circuits
de refoulement, empruntés par les fluides (eaux, gaz) chauds, sous pression pour remonter
vers la surface sont les fractures (failles normales) (Andrianaivo, 2011).
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1500m de profondeur et dont la température est supérieure à 150°C. Les zones où les
températures sont beaucoup plus fortes sont appelées « anomalies de température » qui sont
localisées dans les régions volcaniques. Ces zones sont généralement exploitées dans des
centrales géothermiques pour fournir de l’énergie qui permettra par la suite de produire de
l’électricité (www.wikipedia.org/Geothermie).
Un réservoir géothermique peut être défini comme une zone de la couche terrestre où la
température, la pression des fluides et la perméabilité sont suffisantes pour permettre une
exploitation efficace. La géothermie ou « la chaleur de la terre » se présente sous forme de
réservoirs de vapeur ou d'eaux chaudes ou encore de roches chaudes. Lorsque le réservoir
géothermique est à une température modérée, cette ressource est exploitée pour de la
production de chaleur distribuée par un réseau de chaleur. Lorsque la température du réservoir
géothermique est plus élevée et permet de produire de la vapeur, il est possible de produire de
l'électricité (www.wikipedia.org/Geothermie).
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L’expérience la plus récente est celle de Soultz-Sous-Forêts : il s’agit de faire circuler de l’eau
vers 3500 mètres sous terre afin de récupérer 50 MW thermiques à moins de 200°C pour
générer 5 MW électriques. D’importants progrès restent nécessaires avant d’exploiter ce type
de gisement qui représente la majeure partie du potentiel géothermique mondial
(www.wikipedia.org/Geothermie).
La géothermie est un phénomène interne du globe. Elle montre les formes d’énergie liées à la
chaleur interne, au mouvement de convection et au gradient géothermique. Cette énergie
remonte par le biais d’un fluide caloporteur, qui circule à travers les fractures pour arriver en
surface sous différentes formes. Les geysers ainsi que les sources thermales en sont les
témoins appréciables de cette activité géothermique. Ces manifestations géothermiques sont
très nombreuses et observables à Madagascar. Ceci nous amène à entamer le chapitre suivant
qui se focalise sur la géothermie à Madagascar.
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
La distribution de ces sources thermales est contrôlée par les structures géologiques.
Les régions géothermiques peuvent être divisées alors en trois sections: les terrains
volcaniques, les zones de faille, et les bassins sédimentaires (Andrianaivo, 2008c). Les
localisations de ces sites géothermiques à travers l’Ile sont mentionnées en annexe 2.
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
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pas très fréquent. En revanche, il est moins rare lorsqu’il s’agit de surface de contact anormal
en pays de nappes de charriage Andrianaivo, 2011).
III. 3. 1. Thermalité
La température plus ou moins élevée des eaux thermales est non seulement importante
du point de vue thérapeutique et énergétique, mais aussi parce qu’elle autorise souvent une
notable concentration en sels dissous.
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Cette thermalité provient d’un parcours souterrain atteignant une profondeur telle
qu’elle leur fait rencontrer des zones où la température est plus élevée qu’en surface (Varet,
1982). Ceci est particulièrement net dans les régions du volcanisme récent où l’accroissement
de la température en fonction de la profondeur (gradient géothermique) est plus grand
qu’ailleurs. Mais d’autres agents peuvent intervenir localement au cours du circuit thermal,
tels que des réactions exothermiques (oxydation des pyrites, hydratation de l’anhydrite, etc.)
et la désintégration des minéraux radioactifs. (Rafalimanana, 1991).
Le tableau 1 suivant donne le découpage de sources le plus usuel suivant la
température en surface :
Tableau 1 : Classification des sources thermales à Madagascar en fonction de leur température
en surface
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les modalités de circulation des eaux souterraines, sous la dépendance de la porosité des
roches, de la pression et de la température régnant aux profondeurs où se produit la
minéralisation.
III. 3. 4. Gaz
Les eaux thermales renferment des gaz divers. Les gaz spontanés se dégagent
naturellement au griffon ou à son voisinage lorsqu’ils ne sont plus soumis qu’à la pression
atmosphérique ; les gaz libres restent dissous dans les mêmes conditions.
Certaines eaux, dites acidulées ou Carbogazeuses, sont particulièrement riches en CO2
libre. Le gaz carbonique est spécialement abondant aux sources des régions volcaniques et a
donc là probablement une origine magmatique (Rafalimanana, 1991).
Le gaz sulfureux existe surtout dans les régions volcaniques et pourrait avoir une
origine juvénile. Indépendamment de leurs actions thérapeutiques, les gaz, en particulier
l’anhydrite carbonique, favorisent, par leur détente, l’ascension des eaux dans la zone
superficielle. Les gaz spontanés sont souvent recueillis pour être réintroduits dans l’eau, dite
alors eau minérale gazeuse naturelle (Rafalimanana, 1991).
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Température 160- 240 170-240 170 155 170 160 150 170
(°C)
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PARTIE II : ETUDE DU
PROSPECT GEOTHERMIQUE
DE RANOMAFANA -
IFANADIANA
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La falaise :
La falaise proprement dite se développe du Nord au Sud à la limite Ouest des feuilles
(coupures topographiques au 1/100 000 des cartes O53 et P53 Ifanadiana-Ambohimahasoa et
Mananjary) qui coïncide approximativement avec le rebord des Hauts plateaux du Betsileo.
Cette région est caractérisée par un relief en escalier avec de nombreuses véritables falaises.
Le dénivelé moyen est de 600 mètres (500 à 1100m) sur 20 à 25 km (Chantraine, 1967).
Ranomafana se situe exactement au pied de ces escarpements ; connu morphologiquement
sous le nom de « Falaise de l’Angavo ». Sa hauteur est considérable (1370 m au Maharira à 6
km au Sud-ouest de Ranomafana, lui-même à 650 m), le pied de cet escarpement peut être
considéré comme une zone de décompression hydrostatique pour les eaux profondément
enfouies sous la surface du plateau supérieur et c’est là qu’elles ont le plus de chances de
réapparaitre au jour (De Saint Ours, 1958).
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IV.2.2. Climat
Dans l’ensemble, le climat est chaud et humide, caractérisé par une pluviométrie annuelle
supérieure à 1500 mm. Il est marqué par la proximité de la bordure occidentale de
l’anticyclone de l’Océan Indien. Par conséquent, un alizé souffle constamment d’Est en
Ouest, entraînant des masses d’air humide et chaud occasionnant une forte pluviométrie. La
température moyenne est comprise entre 17°C à 27°C. La hauteur de précipitation de la
commune rurale de Ranomafana durant le période pluvieuse varie entre 2930 - 2865 mm
(INSTAT 2005).
IV.2.3. Hydrologie
Le versant Est de Madagascar est la partie la plus arrosée. Les principales rivières dans les
régions Mananjary - Manakara prennent leur source dans la zone accidentée de la falaise.
