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REMERCIEMENTS

L’expérience des études montre que rien ne peut s’obtenir sans effort. Il est vrai que le
succès n’est pas le fruit des efforts exclusivement personnels, mais le résultat des efforts conjugués
de plusieurs personnes.

Profitons-en pour dresser nos remerciements les plus sincères notre Dieu tout puissant qui
ne cesse de veiller sur nous jour et nuit et qui ne cesse de convertir nos rêves en réalité.

Le présent travail a aussi connu le concours des certaines personnes à qui nous voulons
témoigner de nos gratitudes.

A cet effet ; nos gratitudes s’adressent aux autorités tant académiques qu’administratives, au
corps professoral de l’UNIBU ainsi qu’à notre encadreur, professeur MUHIGI BAROZI
Emmanuel, malgré ses diverses occupations a accepté de nous diriger dans ce travail.

Nous associons cet hommage à nos parents qui nous ont supporté financièrement, malgré la
conjoncture économique qui ronge notre pays la RDC.

N’oublions pas dans ce mot de remerciements de faire apparaitre nos mérites à nos
camarades de lutte pour les joies et les peines partagées ensemble : PIRACHEL Olivier, Samuel.
ii

ABBREVIATIONS ET SIGLES

UNIBU : Université de Bunia

RDC : République Démocratique du Congo

CODECO : Coopérative pour le Développement du Congo

FRPI : Force de Résistance Patriotique de l’Ituri

OUA : organisation de l’Unité Africaine

UA : Union africaine

ONU : Organisation des Nations Unies

UPC : Union des patriotes Congolais

PUSIC : Parti pour l’Unité et sauvegarde de l’intégrité du Congo

FNI : Front des nationalistes Congolais

FAPC : Forces Armées du Peuples Congolais

APC : Armée Populaire Congolaise

FPDC : Forces populaires pour la Démocratie

UPDF : Forces de Défense de peuple Ougandais

FARDC : Forces Armées de la République Démocratique du Congo


1

0. INTRODUCTION

0.1. Contexte de l’étude

La province de l’Ituri est la région qui a été la plus touchée par les dernières guerres qui ont
touchés la RDC depuis les années 1999. Cette guerre avait fait environ 50.000 morts et dont une des
origines est la lutte pour les ressources foncières.

La province de l’Ituri est replongée dans le cycle de l’insécurité depuis 1999. Ces insécurités
et violences urbaines ont été exacerbées en 1996 suite aux hostilités d’hommes armés non identifiés
référés comme « assaillants » et de groupes armés non étatiques, notamment la coopérative pour le
développement du Congo (CODECO), ZAIRE et la force de résistance patriotique (FRPI) qui opère
momentanément. Il faut noter que l’insécurité et violence urbaines se sont exacerbées surtout du fait
des tensions interethniques entre les HEMA et LENDU, mais plusieurs autres raisons et facteurs
viennent de greffer à cette lecture qui serait si non très réductrice.

Ces événements récents sont la résurgence de conflit bien plus anciens et qui ne sont donc
toujours pas réglés.

En effet, les plaines de l’Ituri, riches en pétrole, en bois, en or, en diamants et en coltan ont
été le théâtre de contestations de longue date entre les pasteurs Hema et les agriculteurs Lendu.

Les acteurs de la société civile déplorent la persistance de l’insécurité à la suite de


l’activisme des groupes armés pendant cette période de l’Etat de siège. Selon eux, les cas de
meurtre et de pillage sont enregistrés presque chaque jour dans les différentes entités de la province.

A terme et dans le perspective d’action de stabilisation, ce pré-dialogue avait pour but de


préparer le terrain pour une recherche commune des solutions durables et consensuelles aux défis
posés par l’insécurité et violence urbaines, lesquels affectent non seulement les conditions de
sécurité et de protection des civiles mais aussi le fonctionnement et l’action des autorités dans la
province.

0.2. Choix et intérêt du sujet

Pour ce qui nous concerne, ce travail comporte essentiellement deux intérêts, premièrement
sur le plan scientifique et deuxièmement sur le plan pratique.

- Sur le plan scientifique : Notre étude est d’actualiser pour nous les chercheurs du fait que la
paix et la sécurité sont jour menacées par des conflits, le tribalisme, de crise économiques,
2

les armes à destruction massive, les violations des biens des populations, intéresse au plus
haut point de la province de l’Ituri par l’entremise du gouvernement congolais ;
- Du point de vue pratique, ce travail se veut être une piste faite aux étudiants débutants des
sciences administratives, afin de constituer une banque des données relevant de la réalité sur
terrain, car une fois encore la RDC est déchirée par des guerres civiles qui a causé plus des
deux millions de morts et des déplacés surtout dans la partie Est et Nord Est de la RDC dont
les effets s’étendent dans les autres provinces et beaucoup d’autres dégâts inadmissibles
dans ce siècle.

0.3. Etat de la question

Pour porter la lumière à notre recherche, il s’avère nécessaire de reconnaitre le mérite des
travaux antérieurs. En effet, un travail scientifique est considéré comme un complément ou un
dépassement des travaux quoi ont précédé.

BALLEU GULLER soutient la lecture d’ouvrage des chercheurs permet de présenter leurs
pensées, d’apprécier les difficultés qu’ils ont rencontrées et les moyens qu’ils ont utilisés pour les
surmonter et de saisir l’originalité de leur contribution et des lacunes qu’un auteur devra combler.
Elle permet en outre d’utiliser les résultats déjà acquises afin que la recherche à entreprendre soit
mieux faite et plus utiles.1

Ainsi faire un état de la question signifie pour KITABAKYA GHOANYS « Mettre en place
une orientation qui se vise à établir le parallélisme entre l’esprit de la recherche présent et celui des
recherches antérieures ». L’honnêteté scientifique exige que la lecture d’autres travaux oriente une
autre recherche. C’est l’état de la question.2

Ainsi, nous constatons que certains de nos prédécesseurs ont déjà traité ce sujet d’une
manière ou d’une autre. Nous avons consulté leurs travaux dans le but d’enrichir le nôtre et de faire
une ligne de démarcation avec les travaux antérieurs. Pour y parvenir, quelques ouvrages, mémoires
et travaux de fin de cycle ont retenu notre attention. Il s’agit des travaux rédigés les auteurs
suivants :

1
BALLEY GULLER. La recherché en sciences humains, paris éd. Universitaire 1970, P33.
2
KITABAKYA GHOANYS, Cours des méthodes de la recherche scientifique, 2e graduat gestion des ressources humaines,
Institut Supérieur d’études sociales, Lubumbashi 2006-2007, inédit.
3

