Chapitre I Rôle de La Comptabilité

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Chapitre I : la comptabilité et son rôle

I. Notion de l’entreprise :
1. définition
C’est une unité économique utilisant les facteurs de production (travail et capital) pour fournir des biens et des
services aux consommateurs en vue de réaliser des bénéfices
Exemples :
Maroc Telecom, Nestlé, Marjane holding, centrale Danone, Unilever…

2. Les secteurs d’activités des entreprises :


- le secteur primaire : il regroupe les entreprises qui œuvrent dans les secteurs de l’agriculture, la pêche, les
mines, l’élevage…
- le secteur secondaire : il contient les entreprises industrielles qui transforment les matières premières en
produits.
- Le secteur tertiaire : ce secteur comprend les entreprises de commerce et les entreprises de service

3. Le cycle d’exploitation de l’entreprise :

 Cas d’une entreprise commerciale :

Apprivisionnement Stockage Commercialisation

Achats de stockage des distribution


marchandise marchandises publicité
achetées vente
service après
vente...

 Cas d’une entreprise industrielle :

Approvisionnement Stockage Fabrication Stockage Commercialisation

Achat des matières Stockage des Fabrication des Stockage des Emballage
premières et des matières achetées produits dans les produits fabriqués Publicité
fournitures dans les entrepôts ateliers de Distribution
de l'entreprise l'entreprise Vente...

1
4. Les partenaires de l’entreprise :

Les principaux partenaires de l’entreprise sont :

Les clients

Les institutions
L'entreprise L'Etat
financières

Les Fournisseurs

- Les fournisseurs : l’entreprise s’approvisionne auprès des fournisseurs à crédit ou au comptant


- Les clients : l’entreprise vend ses biens et ses services aux clients en espèce ou à crédit
- L’Etat et les collectivités locales : ils prélèvent des impôts et rendent des services publics
- Les institutions financières : elles fournissent des services financiers à l’entreprise avec contrepartie.

II. Les flux économiques :

Les liens établis entre l’entreprise et ses partenaires sont schématisés sous forme de flux, un flux
économique est donc un mouvement de bien, de service ou de tout moyen de paiement entre l’entreprise
et un de ses partenaires.
On peut classer les flux de l’entreprise selon leur nature (flux réels et flux financiers) et selon
leur origine (flux externes et flux internes).

1. Flux réels et flux financiers :

Flux Exemples
Flux réels (ou physiques) : · Entrées et sortis de marchandises, de matières, de
Ce sont des flux qui constatent des produits…
mouvements de biens ou de services. · Travail fourni par les employés
· Services rendus par des tiers à l’entreprise :
transporteurs, garagistes, banquiers….
Flux financiers (ou monétaires) : · Paiements (des achats) et encaissements (des
Ce sont des flux qui constatent des ventes)
mouvements de monnaie et autres · Versements de salaires, d’impôts, d’intérêts, de
moyens de règlement. loyers….
· Emission et réception de chèques, de mandats, de
traites…

2
2. Flux externes et flux interne

Flux Exemples
Flux Externes : Expriment les relations de l’entreprise avec les tiers.
· Achat et ventes de marchandises, de matière, de service…
· Paiement et encaissements divers
· Emprunts obtenus et prêts consentis, etc.
Flux internes : Traduisent l’activité interne de l’entreprise.
· Mouvements de matières des entrepôts vers les ateliers…
· Mouvements de fonds entre caisses.(virement de fonds)

III. Nécessité et rôle de la comptabilité dans l’entreprise.

1. Définition de la comptabilité générale.

La comptabilité générale est une technique d’enregistrement de toutes les opérations effectuées par l’entreprise au
cours d’une période déterminée appelée exercice comptable.
Elle permet de retracer chronologiquement et méthodiquement les flux économiques de l’entreprise et les
changements qui affectent sa situation (biens, créances et dettes de l’entreprise).

2. Nécessité de la tenue d’une comptabilité.

Depuis longtemps, la comptabilité est indispensable aussi bien pour la gestion de l’entreprise elle-même que pour
l’information de ses différents tiers.

Pour la gestion de l’entreprise

Les données fournies par la comptabilité (résultat : bénéfice ou perte) servent de bases aux différentes décisions que
les gestionnaires de l’entreprise doivent prendre.

