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B. CALVO, [DOYEN A, CALVO, F BOSCHET SXeErcices dalg@hbre re “cycle scientifique, 1année préparation aux grandes écoles Armand Colin _ collection W Série « Mathématiques » dirigée par André REVUZ Bernard CALVO, Jacques DOYEN Maitres-Assistants 4 l'Université Paris Vil Adina CALVO, Frangoise BOSCHET Assistantes 4 l'Université Paris Vil EXERCICES D’ALGEBRE 1° cycle, 1° année et mathématiques supérieures LIBRAIRIE ARMAND COLIN 103, boulevard Salnt-Michel, Paris 5° AVANT-PROPOS Cet ouvrage s’adresse aux étudiants de premiére année de lenseignement supérieur. Il intéressera les étudiants travaillant seuls et ceux qui sont suivis par des enseignants. En pensant principalement aux utilisateurs isolés, nous nous sommes attachés 4 donner Ia solution détaillée de chaque question et 4 indiquer plusieurs méthodes de résolution chaque fois que cela a été possible. La plupart des exercices proposés sont du méme niveau que ceux couramment traités en M. P. 1 et le dernier chapitre se compose de problémes ou d’extraits de problémes donnés 4 I’examen de M. P. 1 ou de M. G. P. a Paris. Comme tout travail scientifique, utilisation d'un pareil recueil dexercices nécessite la plus grande honnéteté intellectuelle, ainsi il ne doit étre fait usage des solutions qu’aprés une recherche approfondie des problémes, suivie d'une rédaction minutieuse, afin de comparer les résultats démontrés aux solutions proposées. La plus grande rigueur doit accompagner cette comparaison. A Pintérieur de chaque chapitre, les exercices sont classés suivant un ordre de difficulté croissant. Les nouvelles notions apparaissent dans le méme ordre que dans le livre d’Algebre de Michel Queysanne paru dans la méme collec- tion. D’ailleurs, afin de faciliter le travail des étudiants isolés, nous nous y référons dans les textes des solutions ; par exemple, cf. Q, Ch. 3, § II, n° 51, renvoie au numéro 51 du paragraphe II du chapitre 3 de ce livre. De méme, toutes les notations employées sont celles qui sont récapitulées dans index du méme ouvrage. La résolution des problémes de synthése contenus dans le chapitre 9, nécessite une connaissance préalable de ensemble du programme. Pour les huit pre- miers chapitres, nous donnons ci-aprés une table qui fournit une classification des exercices autour des thémes principaux de chaque chapitre, Certains exercices sont extraits de problémes donnés en M. P., & la Faculté des Sciences de Paris au cours des derniéres années. Nous tenons donc a remer- cier tous nos collégues qui nous ont ainsi aidés. Nous remercions aussi M. M. Michel Queysanne et André Revuz qui nous ont proposé la rédaction de cet ouvrage et nous ont encouragés durant notre travail. A. Catvo, F. Boscuer, B. Catvo, J. Doven OUVRAGES DANS LA MEME SERIE Michel QUEYSANNE : Algébre, I** cycle et classes préparatoircs (ex. MP et Spéciales AA'). Raymond Coury et Jacques EZRA : Analyse, 2 volumes, 1% cycle et classes préparatoires. F, BOSCHET, A. et B. CALVO, J. DOYEN = — Exercices d’Algebre, 1* cycle, 1*" année et classes préparatoires. — Exercices d’Analyse, 1* cycle, 1 année et classes préparatoires. — Exercices d’Algebre, 1* cycle. 