Les évolutions récentes de l’action publique, qui tend à confondre les questions de violence
et de délinquance avec les autres problèmes sociaux, notamment en les unissant sous le vocable de
« l’insécurité », retiennent depuis de nombreuses années déjà l’attention des chercheurs en sciences
sociales. Ainsi récemment et à titre d’exemple, NICOLAS BOURGOIN parle d’une « révolution
sécuritaire » pour qualifier le retour d’une priorité punitive des états en mal de légitimité, depuis le
dernier quart du XXe siècle dans le contexte d’une globalisation galopante.3

Pour ARMAND MATTELART et ANDRÉ VITALIS, on assisterait à un accroissement


phénoménal du contrôle et de la surveillance exercés par les Etats sur leurs populations.4

En effet pour AUTOMNE, le sentiment d’insécurité en milieu urbain est une crainte
multiforme basée sur la criminalité, les incivilités et les actes d’intimidation et de violence dans les
espaces publics. Le sentiment d’insécurité dans un lieu public est déterminé par une évolution
personnelle du risque.

Il ajoute encore ce processus d’évaluation permet aux personnes, à la suite d’un indice
d’alerte, d’analyser l’environnement global d’un espace public urbain. Cette évaluation personnelle
du risque s’effectue grâce à un patron d’organisation de l’information sur l’environnement externe
composé de trois pôles : Les générateurs microsociaux de l’insécurité, la disponibilité de l’aide et la
présence de témoins ; les caractéristiques du milieu bâti.5

0.4. Présentation de la problématique

La problématique constitue une étape essentielle qui permet de faire démarrer toute
recherche scientifique en ce qu’elle pose les repères (relais) dispensables qui soutiendront les idées
scientifiques du chercheur. De ce fait, pour sa part le Professeur KALUNGA MAWAZO définit la
problématique comme l’ensemble des questions que le chercheur se pose dans le cadre de sa
recherche sur son objet d’étude en restant dans cette définition, nous formulons notre problématique
de la manière que voici : 6

- Pourquoi y a-t-il l’insécurité et violence urbaine dans la province de l’Ituri ?


- Quels sont les mécanismes de la tenue de la paix et non-violence urbaine dans la province de
l’Ituri ?

3
Nicolas Bourgoin, La révolution sécuritaire (1976-2012) Nîmes, champ social, page 49
4
Armand mattelart, Le profilage des population, Paris 2012 page 9
5
Automne, la révolution sécuritaire (1962-1998) Paris page 20
6
KALUNGA MAWAZO, Cours de MRS, SPA, Unilu, 2009, page 9-25
4

Notre problématique résulte d’une grande partie de l’observation des phénomènes qui se
produisent à chaque fois dans la province de l’Ituri. Pour ce qui nous concerne, les conflits et
guerres à répétition que nous qualifions des « conflits et guerres en épisodes » car ils peuvent
prendre naissance sans pour autant avoir des objectifs.

Face à toute ces réalités nous nous demandons toujours à quoi nous sert d’être appelé un
pays souverain quand on ne sait pas mettre fin à une série des conflits et guerres sans motif et
raisons valable qui font des morts d’innocent jours et nuits.

0.5. Définition des hypothèses

Les hypothèses sont des propositions des réponses qui ne sont que des simples possibilités
formulées en guise des réponses provisoires réservées aux préoccupations soulevées par la
problématique se sont des réponses provisoires qui sont à la lumière de l’analyse valide ou invalide.

Les hypothèses sont ses réponses qu’on donne avant à une problématique et qu’on viendra
par la suite confirmer ou infirmer après l’évolution et l’analyse du sujet de votre recherche de
travail.

Constitue dans le langage courant comme étant la présomption que l’on peut construire
autour d’un problème donné. C’est donc une supposition que l’on s’est fait pour un problème
laquelle peut être infirmée, confirmée ou nuancée après enquête et traitement des données
hypothèses de travail est une idée directrice, une tentative d’explication des faits formulées au début
de la recherche, destinée à guider l’investigation et à être abandonné ou maintenue d’après les
résultats de l’observation. C’est donc une supposition que l’on se fait pour un problème, laquelle
peut être vérifiée pour être approuver ou rejeter ou désapprouver après enquête et analyse des
informations ou des données.

LE ROBERT quant à lui définit l’hypothèse comme : « une proposition relative à


l’explication des phénomènes naturels admis provisoirement avant d’être vérifié par le fait ».7

L’hypothèse est définit selon REZZOHAZY cité par BAKE BAANITSE comme « une
étape dans laquelle le chercheur tente d’établir une vision provisoire des problèmes soulevés en
évoquant la relation présumée entre les faits sociaux dont le rapport constitue le problème et
indiquant la nature de ce rapport »8

7
Le Robert quotidien, dictionnaire pratique de la langue française, Paris, Guilbert Glarey, 1996, page 950
8
Rezzohazy cité par Bake Mutebwa B, cours d’initiation aux MR, SPA, UNILU, 1997 page 9
5

L’hypothèse de recherche est définit par Pierrette Rongere cité par MULUMBATI
NGASHA comme « la proposition des réponses aux questions que l’on se pose à propos de l’objet
de la recherche formulé en des termes tels que l’observation et l’analyse puisse fournir une
réponse »9

ILUNGA LWEMBE E. pour sa part définit l’hypothèse comme une tentative des réponses
provisoires à la problématique posée. Cette définition figure dans son travail de fin d’étude
universitaire. Donc son mémoire.10

Le professeur MUHIGI BAZORI que l’hypothèse est une grande interrogation que le
chercheur se pose et à laquelle il s’engage à répondre par un certain nombre d’investigation. 11

L’hypothèse ainsi définit, nous trouvons maintenant qu’il est important de donner une place
à nos hypothèses pouvant nous permettre de continuer avec notre travail scientifique.

Partant de la problématique, nous pensons que

- Les conflits, le tribalisme, la pression démographique, les problèmes fonciers, les enjeux
économiques seraient les obstacles à l’insécurité de contribuer par le rétablissement de la
paix en province de l’Ituri.

0.6. Objectifs du travail


0.6.1. Objectif global

Ce travail vise à analyser les effets de l’insécurité et violence urbaine dans la province de l’Ituri.

0.6.2. Objectif spécifique

- Faire un état de lieu sur l’insécurité et violence urbaine dans la province de l’Ituri ;
- Proposer les voies d’amélioration pour assurer la sécurité dans la province de l’Ituri ;
- Vise à évaluer les stratégies de la communauté nationale pour la résolution de l’insécurité
dans la province de l’Ituri.