Pour l’information des tiers


Les différents tiers de l’entreprise ont besoins d’avoir des informations sur la situation de l’entreprise pour diverses
raisons : accorder des crédits (banques) ; déterminer le montant des impôts (Etat) ; savoir si l’entreprise est solvable
(fournisseurs). Les états de synthèse sont des documents comptables établis par l’entreprise à la fin de chaque année
pour informés le tiers…

Pour des raisons juridiques

L’article 19 du code de Commerce stipule que : « le commerçant tient une comptabilité conformément au dispositions
de la loi n°9-88 relative aux obligations comptables des commerçants promulguée par le dahir n° 1-92-138 du 30
joumada II 1413 (25 décembre1992).
Si elle est régulièrement tenue, cette comptabilité est admise par le juge pour faire preuve entre commerçants à raison
des faits de commerce ».

3. Les différents types de comptabilités.

· La comptabilité générale ou financière

Elle a pour objectifs :


- l’enregistrement journalier des opérations de l’entreprise dans les livres comptables ;
- l’établissement des états de synthèse ;
- la détermination du résultat de l’exercice (bénéfice ou perte).

3
· La comptabilité analytique

Permet :
- la détermination des différents couts (cout d’achat, cout de production, cout de distribution) ;
- la détermination des prix de vente ;
- l’analyse et le contrôle de l’activité de l’entreprise.

· La comptabilité des sociétés

Elle s’intéresse à l’enregistrement des opérations de constitution, de modification de capital, de répartition des
bénéfices et de liquidation des sociétés commerciales.

· La comptabilité prévisionnelle ou budgétaire


Elle s’intéresse à l’activité prévisionnelle pour une période déterminée.

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Chapitre II : Notion de Bilan

I. Présentation de la situation de l’entreprise : le bilan

Exemple :
Le 15 janvier 2014, M.CHAKOR a décidé de créer une superette. A cette fin, il a utilisé une somme de 250 000 Dh qu’il avait
économisé durant ses 15 ans de travail en France.
Il a acheté un local pour 130 000 Dh, du mobilier pour 45 000 Dh, du matériel réfrigérant pour 35 000 Dh et un véhicule pour
45000 Dh . En outre, il a ouvert un compte bancaire au nom de son entreprise et y a déposé une somme de 25 000 Dh ; le reste a
été déposé en caisse.
Le même jour, il a emprunté 70 000 Dh auprès de sa banque pour acquérir un véhicule utilitaire, et il a acheté des marchandises
à crédit auprès de son ami Ahmed (un grossiste) pour une valeur de 50 000 Dh

.
T.A.F
1- Relevez du texte les moyens (Ressources) dont disposait M. CHAKOR pour créer son entreprise.
2- Relevez les différentes utilisations (Emplois) de ces moyens.
3- Présentez dans un tableau les Ressources et les Emplois de l’entreprise au 15/01/2014.

1- Les ressources 2- Les emplois

Capital : 250 000 DH - Achat du local : 130 000 DH


Emprunt : 70 000 DH - Achat du véhicule : 70 000 DH
Dettes fournisseurs : 50 000 DH - Achat du matériel réfrigérant : 35 000 DH
- Achat du mobilier : 45 000 DH
- Achat des marchandises : 50 000 DH
- Dépôt en banque : 25 000 DH
- Dépôt en caisse : 15 000 DH

Total des Emplois : 370 000 DH


Total des ressources : 370 000 DH

1. Notion de ressource et d’emploi

 Les ressources

Les ressources sont les fonds ou capitaux qui permettent de financer l’entreprise, c’est-à-dire de lui procurer ses moyens de
fonctionnement. Elles sont constituées du capital et des dettes.
Le capital : Il est constitué des apports des fondateurs de l’entreprise.
Les dettes : ce sont les fonds avancés par les prêteurs (banquiers par exemple) et les tiers de l’entreprise (fournisseurs).

 Les emplois.

Les emplois sont les différentes Utilisations que l’entreprise fait de ses ressources, qui lui servent à acquérir les moyens
nécessaires à son fonctionnement : Bâtiments, matériels, mobilier, stocks de marchandises de matières premières, dépôts en
banque, etc.

Règle fondamentale : TOTAL DES RESSOURCES = TOTAL DES EMPLOIS

2. Définition du Bilan

Le bilan est un document qui décrit la situation de l’entreprise à une date donnée.
Il se présente sous la forme d’un tableau composé de deux parties :
· A gauche l’actif du bilan : indique les emplois que l’entreprise fait de ses ressources.
· A droite le passif du bilan : décrit la nature et l’origine des ressources de l’entreprise.

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3. Présentation du bilan

Dans l’exemple de l’entreprise CHAKOR, le bilan à la Date de création, peut se présenter ainsi :

Actifs (Emplois) Montants Passif (Ressources) Montants


Local 130 000 Capital 250 000
Matériel de transport 70 000 Emprunt 70 000
Matériel réfrigérant 35 000 Dettes fournisseur 50 000
Mobilier 45 000
Stock de marchandises 50 000
Dépôt de banque 25 000
Avoir en caisse 15 000
Total 370 000 Total 370 000

Comme à chaque emploi correspond une ressource, dans un Bilan, le total de l’actif est égal au total du passif.