Trois fleuves traversent la commune rurale de Ranomafana. Le Namorona (sur 6 km),
Tolongoina (sur 4km) et Sahamilamaka (sur 10km). Le Namorona, entre Vohiparara et
Ranomafana, a une dénivelée totale de 400 mètres et un débit à l’étiage de 4.7 m3/s. La
direction majeure de l’hydrographie, au réseau très dense est WNW-ESE (INSTAT 2005).
IV.2.4. Pédologie
Sur les hauts reliefs de la falaise dominent des sols ferralitiques rajeunis, mais très fragiles,
riches en humus sous forêt, favorables à une mise en valeur plus ponctuée. Les sols des hautes
et moyennes collines sont ferralitiques, composés de minéraux érodés et dégradés.
L’alluvionnement provoqué par les verrous rocheux est important (INSTAT 2005).
IV.2.5. Végétation
Les végétations de la région de Vatovavy comprennent principalement les Forêts secondaires
ou savoka (INSTAT 2005):
les Formations graminéennes à base d’Aristida
les réserves forestières
IV.2.6. Environnement
La région de Vatovavy-Fitovinany figure parmi les zones les plus riches en matière de
biodiversité. Les formations forestières présentent d’importantes variétés d’espèces et des
taux d’endémisme élevés. Le Parc National de Ranomafana (PNR) est une grande opportunité
pour la région de Vatovavy-Fitovinany.
Ce site environnemental est conservé par Madagascar National Parks (ex-ANGAP). C’est un
site très reconnu sur le plan national et international avec la grande importance de ses faunes
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et de ses flores. Il a été créé par décret n° 91/250 du 07 mai 1991, d’une superficie globale de
46.752 ha (y compris les enclaves) et de 43.550 ha de superficie réelle après déduction des
enclaves (INSTAT 2005).
IV. 3. Cadre socio-économique
IV. 3. 1. 1. Population
La densité démographique de la Région de Vatovavy-Fitovinany est de 56 habitants/ km2
selon le RGPH93. L’estimation de la population en 2004 tirée des projections du RGPH 1993
est de 1.097.750. Elle constitue 5,19% de la population Malagasy. Le taux de natalité moyen
de la région est faible. Le taux de mortalité moyen de la région est faible. Il est de 14,9 pour
mille. D’après les données démographiques recueillies en Avril 2008, la Commune de
Ranomafana compte une population de 14 924 habitants, avec une densité de 57 habitants au
km² (INSTAT 2005).
Enseignement et éducation
La moyenne du taux de scolarisation par étape (primaire, secondaire, tertiaire) est de 35%.
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A l’extérieur de la région
A l’Ouest, les Tanala bordent le pays Antemoro. La limite est constituée par les défilés de la
première falaise sur la Matitanana, mais plus au Nord, les Tanala débordent largement dans la
zone des collines. Ils pratiquent l’agriculture itinérante sur brûlis : la dispersion de leurs terres
les oblige à construire des cases provisoires sur des champs éloignés. Nosy-Varika est un petit
village à fonction essentiellement administrative. Son relatif développement est dû à sa
position géographique sur la route traditionnelle des migrants du Sud-Est vers le Nord,
notamment des Antesaka. A côté de ces groupes traditionnels autochtones, on note une
importante colonie de Merina et d’Antesaka installée dans la région dès le début de ce siècle
dans les plantations de café. Par ailleurs, dans les grandes villes et les centres administratifs,
la plupart des fonctionnaires et des commerçants font partie de ces groupes ethniques
(INSTAT 2005).
IV. 3. 2. Economie
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pentes, les collines et les plaines non inondées. La culture fruitière est abondante, surtout la
banane qui vient seconder le café dans la zone de Mananjary avec les agrumes et les litchis.
Globalement, l’agriculture reste tributaire du régime des pluies (Monographie 22 région
INSTAT 2005).
IV. 3. 2. 2. L’élevage
Tous les types d’élevage sont pratiqués dans la région malgré les conditions des milieux
relativement difficiles. L’élevage bovin prédomine suivi de près par l’élevage porcin. Pour
satisfaire les besoins quotidiens, la plupart des ménages pratiquent l’aviculture et l’associe à
l’élevage de lapin. L’élevage de volailles est traditionnellement une activité courante mais pas
encore tout à fait développée. La pisciculture n’est pas encore une activité courante mais
prend sa place petit à petit (INSTAT 2005).
IV. 3. 2. 4. Tourisme
Le tourisme est une activité en pleine expansion dans le Sud Est de la Grande Ile. Compte
tenu des potentiels dont dispose la région en matière touristique (plage, arrière-pays vaste et
riche en biodiversité, la station thermale, etc.), il est pourtant constaté la mauvaise
organisation de cette activité qui est encore limitée dans le temps et dans l’espace. Mananjary
est la seule bénéficiant de la retombée du tourisme (écotourisme) avec l’existence du Parc de
Ranomafana, tourisme de découverte, tourisme de croisière, etc. (INSTAT 2005).
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Chapitre V : ETUDES DES LINEAMENTS STRUCTURAUX ET DU
"CHANNEL SEGMENT"
Les linéaments structuraux sont des lignes observées à partir des images satellitales. Ils
englobent les trajectoires de fractures et les trajectoires des foliations. Quant aux linéaments
morphologiques, ils se divisent en deux groupes tels que l’orographie et les "channel
segments". Ces derniers sont parfois constitués de vallées étroites (pouvant être secs et/ou
humide).
-La ZC de Zazafotsy
- La ZC de Bongolava-Ranotsara
- La ZC d’Ejeda
- La ZC d’Ampanihy
- La ZC de Beraketa
- Le Système de cisaillement de Tranomaro
- La ZC d’Ifanadiana
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
La figure 11 (Martelat et al, 2001) nous montre la localisation des ZC et les traits structuraux
matérialisés par la déformation souple (plis), la déformation ductile (zone de cisaillement
ductile) et la tectonique cassante (trajectoires des fractures).
V. 1. 2. La tectonique de la zone
La structure d’ensemble de la partie Sud-est de Madagascar est régie par une tectonique
souple précambrienne : les formations cristallophylliennes s’intègrent dans une vaste unité
structurale dont la moitié orientale est cachée par les formations littorales récentes ou
effondrée sous l’océan Indien (De la Roche, 1951). Une tectonique récente est précisée par
38
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
des lignes des fractures radiaires soulignées par des remplissages volcaniques et des essaims
de dykes. Les voies d’émissions des importantes coulées volcaniques sont rattachées à un
système de failles longitudinales appartenant à la même tectonique cassante. La fracture
longitudinale est du type « rift valley » (Boulanger, 1958).
39
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Le traitement d’image a été réalisé avec ArcView GIS 3.2a, qui nous a donné une image à
meilleure résolution et une classification plus aisée.