9
MULUMBATI NGASHA A, manuel de sociologie générale, Lubumbashi, Ed. Africa, 2010, page 43
10
ILUNGA LWEMBE E., Mémoire, SPA/UNILU, 2009 page 3
11
MUHIGI BAWORI, Cours de méthodologie, UNIBU, 2024, page 24
6

0.7. Présentation des méthodes de recherche

L’importance et l’avantage que présente notre sujet surtout dans la vie dans une société,
nous avions bien voulu utiliser une méthode pour permettre à ceux qui nous lirons de bien
comprendre l’apport et satisfaire la curiosité des intellectuels pour ce qui est de ce sujet. C’est ainsi
que dans cette recherche nous avons bien préféré utiliser la méthode systématique dans la mesure
où chaque phénomène doit être rapporté à la société tout entière.

Pour le Professeur MADELAINE GRAWITZ, la méthode systématique a pour but de


construire un model ou un cadre théorique adapté à l’analyse du système socioculturel. Un des
objectifs du mouvement appelé général system research consiste à délimiter les ressemblance et les
différences entre les types de système différents.12

Cette définition systématique nous est donner encore par ALBERT MULUMBA en disant
que ce courant théorique ou méthode logique ne s’attache pas à l’analyse intrinsèque et séparée
d’élément culturels ou sociaux, mais prend comme de départ la société globale. Et c’est ainsi qu’il
dit que l’analyse systématique est un moyen qui consiste à réintroduire des données accumulées
dans une théorisation des articulations entre développement sectoriel et social. 13

Le professeur KITABA la définit comme une méthode qui considère les éléments dans un
système en interaction permanente. Les tensions et les conflits y existent. Ces tensions
proviendraient de l’extérieur ou de l’intérieur mais les quelles font appel à l’adaptation du système
pour survie, c’est le mécanisme dit « output et input » et cette méthode se repose sur :

- Fonctionnel : Qui consiste à envisager l’intégration des éléments dans un même système ;
- Composite : le système qui consiste à identifier l’élément est composé d’un système social ;
- Structurel : Qui consiste à reconnaitre la structuration des éléments.

0.8. Présentation des théories de recherche

Par rapport aux prédécesseurs, il est bienveillant de noter ce qu’il on écrit avant que nous
aussi soyons inspiré de faire aussi l’objet d’étude dans le même ordre d’idée pour en fin montrer
notre divergence.

Pour MATTHIEU ET J.C WILLIAM, dans leur publication « Conflits et guerres en Ituri et
dans des grands Lacs » pour eux ils étaient en train d’étudier sur les tensions locales et escale
12
Grawitz Madeleine, Méthode de recherche en sciences sociales, Paris
13
Albert Mulume, Le guide du chercheur en sciences sociales et humaines Op Cit, page 95
7

régionale ; ils sont arrivé à bien conclure leur recherche en disant que la propriétaire foncière est à
l’origine et la cause de perturbation constatée dans cette province de l’Ituri. 14

Vincent MBAVU MUHINDO dans « le Congo Zaïre d’une guerre à l’autre de la libération
en occupation ». Pour sa part aussi il voulait montrer que peut-être la décision de la communauté
internationales face aux problèmes de l’Est et Nord-Est de la RDC et qu’il conclut en disant que
quant aux cohérences, complaisances ou inclination de la communauté internationale à travers des
institutions telles que l’OUA (devenu UA) et l’ONU elles sont manifestées. Ces deux guerres du
Congo ont découlé d’une part de la faiblesse de telles organisations, incapables de l’élever à la
hauteur de leur mandat et d’autre part, la volonté expansionniste de Tutsi dans la perspective
d’assurer le contrôle perpétuel du Congo Zaïre de l’après MOBUTU.15

Par contre JEAN CLAUDE WILLIAM dans la violence ethnique et gestion de l’identitaire
en Ituri, pour sa part la question de la violence en Afrique et en Ituri pose véritablement la
problématique de la gestion des crises et des conflits ethno politiques. C’est à ce niveau surtout que
tenant compte du recul du temps et d’information souvent très peu connu ou mal mise en évidence,
certaines analyses sommaires sur les réalités sociopolitique zaïroises doivent comme nous la
suggérons être quelque peu « revisitées » on songe ici particulièrement tant à la manière
d’approcher la nature de régime Mobutu qu’à certains modes de gestion de conflits originaux qui
ont fait jour à l’époque dite de transition démocratique.

0.9. Délimitation du travail

0.9.1. Délimitation temporelle

Notre travail, dans le contexte temporel couvre une période de trois semaine.

0.9.2. Délimitation spatiale

Sur le plan spatial, notre milieu cible c’est la province de l’Ituri au Nord-Est de la RDC.

0.10. Difficultés rencontrées

Inhérente à toute recherche, les difficultés auxquelles nous nous sommes butées sont
relatives à certaines documentations indispensables pour la rédaction de ce travail.
14
Matthieu et J.C William, Entre tensions locales et escalade régionale, revue cahier africains n°39
15
Vincent MBAVU MUHINDO, Etude africaine, relation internationale, géopolitique, armée et défense ; 2014, page
234, imprimé en France.
8

Toutefois, pour palier à cette insuffisance, nous avons fait recours aux documents de travail de fin
de cycle concernant notre sujet.

0.11. Présentation des techniques de recherche

Le mot technique est définit par Albert comme un instrument, des procédés opératoires pour
récolter les données sur le terrain.

Les techniques sont l’ensemble des moyens et des procédés qui permettent à un chercheur
de rassembler des informations originales ou de seconde main sur un sujet donné. Ce sont des
instruments pour arriver à un résultat escompté en sciences sociales.16

Dans notre recherche nous usons deux techniques entre autre :

- La technique documentaire sous toutes ses formes et facette ;


- L’observation directe et indirecte.

0.12. Présentation sommaire du travail

Notre travail s’intitule « Impact sur l’insécurité et violence urbaine en République


Démocratique du Congo, cas de la province de l’Ituri ».

Il comprend deux chapitres hormis l’introduction et la conclusion :


Chapitre I : Généralités
Section I : Définitions des concepts
Section II : Les obstacles au rétablissement de la sécurité et violence urbaines dans la province de
l’Ituri
Chapitre II : Les mécanismes du rétablissement de la paix

CHAPITRE I. GENERALITES

Nous aborderons ce chapitre en deux sections, la première sera consacrée aux définitions des
concepts et la seconde aux obstacles au rétablissement de l’insécurité et violence urbaines dans la
province de l’Ituri.
16
Albert MULUME, Guide du chercheur en sciences sociales et humaines, op cit page 95 et 105
9

1.1. DEFINITION DES CONCEPTS

Dans cette section nous allons définir certains concepts relatifs à notre travail.