Total de l’actif du bilan = Total du passif du bilan

Passif = Capital+ Total des dettes / Actif = Capital + Total des dettes

Capital = Total de l’actif – Total des dettes

4. Le Bilan et le patrimoine de l’entreprise

Le bilan est l’ensemble des biens que possède une personne à un moment donné, après déduction de l’ensemble de ses dettes.

Valeur du patrimoine = montant des Biens et des avoirs – montant des Dettes

Valeur du patrimoine de l’entreprise CHAKOR = 370 000 – (70 000 + 50 000)= 250 000 DH
Cette valeur représente aussi la situation nette de l’entreprise.

5. Structure du bilan

Par convention, on représente le bilan par les masses suivantes

A l’actif, les biens sont classés suivant :

- Leur aptitude à se transformer en numéraire (liquidité croissante)

Au passif, les ressources sont classées suivant :

- L’urgence de règlement (exigibilité croissante)

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 Structure de l’actif

L’actif du bilan indique les emplois que l’entreprise a fait de ses ressources. Ces emplois, correspondent aux moyens
d’action et d’exploitation nécessaires au fonctionnement de l’entreprise ; ils sont regroupés au sein de trois grandes
masses :
- L’actif immobilisé : il regroupe les biens durables de l’entreprise ; ces bien, appelés immobilisations, sont destinés à
servir pendant plusieurs exercices : terrains, constructions, matériels, mobiliers…
- L’actif circulant : ce sont les éléments qui se transforment et se renouvellent constamment au fur et à mesure de
l’activité de l’entreprise : stocks de marchandises et de matières, créances sur les
clients…
- La trésorerie-actif: ce sont les disponibilités de l’entreprise : espèces en caisse, avoirs en banques, en centre de
cheque postaux.

 Structure du passif

Le Passif indique la nature et l’origine des ressources de l’entreprise ; ces ressources sont regroupées au sein de trois
masses :
- Le financement permanent : il s’agit des fonds mis à disposition de l’entreprise pour une longue durée ; ces
ressources stables sont généralement classées dans de deux rubriques :
o Les capitaux propres : ce sont les capitaux appartenant aux propriétaires de l’entreprise.
o Les dettes de financement : dettes contractées pour des durées longues (supérieur à 1 an à l’origine), pour
financer l’acquisition des immobilisations.
- Le passif circulant : dettes contractées, généralement, pour des durées relativement courtes (inférieures à un an).
Elles servent à financer l’exploitation de l’entreprise : dettes envers les fournisseurs par exemple.
- La trésorerie-passif : Sommes empruntées auprès des banques pour des durées très courtes : facilités de caisse,
découverts bancaires…

Présentons le bilan structuré de l’entreprise CHAKOR au 15/01/2014

Bilan au 15/01/2014
Actifs (Emplois) Montants Passif (Ressources) Montants
Actif Immobilisé Financement permanent
Bâtiment 130 000 Capital 250 000
Matériel et outillage 70 000 Emprunt auprès des 70 000
Matériel de transport 45 000 établissements de crédit
Mobilier de bureau 35 000 Passif-circulant
Actif circulant Fournisseurs 50 000
Stock de marchandises 50 000 Trésorerie-passif
Trésorerie-Actif
Dépôt de banque 25 000
Avoir en caisse 15 000
Total 370 000 Total 370 000

II. Variations du bilan et résultat :

Mise en situation :

Reprenons le bilan de l’entreprise CHAKOR au 15/01/2014 :


Les jours suivants, M.CHAKOR a effectué les opérations suivantes :
-17-01 : retrait de la banque de 4000 DH pour alimenter la caisse.
-20-01 : Paiement au fournisseur AHMAD de 10 000 DH, espèces.
-25-01 : vente de la totalité des marchandises pour 60 000 DH contre espèces.

T.A.F :

1- Analyser chaque opération en termes de ressources et d’emplois.


2- Etablir le bilan au 20/01 et au 25/01 et commenter le résultat.

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Le bilan exprime la situation d’une entreprise à une date donnée ; c’est une « photographie » de l’actif et du passif a cette date.
Les opérations effectuées après cette date vont entrainer une modification de situation de l’entreprise et donc de son bilan.

