4 Protection

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TECHNOLOGIE ELECTRIQUE

Objectif
Connaître la constitution des différents
équipements/ appareillage électriques
pour faciliter leur choix et leur utilisation

Enseignant : NIKIEMA Ousmane


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TECHNOLOGIE ELECTRIQUE

I- GENERALITES
II- APPAREILLAGE DOMESTIQUE
III- CANNALISATIONS ELECTRIQUES
IV- PROTECTION ELECTRIQUE
V- REGIMES DE NEUTRE
VI- APPAREILLAGE INDUSTRIEL
VII- APLICATIONS CAS PRATIQUES
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TECHNOLOGIE ELECTRIQUE

PROTECTION
ELECTRIQUE

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1) Intérêt

Il est indispensable de pouvoir couper le courant en


tout point d'un circuit pour des raisons
d’exploitation et de maintenance ou pour protéger
le circuit lorsqu’il y a un défaut. Il faut également
pouvoir le rétablir dans diverses situations
normales ou de défaut.

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2) Arc électrique
A la séparation des deux parties d’un contact électrique
parcouru par un courant suffisant, il y a création d’un
arc électrique. Celui-ci résulte de l’ionisation de l’air
ambiant (ou du diélectrique) situé entre les deux parties
du contact.

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3) Effet de l’arc électrique

La température élevée de l’arc (entre 2500 et


5000 °C), a pour effet de volatiliser le métal
constituant les contacts. Un transfert de matière
peut même avoir lieu à travers l’arc provoquant
ainsi une érosion des contacts.

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4) Coupure de l’arc électrique

Afin d’éviter la détérioration des contacts, il


faut éteindre l’arc le plus rapidement possible.
C’est pourquoi plusieurs dispositifs
d’extinction d’arc sont mis en œuvre dans la
fabrication de composants tels : interrupteur,
contacteur, disjoncteur.

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5) Eléments à prendre en compte
dans la protection

5.1 Division du réseau en zone


Pour assurer la protection des équipements d’un
réseau électrique, on divise le réseau en zones
délimitées par les disjoncteurs. Chaque zone doit être
correctement protégée. Les zones se recouvrent pour
ne laisser aucun point du réseau sans protection.

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5.2 Sélectivité
L'ensemble des protections d'un réseau constitue un
système. La sélectivité a pour but d'isoler le plus
rapidement possible la branche en défaut, et d'éviter de
couper injustement des branches saines.
Le principe de sélectivité assure que seules les lignes
défectueuses soient ouvertes, tandis que les lignes
saines restent connectées.
Différents types de stratégies existent pour mettre en
place techniquement cette exigence.

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5.2.1 Sélectivité ampèremétrique

La sélectivité ampéremétrique repose sur le fait que le courant de défaut est


d'autant plus faible que celui-ci est éloigné de la source. Le réglage de courant
de déclenchement décroissant vers l'aval du réseau. Son avantage est sa
simplicité.
Son inconvénient est en conséquence que les protections situées en amont,
proche de la source, ne secourent pas celles situées en aval. Par ailleurs, il est
difficile de régler convenablement deux protections en cascades afin d'obtenir
une bonne sélectivité car le courant de défaut n'est pas forcément notablement
différent entre deux zones adjacentes. En haute tension notamment, les lignes
ayant une faible impédance, elle ne peut être utilisée. Elle peut par contre être
utilisée de part et d'autre d'un transformateur, le courant étant très différent
des deux côtés. Elle l'est également en basse tension.

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5.2.2 Sélectivité ampèremétrique

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5.2.2 Sélectivité ampèremétrique

Protection contre les surcharges : sélectivité


ampéremétrique .Calibre amont > 1,6 calibre aval

Protection contre les courts-circuits élevés : sélectivité


énergétique. Calibre amont > 2,5calibre aval

Protection contre les faibles courts-circuits : sélectivité


chronométrique Calibre amont > 1,5 calibre aval

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5.2.3 Sélectivité chronométrique