1.1.1. Insécurité

Avant d’expliquer le concept insécurité nous avons voulu tout d’abord comprendre ce qui
signifie son contraire à savoir la sécurité

La sécurité est l’absence de danger, mais plus généralement, il s’agit de l’impression


subjective ressentie par celui qui ne perçoit pas de danger. La sécurité et son antonyme Insécurité
sont donc des notions subjectives.

Le besoin de la sécurité est besoin psychologique fondamental de l’homme qui n’est pas
satisfait, suscite un malaise et mobilise une part importante des ressources intellectuelles, pourraient
être utilisées à d’autres fins de nombreuses activités humaines sont perturbées voire rendues
impossible lorsqu’un climat d’insécurité règne.

La sécurité nationale sur un territoire peut aussi concernée l’ordre public et les menaces
intérieures en générale. Il est alors questions de la sécurité interne la mise en œuvre et de la
responsabilité de gouvernement particulièrement en fonction menace observé. Elle est nationale ou
internationale.

La sécurité peut s’établir par la force (la guerre) mais elle peut résulter aussi d’une approche
ou d’une crainte réciproque de la puissance des rivaux (équilibre des puissances) avec la naissance
de la société des nations en 1919, puis de l’organisation des nations unies en 1945. C’est l’ère de la
régulation internationale de recours à la force avec la sécurité collective.

Une vue globale de l’histoire des études de sécurité est aussi offerte avec risque de ne pas
présenter des développements plus approfondis sur l’un ou l’autre point, d’ailleurs tel ne semble pas
être la perspective des autres.

Pour nous, la sécurité est un sentiment de paix, de quiétude, de sérénité de calme, que l’on
récent en nous et au lieu où nous sommes installés.

S’agissant de l’insécurité, nous pensons que le sentiment d’insécurité peut être individuel ou
collectif. Il combine le danger et la perception de sa gravité. Les éléments perçus collectivement
comme angoissants peuvent varier d’un pays à l’autre, d’une période à une autre, d’un segment de
10

population à l’autre. Certains acteurs politique n’hésitent pas à jouer sur la peur collective, voire à le
susciter dans l’optique d’assurer un pouvoir sur les populations sensibles à ce discours.

Parmi les éléments perçus comme cause d’insécurité et faisant fréquemment débat, les questions
d’emploi, des retraites, de tribalisme, de logement, de la délinquance, d’insécurité politico-
juridique, les problèmes de la santé, …

Quant à nous, l’insécurité ou le sentiment d’insécurité peuvent être considérés comme des
risques au même titre que les risques naturels ou technologiques, les conflits armés. A ce titre,
certaines études vont tenter de réaliser une cartographie de l’insécurité.

Cette approche s’étend surtout dans le cadre de l’insécurité en milieu urbain et confirmé au
recensement des lieux ou le sentiment d’insécurité et ou les « incivilités » on soit les plus de chance
d’arriver soit arrivé les plus souvent.

En fin, l’insécurité est définie comme l’état d’un lieu qui n’est pas sûr, qui est soumis à la
délinquance ou à la criminalité, inquiétude provoquée par l’éventualité d’un danger. Elle peut être
liée à la perte d’un emploi, à un lieu soumis à la délinquance ou à un état que l’être humain peut
ressentir lorsqu’il se sent en danger.

1.1.2. Violence urbaine

La violence urbaine est un phénomène complexe et multifactoriel qui se manifeste dans les
espaces urbains à travers diverses formes d’agression physique, verbale et psychologique. Elle peut
prendre différentes formes, telles que les bagarres, les agressions, les vols, les actes de vandalisme,
les actes de terrorisme, etc. la violence urbaine peut être le résultat de divers facteurs, tels que la
pauvreté, le chômage, les inégalités sociales, …

La violence urbaine peut avoir des conséquences graves sur les individus, les communautés
et la société dans son ensemble. Elle peut entrainer des blessures physiques, des traumatismes
psychologiques, des pertes matérielles, des tensions, etc.

1.2. LES OBSTACLES AU RETABLISSEMENT DE LA SECURITE ET


VIOLENCE URBAINES DANS LA PROVINCE DE L’ITURI
1.2.1. Conflit
11

Le conflit de guerre de l’Ituri fait suite à la deuxième guerre du Congo (1998-2002), il


oppose essentiellement des milices Lendu (La force patriotique de l’Ituri) et Hema dans la province
de l’Ituri, il est lié à des intérêts criminels et à la géopolitique des grands Lacs.

La province de l’Ituri qui compte entre 3,5 et 5,5 millions d’habitants, ne s’est pas encore
embrasé brutalement mais progressivement, presque méthodiquement selon les témoignages des
populations locales.

Tout à débuter par un conflit ultra local dans un des cinq territoires de la province. Le
territoire de Djugu était au plan agricole ; le plus riche de la province et au plan ethnique, le plus
complexe. La géo-ethnie des Hema et des Lendu y était tellement imbriquée qu’il était quasiment
impossible de différencier leurs territoires : des collectivités Hema comptaient des populations
Lendu et vice versa.

A l’époque coloniale, les belges avaient créé dans cette zone d’altitude et donc bien arrosée
de nombreuses fermes ainsi que la plus granges des missions catholiques du district.

Tableau 1 : Les groupes armés en Ituri

N° Dénomination Caractéristiques
01 UPC (Union des patriotes Congolais) Groupe armé des Hema septentriaux
(encore appelés GEGERE), dirigé par
Thomas LUBANGA, ce groupe a fait
l’objet d’une scission en 2003.
02 PUSIC (Parti pour l’Unité et Sauvegarde de Groupe armé des Hema méridionaux dirigé
l’Intégrité du Congo par le chef KAHWA
03 FNI (Front des Nationalistes Groupes armés des Lendu septentriaux,
Intégrationnistes) dirigé par NJABU
04 FRPI (Front de Résistance Patriotique de Groupes armés des Lendu méridionaux
l’Ituri) (aussi appelé Ngiti), dirigé par plusieurs
« commandants » au dénominations
changements
05 FAPC (Forces Armées du Peuple Congolais) Groupe armé sans base ethnique, dirigé par
le commandant Jérôme et située au Nord
de l’Ituri
06 APC (Armée Populaire Congolaise) Branche armée du RCD/ML
07 FDC (Forces Populaires pour la Démocratie Groupe armé des Alur, dirigé par Thomas
au Congo UCALA mais qui n’a jamais fait la prévue
de son effectivité
12

Cependant, les Bira, du fait de leur éclatement géographique, sont souvent pris entre deux
feux et ont dû prendre fait et cause pour les Hema et Lendu en fonction de rapports de force locaux.
Victimes d’attaques Lendu, les Alur ont créé leur propre milice d’autodéfense (le FPDC) qui n’a
jamais réellement été opérationnelle. Par le biais des mouvements de population ces affrontements
se sont ensuite étendues vers le nord et le sud aux territoires de Mahagi et Mambasa.

