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Le Projet Pédagogique de Photios
Le Projet Pédagogique de Photios
Le Projet Pédagogique de Photios
ANALECTA
————— 212 —————
edited by
ABBREVIATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . IX
P. SCHREINER
Die enzyklopädische Idee in Byzanz . . . . . . . . 3
LATE ANTIQUITY
Y. PAPADOGIANNAKIS
‘Encyclopedism’ in the Byzantine question-and-answer litera-
ture — the case of Pseudo-Kaisarios . . . . . . . . 29
9TH-10TH CENTURIES
A. ALEXAKIS
Some remarks on dogmatic florilegia based mainly on the flo-
rilegia of the early ninth century . . . . . . . . . . 45
J. SCHAMP
Le projet pédagogique de Photios . . . . . . . . . 57
M. GRÜNBART
Byzantinische Briefflorilegien. Kopieren und Sammeln zur Zeit
der Makedonenkaiser . . . . . . . . . . . . . 77
P. ODORICO
Cadre d’exposition / cadre de pensée — la culture du recueil 89
F. MALTOMINI
Selezione e organizzazione della poesia epigrammatica fra IX
e X secolo — la perduta antologia di Costantino Cefala e l’Anto-
logia Palatina . . . . . . . . . . . . . . . . 109
T. FERNÁNDEZ
Byzantine tears — a pseudo-Chrysostomic fragment on weeping
in the Florilegium Coislinianum . . . . . . . . . . 125
P. MAGDALINO
Orthodoxy and history in tenth-century Byzantine ‘encyclo-
pedism’ . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
C. SODE
Sammeln und Exzerpieren in der Zeit Konstantins VII. Porphy-
rogennetos. Zu den Fragmenten des Petros Patrikios im soge-
nannten Zeremonienbuch . . . . . . . . . . . . 161
R. CEULEMANS
The catena Marciana on the Song of Songs . . . . . . 177
11TH-12TH CENTURIES
B. CROSTINI
Spiritual ‘encyclopedias’ in eleventh-century Byzantium? Miscel-
laneous evidence for an encyclopedic outlook . . . . . . 213
E. JEFFREYS
Iakovos Monachos and spiritual encyclopedias . . . . . 231
I. DE VOS
East or West, home is best. Where to situate the cradle of the
De Oeconomia Dei? . . . . . . . . . . . . . 245
S. NEIRYNCK
The De Oeconomia Dei by Nilus Doxapatres — a tentative
definition . . . . . . . . . . . . . . . . . 257
A. BUCOSSI
Dialogue and anthologies of the Sacred arsenal by Andronikos
Kamateros — sources, arrangements, purposes . . . . . 269
13TH-14TH CENTURIES
PH. ROELLI
Teaching Hesychasm by means of florilegia — sources of
Mark the Monk’s Florilegium . . . . . . . . . . 287
P. CANART
Les anthologies scolaires commentées de la période des
Paléologues, à l’école de Maxime Planude et de Manuel
Moschopoulos . . . . . . . . . . . . . . . 297
M. FEATHERSTONE
Theodore Metochites’s Seimeioseis Gnomikai — Personal
Encyclopedism . . . . . . . . . . . . . . . 333
F. TINNEFELD
Zur intellektuellen Polemik des Nikephoros Gregoras . . . 345
I. PÉREZ MARTÍN
Les Kephalaia de Chariton des Hodèges (Paris, BnF, gr. 1630) 361
A. RIGO
Une summa ou un florilège commenté pour la vie spirituelle?
L’œuvre Méqodov kaì kanÉn de Calliste et Ignace Xanthopouloi 387
INDICES
Jacques SCHAMP
1
LEMERLE, Premier humanisme.
2
Quintilien, I, 10, 1: (…) orbis ille doctrinae, quem Graeci encyclion paedian vocant.
On lira encore J. COUSIN, Quintilien. Institution oratoire (Collection des Universités de
France), I, Paris, 1975, pp. 37-38.
3
LEMERLE, Premier humanisme, pp. 47-50.
4
PmbZ, n° 7235, LEMERLE, Premier humanisme, p. 181 et surtout C. MANGO, The
Liquidation of Iconoclasm and the Patriarch Photius, dans A. BRYER - J. HERRIN (eds.),
Iconoclasm. Papers given at the Ninth Spring Symposium of Byzantine Studies, University
of Birmingham, March 1975, s.l. (Centre for Byzantine Studies), 1977, pp. 136-137.
5
Ps.-Syméon, Chronographia, p. 668, 18 BEKKER.
6
Ép. 289, p. 122, 48-57 LAOURDAS - WESTERINK: Near¢v mèn oŒn ∂ti t±v ™likíav
oΔsjv ∂rwv toÕ monßrouv sunßkmahe bíou eî kaì t¬n oîkeíwn trópwn pròv aûtòn
J’étais encore dans mon jeune âge que mûrissait en moi le goût pour la vie
monastique, même si l’adversité, par son action en désaccord avec les dis-
positions personnelles, en s’opposant à la vivacité de l’aspiration, rendît
pendant longtemps sans effet les expressions du désir, quoiqu’il y eût des
raisons nombreuses qui n’eussent pas dû interdire à la volonté d’atteindre
son objectif. J’avais aussi un père qui, pour avoir entendu précédemment
l’appel de la vertu, en raison de l’orthodoxie de ses convictions et la vérité
de sa foi, avait dû dire un adieu définitif à ses richesses et au cercle d’amis
que lui valaient ses dignités et qui avait subi toutes les épreuves, pour ne
pas entrer dans le détail, et qui connut sa fin dans le martyre même de
l’exil; et ma mère, qui était attachée à Dieu autant qu’à la vertu et qui dis-
putait la palme à son mari, ne le lui céda en rien sur ces points.