2° année et classes préparatoires. — Exercices d’ Analyse, 1* cycle, 2° année et classes préparatoires. ~— Cours d’Analyse, DEUG Sciences des structures et de la matiére, DEUG Mathéma- tiques appliquées et sciences sociales, classes préparatoires ; 6 volumes : 1. Suites. Séries. Fonctions. Il. Dérivées. Fonctions élémentaires. Intégrales. HL. Développements limités. Courbes. Equations différentielles. IV. Fonctions de plusieurs variables. Systemes differentiels. V. Intégrales multiples. Intégrales curvilignes. VI. Fonctions de variable complexe. L. Lesteur, J. LEFEBVRE, C. JOULAIN, Y. MEYER : Mathématiques, \*' cycle, 1 année et mathématiques supérieures ; 2 volumes + I. Algebre générale. IE, Algebre lineatre et Géometrie. L. Lesteur, J. LEFEBVRE et R. TEMAM: Compléments d’Algebre linéaire, Mathématiques spéciales, 1* cycle, 2* anné L, Lusrevn, J. Lerenyne : Mathématiques, 1° oyele, 17° année ct mathématiques supérieures ; analyse. Pierre Brousse : Cours de Mécanique, \* cycle et classes préparatoires. Michel MaNTON : Exercices et Problémes de Mécanique, 1* cycle ct classes préparatoires. Michel ZisMAN : Topologie algébrique élémentaire (maitrise de mathématiques). A.-M. FRAISSE, G. OPPENHEIM, M. ROY, C. DENICOLA : Exercices corrgés et notions de probabilité, 1® cycle et classes prépuaratoires TABLE DES MATIERES Chapitre 1. Ensembles ; Applications ; Relations; Analyse combinatoire; Lois de composition —— = 7 Applications : exercices n° 1.2. 1.3. 1.4, 1.5, 1.6 et 1.8, Relations (d’équivalence et ordre) : exercices n° 1.7, 1.9, 1.10. Analyse combinatoire et entiers naturels : exercices n° 1.11, 1.12, 1.13, 1.14, Lois de composition : exercices n° 1.15, 1.16, 1.17, 1.18. Chapitre 2. Groupes ......226-6.sececee 28 Propriétés générales : exercices n® 2.1, 2.2, 2.3, 2.4, 2-5, 2.6. Groupes cycliques, groupes finis, ordre d’éléments de groupes : exercices ne 2.7, 2.8, 2.9, 2.10, 2.11, 2.12. Groupes de permutations : exercices n° 2.13, 2.14, 2.15, 2.16. Homomorphismes : exercices n° 2.17, 2.18, 2.19, 2.20, 2.21, 2.22, 2.23. Chapitre 3. Anneaux et CORPS 6.06066. 6 cece cece eee ee setae a7 Propriétés générales : exercices n° 3.1, 3.4. Sous-anneaux, idéaux : exercices n° 3.2, 3.3, 3.5, 3.8, 3.9, 3.17, Propriétés de Panneau Z : exercices n° 3.10, 3.14, 3.15, 3.16. Anneaux particuliers : exercices n° 3.6, 3.7. Corps : exercices n° 3.11, 3.12, 3.13. ‘Chapitre 4. Nombres complexes . 70 Exercices de calcul : n° 4.1, 4.2, 4.3, 4.4, 4.5, 4.6, 4.9. Application des nombres complexes a la trigonométrie : exercices n° 4.7, 4.8. Application des nombres complexes a la géométrie : exercices n° 4.10, 4.11, 4.12, 4.13. hapitre 5. Espaces vectoriels ......... 86 Dimension et bases : exercices n° 5.2, 5.3, 5.6. Determination du rang d’un systéme de vecteurs : exercices n° 5.4, 5 Applications linéaires : exercices n° 5,7, 5.8, 5.9, 5,10, 5.12, 5.13, 5. 5.15, 5.19, 5.20. Dualité : exercices n° 5.16, 5.17, 5.18. Chapitre 6. Matrices . Exercices de calcul : n° 6.1, 6.2, 6.3, 6.4, 6.5, 6.6, 6.7, -7, 6.8, 6.9. Espaces vectoriels de matrices : exercices n° 6. 10, 6.11, 6.12, 6. 13, 6.14. 6, Matrices et applications linéaires : exercices n° 6.15, 6.16, 6.17, 6.18. Rangs de matrices : exercices n° 6.19, 6.20, 6.21. 6 TABLE DES MATIERES Chapitre 7. Déterminants et équations linéaires . 153 Calcul de déterminants : exercices n° 7,2, 7.3, 7.4, 7.5, 7-6, 7.7, 7-8, 7.9. Inversion de matrices : exercices n° 7,10, 7.11, 7.12, 7,13, 7,14, 7.16. ‘Systémes linéaires : exercices n° 7.17, 7.18, 7.19, 7.20, 7.21, 7.22, 7.23. ‘Chapitre 8. Polyndmes et fractions rationnelles . .. 17 Propriétés générales des anneaux de polyndmes : exercices n° 8.1, 8.2, 8.3, 8.4, 8.5, 8.6, 8.7, 8.8, 8.9, 8.11, 8.12, 8.14, 8.15. Espaces vectoriels de polynOmes : exercices n° 8.10, 8.13. Fractions rationnelles : exercices n° 8.16, 8.17, 8.18. Chapitre 9. Problémes de synthése 1 ENSEMBLES APPLICATIONS RELATIONS ANALYSE COMBINATOIRE LOIS DE COMPOSITION 11 1° P, Q, R, S désignant quatre propositions, trouver des propositions équi: valentes aux propositions suivantes : (Pou Q) et (RouS) (Pet Q) ou (Ret S). 