La sélectivité chronométrique agit indépendamment du courant. Elle consiste à


donner des temporisations différentes aux protections à maximum de courant
échelonnées le long du réseau. Ces temporisations sont d’autant plus longues
que. La temporisation augmente de l'ordre de 300 ms par relais sur le réseau.
Ainsi, on attend à chaque niveau que les niveaux avals aient le temps de couper
le défaut, avant de couper une plus grande partie du réseau. Un tel écart
temporel est nécessaire pour tenir compte des tolérances des temps de réponse
des éléments de la chaîne de protection ainsi que du temps d’arc du disjoncteur
aval. Sa simplicité est avantageuse.
Son inconvénient est que lorsque le nombre de relais est grand, la
temporisation devient extrêmement longue. La protection n'assure alors plus
son rôle pour éviter l'endommagement des équipements électriques en cas de
court-circuit. Elle est utilisée dans le cas des réseaux en antenne.

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5.2.3 Sélectivité chronométrique

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5.2.4 Sélectivité logique
La sélectivité logique a été développée pour remédier aux inconvénients de la sélectivité
chronométrique. Elle requiert un échange d'informations entre les différents organes de
protection. L’échange d’informations logiques entre protections successives permet la
suppression des intervalles de sélectivité, et donc de réduire considérablement le retard de
déclenchement des disjoncteurs situés les plus près de la source.
En effet, dans un réseau en antenne, les protections situées en amont du point de défaut
sont sollicitées, celles en aval ne le sont pas ; cela permet de localiser sans ambiguïté le
point de défaut et le disjoncteur à commander.
Chaque protection sollicitée par un défaut envoie :
•un ordre d’attente logique à l’étage amont (ordre d’augmentation de la temporisation
propre du relais amont),
•un ordre de déclenchement au disjoncteur associé sauf s’il a lui-même reçu un ordre
d’attente logique de l’étage aval.
Un déclenchement temporisé est prévu en secours.
Son inconvénient est de nécessiter de mettre en communication les différents relais.
Elle est utilisée pour les réseaux en antenne moyenne tension composée de nombreux
étages de sélectivité.

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5.2.4 Sélectivité logique

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5.2.5 Sélectivité par protection différentielle

Une protection différentielle mesure la différence entre les


courants entrant dans une zone et ceux en sortant. Toute
différence d’amplitude et de phase entre ces courants signale la
présence d’un défaut : la protection ne réagit qu’aux défauts
internes à la zone couverte et est insensible à tout défaut
externe. Elle est donc sélective par nature.

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5.2.5 Sélectivité par protection différentielle

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5.2.6 Sélectivité par protection directionnelle

Dans un réseau bouclé, où un défaut est alimenté par les deux


extrémités, il faut utiliser une protection sensible au sens
d’écoulement du courant de défaut pour pouvoir le localiser et
l’éliminer de façon sélective. La protection directionnelle agit
lorsque simultanément le courant ou la puissance dépasse un
seuil et que l’énergie se propage dans une direction anormale.
Sa simplicité est un avantage. Elle nécessite cependant
d'employer des transformateurs de courant et de tension afin de
mesurer le déphasage entre les deux. Ce principe est utilisé pour
protéger des arrivées en parallèle, des réseaux en boucle fermée.

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5.2.6 Sélectivité par protection directionnelle

20
5.2.6 Sélectivité par protection directionnelle

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5.3 Disjoncteur magnétothermique
3.1 Définition
Le disjoncteur est un appareil mécanique de connexion
capable d’établir, de supporter et d’interrompre des
courants dans les conditions normales du circuit et dans
les conditions anormales spécifiées du circuit telles que
celles du court-circuit.

22
3.2 Présentation / disjoncteur magnétothermique

23
3.2 Présentation / disjoncteur magnétothermique

24
3.2 Présentation / disjoncteur magnétothermique

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

❖Tension nominale
C’est la tension maximale d’utilisation en courant continu ou
alternatif. C’est également la tension à laquelle se rapporte le
pouvoir de coupure et de fermeture du disjoncteur.
Un disjoncteur peut avoir plusieurs tensions nominales; chacune
d’elle correspondant à un pouvoir de coupure différent.