™ diaƒwnía t¬ç toioútwç ântipráttousa ∂rwti méxri polloÕ tà t±v êpiqumíav dietíqei
ânenérgjta, kaítoi poll¬n üparxous¬n üpoqésewn êz ˜n êxr±n tà t±v boulßsewv
mjd’ âƒamarte⁄n toÕ télouv. ÈJn gàr kaì pat®r tò prósqen êpˆ âret®n proskaloú-
menov, Ωv ∏neka dózjv ôrq±v kaì pístewv âljqoÕv ploútwç mèn kaì ta⁄v t¬n
âziwmátwn periƒaneíaiv makrà xaírein eîpÉn, kaì pánta paqÉn, ÿna m® katà mérov
légw, ên aût¬ç t¬ç marturíwç üperorisqeìv teteleíwtai· kaì mßtjr ƒilóqeóv te kaì
ƒiláretov kaì toÕ ândròv ƒiloneikoÕsa katà mjdèn ên toútoiv âpolimpánesqai.
7
Ép. 234, II, p. 151, 52-54 LAOURDAS - WESTERINK: Kaì tóte pikr¢v kaì bareíav
t±v üperoríav êpikeiménjv kaì pásjv êrjmíav ƒílwn, suggen¬n periestjkuíav, kaì
pántwn äpl¬v ºsa cuxagwgían tinà ƒérei perijÇrjménwn. Voir W. T. TREADGOLD,
The Nature of the Bibliotheca of Photius (DOS 18), Washington, 1980, p. 2, n. 9, et PmbZ,
n° 7237. Les tribulations de la famille sont encore évoquées dans la Vie d’Euthyme le
Jeune (L. PETIT, Vie et office de saint Euthyme le Jeune, dans Revue d’Orient Chrétien, 8
(1903), pp. 155-205, en particulier, p. 179): FÉtiov gàr ¥n ö makáriov, ö ƒwtòv âkt⁄si
ƒerwnúmwv toÕ ônómatov plßqei didaskali¬n katalámcav tà pérata, ö êz aût¬n
spargánwn âƒierwqeìv t¬ç Xrist¬ç, Üv üpèr t±v aûtoÕ eîkónov djmeúsei kaì
êzoríaç, toútoiv d® to⁄v âqljtiko⁄v êk prooimíwn âg¬si, sugkoinwnßsav t¬ç gen-
nßtori, oœ kaì ™ hw® qaumast® kaì tò télov êpéraston, üpò qeoÕ to⁄v qaúmasi
marturoúmenon. Sur Sergios Homologetes, voir encore PmbZ, n° 6665.
8
Ép. 290, p. 125, 41-43 LAOURDAS - WESTERINK: Bían gàr üpéstjmen, kaì ™líkjn
qeóv, ˜ç pánta kaì tà krúƒia peƒanérwtai, aûtòv sunepístatai. Sunesxéqjmen
ãkontev· kakoúrgoiv ÷sa kaqeírxqjmen· êtjroúmeqa ƒulassómenoi.
On ne verra pas ici une présentation rhétorique des faits. Les actes du
VIIIe concile œcuménique de 879-880 indiquent que les parents de Pho-
tios souffrirent et moururent en effet pour la défense de l’orthodoxie9.
Nous n’avons pas d’autre information sur cet exil, qui ne peut guère
avoir eu lieu sous le règne de Léon V l’Arménien (813-820), quand Théo-
dore Studite fut exilé et que son vieil adversaire, le patriarche Nicéphore Ier,
fut déposé, le 13 ou le 20 mars 81510. Plus vraisemblable est la dernière
persécution lancée contre l’iconodoulie en 837. Toutefois, déjà précé-
demment, le 18 juillet 836, des mesures cruelles et infamantes avaient
été prises contre deux iconodules célèbres, les deux frères Théodore et
Théophane, les «Grapti», qui avaient refusé de se convertir: sur ordre
de l’empereur Théophile, qui, comme eux, se piquait de poésie, l’éparque
fit tatouer sur leur visage douze trimètres iambiques. Par la suite, sans
doute au début de l’année suivante, ils furent, après un séjour en prison,
frappés d’exil11. Photios et les siens furent-ils emprisonnés au même
moment et au cours de la même vague que les «Grapti»?
Plusieurs sources font état des titres que revêtit Photios, au premier rang
des sénateurs13. Parmi les charges qu’il occupa figure celle de prôtasé-
crétis, c’est-à-dire de chef de la chancellerie impériale14.
9
MANSI, Conciliorum collectio, XVII A, col. 460 B.
10
Sur Nicéphore Ier, voir PmbZ, n° 5301; G. OSTROGORSKY, Histoire de l’État byzantin,
Paris, 1956 (trad. J. GOUILLARD), pp. 231-232.
11
PmbZ, n° 7526, avec les notes 17-18.
12
Ép. 289, p. 122, 59-60 LAOURDAS - WESTERINK: ânqe⁄lkon dè kaì m® boulómenon
kosmikaì ƒrontídev kaì politik¬n ziwmátwn timaí, °v êmoì basilik® xeìr kaì
basilikòn êpanetíqei qéljma.
13
MANSI, Conciliorum collectio, XVII A, col. 460 A ên to⁄v prÉtoiv mèn katelé-
geto t±v sugklßtou boul±v; cf. Vie de Joseph l’Hymnographe, 30 [BHG 946], PG 105,
968 D.
14
Anastase le Bibliothécaire, Ép. 5, dans MGH Epp. VII, 5, p. 404, 9 senator saecu-
laris administrationis fungens officio asecretis.