Les bandes 4, 3 et 2 ont été choisies pour former la composition colorée 4-3-2 (RVB),
permettant une étude plus aisée sur le traçage dispositifs structuraux (fractures, foliations,
lignes de drainage).
Figure 12: Carte de localisation de Ranomafana-Ifanadiana par l'image SPOT5 scène J&T170_392
et 393 en composition colorée (4 3 2=RVB)
40
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Figure 13: carte des trajectoires des fractures sur image SPOT en composition colorée
423=RVB
41
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
L’image SPOT en mode panchromatique (figure 14) permet une bonne visualisation. Ceci a
pour but d’éviter de rajouter des éléments susceptibles d’être des linéaments (route, limites
boisées, lignes électriques, etc.).
Figure 14: carte des trajectoires des fractures sur image SPOT en mode panchromatique
42
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
L’image SRTM (figure 15) reflète beaucoup la morphologie de terrain. Cette image permet de
bien voir tous les linéaments quasi-absents dans les images SPOT. La dernière étape sera la
superposition des trois cartes de trajectoires obtenues dans les quatre directions afin de créer
une carte de synthèse sur le fond SRTM (Figure 16). Pour éviter la répétition de segments sur
la carte, nous procédons à une élimination de tous les linéaments qui se répètent plus d’une
fois. La carte de synthèse est, quant à elle, donnée à la Figure 16.
Figure 15: carte des trajectoires des fractures sur image SRTM (Shuttle Radar Topography Mission)
43
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Figure 16: carte de synthèse des trajectoires des fractures sur fond SRTM
V. 3. 1. 4. Observations
A partir des superpositions des cartes, nous avons pu mettre en évidence 60 fractures qui sont
localisées dans le secteur d’études, sur fond SRTM (figure 16).
Les caractéristiques de ces trajectoires des fractures (direction, nombre et pourcentage) sont
données dans le tableau 3 :
Tableau 3: Caractéristiques des trajectoires des fractures
44
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
V.3.2. Interprétation
Les trajectoires des fractures appartenant à la famille N-S regroupent 30% des effectifs
totaux. Celles appartenant à la famille ESE-WNW regroupent 25% des effectifs. Ces deux
directions sont prédominantes. Quant aux orientations NW-SE, elles représentent 11,25%.
Enfin pour les directions NE-SW, elles représentent 10% des effectifs totaux.
Les directions majeures comprises entre N-S et NNW-SSE sur la rosace sont à peu près
parallèles et conformes à celles de la ZC d’Ifanadiana. Ce phénomène peut être expliqué
comme étant un même mouvement tectonique qui affecte la zone. C’est la tectonique souple
qui est conforme à la direction de la grande falaise orientale. Cette direction est aussi
conforme à la direction générale du socle cristallin Malagasy.
Les autres directions majeures comprises entre ESE-WNW et NW-SE sont conformes à la
direction générale des fractures profondes verticale.
45
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
V. 3. 2. 3. Levé structural
Les valeurs prises lors des mesures effectuées au niveau des diaclases sur les affleurements de
migmatite (figure 19) montrent que leurs directions sont orientées N50°E et N-S.
W Escarpement de faille E
Village Ranomafana
Riv. Namorona
La figure 18 nous montre l’évidence des escarpements de faille normale. Son regard est vers
l’Est. La direction de l’escarpement de faille est conforme à la direction de la grande falaise
orientale N-S à N50°E. Les valeurs des directions mesurées sur les diaclases sont conformes à
la direction des trajectoires des fractures majeures.
L’observation géologique de Ranomafana montre l’existence de failles (ou cassure). Elle est
parfaitement normale mais qu’elle ne soit pas visible du fait de l’altération intense des roches
que par endroit. Les diaclases (figure 19) rencontrés et mesurées mettent bien en évidence
cette présence de la première faille de direction N50°E. L’étude photosatellite montre d’autre
part, dans le secteur considérée, l’existence de deux réseaux suborthogonaux de fractures. Le
réseau principal a pour direction N120°E, le second N50°E.
V. 3. 2. 4. Levée géologique
Le secteur de Ranomafana est constitué de migmatite à biotite et de migmatite schisteuse. La
direction générale des formations est Nord-sud avec des pendages variant de 45 à 60° vers
l’Ouest. Il contient localement des bancs de quartzite de direction N50°E et des bancs
granitisés. Il se produit dans la région considérée une virgaiton assez notable et les couches
46
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
passent à une direction N70 à 80°E, avec un pendage de 30° vers le Nord (De Saint Ours,
1958).
Les affleurements du socle sont rares au voisinage immédiat des sources du fait de l’altération
intense des roches où l’on ne peut guerre observé que des argiles latéritiques. La colline à
laquelle est adossée la maison du chef de station est constituée de migmatites schisteuses à
biotite. La colline qui supporte le chalet du chef de province correspond à un banc de quartzite
de direction N50°E.
Description pétrographique:
La roche est de couleur généralement mélanocrate. La roche présente une texture foliée
matérialisée par l’alternance de lits sombres et de lits clairs. Les lits sombres comportent des
minéraux à grains fins. Par contre, les rares lits clairs sont constitués essentiellement de
minéraux à grain plus grossier.
Les minéraux ferromagnésiens (pyroxène) prennent une orientation parallèle (difficilement
décelable) et donnant à la roche une texture foliée.
Cette roche appartient à la série de Tolongoina qui est un ensemble gneissique, parfois
migmatisé (Boulanger, 1958). Le début de la phase de migmatitisation pourrait être marqué
par l’apparence rarement des lits clairs plus épais par rapport aux autres.
V. 3. 2. 5. Modèle structural
Les trajectoires de foliations de directions N-S (Ifanadiana) seraient dues à une compression
E-W (déformation D3) lors de l’orogenèse panafricaine de 550MA (Goncalves, 2003). Cette
orogenèse serait responsable de la formation du Shear-zone d’Ifanadiana-Angavo. Un
événement tardif aurait généré les trajectoires des fractures de direction subméridiennes
probablement liées à l’ouverture de l’océan indien pendant le rifting crétacé. Cette direction
est matérialisée par l’escarpement de faille de la grande falaise, à pendage Est d’environ
quarantaine de degré vers l’Océan Indien. Ce modèle serait du type graben. D’où le relief
accidenté en forme d’escalier (figure 18) avec de nombreuses véritables falaises dont le
dénivelé moyen est de 600 mètres (500 à 1100m) sur 20 à 25 km sur cette partie de la côte
Est. D4 est un évènement cassant de nature contraire à D3. Les trajectoires des fractures
N25°E et N-S sont les résultats d’une activité tectonique relativement récente.