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique
❖Courant assigné In
C’est la valeur maximale du courant ininterrompu que peut
supporter un disjoncteur équipé d’un déclencheur à une
température ambiante précisé par le constructeur, en
respectant les limites d’échauffement prescrites. Exemple :
un C161N équipé d’un déclencheur D125 a un courant
assigné In de 125 A.

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

❖Taille
Lorsqu’un disjoncteur peut être équipé de plusieurs
déclencheurs de courants assignés différents, la taille du
disjoncteur correspond au courant assigné le plus élevé des
déclencheurs qui peuvent l’équiper. Exemple : un C630N
peut recevoir les déclencheurs D400 (In = 400 A),
D500 (In = 500 A), D630 (In = 630 A). La taille du
disjoncteur est 630 A.
Le courant nominal est déterminé en fonction de l’intensité
du courant admissible passant dans la section du conducteur
à protéger.

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

❖Courant de réglage ( Ir ).
C’est le courant maximal que peut supporter le
disjoncteur sans déclenchement.
Ce courant est lié au réglage du déclencheur
thermique, en général de 0,7 à 1 IN.

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

❖Courant de fonctionnement ( Im ).
C’est le courant de fonctionnement des déclencheurs
magnétiques, en cas de court-circuit.
Les déclencheurs magnétiques ont pour rôle de
provoquer l’ouverture du disjoncteur en cas de
surcharge brutale ou de court-circuit. La valeur de Im
peut varier entre 2,8 IN et 15 IN.

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

❖Pouvoir de coupure (Icu ou Icn)


Le pouvoir de coupure est la plus grande intensité de courant de
court–circuit (courant présumé) qu’un disjoncteur peut
interrompre sous une tension donnée. Il s’exprime en général en
kA efficace symétrique et est désigné par Icu (pouvoir de
coupure ultime pour les disjoncteurs industriels et par Icn
(pouvoir de coupure assigné) pour les disjoncteurs à usage
domestique ou assimilé.
Le pouvoir de coupure doit être au moins égal au courant de
court-circuit présumé au point d’installation du disjoncteur
(Pdc > Icc max).

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

❖Pouvoir de coupure de service (Ics)


Grandeur caractéristique d’un disjoncteur définie par la norme
internationale CEI Indique le courant que le disjoncteur est
capable d’interrompre avec une certaine endurance : après trois
coupures successives à Ics, le disjoncteur conserve toutes ses
caractéristiques de fonctionnement. Le pouvoir de coupure de
service est donné par le constructeur en fonction du pouvoir de
coupure ultime: lcs = 25 %, 50%, 75% ou 100%Icu.

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

❖Courbes de fonctionnement

33
3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

❖Courbe de fonctionnement B
Le disjoncteur a un déclenchement magnétique
relativement bas (entre 3 et 5xIn) et permet d’éliminer
les courts-circuits de très faible valeur. Cette courbe est
également utilisée pour les circuits ayant des longueurs
de câbles importantes, notamment en régime TN.

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

Courbe de fonctionnement C
Ce disjoncteur couvre une très grande majorité des
besoins (récepteurs inductifs) et s’utilise notamment
dans les installations domestiques. Son déclenchement
magnétique se situe entre 5 et 10xIn.

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

Courbe de fonctionnement D : cette courbe est utilisée


pour la protection des circuits où il existe de très fortes
pointes de courant à la mise sous tension (ex: moteurs).
Le déclenchement magnétique de ce disjoncteur se
situe entre 10 et 20xIn.

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

Courbes de fonctionnement
Il existe d’autres courbes comme :
❖ Courbe K : pour fort courant d’appel, le réglage de
Im est de 10 à 14 In.
❖ Courbe Z : pour les circuits électroniques, le
réglage de Im est de 2,4 à 3,6 In.
❖ Courbe MA : pour les circuits sans relais thermique,
le réglage de Im est de 12 In.

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3.3 Caractéristiques / disjoncteur magnétothermique

Les normes "produits" disjoncteur imposent au moins


l’existence des courbes B, C et D.
On choisira la courbe de fonctionnement du
disjoncteur en fonction du type de récepteurs (résistifs,
inductifs) et de la ligne à protéger .