15
W. CONUS-WOLSKA, dans C. ASTRUC - W. CONUS-WOLSKA - J. GOUILLARD -
P. LEMERLE - D. PAPACHYSSANTHOU - J. PARAMELLE, Les sources grecques pour l’histoire
des Pauliciens d’Asie Mineure, dans TM, 4 (1970), p. 181, 1-6: ˆEpeidßper, ïer¬n
ândr¬n êrasmiÉtate, tàv dialézeiv ∂xein ©zíwsav aŸ t±v Mánentov mèn paraƒuádov
tò ƒrónjma kataisxúnousi, pálai dè Nikjƒórwç proswmilßqjsan (oΔpw mèn âpò
t±v klßsewv taútjv ginwskoménwç, kaì gàr oûdè t®n pístin ©spáheto Øtiv tòn kós-
mon êníkjsen, ∂ti dè to⁄v t±v âpostasíav leicánoiv êgkalindoúmenov kaì t®n
êke⁄qen efilken prosjgorían, Bérheliv gàr Önomáheto), êpeì oŒn toùv lógouv
êkeínouv eîv graƒ®n ânaljƒqéntav êpehßtjsav, (…) et PmbZ, n° 8642.
16
Théophane Continué, Chronographia, p. 161, 18-162, 2 BEKKER: Kaì ëtéra dé tiv
aÿresiv oÀtw t¬n Hjlíkwn legoménj ânaƒane⁄sa, sùn t¬ç ëaut±v ârxjg¬ç H±li
ônomahoménwç, ƒéronti dè t®n t¬n âsjkrßtwn ên prÉtoiv timßn, êqerapeúqj te
kaì pròv qeosébeian metjnéxqj ên proódwç basilik±Ç, t±v toÕ múrou mónou metà
kain¬n êmƒwtíwn te kaì êsqjmátwn kataziwqéntwn xrísewv t¬n ântipoiouménwn
aût±v, kaì teleiwqéntwn lampr¬v; GÉNÉSIOS, IV, 6, p. 60, 84-88; JEAN SCYLITZÈS,
Michel III, 6). Suivant Génésios, Zélix aurait été simplement ∫nti t¬n basilik¬n ên
prÉtoiv üpograƒéwn. Mais pratiquement, tout comme Jean Scylitzès, il n’apporte rien
de plus que le Théophane Continué. On ne peut, malheureusement, dater l’événement, voir
V. GRUMEL, Les regestes des actes du patriarcat de Constantinople. Vol. I Les actes des
patriarches fasc. II et III Les regestes de 715 à 1206, 2e éd. par J. DARROUZÈS, Paris, 1989,
n° 440 C, pp. 84-85.
17
Pour les textes, voir Vie de Méthode le Patriarche (extrait dans le Thesaurus ortho-
doxae fidei de Nicétas Choniatès), PG 140, coll. 281 D-284 A; Méthode, Canon, PG 99,
coll. 1769 A-D et 1773 A-C; sur ces différents personnages, voir PmbZ respectivement
n° 7954, 550, 3199 et 7675.
18
Théophane, Chronographia, p. 501, 4-5 et 21-23 DE BOOR; et G. DAGRON, Le chris-
tianisme byzantin du VIIe s. au milieu du XIe siècle, dans J. M. MAYEUR - CH. & L. PIETRI -
A. VAUCHEZ - M. VENARD - G. DAGRON, Histoire du christianisme, 4, Évêques, moines et
empereurs (610-1054), Paris, 1993, pp. 167-240, spécialement pp. 228-229.
19
CONUS-WOLSKA, dans TM, 4 (1970), p. 121.
20
CONUS-WOLSKA, dans TM, 4 (1970), p. 181.
21
Bibliothèque, cod. 52, 13 b 13-16: Üv ofión te ™m⁄n, tinàv t±v toiaútjv plánjv
âpágontev, ãrti blastánein êke⁄qen ârzaménouv, poll®n sjpedóna paq¬n kaì
kakíav tàv êkeínwn cuxàv êpiboskoménjn ëwrákamen.
22
Ép. 2, p. 42, 78 LAOURDAS - WESTERINK, qui date du début de 867. L’expression est
utilisée à propos du manichéisme.
23
J. SCHAMP, Photios historien des lettres. La Bibliothèque et ses notices biogra-
phiques, Paris, 1987, pp. 43-51.
24
P. LEMERLE, L’histoire des Pauliciens d’Asie Mineure d’après les sources grecques,
dans TM, 5 (1973), pp. 42-43.
25
DAGRON, p. 170 et n. 19.
26
Ignace le Diacre, Vie de Tarasios, 6 Evthymiadis: ÊOqen dià pásjv âret±v ödeúsav
aîdo⁄ov parà p¢sin êkríneto, Üv kaì t®n Àpaton âzían kosm±sai kaì pr¬tov
üpograƒeùv t¬n basilik¬n mustjríwn êgkriq±nai kaì ta⁄v t±v êzousíav aûla⁄v,
avec LEMERLE, Premier humanisme, p. 129 et n. 76. Sur Ignace le Diacre, voir PmbZ,
n° 2665.
27
Ignace le Diacre, Vie de Tarasios, 6: diˆ ˜n êsti tò diestramménon îqúnein kaì
barbar¬dev kaì t±Ç glÉssjÇ nomoqete⁄n t®n âkríbeian (…) t±v qúraqen paideíav
tà krátista sullezámenov, voir encore LEMERLE, Premier humanisme, p. 129.