1.2.2. Pression Démographique

L’Ituri a une superficie de 65000km (plus de deux fois la Belgique) une population estimée
à plus de 4000000 d’habitants en 1999 et composé 27 groupes ethniques. Il est ravage par la rivalité
meurtrière entre deux groupes, les Hema et les Lendu (qui ne sont pas le plus important du point de
vue démographique), qui s’accusent réciproquement de volonté d’extermination.

L’explication en serait la suivante : les Hema se considèrent comme « race supérieure »


ayant vocation à dominer les Lendu, ceux-ci s’estiment les habitants originels de l’Ituri, dont les
terres auraient été extorquées par les Hema qui tenteraient de restaurer un vaste empire « Hema-
tutsi) englobant les territoires actuels de l’Ouganda, du Rwanda, du Burundi, de la RDC, de
l’Erythrée, de la Somalie, voire de la Tanzanie et du Kenya. Ce dont les Hema se défendent en
argumentant qu’ils revendiquent uniquement l’autonomie de l’Ituri.

La Province du Nord-Est Congolais est administrée par des « procurateurs » désignés et


cooptés par l’Ouganda, acceptés par les seules élites Hema ténors de l’autonomie. Ces élites
prétendent que l’ingérence de l’Ouganda et surtout la création de facto de la Province de l’Ituri
servent les intérêts des populations.

Deux « procurateurs » militaire ont tenté sans succès de s’émanciper de cette double tutelle
et ont failli payer cher leur volonté de se distancer des diktats ougandais et de l’hégémonie Hema en
Ituri, ils ont échappé à tentatives d’élimination physique.

1.2.3 Les Enjeux Economiques

En Ouganda, sa destination réelle était Bunia au Congo. On a découvert que le but du


voyage était l’achat à des officiers de l’UPDF d’une importance quantité d’or obtenue
clandestinement. Les passagers auraient eu l’intention de commercialiser cet or par le biais d’effort
et de la société de Mulyi, Banda Electricats.

Selon le Groupe d’expert des Nations Unies, ce genre de pillages en Ituri a été le travail de
plusieurs réseaux d’élite composés de soldats ougandais, d’entreprises internationales, de rebelles
13

locaux, d’officiels et de politiciens. Certains hommes d’affaire Hema auraient collaboré avec les
militaires ougandais pour transporter des matières premières Ituriennes vers l’Ouganda. En échange
de ces produits, ils auraient reçu l’essence des cigarettes et des armés, sans avoir dû payer de taxes
douane la même analyse est reprise dans un article récent de l’Alphonse MAINDO NGONGA
(2003).17

D’après NGONGA, il serait même justifié de décrire l’Ituri comme un « Far West
Ougandais », une zone où l’impunité règne et où le droit du plus fort prévaut. Durant deux guerres
récentes, tout le pouvoir économique et politique aurait été entre les mains d’un groupe restreint
d’officiers Ougandais, qui n’ont poursuivi qu’un seul but : manipuler la situation de conflit pour en
tirer des avantages personnels.

A cet égard, CHRIS DIETRICH18 parle d’un commercialisme militaire. Il s’agit d’une
nouvelle tendance dans la privatisation de la sécurité en Afrique subsaharienne, qui implique
l’utilisation croissante des armées nationales comme instrument pour générer des bénéfices
économiques pour les élites politiques. Aux yeux de WILLIAM RENON 19 ceci fait partie d’une
stratégie bien réfléchir et développé par leaders politiques des soi-disant Etats déstructurés. Afin de
faire face à la fragmentation de leurs anciens réseaux de patronage dans l’ère après-guerre froide,
les politiciens forment des alliances avec des entreprises minières étranger et des firmes privées de
sécurité. Ainsi, ils réussissent à éviter l’émergence de contres de pouvoir rivaux locaux, mais en
même temps ils sont aussi responsables de la destruction de leurs structures étatiques
conventionnelles.

Par contre, GÉRARD PRUNIER20 estime que certaines considérations sécuritaires ont aussi
joué un rôle dans la décision Ougandaise de procéder à une intervention militaire dans le conflit en
RDC. Avant l’éclatement de la première guerre du Congo, le régime Mobutiste représentait un
danger réel pour la sécurité Ougandaise.

1.2.4. Le Problème Foncier

Les problèmes fonciers que connaissaient les différentes communautés de l’Ituri peuvent
être classées en deux grandes catégories :
- Les conflits d’usages ;
17
Alphonse Maindo Ngonga, Human Rights Watch 2003, page 13-14
18
Chris Dietrich, The commercialisation of military deployement in Africa, African security Review, vol 9 n° 1, Institute
for security studies, 2000.
19
William Renon, « African weak states and commercial alliances », African affairs, vol 96, 1997, page 165-185
20
Gérard Prunier, « l’Ouganda et les guerres Congolaises » politique Africaine, n° 75, Octobre 1999, page 55
14

- Les conflits de propriété.

Ces conflits s’expliquent d’un côté du fait qu’il y a une démographie galopante. Mais aussi,
l’exploitation de la terre par des gens ne possédant des titres de propriété dans une certaine mesure
et aussi l’obtention des titres par mécanisme inappropriés.

En effet, le problème foncier en Province de l’Ituri est un enjeu majeur qui contribue à
l’insécurité dans la région. Cette situation est le résultat de plusieurs facteurs, notamment la
croissance démographique, les conflits ethniques, la faiblesse des institutions et l’absence de
régulation foncière efficace.

Dans ce contexte, les tensions liées à la propriété foncière sont exacerbées ce qui alimente
les conflits et l’insécurité. Tout d’abord, la croissance démographique rapide en province de l’Ituri a
entrainé une pression accrue sur les terres disponibles. Les ressources foncières sont devenues de
plus en plus rares, ce qui a conduit à des conflits entre les différentes communautés pour l’accès à la
terre.

Les tensions foncières sont exacerbées par des revendication historiques sur les terres, des
migrations forcées et des pratiques d’exploitations non durables des ressources naturelles.

En outre, les conflits ethniques et intercommunautaires sont également un facteur important


de l’insécurité foncière en Ituri. Les différentes foncières sont souvent liés à des divisions ethniques
et à des rivalités historiques entre les différentes communautés de la région. Les groupes armés
exploitants ces tensions pour justifier leurs actions et recherche et recruter de nouveaux membres,
ce qui contribue à l’escalade des conflits et à l’insécurité.