Cette activité tectonique serait liée à l’ouverture de l’océan Indien (150MA)
(http://www3.gaf.de/bpgrm/pages/en/geology/geol_contexte.htm). Le rejet moyen de cette
grande falaise est de 600m. Les altitudes varient de 1200m sur le haut plateau et 650m au pied
de cette falaise à Ranomafana. Cette falaise serait interprétée comme une faille normale du
RAMANIRASON Njaraniaina Mamisoa Mai 2012
47
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
type graben à rejet orienté vers l’océan indien. Les autres déformations observées
comprennent des failles sans rejets (décrochement) de direction N130°E.
V.3.3. L’analyse du "channel segments"
V. 3. 3. 1. Observations
Afin de mieux cerner l’analyse et l’interprétation structurales du secteur d’étude, on procède à
une confrontation des résultats avec la carte des "channel segments". Ces lignes sont obtenues
à partir des tracés sur le fond d’image en composé coloré (4 3 2 = RVB). C’est ainsi qu’on a
établi la carte des "channel segments" suivante (figure 20) :
En somme, 171 "channel segments" ont été localisés dans le secteur d’étude (figure 20) à
partir du traitement d’images satellitales. Les caractéristiques de ces lignes sont données par
le tableau 4 :
48
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Longueur (km) 80 25 40 15 30 72 38 20
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
V. 3. 3. 3. Interprétation
Les "channel segments" de direction N-S se localisent dans la partie Est de la carte (figure
20). Ils suivent la direction de foliation et des fractures qui seraient responsables du
basculement de la grande falaise. Le "channel segments" trace leur direction le long des
vallées étroites.
Dans cette partie, la zone de cisaillement serait matérialisée par les plis de direction
généralement orientée N-S. Les directions NW-SE et ESE-WNW sont celles suivies par les
grandes rivières comme la rivière Namorona. Les grandes fractures localisées au milieu de la
carte (figure 20) ont aussi cette direction NW-SE, qui est celle des fractures profondes sans
rejet. C’est le long de ces fractures que les rivières tracent leur direction. Les linéaments
hydrographiques ayant des directions comprises entre NE-SW se sont localisés dans la partie
Ouest de la carte (figure 20).
V.4. Relation entre les trajectoires des fractures et des "channel segments"
V.4.1. Etude comparative des tendances directionnelles des trajectoires de
fractures et du "channel segments"
V. 4. 1. 1. Comparaison visuelle
Elle consiste à comparaison les tendances directionnelles à partir des roses diagrammes.
Figure 17 : présentation des fractures sur la rosace Figure 21: présentation du "channel segments" sur la rosace
La tendance directionnelle des linéaments structuraux et celles des lignes de drainages sont à
peu près la même (figures 17 et 21). Les directions majeures communes sont le NE-SW et
NW-SE. Ces directions sont sécantes et suborthogonales.
50
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
V. 4. 1. 2. Comparaison statistique
L’histogramme permet de comparer statistiquement les tendances directionnelles que suivent
les trajectoires des fractures et le "channel segments". Sur l’axe des ordonnées sont
représentées les valeurs en pourcentage des directions. En abscisses sont mentionnées les
valeurs directionnelles en degré et qui sont tracées en intervalles de 22,5°.
L’histogramme de comparaison ainsi que les calculs établis montrent que la distribution des
linéaments structuraux et des "channel segments" donnent un domaine commun de la
superposition de 67,21%. On peut en tirer que le "channel segments" serait contrôlé par les
structures tectoniques.
51
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
On voit bien des "channel segments" très complexes, mais regroupés en deux types: en treillis
et sub dendritique.
52
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Recharge :
Situé en amont de la grande falaise, une zone en dépression mal drainée collecterait les eaux
sur les hauts plateaux (Ambohimahasoa, Alakamisy). Ensuite, la fracture profonde
transversale de direction N140°E serait responsable de la circulation des eaux de recharge
vers la profondeur le long des formations gneissique et migmatitiques.
Roche réservoir :
La roche réservoir serait probablement de la migmatite très fracturée (Figure 24) ; selon la
coupe de synthèse. Cependant, à cause de l’absence de données géophysiques profondes sur
le site, la profondeur du réservoir est inconnue mais reste seulement hypothétique (Figure 24).
Plusieurs ouvrages (www.wikipedia.org/Geothermie) ont montré que le réservoir se trouvait à
une profondeur de plus de 800m, généralement entre 1200m et 2500m et rarement à plus de
3000m.
Source de chaleur :
D’après Hubert.de la Roche (1951), les roches éruptives anciennes sont généralement du
granite laccolithique synorogènè des séries de petits massifs allongés dans la feuille
Ifanadiana (figure 23). Leur nature laccolithique est amplement démontrée par leur
allongement suivant les lignes de schistosité des roches encaissantes, par l’identité de la
foliation locale des granites et celle des migmatites avoisinantes. Ces laccolithes se sont
vraisemblablement mises en place au cours de la phase principale orogénique, à une grande
profondeur. Donc la source de chaleur du système géothermique de Ranomafana serait une
RAMANIRASON Njaraniaina Mamisoa Mai 2012
53
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Une coupe de synthèse (figure 24) a été établie à partir de la carte de synthèse sur fond
géologique (figure 23)
A Madagascar, les systèmes géothermiques peuvent être ainsi divisés en trois types
(Andrianaivo, 2011):
- Type 1 : Géothermie de moyenne à haute énergie d’origine volcano-tectonique liée au
volcanisme Quaternaire, à des activités magmatiques récentes et à un graben (faille
active ou non).
- Type 2 : Géothermie de basse à moyenne énergie dans le socle cristallin, en liaison
avec des systèmes de plis (bloc composite) et/ou en rapport avec une tectonique
cassante (rift continental) et à un plutonisme.
- Type 3 : Géothermie de basse énergie dans les bassins sédimentaires en rapport avec
l’ouverture du canal de Mozambique dans un contexte de rift de marge continentale
passive.
Et d’après les renseignements énumérés ci-dessus (rifting, failles profondes, rares filons
basaltiques, absence de champ volcanique, absence de volcan actif, etc.), le système
géothermique probable de ce prospect est du type 2, c'est-à-dire en liaison avec une activité
tectonique.
54
Figure 23: carte de synthèse couplée avec la carte géologique Ifanadiana-Mananjary
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Figure 24: Modèle synthétique du système géothermique de Ranomafana dans la carte géologique au 1/500000 (de la Roche, 1951)
57
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
D’après les études faites par la société Islandaise VIRKIR en 1981, ils ont recencé deux
sources (S1 et S2) qui sont fonctionnelles. Plus loin, dans la terrasse alluviale se produisent
des suintements tièdes de débits apparents très faibles (Gunnlaugsson et al. 1981).
En 2008, ces suintements se tranformaient en une troisième source thermale. Aucune étude
n’a jamais encore fait à propos d’elle. Cette nouvelle source n’est pas encore fonctionnelle
jusqu’à maintenant. Désormais, le site géothermale de Ranomafana comporte trois sources
thermales S1, S2 et S3.