28
Ignace le Diacre, Vie de Nicéphore, p. 144, 6-10 de Boor: ãrti tóte t±v êgkuklíou
paideíav êƒaptoménwç kaì t®n dià xeir¬n kaì mélanov téxnjn ponouménwç. ¨Jiréqj
gàr üpograƒeùv to⁄v t¬n kratoúntwn mustjríoiv üpjretoúmenov, oÀtw gàr parà
t±Ç Aûsonídi dialéktwç tò ˆAsjkrßtjv ∫noma, Ω êpì t¬n mustjríwn meqermjneúes-
qai boúletai.
29
Id., p. 150, 15-p. 151, 13.
30
LEMERLE, Premier humanisme, p. 134.
31
Nicephori Patriarchae Constantinopolitani Refutatio et Eversio Definitionis Synoda-
lis Anni 815, ed. J. FEATHERSTONE (CCSG 33), Turnhout - Leuven, 1997; le traité avait été
traduit avant d’être édité, voir M.-J. MONDZAIN-BAUDINET, Nicéphore. Discours contre les
iconoclastes, Paris, s.d. (1989).
32
LEMERLE, Premier humanisme, p. 146; sur Jean en général, voir pp. 135-147; PmbZ,
n° 3199.
33
Sur le personnage, étude complète dans LEMERLE, Premier humanisme, pp. 148-176;
voir encore PmbZ, n° 4440.
34
Théophane Continué, Chronographia, p. 192, 14-20 BEKKER: kaì nÕn dè êpeì metà
tre⁄v xrónouv (tosoÕtov dè ö t±v toÕ qrónou ântilßcewv xrónov) êk t±v kaqai-
résewv aŒqiv êsxólahen, t±v katà t®n Magnaúran mèn oœtov ¥rxe ƒilosóƒou
sxol±v, ö dè d® toútou ƒoitjt®v Qeódwrov toÕ t±v gewmetríav diaitjtjríou
proñstato, kaì Qeodßgiov toÕ t±v âstronomíav, kaì Komjt¢v t±v tàv ƒwnàv
êzelljnihoúsjv grammatik±v.
35
Anthologia Graeca, XV, 36-37; 40 BECKBY.
36
Théophane Continué, Chronographia, p. 192, 2-13 BEKKER: Üv t®n mèn grammatik®n
kaì poijtik®n katà t®n Kwnstantinoúpolin diatríbwn katÉrqwsen, Åjtorik®n dè
kaì ƒilosoƒían kaì âriqm¬n ânalßceiv katà t®n n±son ‰Andron genómenov· êke⁄se
gár tini soƒ¬ç ândrì êntuxÑn kaì tàv ârxàv mónon kaí tinav lógouv parˆ aûtoÕ
labÉn, êpeì m® ºson êboúleto eÀrisken, t±Ç xérswç taútjv perinost¬n kaì monas-
tßria katalambánwn kaì tàv âpokeiménav bíblouv ânereun¬n te kaì porihómenov,
kaì pròv tàv koruƒàv t¬n ôréwn spoudaióteron taútav êmmelet¬n, pròv tò t±v
gnÉsewv oÀtwv Àcov ânebibáheto, ºte d® kaì kóron sxÑn t¬n maqjmátwn pròv t®n
basileúousan aŒqiv üpéstrecen, tà spérmata t¬n êpistjm¬n ta⁄v t¬n bouloménwn
dianoíaiv kataballómenov. On notera que Léon répond à une question d’un de ses
familiers sur l’origine de son savoir. Il reste que les indications ne sont pas des plus claires.
Les couvents de la peu accueillante Andros furent-ils donc à l’époque des havres ou des
dépôts de la haute culture? On en peut au moins douter. Au demeurant, le document n’est
pas exempt de rhétorique. On notera, par exemple, les jeux de mot ‰Andron et tini soƒ¬ç
ândrì, tàv koruƒàv t¬n ôréwn et tò t±v gnÉsewv Àcov. Ne faut-il pas corriger le
texte, par exemple, en écrivant katà tòn ÷son ân®r genómenov?
eut reçu de lui les principes seulement et quelques leçons, comme il n’y
trouvait pas autant qu’il le souhaitait, ce fut en voyageant dans la partie
intérieure de l’île, en y trouvant des monastères, où il fouilla dans les lîvres
qui y étaient entreposés et qu’il se procura, et en y étudiant à fond au som-
met des montagnes qu’il parvint enfin à la cime de la connaissance; lorsque
dès lors il se fut gorgé de connaissances à satiété, il retourna dans la capitale
où il prodigua les semences des sciences à ceux dont l’intelligence les
voulait.
Même les chroniques les plus hostiles ont gardé des indices de l’activité
de Photios comme enseignant. Devant un moine, des gens prétendirent
avoir entendu Photios réciter lors d’un office, non pas les prières d’usage,
mais des vers païens37. Faut-il voir là une allusion à des compositions
poétiques, notamment en vers anacréontiques? Monté à l’ambon, à un
moment où Constantinople était frappée par un séisme, Photios expliqua
aux fidèles affolés que le phénomène n’était pas dû à un excès de péchés,
mais à des raisons naturelles38. Dans la présentation du pamphlétaire, il
n’y a pas de relation logique entre la mention du phénomène et l’expli-
cation proposée. On n’attribuera pas cette carence au hasard. Les deux
données reflètent les intérêts de Photios tant pour les lettres que pour les
sciences naturelles. Dans sa lettre d’août ou de septembre 861 au pape
Nicolas Ier, Photios rappelle avec nostalgie l’existence qui était la sienne
avant son élévation au patriarcat39:
37
Ps.-Syméon, Chronographia, p. 672, 2-9 BEKKER, voir J. GOUILLARD, Le Photius
du pseudo-Syméon Magistros. Les sous-entendus d’un pamphlet, dans Revue des études
sud-est européennes, 9 (1971), pp. 398-404, surtout p. 400.