1. opérations sans incidence sur le résultat

Analysons les opérations du 17 et 20 janvier et dressons le bilan après ces opérations :

Date Opérations Emplois Ressources


17/01 Retrait de la banque pour alimenter la caisse Caisse (+) Banque (-)
Augmente de 4 000 Diminue de 4 000
20/01 Paiement des fournisseurs en espèce Dettes fournisseurs (-) Caisse (-)
Diminue de 10 000 Diminue de 10 000

Dressons le bilan de l’entreprise CHAKOR au 20/01/2014 :

Bilan au 20/01/2014
Actifs (Emplois) Montants Passif (Ressources) Montants
Actif Immobilisé Financement permanent
Bâtiment Capital
Matériel et outillage Emprunt auprès des
Matériel de transport établissements de crédit
Mobilier de bureau Passif-circulant
Actif circulant Fournisseurs
Stock de marchandises Trésorerie-passif
Trésorerie-Actif
Dépôt de banque
Avoir en caisse
Total Total
Les deux opérations on entrainé un changement dans la valeur de certain élément du bilan (banques –caisse-dettes fournisseurs)
sans pour autant influencer l’équilibre de ressources et des emplois (Actif=passif).

2. Opérations entrainant un résultat.

Analysons l’opération du 25/01.

Date Opérations Emplois Ressources


25/01 Vente des marchandises en espèce Marchandises (-) Caisse (+)
Diminue de 50 000 Diminue de 60 000
Le stock de marchandises acheté pour 50 000 DH a été revendu pour 60 000 DH, ce qui à généré une richesse supplémentaire ou
bénéfice de 10 000 DH pour l’entreprise. Ce résultat à été crée par l’activité de l’entreprise : il s’agit d’une ressource interne.
Au niveau du bilan, ce bénéfice figurera parmi les Capitaux propres avec le signe (+).

Bilan de l’entreprise CHAKOR au 25/01/2014.


Bilan au 25/01/2014
Actifs (Emplois) Montants Passif (Ressources) Montants
Actif Immobilisé Financement permanent
Bâtiment Capital
Matériel et outillage Emprunt auprès des
Matériel de transport établissements de crédit
Mobilier de bureau Passif-circulant
Actif circulant Fournisseurs
Trésorerie-passif
Trésorerie-Actif
Dépôt de banque
Avoir en caisse
Total Total

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III. Bilan de clôture de l’exercice et résultat :

Mise en situation :

Reprenons l’exemple de l’entreprise CHAKOR, constituée le 15/01/2014.


Au 31/12/2014, date de fin d’exercice, la situation de l’entreprise est composée des éléments suivants :
Capital personnel : 250 000 ; emprunt 60 000 ; bâtiments : 130 000 ; matériel de transport 70 000 ; matériel réfrigérant: 35 000 ;
mobilier : 45 000 ; dettes fournisseurs : 35 000 ; autres dettes : 5000 ; banque : 15 000 ; créances clients : 26 500 ; stocks de
marchandises : 43 000 ; caisse : 5500.

T.A.F
1. Dresser le bilan au 31/12/2014.
2. Déterminer le résultat de cet exercice.

En pratique, l’entreprise n’établie pas un nouveau bilan après chaque opération effectuée, vu leur nombre important, mais c’est à
la fin de l’exercice comptable que l’établissement du bilan est obligatoire pour deux raisons:
- Présenter la situation de l’entreprise à la fin de l’exercice.
- Mettre en évidence le résultat final de cet exercice.

1. Détermination du résultat à partir du bilan

Au début chaque exercice, l’entreprise démarre son activité avec un bilan équilibré (égalité entre les emplois et les ressources),
cependant, on raison de son activité, cet équilibre est généralement interrompu :
A la fin de l’exercice et, l’équilibre être rompu :
- Soit par un excédant des emplois sur les ressources ; ce qui constitue un enrichissement de l’entreprise et donc un
bénéfice.
- Soit par un excédant des ressources sur les emplois ; ce qui correspond à un appauvrissement de l’entreprise et donc
une perte.

RESULAT = ACTIF – (CAPITAL +DETTES)

- Si résultat > 0 l’entreprise dégage un bénéfice.


- Si résultat < 0 elle dégage une perte.

 Le résultat est un bénéfice.

Dans ce cas le bénéfice vient en augmentation des capitaux propres de l’entreprise.

Dressons le bilan de l’entreprise CHAKOR AU 31/12/2014.