Pour la source S1 (figure27), les eaux se font jour à travers des alluvions et peut-être, des
éluvions. Elle alimente la piscine thermale. La source S2 vient au jour au fond d’un petit
hémicycle naturel taillé dans une colline dont le captage lui-même se trouve à 1,50m au Sud-
Est près des bains dans une maisonnette en brique (figure 25 et figure 26). La source S2 est
destinée aux bains et alimente aussi les douches thermales. Pour la source S3 (figure 28), elle
se fait jour à travers la basse terrasse de la Namorona, près de la piscine, qui forme toute cette
zone.
58
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Les trois sources sont alignées suivant la direction de la fracture (N50°E). La région où se
trouvent les sources thermales est constituée essentiellement de migmatites avec des bancs de
quartzites, de gneiss et des bancs granitisés (De Saint Ours, 1958). Sur le terrain, du fait de la
forte latérisation, les affleurements sont rares. On n’a pas pu faire des levés géologiques sur
les formations au voisinage immédiat des sources. Mais plus loin, de l’autre coté de la rivière,
les diaclases au niveau des migmatites ont pour direction N50°E.
59
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
110902 (S2) 46,5 9,16 16 43,1 1,3 5,2 0,24 19,52 47,92 8,52
110903 (S3) 45 9,19 15 43,87 1,3 5,2 0,24 20,74 46,56 8,52
60
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
5,2mg/l. On peut en tirer que la variation en composition chimique de chaque source pour les
cations n’est pas considérable.
Les valeurs de pH des eaux sont comprises entre 9,07 et 9,19. Ce sont des eaux
légèrement basiques. Les températures à l’émergence des sources s'étendent de 45ºC (S1 et
S3) à 46,5ºC (S2).
Les eaux de ces deux sources (S1 et S3), le long de leur remontée vers la surface,
seraient mélangées avec les eaux des nappes phréatiques au voisinage immédiat de ces
sources. Par contre, S2 située sur la colline, aura une température plus élevée.
Ces sources thermales ont à peu près les mêmes compositions chimiques et les mêmes
comportements physiques. Ceci nous donnera l’idée que les trois sources auraient une même
venue hydrothermale mais ne se divergent qu’au voisinage de la surface.
VI.3. Caractérisation des sources thermales
Le diagramme triangulaire Cl-SO4-(HCO3) (figure 24) est employé pour une première
classification des échantillons d'eaux thermales selon leur concentration en Cl, SO4 et en
(HCO3). Il est établi à partir des teneurs et des pourcentages de ces éléments sur chaque
source qui est représentée sur le tableau 8 après les calculs de pourcentages.
Tableau 8: Teneur et pourcentage en Cl-SO4-(HCO3) de chaque source
Le commentaire de ce tableau 8 nous montre que les trois sources ont des teneurs élevées en
SO4 et (HCO3) par rapport à la teneur en Cl. Les teneurs en SO4 en pourcentage des sources
S1, S2 et S3 sont respectivement 59,54 ; 63,09 et 61,41. De même pour (HCO3), elles sont
respectivement 31,68 ; 25,70 et 27,35. Les teneurs en Cl sont faibles dans les trois sources.
RAMANIRASON Njaraniaina Mamisoa Mai 2012
61
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
L’examen de ce tableau nous montre que les trois sources ont des teneurs élevées en (Na+K)
par rapport à la teneur en Ca et Mg. Les valeurs des teneurs en (Na+K) en pourcentage des
62
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
On admet comme hypothèse de base qu’un équilibre chimique entre la solution et les
minéraux correspondants est obtenu en profondeur et que ces équilibres sont modifiés pendant
la remontée où un refroidissement peut se produire (Giggenbach, W.F., 1988).
L’équilibre chimique des sources thermales est présenté dans le diagramme triangulaire de
Gibbenbach (figure 31). Les proportions en Na/1000, K/100, et Mg1/2 sur chaque source est
représentée sur le tableau 10, après les calculs de pourcentages.
63
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Les proportions en Na/1000, K/100, et Mg1/2 montre l’équilibre chimique eau-roche. Elles
sont représentées sur le diagramme triangulaire (figure 31):
D’après ce diagramme, les trois points représentant les sources se placent près du sommet
Mg1/2. Cela signifie qu’aucune des trois sources thermales n'atteint l’équilibre chimique eau-
roche. Ainsi, elles sont des eaux non équilibrées. Ces « eaux immatures » fournissent des
températures Na-K-Ca peu fiables.
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Tableau 11: Comparaison de nos résultats sur les sources de Ranomafana avec celles d'Antsirabe
source du Lac
Source de Source de Source de Source
Paramètre
Unité Ranomafana Ranomafana Ranomafana d’Antsirabe
S1 S2 S3
Température °C 45 46,5 45 35
à l’émergence
Minéralisation mg/l 245 255 256 3328
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Les eaux de sources de Vichy et Vittel sont de type hyperthermal, avec des températures à
l’émergence respectivement 54 et 57°C (T>50°C). Les eaux de Ranomafana sont de type
thermal (45 à 46,5°C). Les eaux des sources de Vichy et Vittel sont très riches en sels
minéraux, dont respectivement 4773,3 mg/l et 1908,6 mg/l. Les sources thermales de
Ranomafana sont faiblement minéralisées. Elles sont aussi moyennement basiques avec pH
moyenne de 9,14. Pour les eaux thermales de Vichy et Vittel, elles sont légèrement basiques
dont les pH sont respectivement 7,4 et 7,5. Les sources thermales de Vichy sont de nature
bicarbonatée, chlorurée, légèrement sulfatée sodique. Cette nature bicarbonatée, légèrement
sulfatée sodique serait son caractère commune avec les sources thermales de Ranomafana qui,
elles aussi sont de nature sulfatée, sodique bicarbonatée. Ce sont ces natures sulfatée, sodique
66
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
qui les font ressembler avec les sources thermales de Vittel. Ces dernières sont de nature
bicarbonatée, sulfatée calcique. Ces eaux de sources thermales françaises sont utilisées surtout
dans les cures de boisson.
Ayant les mêmes natures que les sources thermales d’Antsirabe, de Vichy et de Vittel, les
sources thermales de Ranomafana seraient conseillées pour le cure de boisson. Elles sont
aussi recommandées pour le traitement des troubles métaboliques, des affections veineuses,
principalement des jambes et le traitement des maladies ostéo-articulaires (rhumatisme,
gonarthrose, etc.) ainsi que pour les irrigations intestinales. Ces recommandations sont à titre
indicatif car notre étude s’était limitée à l’analyse physicochimique des eaux de sources
thermales. Pour l’usage définitif de ces sources thermales de Ranomafana dans les cures de
boisson, des analyses bactériologiques seraient nécessaires.