38
Ps.-Syméon, Chronographia, p. 673, 9-12 BEKKER.
39
Ép. 290, pp. 125-126, 49-80 LAOURDAS - WESTERINK: ˆEzépeson eîrjnik±v hw±v·
êzépeson galßnjv glukeíav· êzépeson dè kaì dózjv, e÷per tisì kaì kosmik±v
dózjv ∂ƒesiv· êzépeson t±v ƒíljv ™suxíav, t±v kaqar¢v êkeínjv kaì ™dístjv metà
t¬n pljsíon sunousíav, t±v âlúpou kaì âdólou kaì ânepiplßktou sunanastroƒ±v.
(…) ˆAllà p¬v ofión té êstin âdakrutì taÕta parelqe⁄n; o÷koi mèn gàr ménonti ™
xaríessa t¬n ™don¬n periepléketo térciv, t¬n manqanóntwn ör¬nti tòn pónon,
t®n spoud®n t¬n êperwtÉntwn, t®n trib®n t¬n prosdialegoménwn, di’ ˜n ™ pròv
tò m® Å¢çsta parágesqai katartíhetai gnÉmj, t¬n ta⁄v maqjmatika⁄v sxola⁄v
J’ai quitté une vie paisible, j’ai quitté un calme plein de douceur, j’ai quitté
aussi la célébrité (s’il est permis de s’attacher à la gloire mondaine), j’ai
quitté ma chère tranquillité, cette pure et délicieuse fréquentation de mes
proches, ce commerce exempt de chagrin, de calcul et de reproche (…).
Comment serait-il possible de voir passer tout cela sans gémir? Quand je
restais à la maison, je baignais dans le plus délicieux des plaisirs, à savoir
le zèle de ceux qui s’instruisaient, l’ardeur de ceux qui posaient des ques-
tions, l’entraînement de ceux qui répondaient: ainsi se forme et s’assure le
jugement, chez ceux dont les loisirs studieux aiguisent l’intelligence, ceux
que les méthodes “logiques” mettent sur la voie de la vérité, ceux dont les
saintes écritures dirigent l’esprit vers la piété, fruit suprême de toutes les
autres études. Car c’était un tel chœur qui fréquentait ma maison. Et quand
je sortais pour me rendre, comme c’était fréquent, à la cour impériale,
c’étaient de touchants adieux, et l’on m’invitait à ne pas m’attarder: car
j’avais ce privilège exceptionnel que la durée de ma présence au palais ne
dépendait que de moi. Et quand je revenais, le savant choros qui se tenait
devant ma porte venait à ma rencontre: les uns, ceux à qui leurs mérites
éminents donnaient plus d’assurance qu’aux autres, me reprochaient d’avoir
tant tardé; d’autres se bornaient à me saluer; d’autres encore, à laisser voir
qu’ils m’attendaient avec impatience. Et tout cela rondement, sans intrigues,
sans malice, sans jalousie.
Le mot «choros» était déjà courant chez les sophistes pour désigner la
classe de leurs étudiants. On n’a aucune raison de supposer que Photios
l’avait employé dans un autre sens. Comme P. Lemerle le fait observer
à juste titre40, Photios distingue trois groupes ou trois niveaux d’audi-
teurs: les plus avancés dans la connaissance, qui sont en état de répondre
aux questions des autres, qui sont aussi devenus les intimes de Photios et
peuvent se permettre, quand celui-ci revient du palais, de lui reprocher
d’avoir tant tardé; puis ceux qui questionnent, s’informent, plus jeunes
sans doute ou plus récemment arrivés, moins avancés dans l’intimité de
Photios, qui se bornent à le saluer; enfin les néophytes, qui s’instruisent en
4. L’œuvre
À mon sens, l’œuvre reflète pour une bonne part les enseignements dis-
pensés ou organisés par Photios lui-même. Pour le propos qui est le nôtre
aujourd’hui, on peut exclure les homélies, liées exclusivement au versant
ecclésiastique de sa carrière. On y distinguera donc trois grands blocs
d’orientations intellectuelles différentes. Le Lexique est dédié à un certain
Thomas, protospathaire et archôn de Lykostomion, aujourd’hui Périprava
en Roumanie42, que Photios nomme un de ses anciens élèves. À la suite
d’un travail au cours duquel il vient d’offrir le sens de plus de trente mots
ou expressions polysémiques, Photios écrit43:
41
Sur le César Bardas, voir PmbZ, n° 791.
42
PmbZ, n° 8474. On lit en effet (p. 3 Théodoridis) FÉtiov Qwm¢ç prwtospaqaríwç
kaì ãrxonti toÕ Lukostomíou ƒiltátwç maqjt±Ç xaírein.
43
QA 21 p. 71, 132-136 LAOURDAS - WESTERINK: Kaì polústixon ãn tiv âpartísjÇ
bíblon, oûk êán poqen tàv polusßmouv ƒwnàv äpásav perilabe⁄n êqelßsoi
(êrg¬dév te gàr toÕto kaì pljsíon t¬n âneƒíktwn), âll’ êàn eîv πn sunagage⁄n
bouljqeíj tàv êpì pléon t¬n ãllwn sunßqeiv kaì to⁄v lógoiv m¢llon êpipolahoú-
sav· ofia d® kaì ™m⁄n êpráxqj t®n t¬n meirakíwn ™likían, Üv kaì aûtòv o˝sqa,
paralláttousin.