Bilan au 31/12/2014
Actifs (Emplois) Montants Passif (Ressources) Montants
Actif Immobilisé Financement permanent
Bâtiment 130 000 Capital personnel 250 000
Matériel et outillage 35 000 Résultat (bénéfice) 20 000
Matériel de transport 70 000 Emprunt auprès des 60 000
Mobilier de bureau 45 000 établissements de crédit
Actif circulant Passif-circulant
Stock de marchandises 43 000 Fournisseurs 35 000
Clients 26 500 Autres dettes 5 000
Trésorerie-Actif Trésorerie-passif
Dépôt de banque 15 000
Avoir en caisse 5 500

Total 370 000 Total 370 000

Résultat = Actif – (capital+Dettes) ; Résultat = 370 000 - 35000

9
 Le résultat est une perte

Dans le bilan de fin d’exercice la perte vient en diminution des capitaux propres. Supposons que le stock de marchandises, de
l’entreprise CHAKOR, ait une valeur de 13 000 DH (au lieu de 43 000) au 31/12/2014, la valeur des autres éléments du bilan
étant inchangée.
Le bilan de l’entreprise CHAKOR au 3/12/2014 :
Bilan au 31/12/2014
Actifs (Emplois) Montants Passif (Ressources) Montants
Actif Immobilisé Financement permanent
Bâtiment 130 000 Capital personnel 250 000
Matériel et outillage 35 000 Résultat (perte) -10 000
Matériel de transport 70 000 Emprunt auprès des 60 000
Mobilier de bureau 45 000 établissements de crédit
Actif circulant Passif-circulant
Stock de marchandises 13 000 Fournisseurs 35 000
Clients 26 500 Autres dettes 5 000
Trésorerie-Actif Trésorerie-passif
Dépôt de banque 15 000
Avoir en caisse 5 500

Total 350 000 Total 350 000

Résultat = actif-(capital+dettes) ; Résultat = 340 000 – 350 000 = - 10 000

2. L’origine du résultat

Reprenons l’exemple du bilan de l’entreprise CHAKOR au 31/12/2014 (cas d’un bénéfice).


D’après ce bilan l’entreprise a réalisé un bénéfice de 20 000 DH au titre de l’exercice 2014.Cependant, ce bilan ne nous explique
pas comment ce résultat a été réalisé.
Pour connaitre l’origine du résultat d’un exercice, il faut se disposer d’autres informations concernant l’activité de l’entreprise.
Ces informations porterons sur:

- Les opérations entrainant un enrichissement de l’entreprise : ce sont les produits.


Exemples : ventes, loyers perçus, intérêts reçus des banques…

- Les opérations entrainant un appauvrissement de l’entreprise : ce sont les charges


Exemples : Achats de marchandises, versements divers : salaires, imports, loyers, services divers….

En définitive, si le bilan nous renseigne sur la situation de l’entreprise à la fin de l’exercice, les produits et les charges nous
expliquent comment ce résultat a été établi.
Les notions de produits et de charges seront étudiées avec plus de détail dans les prochains chapitres.

Application :

Au début de l’exercice 2014, les éléments du bilan de l’entreprise Alpha, se présentent comme suit :
Matériel : 60 000 DH, mobilier : 100 000 DH ; Fonds commercial : 200 000 DH ; marchandises : 240 000 DH ; avoirs en
caisse : 64 000 DH ; avoirs en banque : 196 000 DH ; avoirs en chèques postaux : 4000 DH ; créances sur les clients: 14 000 DH
; dettes fournisseurs : 36 000 DH.
A la fin de cet exercice ; le 31/12/2014, le bilan présente les éléments suivants :
Matériel : 74 000 DH ; mobilier : 106 000 DH ; fonds commercial : 200 000 DH ; marchandises : 284 000 DH ; avoirs en
caisse : 70 000 DH ; avoirs en banque : 220 000 DH ; avoirs en chèques postaux : 28 000 DH ; créances sur les clients : 34 000
DH ; dettes fournisseurs : 28 000 DH.

Travail à faire :

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1- Déterminer le capital de l’entreprise et dresser le bilan au 01 janvier 2014
2-Etablir le Bilan au 31 décembre 2014.
3- Calculer le résultat de cet exercice.

Chapitre3 : Le compte
Les opérations quotidiennes effectuées par l’entreprise nécessitent un enregistrement comptable, il se fait dans des tableaux
appelés comptes de l’entreprise.

I. Définition et présentation du compte

1. Définition :
Un compte est un tableau divisé en deux parties :
- La partie gauche est appelée débit
- La partie droite est appelée crédit

Débiter un compte : c’est inscrire une opération au débit

Créditer un compte : c’est inscrire une opération au crédit

L’inscription d’une somme au débit ou au crédit d’un compte est appelée imputation

Arrêter un compte c’est calculer son solde.