Tc calcédoine
l’échantillon
Tc Na-K-Ca
Tc quartz
Tc Na-K
surface
N° de
67
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Les valeurs des températures obtenues après les calculs (tableau 12) montrent le désaccord
notable, qui peut affecter l'applicabilité des géothermomètres chimiques. Basé sur ces calculs,
les valeurs des géothermomètres alcalins (Na-K-Ca) et des géothermomètres silices (quartz et
calcédoine) ont donné des températures comprises entre 56 et 155°C.
Les valeurs du géothermomètre quartz (122 à 127ºC) sont au-dessous de la
température admise (>180ºC). Par conséquent, les eaux n'auraient pas été en équilibre avec le
quartz, rendant ces valeurs pas fiables. Pour le géothermomètre calcédoine, les valeurs varient
de 56 à 58°C. Elles sont inférieures à la température admise (>180ºC). Ces eaux n’auraient
pas aussi atteint l’équilibre avec la calcédoine.
Le géothermomètre Na-K montre des températures en profondeur comprises entre 85 et
89ºC. On constate directement que ces valeurs sont inférieures par rapport à la température
admise 140-180ºC. Ces eaux n’auraient pas été en équilibre avec les ions sodium et
potassium. Ces valeurs ne sont pas fiables. Pour le géothermomètre Na-K-Ca, les
températures en profondeur varient de 151 à 155°C. Elles sont relativement inférieur à la
température admise (>180ºC). Par conséquent, les eaux n'auraient pas été en équilibre avec le
sodium, potassium et calcium, rendant ces valeurs pas fiables. Cependant, le géothermomètre
alcalin semble prometteur avec les températures en profondeur variant de 151 à 155°C.
L’équation du géothermomètre silice amorphe n’est pas fiable car les températures
silice amorphe calculées sont inférieures aux températures des eaux mesurées en surface,
voire même négatives.
VI.5. Usages possibles des sources thermales de Ranomafana
VI.5.1. Usages directs
La cure thermale avec ces eaux sulfatées, sodique et bicarbonatées intéresserait tout un
ensemble de maladies touchant les différents étages de l’appareil digestif (Andrianjafiniaina,
2003) :
sur le foie : une augmentation importante de la sécrétion biliaire
68
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
sur les voies biliaires : une action cholécytokinétique peut être retrouvée par
addition au bain minéral
sur la motricité intestinale: l’eau minérale a un effet direct sur la musculature
intestinale
Pour les affections métaboliques, la pénétration percutanée d’oligo-éléments portés par l’eau
thermale stabilise des maladies comme l’obésité, les terrains gouteux (enquête sur terrain).
Nous recommandons que cette cure de boisson soit très prometteuse dans l’usage direct
interne des sources thermales de Ranomafana.
L’hydrothérapie par douches dépend des conditions physiques, du lieu d’application et du jeu
des trois facteurs, à savoir: la pression, la température et la durée. Les affections
neurologiques sont l’une des meilleures indications de la cure thermale en général.
Les affections métaboliques : les eaux thermales de Ranomafana qui sont riche en
oligoélément jouent un rôle important dans le métabolisme cellulaire. La pénétration
percutanée de ces oligo-éléments stabilisent des maladies telles que : les terrains goutteux,
l’obésité, le terrain diabétique.
Les affections neurologiques algiques : la lombosciatique, la névralgie cervico-brachiale
sont traitées par douche-massage. L’effet antalgique de l’eau thermale de Ranomafana
favorise l’atténuation de la névralgie.
Les bases physiologiques de l’hydrothérapie sont les relations nerveuses et vasculaires entre
les territoires cutanés, les viscères et le système nerveux central.
Hydrothérapie par bain ou balnéothérapie
Les bains sont utilisés à une température de 37° à 38°C et des bains tièdes sont de 33° à 36°C.
Les eaux thermales de Ranomafana ont des effets guérisseurs sur les appareils locomoteurs.
Le calcium, le sodium, le chlore, le sulfate des eaux thermales de Ranomafana sont des
oligo-éléments qui atténuent la douleur par voie de pénétration percutanée. Ces mêmes oligo-
éléments favorisent la régénération osseuse. Ainsi donc toutes les formes de séquelles de
traumatisme ostéo-articulaire sont justiciables de traitement par ce type d’eau thermale.
La même thérapeutique est valable pour toutes formes de rhumatismes chroniques tels que les
coxarthroses, les gonarthroses, les spondylarthrites, ankylosantes, le rhumatisme psoriasique,
les séquelles de rhumatisme articulaire aigu. De plus, la chaleur entraîne une atténuation de la
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
douleur. Le bain chaud, après une brève vasoconstriction, produit rapidement une
vasodilatation intense et prolongée.
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
D’après cette constatation, l’infrastructure existante dans cette station ne répond pas à la
définition d’une station thermale. Cette station nécessite donc une énorme réhabilitation pour
mériter cette appellation. Pourtant, la station thermale est à proximité du Parc National de
Ranomafana. Autrement dit le tourisme et la santé vont de pairs et y prédominent déjà.
Les sources thermales, au nombre de trois se placent dans la basse terrasse alluviale de la
Namorona. Deux d’entre-elles sont fonctionnelles. Ces trois sources sont alignées suivant la
direction N50°E dans la formation migmatitique. Les résultats d’analyses physicochimiques
des sources ont montré que ces eaux dériveraient d’un même réservoir géothermique. Ces
mêmes résultats nous indiquent aussi que ces eaux thermales sont de nature sulfatées sodiques
bicarbonaté, avec présence d’H2S en très faible quantité. Des études comparatives entre les
sources thermales de Ranomafana et les sources thermales les plus connus à Madagascar et en
France ont été établi. Ces études ont montré que les eaux thermales de Ranomafana auraient
les mêmes vertus thérapeutiques que les sources thermales d’Antsirabe et celles de Vichy et
Vittel en France. Les calculs de géothermométries chimiques effectués nous montrent que les
températures en profondeur varient entre 56 et 155°C. Tous les géothermomètres silice
71
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
(calcédoines et quartz) ainsi que les géothermomètres alcalins (Na-K-Ca) présentent des
températures inférieur à la température admise (<180°C). L’utilisation directe des sources
thermales est plutôt orientée vers le domaine de la médecine (cure de boisson, etc.) et autres
usages directs dans le domaine de l’agriculture. L’utilisation indirecte se focalise dans
l’exploitation de l’énergie géothermique électrique de basse à moyenne énergie.
72
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
CONCLUSIONS GENERALES
Le site géothermique de Ranomafana Ifanadiana se trouve dans la partie Sud-Est de
Madagascar. Cette zone appartient au domaine tectonométamorphiques d’Antananarivo et se
situe à la limite Ouest de la zone de cisaillement ductile d’Angavo-Ifanadiana. Les formations
géologiques dans cette partie sont des roches hautement métamorphisées. Le gneiss et les
migmatites sont prédominants dans le secteur.