On ferait un copieux ouvrage en réunissant, non pas tous les mots à sens
multiples, tâche immense et presque impossible, mais les plus courants et
les plus fréquemment employés: ce que j’ai fait, comme tu le sais, lorsque
je sortais de l’adolescence.
44
Bibliothèque, cod. 150, 99 b 38-40. La même remarque vaut pour celui qui réunirait
les deux éditions d’Aelius Denys d’Halicarnasse au Lexique alphabétique de Pausanias
(cod. 153, 100 a 8-12); dans un sens analogue, pour les lexiques de la langue platoni-
cienne, cod. 155, 100 a 21-24 et 151, 99 b 17-19.
45
On se référera sur ce point à deux livres de J. SCHAMP, Photios historien des
lettres…, Paris, 1987 et Les Vies des dix orateurs attiques, Fribourg, 2000.
46
L. CANFORA, Libri e biblioteche, dans Lo spazio letterario della Grecia antica, II,
Le ricezione e l’attualizzazione del testo, Roma, 1995, p. 33.
Ceci dit, sauf interprétation nouvelle, il reste que trois thèses sont en
présence47:
1. La Bibliothèque fut rédigée avant l’ambassade. Les lectures faites par
Photios depuis longtemps en forment la matière48.
2. La Bibliothèque est le fruit des lectures faites au cours de l’ambassade;
Photios se serait fait accompagner par des élèves ou amis constituant
une sorte de société de lecture49.
3. La préface est une supercherie littéraire ou un topos. En fait, la
Bibliothèque serait un «Lebenswerk», ce qui cadrerait bien avec les
dimensions qui sont les siennes.
La seconde thèse est en contradiction avec les données de la préface
et de la postface. On a cherché des arguments probants à l’appui de la
troisième. Elle revient à considérer les deux pièces comme des fictions
littéraires ou des éléments extratextuels. Cette dernière supposition ne
retiendra pas longtemps. Photios ne fut pas le seul à adopter le plan qui
a déconcerté: préface, pinax puis texte. En effet, une autre œuvre de pure
compilation, comme l’Histoire naturelle de Pline offre une disposition
analogue: préface à Vespasien puis pinax, qui forme à lui seul le livre I de
l’ensemble. Il n’en alla pas autrement pour les Nuits attiques d’Aulu-Gelle
(Préf. 25), le Des magistratures de Jean le Lydien ou, aux Xe-XIe s., les
Hymnes de Syméon le Nouveau Théologien. Par conséquent, on ne peut
juger le plan du manuscrit A de la Bibliothèque comme extravagant pour
l’époque, et rien n’oblige à voir dans les pièces qui bardent le corps de la
somme des éléments «extratextuels». Fr. Halkin50 avait cru pouvoir déce-
ler un élément solide, qu’il tirait d’un article antérieur de H. Delehaye.
Photios présente la recension d’une Vie de s. Grégoire le Grand51 en ces
47
R. HENRY, Photius. Bibliothèque, I («codices» 1-84) (Collection Byzantine), Paris,
1959, p. XIX.
48
TREADGOLD, The Nature of the Bibliotheca of Photius, pp. 20-21; SCHAMP, Photios
historien des lettres, pp. 37-39 (avec, p. 37, n. 1, un aperçu de la littérature antérieure).
49
C’est la thèse de A. SEVERYNS, Recherches sur la Chrestomathie de Proclos. Première
partie. Le codex 239 de Photius. Tome II Texte traduction commentaire, Liège - Paris,
1938, pp. 1-3.
50
F. HALKIN, La date de composition de la «Bibliothèque» de Photius remise en
question, dans AB, 81 (1963), pp. 414-417.
51
BHG 1445y, voir Bibliothèque, cod. 252, 466 b 26-28 (R. HENRY, Photius. Biblio-
thèque VII («codices» 246-256) [Collection Byzantine], Paris, 1974, p. 207 apparat
ˆAnegnÉsqj Grjgoríou toÕ dialógou ö bíov oœ ™ ∂kdosiv êklogßn tina ânagráƒei.)
Nous retenons ici le texte donné dans A et dans le Pinax par A et M, à la différence de
R. HENRY, Photius. Bibliothèque VII («codices» 246-256) (Collection Byzantine), Paris,
1974, p. 207, qui avait fait imprimer celui de M, à la suite d’I. Bekker.
52
SCHAMP, Photios historien des lettres, p. 71.
53
CANFORA, Libri e biblioteche, p. 35.
54
Bibliothèque, cod. 252, 467 a 40-b 14: Oœtov ö qaumásiov Grjgóriov pollàv
mèn kaì ãllav cuxwƒele⁄v t±Ç ¨Rwmaíwn sunetázato bíblouv, ömilíav te tà eûag-
gélia ânaptússwn proswmíljsen· âtàr d® kaì bíouv t¬n katà t®n ˆItalían
âziológouv, kaì dijgßmata swtjrían êkpaideúonta sugkatamízav toútoiv, ên
téssarsi dialógoiv êƒiloponßsato. ˆAllà gàr pénte kaì ëzßkonta kaì ëkatòn
∂tj oï t®n ¨Rwmaíwn ƒwn®n âƒiéntev t±v êk t¬n pónwn aûtoÕ Öƒeleíav mónoi
âpßlauon. Haxaríav dé, Ωv toÕ âpostolikoÕ ândròv êkeínou xrónoiv Àsteron to⁄v
eîrjménoiv katéstj diádoxov, t®n ên t±Ç ¨Rwmaflk±Ç mónjÇ sugkleioménjn gn¬sin
kaì Öƒéleian eîv t®n ¨Elláda gl¬ssan êzaplÉsav koinòn tò kérdov t±Ç oîkoumé-
njÇ pásjÇ ƒilanqrÉpwv êpoißsato. Oû toùv dialógouv dè kalouménouv mónouv,
âllà kaì ãllouv aûtoÕ âziológouv pónouv êzelljnísai ∂rgon ∂qeto.
