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ÁÕ6Chômage et conjoncture : pouvoir caractériser à partir d’indicateurs et justifier à partir des

arguments des auteurs la sensibilité au cycle et la surréaction du chômage des jeunes ainsi que le rôle
pro ou contra cyclique des politiques économiques

Doc 7
Le chômage, par période, atteint des taux relativement bas, sans tension inflationniste.

La mesure du chomage révèle que le chomage touche différents types de populations et les affecte différemment
suivant les conditions sociales historiques et les évolutions économiques qui apparaissent. Le taux de chomage des
femmes était dans les années 60, plus élevé que celui des hommes. Aujourd'hui, la tendance s'est inversée.
Cependant, de nouveaux indicateurs, comme le halo du chomage ou le sous-emplois, nous indiquent que la
tendance historique du non-travail féminin reste forte : le chomage involontaire est constitué de 70% de femmes.
De meme, le taux de chomage des jeunes (15-24 ans) est le plus élevé de toutes les classes d'age françaises: 24,7%
en 2015 contre 10% toutes classes d'age confondues. Sa forte valeur est du a plusieurs phénomènes calculatoires,
économiques et sociétaux. D'une part, l'importance calculatoire donnée par l'enquete "Génération 2010" du
CEREQ, à la recherche d'un premier emploi (taux remonté de 5,5 point par rapport aux adultes). D'autre part, à la
difficulté des jeunes a décrocher un emploi stable (CDI) et à le conserver, d'autant plus lorsque la conjoncture
économique est défavorable (entre 2008 et 2015 leur taux de chomage a augmenté de 6,9 point contre 3,1 point
pour le taux de chomage dans son ensemble). Ainsi qu'à l'allongement de la durée des études, il n'y aurait sur le
marché du travail que un tiers des jeunes (les moins de qualifiés), augmentant leur taux de chomage par rapport à
celui des autres pays européens au passage, où le travail de jeunes en étude est plus développé. En effet, le taux de
chomage des jeunes de 24,7% en France contre 20,4% en Europe en 2015, mais il est a relativisé lorsque l'on
regarde les chiffres de la part des jeunes au chomage qui est de 9,1% en France et proche de la moyenne
européenne (8,4%).

Les gouvernements sont parvenus en partie, à reduire les inégalités d'emploi concernant les niveaux de
qualification par l’intermédiaire de politiques d’exonération sur les bas salaire. En effet, la demande de travail non
qualifié dépendrait du cout du travail déterminé par le SMIC et les cotisations sociales. Le chomage des non-
qualifiés a diminué (aujourd'hui il représente moins d'un tiers des chomeurs) mais cette politique a atteint ses
limites. Pour aller plus loin, il est nécessaire d'augmenter la productivité de ses travailleurs (réformes du système
éducatif, la formation professionnelle...).

Entre 2008 et 2015, une politique macroéconomique de croissance et d'inspiration keynesienne était envisageable
pour réduire le chomage, sans inflation, en France. En effet, les deux tiers des 5 points de chomage qui séparait
l'économie française du plein emploi étaient constitués de chomage conjoncturel, issu en partie d'une insuffisance
de la demande (entre 2008 et 2015). Mais en 2011, c'est une politique d’austérité qui est mise dans l'union
Européenne. La recession européenne s'accentue, la reprise française s'interrompt et le chomage français augmente.

Depuis les années 70, la France a mise en place plusieurs mesures de gestion contra-cyclique du chomage. Des
politiques de pré-retraite, de formation, d'emplois public aidés, ainsi que la baisse de la durée légale de travail et du
cout du travail ont tenté réduire le chomage. Mais ces politiques ont souvent été utilisées dans des contextes
conjoncturels pro-cycliques et donc inadaptés les rendant complètement inefficientes ( ex : emploi aidés utilisés en
periode de croissance et réduit en période de crise). Face à l’inefficacité des politiques régaliennes de lutte contre
le chomage, il est peut etre necessaire d'envisagé une refonte du marché du travail dans son ensemble. C'est ce que
propose la flexicurité. Cette mesure consiste en une insertion plus rapide sur le marché du travail des chomeurs et
une suppression des CDD et CDI, remplacés par une forme d'emploi dont le licenciement serait taxé. Pour Heyer,
l'application d'un tel système nécessiterait une grande sécurité de l'emploi à travers l'existence de nombreux
emplois publics par exemple et une forte intervention publique contra-cyclique.

Axes de dissertation :

- Chômage des jeunes et conjoncture(- Le rôle du diplôme dans le chômage et l’insertion des jeunes.)
(- Le rôle des contrats temporaires dans le chômage et l’insertion des jeunes.