Trois cas peuvent se présenter :

- Total débit > Total crédit  compte débiteur


- Total débit < Total crédit  compte débiteur
- Total débit = Total crédit  compte débiteur

2. Présentation :
Il existe plusieurs façons pour tenir un compte. Les plus utilisées sont :
Le compte à colonnes séparées ;
Le compte à colonnes mariées ;
Le compte schématique (compte en T).

Exemple :

Au cours du mois de mars l’entreprise Alpha a réalisé les opérations suivantes :


- Le 01/03/2017 existants en caisse : 10 000 DH ;
- Le 02/03/2017 Retrait de la banque pour alimenter la caisse 5000 DH (pièce de caisse N°31) ;
- Le 04/03/2017 Paiement d’une facture fournisseur en espèce : 7000DH (pièce de caisse N°45);
- Le 05/03/2017 Paiement d’un salarié en espèce : 4000 DH (pièce de caisse N°46).
- Le 07/03/2017 Encaissement d’une créance client d’un montant de 3000 DH (pièce de caisse N°32) ;

- Le compte à colonnes séparées :

Date Libellé Débit Date libellé crédit


01/03 Avoir 10000 04/03 PC N°45 7000
02/03 PC N° 31 5000 05/03 PC N° 46 4000
07/03 PC N° 32 3000 Solde débiteur 7000

TOTAL 18000 Total 18000

- Le compte à colonnes mariées :

Date Libellé Mouvement Solde


Débit Crédit Débit Crédit
11
01/03 Avoir 10000 10000
02/03 PC N° 31 5000 15000
04/03 PC N° 45 7000 8000
05/03 PC N° 46 4000 4000
07/03 PC N° 32 3000 7000

- Le compte en T :
C’est une représentation simplifiée du compte .

Débit Caisse Crédit

01/03 10000 04/03 7000


02/03 5000 05/03 4000
07/03 3000 SD 7000

Total 18000 Total 18000

II. Principe de la partie double :


Chaque opération effectuée par l’entreprise peut être analysée en termes de ressources et d’emplois et nécessite pour
son enregistrement, l’utilisation d’au moins deux comptes ; l’un est débité et l’autre est crédité : c’est le principe de la
partie double.

Exemples :
- Retrait de la banque de 10000 DH pour alimenter la caisse
- Achat de marchandises d’une valeur de 3000 DH en espèce
- Règlement d’un fournisseur par chèque bancaire pour une valeur de 5000 DH
- Vente de marchandises au client Ahmed pour 4000 DH, la moitié est payée en espèce le reste par chèque bancaire.
-
Application :

Le commerçant IBRAHIM a effectué au cours du mois d’octobre de l’année 2016 les opérations suivantes :
01/10 : retrait de la banque pour alimenter la caisse, 20 ;
02/10 : virement bancaire au profit du fournisseur KARIM, 6 ;
05/10 : vente de marchandise contre chèque, 100 ;
08/10 : règlement de divers frais en espèce, 3 ;
12/10 : recouvrement d’une créance client en espèce, 18 ;
15/10 Acquisition d’un matériel à crédit ;
17/10 Versement à la banque d’une somme de 16 ;
20/10 Règlement du fournisseur AZIZ, 15 au comptant dont 10 par chèque bancaire ;
25/10 achats de marchandise pour 14 dont 7 par chèque, 4 en espèce et le reste à crédit ;
30/10 Paiement des salaires en espèce, 2.
T.A.F : Présenter le compte CAISSE et le compte BANQUE du commerçant IBRAHIM

III. Notion des comptes de situation et de comptes de gestion :

On distingue deux grandes catégories de comptes :


- Les comptes de bilan (ou comptes de situation) ; ils décrivent la situation patrimoniale de l’entreprise.
- Les comptes de charges et les produits (ou comptes de gestion). Ils constatent les ressources et les emplois
extérieurs aux éléments du patrimoine de l’entreprise.

Comptes de l’actif Comptes du passif Comptes de charges Comptes de produits


D C D C D C D C
12
Remarque :

- Les comptes d’actif et les comptes de charges fonctionnent de manière identique et présentent généralement un
solde débiteur.
- Les comptes du passif et les comptes de produits fonctionnent de manière identique et présentent généralement un
solde créditeur.
IV. Le plan comptable général des entreprises (PCGE) :

Le plan comptable est une liste des comptes ordonnés. Les entreprises se servent du plan comptable pour classer et enregistrer
toutes les opérations effectuées au cours de l'exercice.