55
TREADGOLD, The Nature of the Bibliotheca of Photius, pp. 30-31, avec la n. 44 de
la p. 30.
56
Bibliothèque, cod. 80, voir SCHAMP, Photios historien des lettres, pp. 173-179.
57
Voir respectivement, 11, dans J. HERGENRÖTHER, Photii Constantinopolitani liber de
Spiritus Sancti Mystagogia, Regensburg, 1857, p. 116; et 84, Ibidem, pp. 87-88.
58
L. CANFORA, Il viaggio di Aristea, Bari, 1996, pp. 3-31 (pour l’Antiquité).
avec l’ambassade à laquelle aurait pris part Photios ne saute pas aux
yeux. Néanmoins, on a essayé de découvrir entre la Lettre à Aristée et
la Bibliothèque des similitudes d’expression significatives. On ne peut
guère monter en épingle que des récurrences d’expression peu mar-
quantes59. J’expliquerai plus loin pourquoi la Bibliothèque et les Lettres
ou les Questions à Amphilochios relèvent au moins pour partie du même
projet pédagogique ou intellectuel. Toujours est-il que l’on ne s’est pas
mis en peine de dénicher des coïncidences d’expression significatives
entre les Lettres ou les Questions à Amphilochios et la Bibliothèque.
Or, il en est une au moins qui vaut son pesant d’or. Une Lettre qui est
aussi une Question à Amphilochios, reproduit un ancien discours rhé-
torique de Photios contre Julien l’Apostat. On y lit60: «Mais pourquoi
diable est-ce à propos de cet enseignement seulement que vous tenez
à faire étalage de votre pénétration dans les raisonnements ainsi que
de la vigoureuse profondeur de votre naturel perspicace (t±v îqubólou
ƒúsewv)». La locution t±v îqubólou ƒúsewv n’est pas attestée ail-
leurs dans la littérature grecque conservée, sauf dans la Vie d’Isidore de
Damascios, le dernier scolarque de l’école néoplatonicienne d’Athènes61.
Par la suite, évidemment, Photios s’évertue à prouver que les leçons de
Julien sont dépourvues de toute pertinence. Or, il avait rassemblé avec
une hâte extrême à la fin de la Bibliothèque une foule de documents qui
n’eussent pas trouvé place ailleurs, ceux justement auxquels appartient
le codex 24262.
La chute du patriarche précédent, Ignace63, eut lieu formellement le
23 octobre 858. Simple laïc, Photios fut élevé au patriarcat le 25 décembre
de la même année. Deux mois s’étaient passés entre les deux événements.
On peut supposer que l’opération n’était pas sans portée politique. Le
Synodicum Vetus signale la tenue dans l’intervalle d’une súnodov qui
59
CANFORA, Libri e biblioteche, pp. 38-40. La coïncidence la moins évanescente est
entre Aristée, 322 sù dé (…) âpéxeiv t®n dißgjsin, √ Filókratev = Bibl. 545, 8-12
sù dé, √ (…) ∂xeiv t®n a÷tjsin t±v êlpídov oû diamartoÕsan. On a trop beau jeu de
souligner qu’il n’y a qu’un seul vocable partiellement commun (âpéxeiv et ∂xeiv).
60
Ép. 187, II, p. 80, 105-106 LAOURDAS - WESTERINK = QA 101: Tí dè kaì êpì mónjv
t±v didaskalíav taútjv tò drimú sou t¬n ênqumjmátwn kaì t±v îqubólou ƒúsewv
tò baqù kaì ∂ntonon êpedeízw;
61
Dans un fragment cité par Photius, Bibliothèque, cod. 242, 346 b 5-6.
62
J. SCHAMP, ‘Vendez vos biens’ (Luc. 12, 33). Remarques sur le Julien de Photios et
la date de composition de la Bibliothèque, dans B. JANSSENS - B. ROOSEN - P. VAN DEUN
(eds.), Philomathestatos. Studies in Greek Patristic and Byzantine Texts Presented to
Jacques Noret for his Sixty-Fifth Birthday (OLA 137), Leuven, 2004, pp. 535-554, surtout
pp. 552-553.
63
PmbZ, n° 2666, p. 175.
64
Synodicon Vetus, 157: OŸ kaì Mixa®l toÕ basiléwv labómenoi t±v kouƒótjtov,
êzelaq±nai toÕ qrónou âkrítwv ârxontik±Ç xeirì tòn patriárxjn ˆIgnátion pares-
keúasan, ên Terebínqwç t±Ç nßswç aûtòn êzorísantev· kaì ên t¬ç palatíwç súnodon
âƒel± poijsámenoi tòn prwtoasjkr±tiv FÉtion ârxierárxjn proexeirísanto,
pollà m® âkousqéntev lógwç paraitßsewv pròv ˆIgnátion presbeusámenoi, voir
J. DUFFY - J. PARKER, The Synodicon Vetus (CFHB 15), Washington, 1979, p. 133.
65
LAMPE, Lexicon, s.v., p. 1128.