73
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Pour les travaux futurs, des investigations complémentaires basées principalement sur
le forage, l’exploration géophysique et géologique, la télédétection et le SIG appliqué à la
géothermie, seraient nécessaires pour déterminer le potentiel de ce site géothermique de
Ranomafana. L’Etat Malagasy devrait prendre en charge le financement pour la continuité des
études et recherches sur les énergies géothermiques. Le ministère de l’énergie devrait prendre
en main l’exécution et la réalisation de la phase d’exploration, voire jusqu’à l’exploitation et
la production d’énergie électrique. Tout ouvrage scientifique comme ceci ne devrait pas rester
en tant que tel. Il mérite d’être réaliser. L’autorité locale (commune Ranomafana) devrait
améliorer les qualités de services, faires des entretient et des aménagements du site
géothermale.
74
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
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76
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
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de Janeiro.
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Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
ANNEXES
ANNEXES
I
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Annexe-1
Géothermométrie chimique
Les géothermométries chimiques qui ont été calibrées quantitativement et qui sont
utilisées comprennent des géothermomètres silice, Na-K, Na-K-Ca et Na-K-Ca-Mg. Ci-après
un bref résumé est donné avec les hypothèses et les limites qu’implique l’utilisation de
géothermomètre dans la prévision des températures souterraines dans les systèmes
géothermiques.
Il y a deux sortes de géothermomètres silice. L’un atteint un équilibre avec du quartz
et l’autre un équilibre avec de la calcédoine. Les fonctions de température utilisées pour ces
géothermomètres sont fondées sur les solubilités déterminées par expérience des minéraux
mentionnés.
Les géothermomètres à cations sont tous calibrés empiriquement, c'est-à-dire en
corrélant les concentrations des cations respectives dans les eaux thermales émanant des
forages, avec la température mesurée de ces eaux. Pour le géothermomètre Na-K, la fonction
de la température, toutefois, se corrèle bien avec celle de l’équilibre entre les feldspaths
sodiques et potassiques et la solution. Pour cette raison, l’on considère que ces minéraux
contrôlent les concentrations (ou mieux, les activités) des ions de sodium et potassium dans
une solution.
Le calibrage utilisé par le géothermomètre Na-K a été établi par Whit et Ellis
(Truesdell, 1975) et Arnorsson (1980). Whit et Ellis ont considéré que sa fonction n’était pas
valable au-dessous de 100°C, mais la fonction de température proposée par Arnorsson (1980)
est valable entre 25 et 250°C. L’étalonnage des géothermomètres Na-K-Ca et Na-K-Ca-Mg a
été fait par Fournier et Truesdell (1973) et Fournier et Potter (1978).
On admet comme hypothèse de base, dans l’application des géothermomètres
chimiques, qu’un équilibre chimique entre la solution et les minéraux correspondants est
obtenu en profondeur et que ces équilibres sont modifiés pendant la remontée où un
refroidissement peut se produire. L’expérience acquise dans plusieurs zones géothermiques
du monde a montré avec évidence que les températures souterraines prévues par la
géothermométrie chimique sont actuellement rencontrées en profondeur par forage. Cette
expérience a largement été acquise dans les zones d’activité volcanique qui, à cause de
manifestations thermiques intensives en surface et des résultats de travaux d’exploration,
présentaient manifestement des perspectives favorables pour son développement
géothermique.
II
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Les températures calculées par les géothermomètres Na-K s’accordent mieux aux
températures d’équilibre de la calcédoine. Ceci indique que les eaux géothermiques à
Madagascar s’équilibrent avec le quartz et non avec la calcédoine. Cette relation peut
toutefois présenter des exceptions.
Equation pour les géothermomètres chimiques
(1) t Calcédoine (0-250°C)
1032
t° = − 273,15
Calcédoine 4, 69 − log SiO 2
Dans ces 3 équations le SiO2 est en [mg/l] et représente de la silice non ionisée.
III
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Annexe-2
Localisation des sites géothermiques à Madagascar
IV
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
V
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Annexe-3
La télédétection
La télédétection ou détection à distance rassemble toutes les techniques et les
connaissances qui permettent d’obtenir des informations sur un objet sans être en contact
direct avec lui. Elle est également utilisée pour avoir une vision globale d’une zone bien
déterminée.
Suivant la couverture et la résolution de l’image satellite obtenue, son traitement,
suivant un certain nombre de procédés utilisant différents logiciels permet l’acquisition de
données géoréférencées plus synthétiques de la région.
Pour cette étude, l’utilisation de la télédétection nous a permis de tracer les linéaments au
niveau régional. C’est donc à partir de cette image satellite qu’on en déduit les structures
globales de la région d’étude.
En utilisant l’image satellite, nous avons essayé donc:
• de localiser et d’extraire des linéaments à partir de techniques de traitements d’image
(stretching, composition colorée) ;
• de tracer et d’établir une carte de linéaments, des channel segment de la zone d’étude à
partir du logiciel ArcView GIS 3.2a ;
• d’effectuer une analyse statistique des linéaments et des channel segment à l’aide de
rosace directionnelle;
• de déterminer les directions majeures des linéaments et de les interpréter.
Les principales bandes et leurs caractéristiques
Le satellite SPOT5 a été conçu par les Français et mis en orbite depuis le 4 Mai 2002. Les
données utilisées proviennent du satellite SPOT5, scène N° J&T170_392 et 393 dont la
diversité des canaux fournit à l’interprète une multitude d’informations à manipuler. Ces
images ou scènes ont une superficie de 58,460km x 58,320km et possèdent quatre (4) canaux
dont la résolution et la longueur d’onde ainsi que les caractéristiques respectives sont illustrés
par le tableau suivant :
Canaux Bande spectrale (µm) Caractéristiques Résolution spatiale
VI
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Le découpage : il permet de délimiter la zone d’étude étant donné qu’elle se trouve dans la
partie centrale de l’image satellitales.
Le stretching : c’est un étalement linéaire et égalisation de l’histogramme des images brutes
pour améliorer la qualité de l’image et faciliter ainsi sa lecture.