1. Plan de comptes :

Le PCGE propose une classification des comptes dans 10 classes :

Les classes Comptes concernés


Classe 1 : Comptes de financement permanent Comptes de situation permettant l’enregistrement des
Classe 2 : Comptes d’actif immobilisé opérations relatives au bilan
Classe 3 : Comptes d’actif circulant
Classe 4 : Comptes de passif circulant
Classe 5 : Comptes de trésorerie
Classe 6 : Comptes de charges Comptes de gestion permettant l’enregistrement des opérations
Classe 7 : Comptes de produits relatives aux produits et charges.
Classe 8 : Comptes de résultats

2. La structure des comptes :

Le plan comptable se caractérise par le mode de codification décimale pour le classement des comptes, le numéro ou le code et
l’intitulé du compte permettent l’identification de l’opération en comptabilité.

Chaque compte comporte au moins quatre chiffres :

- Le premier chiffre pour identifier la masse


- Le deuxième chiffre pour identifier la rubrique
- Le troisième chiffre pour identifier le poste
- Le quatrième chiffre pour identifier le compte principal

Exemple :

Classe 1 Rubrique 11 Poste 111 Compte 1117 Compte divisionnaire 11171

3. La signification de certaines codifications :

Position du chiffre signification Exemples


4 en deuxième position Compte de créance ou de dette 1448 : emprunts auprès des établissements de crédit
2411 prêts au personnel
4411 : fournisseur
3411 : client
13
8 en quatrième Comptes intitulés : autres, divers 2318 : autres terrains
position ou sur exercice antérieur 1488 dettes de financement diverses
6128 achats des Matières et fournitures des exercices antérieurs
8 en deuxième position Comptes d’amortissement 28 34 amortissements des matériels de transports
9 en deuxième position Comptes de provisions 3942provisions pour dépréciation des clients et comptes
rattachés
4. Avantages de la normalisation comptable

- Apporter une meilleure compréhension des comptabilités et de leur contrôle ;


- Permettre la comparaison des informations comptables dans le temps et l'espace ;
- Faciliter la consolidation des comptes ;
- Elaborer des statistiques.

5. Les principes de la comptabilité générale :

Les entreprises doivent établir à la fin de chaque exercice comptable les états de synthèse aptes à donner une image
fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs résultats. La représentation d'une image fidèle repose
nécessairement sur un certain nombre de conventions de base appelées principes comptables fondamentaux :

- Le principe de continuité d'exploitation : l'entreprise doit établir ses états de synthèse dans la perspective d'une
poursuite normale de ses activités.
- Le principe de permanence des méthodes : l’entreprise établit ses états de synthèse en appliquant les mêmes règles
d'évaluation et de présentation d'un exercice à l'autre.
- Le principe du coût historique : la valeur d'entrée d'un élément inscrit en comptabilité pour son montant exprimé
en unités monétaires courantes à la date d'entrée reste intangible quelle que soit l'évolution ultérieure du pouvoir
d'achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de l'élément
- Le principe de spécialisation des exercices 1. En raison du découpage de la vie de l’entreprise en exercices
comptables, les charges et les produits doivent être rattachés à l'exercice qui les concerne effectivement et à celui-là
seulement.
- Le principe de prudence : les charges sont comptabilisées dès qu’elles sont probables, alors que les produits ne
sont enregistrés que s’ils sont définitivement acquis à l’entreprise.
- Le principe de clarté : les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique
adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles;
- Le principe d'importance significative : les états de synthèse doivent révéler tous les éléments dont l'importance
peut affecter les évaluations et les décisions.

14
Chapitre IV : les composantes du résultat
I. Notions de charges et de produits :
1. Les charges :

Une charge représente un bien ou un service qui est consommé par l’entreprise au cours de son activité.
Il disparaît généralement lors du premier usage. Pratiquement : il s’agit des sommes versées en contrepartie :
- De marchandises, de matières premières, de produits ou de fournitures consommables ;
- De prestations de services (sous-traitance, honoraires, travaux, etc.) ;
- D’impôts et de taxes non récupérables
- De prêts d’argent (AGIOS, intérêts sur prêts, intérêts sur escomptes, etc.) ;
Il peut également s’agir de sommes versées sans contrepartie et notamment celles supportées à titre exceptionnelle (dons octroyés
par l’entreprise).

Une charge entraîne par conséquent une diminution du résultat de l'entreprise et une réduction de son patrimoine.

2. Les produits :

Un produit constitue une ressource qui est définitivement acquise par l’entreprise bénéficiaire. Elle est la conséquence de
l’exercice d’une ou plusieurs activités :
- L’activité principale c’est-à-dire celle prévue dans l’objet social de l’entreprise,
- Les activités accessoires prévues dans les statuts mais dont l’importance est plus marginale,
- Les activités occasionnelles (ventes de matériel productif par exemple).
II. Analyse des charges et des produits :

Les charges et les produits peuvent tous deux être réparties selon 2 grandes catégories : les charges et produits courants
financiers et les charges et produits non courants ou exceptionnels.