66
Photios, Homélies, 2, p. 28, 14-15; 6, p. 73, 9-11; 15, p. 151, 23-24, mais aussi à
propos de patriarches, voir Malalas, p. 417, 17 (à propos d’Éphrem d’Antioche); Théo-
phane, Chronographia, p. 525-526 DE BOOR (à propos d’Euphrasios).
67
54, 18 ANRICH (BHG 1347).
68
Dans les lettres officielles, Photios évoque à plusieurs reprises les événements. Bien
entendu n’apparaît aucune «ambassade» auprès du monde arabe. En revanche, on voit
bien les personnages qui ont pris part à la décision de l’élever au patriarcat, le clergé, les
évêques et les métropolites ainsi, bien entendu, que l’empereur Michel III lui-même, voir
Ép. 288, p. 116, 46-50 LAOURDAS – WESTERINK: ‰Arti toigaroÕn toÕ prò ™m¬n ïera-
teúein laxóntov t±v toiaútjv üpezelqóntov âzíav, oûk o˝d’ ºpwv örmjqéntev êpi-
tíqentaí moi kratai¬v ºsoi te klßrwç kateilegménoi êtúgxanon kaì t¬n êpiskópwn
te kaì mjtropolit¬n tò ãqroisma, kaì pró ge toútwn kaì sùn aûto⁄v ö ƒileuseb®v
kaì ƒilóxristov basileúv (…); 289, p. 122-123, 65-72 LAOURDAS - WESTERINK: ‰Arti
gàr toÕ prò ™m¬n ïerateúein laxóntov t±v toiaútjv âzíav üpekstántov, poiménov
dè pròv äpántwn êpihjtouménou toÕ kaì tà diespasména mélj t±v êkkljsíav
sunácai dunaménou kaì t®n t¬n pragmátwn kateunásai taraxßn—¥san gár, ¥san
poikíloi te kaì pantodapoì katà t®n êkkljsían sáloi kaì klúdwnev—, ø t±v eîv
™m¢v ƒilotímou êpjreíav· t±Ç ™m¬n âsqeneíaç kaì metriótjti º te basileùv aûtòv
kaì ö t¬n ïeréwn êpitíqetai súllogov, âparaitßtwv êkbiahómenoi tòn t±v ârxie-
rwsúnjv hugòn ânadézasqai.
69
Bibliothèque, cod. 165, 108 b 28-30: Toútouv o˝mai toùv lógouv mónouv toÕ
soƒistoÕ ¨Imeríou, perí pou o´ ∫ntav, katà próswpon ™m¬n t®n s®n ƒiloponían
ânegnwkénai.
70
Bibliothèque, cod. 187, 145 a 30-40: ˆAllà gàr aÀtj soi, √ ƒíltate âdelƒ¬n,
kaì t¬n Nikomáxou âriqm¬n Üv ên keƒalaíwç ™ poluqrúljtov kaì duseúretov qeo-
logía, oû (mà t®n üm¬n âgxínoian kaì ƒiloponían) dià tò ên aût±Ç dusémbatón te
kaì duskatáljpton mikroÕ t¬n ânqrÉpwn ânakexwrjku⁄a, êpeì nÕn tá te gewme-
trikà kaì âriqmjtikà kaì tãlla t¬n maqjmátwn, Üv kaì sù sunepístasai, polloì
t¬n ™m¢v êgnwkótwn oûk ∂latton, o˝mai, toÕ paidòv ¨Ermeíou (o˝dav pántwv t®n
perì taÕta deziótjta toÕ ˆAmmwníou) diakriboÕsi, kaì oûdèn aûtoùv láqoi ån t¬n
qewrjmátwn, ° sunepeiskukle⁄ Nikómaxov t¬ç perì âriqm¬n pónwç.
71
B. CENTRONE, art. Nicomaque de Gérasa, dans Dictionnaire des philosophes
antiques, IV, p. 687, y compris dans l’école d’Ammonios, sous la plume de Jean Philopon.
Et c’eût été tout bénéfice aussi pour l’œuvre de Nicomaque si l’on croyait
que c’était avec beaucoup d’œuvres utiles qu’elle avait été à deux doigts de
disparaître. Mais elle est là, et elle se fait un renom qui n’est pas médiocre,
comme tu le vois et comme tu le verras, je le sais, plus clairement encore,
même raccourcie.
oûk ôlígjn dózan, Üv ör¢çv kaí, o˝da, ∫cei saƒésteron, âpokeiraménj. On a ici un
des très rares passages de la Bibliothèque où Photios ouvre son cœur. Aussi ne faut-il pas
dénaturer son témoignage. Au début de 187, la formule d’introduction usuelle n’est pas,
à mon sens, ânegnÉsqj, forme banalisante donnée par le manuscrit M, mais ânégnwn,
qui se lit dans A, un copiste qui n’a rien d’un savant capable de corriger de chic. Malheureu-
sement, R. HENRY, Photius. Bibliothèque, III («codices» 186-222) (Collection Byzantine),
Paris, 1960, p. 40, que l’on corrigera sur ce point, adopte la leçon de M.
78
L. CANFORA, Il ‘reading circle’ intorno a Fozio, dans Byz, 68 (1998), pp. 222-223.
79
MANSI, Conciliorum collectio, XVI, col. 165 ad herentes sibi clientes ad discendam
sapientiam.
80
SCHAMP, ‘Vendez vos biens’, p. 554, n. 58.