Par ailleurs, la faiblesse des institutions et l’absence de régulation foncière efficace sont des
facteurs clés qui aliment l’insécurité foncière en Ituri.

Les autorités locales manquent souvent de capacités et de ressources pour gérer les conflits
fonciers de manière efficace et équitable. De plus, l’absence de cadres juridiques claires et de
mécanismes de résolution des conflits contribue à l’impunité des acteurs impliqué dans les litiges
fonciers.

En fin, l’exploitation illégale des ressources naturelles est un autre aspect du problème
foncier en Ituri qui contribue à l’insécurité. Les groupes armés et les acteurs économiques illégaux
s’emparent souvent des terres et des ressources naturelles pour en tirer le profit, ce qui entraine des
conflits avec les communautés locales et alimente l’instabilité dans la région.
15

En conclusion, le problème foncier en province de l’Ituri est un enjeu complexe qui


contribue à l’insécurité dans la région. La croissance démographique, les conflits ethniques, la
faiblesse des instituions et l’exploitations illégale des ressources naturelles sont autant de facteurs
qui alimente les tensions foncières et les conflits armés.

Pour résoudre ce problème, il est essentiel de renforcer les capacités des autorités locales
d’établir des cadres juridiques claires et de promouvoir des mécanismes de résolution des conflits
inclusifs et durables. Seule une approche holistique et concertée permettra de garantir la sécurité
foncière et la paix en province de l’Ituri.

1.2.5. Tribalisme

Est un phénomène social qui consiste en identification et la valorisation excessive de son


groupe ethnique au détriment des autres groupes.

En province de l’Ituri, en République Démocratique du Congo, le tribalisme est un problème


majeur qui contribue à créer de l’insécurité. Dans cet essai, nous allons explorer comment le
tribalisme parvient à créer l’insécurité en province de l’Ituri, en mettant en lumière les différentes
manifestations de ce phénomène et ses conséquences sur la population.

Tout d’abord ; il est important de comprendre que la province de l’Ituri est une région riche
en ressources naturelles, notamment en or et en diamant. Ces ressources suscitent les convoitises de
nombreux groupes ethniques qui se disputent le contrôle de ces richesses. Le tribalisme est alors
utilisé comme un moyen de mobiliser les membres d’une communauté pour défendre leurs intérêts
économiques. Cette compétition pour le contrôle des ressources naturelles est à l’origine des
nombreux conflits interethniques dans la région qui contribuent à l’insécurité.

En outre, le tribalisme crée des divisions au sein de la société et favorise la montée de


groupes armés qui se revendiquent comme les défenseurs des intérêts de leur communauté. Ces
groupes armés recrutent souvent des jeunes désœuvrés et marginalisés, qui se sentent exclus de la
société et cherchent un moyen de se faire entendre. Le tribalisme alimente ainsi un cycle de
violence et d’instabilité qui affectent la population civile et entrave le développement de la région.

Par ailleurs, le tribalisme renforce les stéréotypes et les préjugés envers les autres groupes
ethniques, ce qui crée un climat de méfiance et de tension permanente. Les individus sont alors
perçus en fonction de leur origine ethnique plutôt que de leurs qualités personnelles, ce qui entrave
la cohésion sociale et favorise les discriminations. Cette division de la société en fonction des
16

appartenances ethniques crée un terreau fertile pour l’émergence de discours haineux et de


violences intercommunautaires.

En conclusion, le tribalisme est un phénomène complexe qui contribue à créer de


l’insécurité en province de l’Ituri en alimentant les conflits interethniques, en favorisant
l’émergence de groupes armés, en renforçant les divisions au sein de la société et en entravant le
développement économique et social de la région.

Pour lutter contre ce fléau, il est essentiel de promouvoir la cohésion sociale, le respect des
droits de l’homme et la bonne gouvernance afin de construire une société plus juste et plus inclusive
pour tous les habitants de la province de l’Ituri.

CHAPITRE II : LES MECANISMES DU RETABLISSEMENT DE LA PAIX

2.1. LA MÉDIATION
17

Est un processus de résolution des conflits qui vise à faciliter la communication entre les
parties en conflit et à les aider à trouver des solutions mutuellement acceptables.

Dans cet article, nous nous concentrons sur la manière dont la médiation peut contribuer au
rétablissement de la paix dans des conflits.

La médiation est un outil efficace pour résoudre les conflits car elle permet aux parties en
conflit de s’engager dans un dialogue constructif et de trouver des solutions pacifiques à leurs
différends. La médiation peut être menée par des tiers neutres, tels que des médiateurs
professionnels, des organisations internationales ou des gouvernements neutres qui aident les parties
à identifier les problèmes sous-jacents, à explorer et à résoudre des conflits et de prendre en charge
leur propre destinée. En impliquant les parties dans la recherche de solutions, la médiation favorise
un sentiment de propriété et de responsabilité pour le processus de paix ; ce qui augmente les
chances de succès à long terme.

La médiation peut également aider à rétablir la confiance entre les parties en conflit en
favorisant la communication ouverte et en encourageant la compréhension mutuelle. En permettant
aux parties de s’exprimer librement et de partager leurs préoccupations et leurs points de vue, la
médiation peut aider à dissiper les malentendus et les préjugés qui alimentent souvent les conflits.
En favorisant un dialogue constructif et en encourageant et à créer un climat de confiance propice à
la résolution pacifique des conflits.

Un autre avantage de ka médiation est qu’elle peut aider à prévenir la récurrence des conflits
en abordant les causes profondes du conflit et en aidant les parties à trouver des solutions durables.
En identifiant les problèmes qui alimentent le conflit et en aidant les parties à trouver des solutions
qui répondent à leurs besoins et à leurs intérêts, la médiation peut contribuer à créer les conditions
nécessaires pour prévenir la récurrence des conflits à l’avenir.

En conclusion, la médiation est un outil efficace pour réslesits politiques et internationaux


car elle favorise un dialogue constructif, rétablit la confiance, l’attente entre les parties en conflit,
prévient la récurrence des conflits et favorise dessables permet peutuerissement la paix dans les
conflits.

2.2. LA JUSTICE TRANSITIONNELLE


18

Est un processus complexe qui vise à rétablir la paix et la stabilité dans une société après
une période de conflit, de violence, de guerre. Ce processus comprend généralement plusieurs
composantes, telles que la justice pénale, la réparation des victimes, la réforme des institutions et la
vérité et la réconciliation. Dans cet essai, nous examinerons comment chacune de ces composantes
contribue au rétablissement de la paix dans un pays.