1. Les charges et produits courants :

Il s’agit des produits et des charges qui relèvent de l’activité normale de l’entreprise, ils comprennent :

- Les charges et produits d’exploitation ou de bon fonctionnement opérationnel de l’entreprise


- Les charges et produits financiers

Charges Produits
Exploitation
Financier

2. Les charges et produits non courants :

Il s’agit des produits et des charges qui ne relèvent pas de l’exploitation mais sont liés à des circonstances exceptionnelles.

Charges Produits
Non courants

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III. L’enregistrement des produits et des charges dans les comptes schématiques :

Exemples :

Les opérations effectuées par la société NAJAH au cours du mois de janvier 2017 sont comme suit :

1- Retrait de la banque pour alimenter la caisse 100000DH;


2- Règlement par chèques des frais suivants : transport de personnel 1400 DH, timbres postaux et téléphone 1800 DH
fourniture de bureau 2100 DH;
3- Achats en espèce des matières premières et des fournitures d’atelier pour 25000 DH et 15000 DH;
4- Vente par chèque bancaire des biens produits 85000 DH;
5- Paiement des charges sociales par chèque bancaire : salaires des employés 60000DH ; cotisations de sécurité
sociale 1800 DH; cotisation aux caisses de retraite 15000 DH;
6- Règlement en espèce les frais de publicité courante 5000 DH;
7- Paiement en espèce d’une pénalité sur marché pour retard de livraison 900 DH;
8- Paiement par chèque du loyer d’un magasin 1400 DH;
9- Règlement en espèces les frais suivants : assurance véhicules 35000 DH ; Commission d’intermédiaires 1700 DH;
10- Paiement par chèque des taxes locales 1600DH;
11- Intérêts reçus 2000 DH;
12- Quittance d’eau 2200 DH et d’électricité 3200 DH payées par chèque bancaire;

Travail à faire :

Présenter ces opérations dans les comptes schématiques concernés

IV. La détermination du résultat :

1. Les composantes du résultat :

Résultat d’exploitation (81) Produits d’exploitation (71) - Charges d’exploitation (61)


Résultat financier (83) Produits financiers (73) – charges financières (63)
Résultat courant (84) Résultat d’exploitation + Résultat financier
Résultat non courant (85) Produits non courants (75) - Charges non courantes (65)
Résultat avant impôt(86) Résultat courant + Résultat non courant

2. Tableau des produits et de charges :


Exemple :
On dispose pour une entreprise des données suivantes relatives aux produits et charges relatives à l’exercice 2016 :

Ventes de biens et services produits 100 000 Amendes fiscales 450


au Maroc
Achats de matières premières 35 000 Subventions d’équilibre 15 000
reçus
Achats de matières et fournitures 10 000 Achats non stockés de 3 000
consommables matières et fournitures
Rémunération de personnel 20 000 Revenus des titres et valeurs 10 000
de placement
Impôts et taxes directs 5 000 Ventes de marchandises 17 000
Transport 500 Achats de marchandises 15 000
Intérêts des prêts 1000 Intérêts des emprunts et 1500
dettes

Travail à faire : Présenter le tableau des produits et de charges en calculant les différentes composantes du résultat

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Tableau des produits et charges :

Charges montants Produits montants


Charges d’exploitation : Produits d’exploitation :

Achats de marchandises 15 000 Ventes de biens et services produits au Maroc 100 000
Achats de matières premières 35 000 Ventes de marchandises 17 000
Achats de matières et fournitures consommables 10 000
Achats non stockés de matières et fournitures 3 000
Transport 500
Rémunération de personnel 20 000
Impôts et taxes directs 5000
Produits financiers :
Charges financières :
Intérêts des prêts 1000
Intérêts des emprunts et dettes 1500 Revenus des titres et valeurs de placement 10000

Charges non courantes Produits non courants

Amendes fiscales 450 Subventions d’équilibre reçus 15 000


Résultat de l’exercice = Produits - charges Résultat = 143000 – 90450 = 52550

Les composantes du résultat :

Produits d’exploitation 117000


Charges d’exploitation 88500
Résultat d’exploitation (1) 28500
Produits financiers 11000
Charges financières 1500
Résultat financier (2) 9500
Résultat courant (3)= (1) + (2) 38000
Produits non courants 15000
Charges non courantes 450
Résultat non courant (4) 14550
Résultat avant impôts (5) = (3) + (4) 52550

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