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Exemple de caractéristiques d’un disjoncteur magnétothermique

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5.4.Disjoncteur différentiel

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5.4.Disjoncteur différentiel
Le disjoncteur différentiel protège les personnes contre les contacts indirects.
Ce disjoncteur comporte un circuit magnétique torique sur lequel on bobine la (ou les)
phase (s) et le neutre. En l'absence de courant de fuite, les flux produits par chacun des
bobinages se compensent. Le flux global dans le circuit magnétique est alors nul. En cas
de défaut, l'apparition d'un courant de défaut
provoque l'apparition d'un flux dans le circuit. Ce dernier est détecté par l'intermédiaire
d'un bobinage enroulé sur le tore relié à un électro-aimant qui provoque l'ouverture du
circuit.
On distingue les disjoncteurs de moyenne sensibilité (1A à 100 mA) des disjoncteurs de
haute sensibilité (30 mA à 6 mA).
Les normes exigent que toutes les installations alimentées par le réseau public doivent être
protégées par un disjoncteur différentiel placé en tête de l'installation. Pour éviter que
l'ensemble de l'installation ne soit coupé en cas défaut, on peut installer d'autres
disjoncteurs différentiels de haute sensibilité sur les différentes parties de l'installation.

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5.4.Disjoncteur différentiel

Le disjoncteur différentiel existe aussi en triphasé (cette fois ce sera la somme


des flux résultants de chacune des phases qui devra s'annuler).
Généralement le disjoncteur différentiel est l'association d'un disjoncteur
magnétothermique et d'un bloc différentiel.
L’interrupteur différentiel ne possède pas de déclencheurs thermique ni
magnétique. La sensibilité est différente en fonction du type de protection
souhaitée. Les principales sensibilités sont : 10 mA, 30 mA, 300 mA, 500 mA.
Le 500 mA est en général installé sur les tableaux d'abonnés.
Le 30 mA est directement installé sur un circuit à protéger exemple : circuit prise
cuisine...
Le 10 mA en raison de sa grande sensibilité sera utilisé pour la protection d'un
circuit prise de salle de bain ou la protection d'un prolongateur pour une tondeuse
à gazon. Il permet de protéger efficacement la personne dans un milieu humide.

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5.5. Fusibles
5.5.1 Définition

Le matériau utilisé pour le conducteur est en zinc qui fond à420°C, en cuivre
(1083°C) , argent (960°C) pour les fusibles de grande capacités ;on utilise aussi
l’aluminium (660°C),nickel (1455°C) et anciennement le plomb (327°C) .
Le corps est en céramique de grande résistance aux arcs ayant une dureté mécanique
pour résister aux pressions internes lors des court- circuits .Il est rempli de matière
inerte pour l’extinction de l’arc (silice, magnésie) ; la silice augmente le Pouvoir de
Coupure. (PdC) La longueur du fusible dépend de la tension de service.

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5.5.2 Fusibles
5.5.2 .1 Types de fusibles

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5.6. Critères de choix des protections

➢Tension nominale Un ≥ Urécepteur ou Uréseau


d’alimentation

➢Courant nominal In ≥ Ib

➢Pouvoir de coupure Pdc> Icc

➢Courbe de fonctionnement en fonction de la


nature du récepteur

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APPLICATION
DETERMINATION DES PROTECTIONS

Soient les caracteristiques d'une installation, représentées par le tableau suivant:


La source d'alimentation est un transformateur 20kV/400V/ Ucc=4% avec neutre sorti

Circuits Caracteristiques Longueur des Section des


conducteurs en mm2
câbles en m

Circuit1 60kW ; 400V ; cos φ = 0,8 50 50

60 Pises de Courant de
Circuit2 caractéristiques unitaires : 55m 25
400W ; 230V ; cos φ = 0,8
Moteur asynchrone triphasé à cage
Circuit3 à démarrage direct 37kW ;400V; 35m 35
Cosφ = 0 ,87; η = 0,92

1) Proposer une architecture de l'installation (schéma unifilaire).


2) Déterminer les différentes protections (magnétique et thermique).

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