RAMANIRASON Njaraniaina Mamisoa Mai 2012
VII
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Annexe-4
Les photos illustrant l’état actuel de la station thermale de Ranomafana-Ifanadiana
VIII
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
Annexe-5
Région Ifanadiana
Centre Ranomafana
Nature Eau brute
Type d’échantillon Emergence
Préleveur RAMANIRASON Njaraniaina Mamisoa
Date de prélèvement : 16/09/11
Date d'analyse : 17/09/11
IX
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
X
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
XI
Mémoire de fin d‘études Ingéniorat Géologie / ESPA
V. 3. 1. 1. Carte des trajectoires des fractures sur image SPOT en composition colorée 432=RVB .................... 41
V. 3. 1. 2.Carte des trajectoires des fractures sur image SPOT en mode panchromatique ................................. 42
V. 3. 1. 3.Carte des trajectoires des fractures sur image SRTM........................................................................... 43
V. 3. 1. 4. Observations ....................................................................................................................................... 44
V.3.2. Interprétation ................................................................................................................................................. 45
V. 3. 2. 3. Levé structural ..................................................................................................................................... 46
V. 3. 2. 4. Levée géologique................................................................................................................................. 46
V. 3. 2. 5. Modèle structural ................................................................................................................................ 47
V.3.3. L’analyse du "channel segments" ................................................................................................................... 48
V. 3. 3. 1. Observations ....................................................................................................................................... 48
V. 3. 3. 3. Interprétation ...................................................................................................................................... 50
V.4. Relation entre les trajectoires des fractures et des "channel segments" ............................................. 50
V.4.1. Etude comparative des tendances directionnelles des trajectoires de fractures et du "channel
segments" .................................................................................................................................................... 50
V. 4. 1. 1. Comparaison visuelle .......................................................................................................................... 50
V. 4. 1. 2. Comparaison statistique...................................................................................................................... 51
V.4.2. Commentaires et discussions ......................................................................................................................... 52
V. 4. 2. 1. Les caractéristiques des "channel segments" ..................................................................................... 52
V. 4. 2. 2. Les caractéristiques des fractures ....................................................................................................... 52
V.5. Modèle synthétique du système géothermique de Ranomafana ......................................................... 53
V.6. Conclusion partielle .............................................................................................................................. 57
CHAPITRE VI : UTILISATIONS POSSIBLES DES SOURCES THERMALES DE RANOMAFANA .. 58
VI.1. Description des sources ....................................................................................................................... 58
VI.2. Résultats d’analyses physico-chimiques des sources thermales.......................................................... 60
VI.2.1.- Paramètres organoleptique et physicochimique ......................................................................................... 60
VI.2.2. Les résultats d’analyses physicochimiques.................................................................................................... 60
VI.3. Caractérisation des sources thermales ................................................................................................ 61
VI.3.1. Elaboration des diagrammes triangulaires .................................................................................................... 61
VI.3.2. Etudes comparatives des divers résultats ..................................................................................................... 65
VI.3.2.1. Comparaison de nos résultats avec ceux des eaux thermales d’Antsirabe ........................................... 65
VI.3.2.2. Comparaison de nos résultats avec ceux des eaux thermales de VICHY et VITTEL en France .............. 66
VI.4. La géothermométrie chimique et ses résultats ................................................................................... 67
VI.5. Usages possibles des sources thermales de Ranomafana ................................................................... 68
VI.5.1. Usages directs ............................................................................................................................................... 68
VI.5.1.1. Usages internes (cure de boisson) ........................................................................................................ 68
VI.5.1.2. Usages externes .................................................................................................................................... 69
VI.5.1.3. Autres usages externes ......................................................................................................................... 70
VI.5.2. Usages indirects et avantages de l’énergie géothermique ............................................................................ 70
VI. 5. 2. 1. Usages indirects.................................................................................................................................. 70
VI. 5. 2. 2. Avantages de l’énergie Géothermique ............................................................................................... 70
VI.5.3.- Etat actuel de la station thermale de Ranomafana ...................................................................................... 70
VI.5.3.1. Environnement des sources thermales ................................................................................................. 71
VI.5.3.2. Qualité et type des eaux ....................................................................................................................... 71
VI.5.3.3. Accessoires et équipements.................................................................................................................. 71
VI.5.3.4. Principales indications thérapeutiques et le nombre de curiste ........................................................... 71
VI.6. Conclusion partielle ............................................................................................................................. 71
ANNEXES ........................................................................................................................................................... I
XII
Nom et prénom : RAMANIRASON Njaraniaina Mamisoa
N° téléphone : 033 06 268 19 / 034 08 693 28
Nombre de page : 77
Nombre de photo : 08
Nombre de tableaux : 13
Nombre de figure : 31
Titre du mémoire: Les sources thermales de Ranomafana-Ifanadiana: usages directs et possibilité de
production d’énergie électrique géothermique
Résumé
Le prospect géothermique de Ranomafana-Ifanadiana se trouve dans la région tectono-métamorphique de la
falaise orientale de Madagascar et à la limite Ouest de la mégazone de cisaillement ductile d’Ifanadiana-Angavo.
L’ossature géologique est constituée de gneiss et de migmatite avec présence de sources thermales par endroit.
Le traitement d’image satellite ainsi que l’analyse structurale nous ont montré que la mise en place des sources
thermales serait contrôlée par la tectonique cassante. Les analyses des cartes de synthèse des trajectoires des
fractures et celles du "channel segments" sont en accord avec la direction générale des failles et des diaclases
rencontrées sur le terrain. Un modèle synthétique du système géothermique en 2D, suivant une coupe de
direction Est-Ouest, obtenu à partir des cartes géologiques et structurales a permis de mettre en évidence qu’il est
du type tectonique. Les calculs des températures du réservoir à partir de la géothermométrie chimique montre
des valeurs comprises entre 56 et 155°C, qui seraient susceptibles de produire de l’énergie géo-thermo-électrique
de basse à moyenne énergie. Une étude comparative des résultats d’analyses chimiques des sources analysées
avec ceux des références disponibles a permis de prévoir une possibilité d’utilisation en géomédecine (cure de
boisson, etc.). Les autres utilisations possibles des sources thermales de la région concernent également les
usages directs dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. L’exploitation de ces ressources géothermiques
pourrait contribuer au développement économique du secteur et au bien-être de la population environnante. Cette
étude n’est qu’une contribution du sujet dans le domaine de la géothermie à Madagascar. Elle mérite d’être
approfondie.
Mots clés: tectonique cassante, système géothermique, géothermométrie, géomédecine, Madagascar.
Abstract
The geothermal prospect of Ranomafana-Ifanadiana is situated in the tectono-metamorphic region of the cliff
east of Madagascar, in the western part of the ductile shear Mégazone Ifanadiana-Angavo. The geological
framework consists of gneiss and migmatite with the presence of hot springs in places. Satellite image
processing and structural analysis have shown that the introduction of the hot springs is controlled by brittle
tectonics. Analyses of the synthesis maps of the trajectories of fractures and the channel segments are consistent
with the general direction of faults and joints encountered in the field. A synthetic model in 2D, using a cutting
east-west direction, obtained from geological maps and structural helped highlight the geothermal system of the
area which is of type tectonics. The calculations of the temperature of the tank from the chemical
geothermometry shows values between 56 and 155°C, which might produce energy geo-thermo-electric low to
medium energy. A comparative study of results of chemical analysis of the sources analyzed with those of
available references has provided an opportunity to use géomédecine (drinking cure, etc.). Other uses of thermal
springs in the region also use direct concern in the field of agriculture and livestock. The exploitation of these
geothermal resources can contribute to the economic sector and the welfare of the surrounding population. This
study is a contribution of the subject in the field of geothermal energy in Madagascar. It deserves further study.
Keywords: fracture tectonic, geothermal system, geothermometry, géomédecine, Madagascar.