La première composante de la justice transitionnelle est la justice pénale, qui vise la


réparation des conflits de guerre. Cela peut inclure des poursuites judiciaires contre les auteurs des
crimes de guerre, de génocide ou de crimes contre l’humanité. En poursuivant les responsables de
ces crimes, la justice pénale envoie un message fort selon lequel l’impunité ne sera pas tolérée et
que les acteurs des crimes graves seront tenus responsables de leurs actes. Cela contribue à restaurer
la confiance dans le crime et les violences.

La deuxième composante de la justice transitionnelle est la réparation des victimes, qui vise
à reconnaitre et à compenser les souffrances subies par les victimes pendant le conflit. Cela peut
inclure des indemnisations financières, des services de santé mentale, des programmes de
réhabilitation et d’autre formes de soutien.

En offrant une répartition aux victimes, la justice traditionnelle reconnait leur dignité et leur
souffrance, contribue à restaurer leur confiance dans l’Etat et la société.

La troisième composante de la justice transitionnelle est la réforme des institutions, qui vise
à renforcer l’Etat de droit et à prévenir les abus de pouvoir à l’avenir. Cela peut inclure des
reformes du système juridique, police, militaire et autres à restaurer la confiance des citoyens dans
l’Etat et à prévenir les futurs conflits.

En fins, la quatrième composante de la justice transitionnelle est la vérité, qui vise à


promouvoir la compréhension et la réconciliation entre les différentes parties au conflit ou violence.
Cela peut inclure des commissions de vérité et réconciliation, des programmes de sensibilisation et
d’éducation, des cérémonies de commémoration et d’autre initiatives visant à reconstruire et la
réconciliation, la justice transitionnelle contribue à surmonter les divisions et les traumatismes du
passé et à construire une société plus pacifique et inclure.

En conclusion, la justice transitionnelle est processus essentiel pour rétablir la paix et la


stabilité dans une société post-conflit. En combinant la justice pénale, la réparation des victimes, la
justice réforme des institutions, la paix et la réconciliation, la justice transitionnelle contribue à
19

restaurer la confiance des citoyens dans l’Etat, à prévenir les futurs conflits et à promouvoir la
réconciliation entre les différentes parties au conflit et construire une paix durable, une société plus
juste et inclusive.

2.3. LA RÉCONCILIATION NATIONALE

Est un processus complexe et long qui vise à restaurer les relations entre les différentes
parties d’un pays après un conflit ou une période de division.

Ce processus est essentiel pour parvenir au rétablissement de la paix et de la stabilité dans


un pays, car il permet de surmonter les divisions et les tensions qui ont pu se créer pendant le
conflit. Dans cet essai, nous allons examiner comment la réconciliation nationale peut contribuer au
rétablissement de la paix en mettant en lumière les différentes étapes et défis qui peuvent se
présenter.

Tout d’abord, il est important de comprendre que la réconciliation nationale ne se limite pas
à un simple pardon ou à un oubli des évènements passé. Cela peut inclure des excuses publiques,
des réparations pour les victimes, des processus de justice transitionnelle et des mesures de
réconciliations symbolique, telle que des cérémonies de commémoration ou des monuments en
mémoire de victimes.

En reconnaissant, les souffrances et les injustices du passé, la réconciliation nationale


permet de briser le cycle de violence et de la vengeance qui peut perdre après le conflit. En offrant
un espace pour la vérité et la reconstruire la confiance et à travailler ensemble pour construire un
avenir commun. Cela peut se traduire par des initiatives de dialogue et de réconciliation entre les
communautés divisées, des programmes de réintégration des anciens combattant et des mesures de
justice transitionnelle pour punir les responsables de crimes graves.

En outre aspect important de la réconciliation nationale est la promotion de la justice sociale


et de l’égalité des chances pour tous les citoyens. En reconnaissant les inégalités et les
discriminations qui ont pu contribuer au conflit, les gouvernements peuvent mettre en place des
politiques et des programmes visant à réduire les disparûtes économiques, sociales et politiques qui
peuvent nourrir les tensions et les divisions. Cela peut inclure des mesures de réforme des
institutions, des programmes de développement économique et social est des initiatives de
promotion des droits de l’homme et de la démocratie.
20

En fin, la réconciliation nationale peut également contribuer au rétablissement de la paix en


favorisant la participation citoyenne et la reconstruction d’une culture de la paix et du dialogue. En
encourageant les citoyens à s’engager dans des processus de réconciliation et de reconstruction
post-conflit, les gouvernements peuvent renforcer la légitimité de l’Etat et promouvoir la cohésion
sociale. Cela peut se traduire par des initiatives de renforcement de la société civile, des programme
d’éducation à la paix et à la citoyenneté et des mécanismes de participation démocratique pour
permettre aux citoyens de contribuer à la prise de décision et à la résolution des conflits.

En conclusion, la réconciliation nationale est un processus essentiel pour parvenir au


rétablissement de la paix et de la stabilité dans un pays après un conflit. En reconnaissant les
souffrances du passé, en promouvant la justice sociale et en favorisant la participation citoyenne, les
gouvernements peuvent contribuer à surmonter les divisions et les tensions qui ont pu se créer
pendant le conflit. Bien que la réconciliation nationale puisse être un processus long et difficile, elle
est indispensable pour construire un avenir de paix et de prospérité pour tous les citoyens.
21

CONCLUSION

Nous voici au terme de cette étude qui a porté sur « impact de l’insécurité et violence
urbaine en République Démocratique du Congo, cas spécifique de la province de l’Ituri.

Nous nous sommes penchés sur le rôle (impact) que joue le gouvernement comme agent de
sécurité des populations et de leur bien dans la province de l’Ituri.

Malgré la présence du gouvernement dans la province, l’insécurité et violence urbaine


grandissent et persistent encore et les paisibles citoyens sont confrontés à plusieurs difficultés
d’ordre sécuritaire ; cette situation nous a poussé à nous poser un certain nombre des questions à
savoir :

- Qu’est-ce qui serait à la base de l’insécurité et violence urbaine dans la province de l’Ituri ?
- Quelles sont les mécanismes de rétablissement de la paix dans la province de l’Ituri.

Trois hypothèses ont découlé de ce questionnement à savoir :

- Le conflit, manque de l’intercommunication, le tribalisme, manque d’éclairage, l’inefficacité


de la police de proximité ainsi que d’autres éléments de la police nationale congolaise ou
des FARDC seraient les facteurs entrainant la persistance de l’insécurité et violence urbaine
grandissante dans la province de l’Ituri ;
- Les déterminants de l’insécurité et violence urbaine seraient le vol, le viol, les massacres, les
enlèvements qui se répètent dans différents coins de la province ;
- Le gouvernement devrait mettre en place des mécanismes ainsi que des stratégies
sécuritaires visant à éradiquer l’insécurité et violence en bannissant d’abord l’impunité, en
rajeunissant les cadres de base (le gouvernement de la province), en installant des militaires,
en créant un centre d’encadrement et de réinsertion socio-économique.

Pour donner quelques suggestions d’amélioration des conditions sécuritaires dans différents
coins de la province de l’Ituri.

Pour la réalisation de ce travail et la vérification de nos hypothèses, nous avons fait face à
certaines méthodes et techniques parmi les méthodes nous avons : la méthode descriptive,
analytique, comparative.
22

Concernant les techniques, nous avons utilisé celle d’observation directe et indirecte et la
méthode documentaire. Grâce à ces méthodes et techniques nous avons pu élaborer notre travail qui
comprend deux chapitres précédés par une introduction générale.

Le premier chapitre parle de la définition de concepts et les obstacles au rétablissement de la


sécurité en province de l’Ituri. Ici nous avons présenté et commenté les idées de ceux qui ont déjà
fait des recherches dans ce domaine et défini quelques concepts clés utilisés dans notre travail ;

Le second chapitre porte sur les mécanismes de rétablissement de la paix. Il s’agit de mise
en place des agents de la sécurité, des médiateurs, la réconciliation nationale et la justice
transitionnelle dans la province de l’Ituri.

On ne fait pas d’omelette sans casser les œufs dit-on. Nous nous sommes heurtés contre une
difficulté, celle de l’insuffisance d’ouvrage qui cadrent avec notre sujet de recherche, mais grâce à
la lecture des mémoires, travaux de fin de cycle, revues, rapports, la webographie (Internet), nous
sommes arrivés à la surmonter.

En fin, nous n’avons pas la prétention d’avoir réalisé un travail parfait, c’est la raison pour
laquelle nous restons ouverts à tous les critiques tant positifs que négatifs pour des recherches
ultérieures.
23

REFERENCE BIBLIOGRAPHIE
- ALBERT MULUME, le guide du chercheur en science sociale et humaine Op, cit, Page 95 ;
- ARMAND MATTELART, le profilage des populations, Du Paris 2012, Page 9 ;
- AUTOMNE, la révolution sécuritaire (1962-1998), Paris, page 20 ;
- BALLEY GULLER, la recherche en science humaines, Paris, éd. Universitaire, 1970, Page
33,
- DIETRICH, C, The Commercialisation of military deployement in Africa, Security Review,
vol 9, institude of security studies 2000,
- ILUNGA LWEMBE Esperance, Mémoire, SPA/UNILU, 2009, Page 3 ;
- KALUNGA MAWAZO, cours de MRSS, SPA, UNILU, 2009, Page9-25 ;
- KATABA KYA GHOANYS, cours de MRSS, L2 SPA, UNILU, 2011-2012, Page 13-17 ;
- KITABA KYA-GHOANYS, cours des méthodes de la recherche scientifique, deuxième
graduat Gestion des Ressources Humaines, Institut Supérieur d’Etudes Sociales Lubumbashi
2006-2007, inédit ;
- MAINDO MONGO NGONGA, Human Rights Watch, 2003 Pages 13-14;
- MUHIGI BAROZI Emmanuel, cours de méthodologie, UNIBU, 2024, Page 24.
- MULUMBATI NGASHA, A, Manuel de Sociologie générale, Lubumbashi éd. Africa 2010
Page 43 ;
- NICOLAS BOURGAIN, la révolution sécuritaire (1976-2012), Nîmes, Champ Social, Page
49 ;
- PRUNIER, G l’Ouganda et les guerres Congolaise Politique Africaine n°75, octobre 1999,
Page 55 ;
- RENO, W “African weak states and commercial alliances” African Affairs, vol 96, 1997,
Page 165-185;
- ROBERT quotidien, dictionnaire pratique, de la langue française, Paris, GUILBERT
GLAREY, 1996, Page 950 ;
- ROZZOHAZY cité par BAKE MUTEBWAB, cours d’initiation aux MR, SPA, UNILU,
1997 Page 9 ;
24

TABLE DES MATIERES


REMERCIEMENTS............................................................................................................................................i
ABBREVIATIONS ET SIGLES........................................................................................................................ii
0. INTRODUCTION......................................................................................................................................1
0.1. Contexte de l’étude.............................................................................................................................1
0.2. Choix et intérêt du sujet......................................................................................................................1
0.3. Etat de la question...............................................................................................................................2
0.4. Présentation de la problématique........................................................................................................3
0.5. Définition des hypothèses...................................................................................................................4
0.6. Objectifs du travail..............................................................................................................................5
0.6.1. Objectif global............................................................................................................................5
0.6.2. Objectif spécifique......................................................................................................................5
0.7. Présentation des méthodes de recherche.............................................................................................6
0.8. Présentation des théories de recherche...............................................................................................6
0.9. Délimitation du travail........................................................................................................................7
0.9.1. Délimitation temporelle..............................................................................................................7
0.9.2. Délimitation spatiale...................................................................................................................7
0.10. Difficultés rencontrées................................................................................................................8
0.11. Présentation des techniques de recherche.......................................................................................8
0.12. Présentation sommaire du travail....................................................................................................8
CHAPITRE I. GENERALITES..........................................................................................................................9
1.1. DEFINITION DES CONCEPTS........................................................................................................9
1.1.1. Insécurité.....................................................................................................................................9
1.1.2. Violence urbaine.......................................................................................................................10
1.2. LES OBSTACLES AU RETABLISSEMENT DE LA SECURITE ET VIOLENCE URBAINES
DANS LA PROVINCE DE L’ITURI...........................................................................................................11
1.2.1. Conflit.......................................................................................................................................11
1.2.2. Pression Démographique................................................................................................................12
1.2.3 Les Enjeux Economiques.................................................................................................................12
1.2.4. Le Problème Foncier.......................................................................................................................14
1.2.5. Tribalisme.......................................................................................................................................15
CHAPITRE II : LES MECANISMES DU RETABLISSEMENT DE LA PAIX............................................17
25

2.1. LA MÉDIATION...................................................................................................................................17
2.2. LA JUSTICE TRANSITIONNELLE....................................................................................................18
2.3. LA RÉCONCILIATION NATIONALE...............................................................................................19
CONCLUSION.................................................................................................................................................21
REFERENCE BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................23
TABLE DES MATIERES................................................................................................................................24

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