2° x, y étant deux nombres réels, résoudre le systéme : | @-)O-=0 9 @ =n -3)=0. Solution 1° Soit A la proposition (P ou Q) et (Rou S), A =[Pet (Rou S)] ou[Q et (Rou S)] or, [P et (R ou S)] = (P et R) ou (P et S), et [@ et (Rou S)] <= (Q et R) ou (Get S). Soit B la proposition (P et R) ou (P et S) ou (Q et R) ou (Q et 5); nous avons ‘montré que A <> B. EXERCICES D'ALGEBRE Appliquons le résultat précédent aux propositions P’ = non P,Q’ = non Q, R’ = non R, S’ = non S; il vient (P! ou Q’) ct (R’ ou S’) + (P’ et R’) ou (P’ et S’) ou (Q’ et R’) ou (O' et S’), or (P’ ou Q’) et (R’ ou S’) <> (non (P et Q)) et (non (Ret S)) et non (P et Q) et (non (Ret S)) <> non [(P et Q) ou (Ret S)] Si on désigne par B' la proposition (Pet R’) ou (P’ et S’) ou (Q' et R’) ou (O' et S’), ona B’ <>[(non (P ou R)) ou (non (P ou S)) ou (non (Q ou R)) ou (non (Q ou S))] soit encore B’ <> non [(P ou R) et (P ou S) et (Q ou R) et (Q ou S)}, Pou (Pet Q) ou (Ret S) <> (P ou R) et (P ou S) et (Q ou R) et (QouS). 20 Le systéme (S) proposé est équivalent & [@ = DouG =2] et [=u =3)]. Appliquons le résultat précédent, il vient (S)+[G = Det = DJ oul = Deo = 3) ou[(y = 2)et (x = 2)] ou[(y = et = 3)]. Les propositions [(x = I) et ( = 2), [= 2et( = 3)] tant toujours fausses, les solutions du systéme (S) sont done [= Det = 3)] oul = 2et x = 2]. 1.2 Soient A, B deux ensembles et f une application de A dans B. Démontrer que les propositions suivantes sont équivalentes : @) pour toute partie ¥ de 4, f~"(f(X)) = X3 6) f est injective. Méme question pour les propositions : a) pour toute partie ¥ de B, f(f~'(¥)) = Y; B+) fest surjective. ENSEMBLES. APPLICATIONS. RELATIONS 9 Solution 13 Rappelons que pour toute partie X de A et toute partie Y de B on a Xof (fH) et FFM) CY (of. Q., Ch. 1, § TV, n° 13). Nous allons d’abord montrer ’équivalence des propositions (a) et (b) en démontrant que non (a) <> non (6). Supposons qu'il existe une partie X de A telle que f-"(f(X)) os ee alors il existe un élément y de f*(f UO) qui n’appartient pas & X : Ler ‘YOO]=L/0) ef), done il existe un element. de X tel que F@) = fQ) et comme y ¢ X, x # y, par suite f n’est pas injective et ‘non (a) = non (6). Réciproquement si l’on suppose f non injective, alors il existe deux éléments x et y de A tels que x # y et f(x) = f(y). Soit X la partie de A contenant pour seul élément x, alors f(X) = {f(x)} et {x ¥} < f~"(£(X) done X#f“(SQ), ce qui prouve que non (6) = non (a), done non (a) <> non (6). Nous montrerons maintenant de maniére directe que (a’)<>(b’). Supposons (@’) vraie et appliquons cette proposition a la partie B de B ; il vient. St (FB) = B, or f~'(B) = A, donc f(A) = B. Cette derniére égalité signifie que f est surjective, donc (a’) = (6'). Supposons (b') vraie ; alors si yest un élément de ¥, ilexiste un élément x de Atel quey = f(a)etxef~'(V) car faye ¥5 par suite yef (f~*(Y)) et comme ceci est vrai pour tout ye ¥, on a yes(f'), or on a rappelé au début que f(f~"(¥)) ¢ ¥, done ¥ = f(f~(¥)) et ()=(@) dot @)-(). Soit f une application d’un ensemble A dans un ensemble B. Démontrer Péquivalence des propositions suivantes : a) pour toutes parties X,, Xz de 4, on a f(X, 0X3) =f (Xi) OF), b) fest injective. Solution Supposons la proposition (a) vérifiée. Soient x,, xz deux éléments distinets de A. Appliquons (a) aux deux parties suivantes de A: X,={x, } et X2={ x2} ill vient LOH) ={f Oa}, £0) = {F2)} et DB =S% 0X) = {FO} 0 (/)} EXERCICES D'ALGEBRE par suite f(x,) # f(x2). L’application f est donc injective et nous avons montré que (a) => (6). Pour toutes parties X,, Xz de A, nous avons : F%H OX) f%)OF%G) — (f-Q., Ch. 1, §IV, n° 13). Supposons non (a) réalisée, c’est-a-dire supposons qu’il existe deux parties X,, X, de A telles que f(X, 9 X2) 4 £(%) of (%) alors il existe un élément y de f (X,) 7 f (X2) qui n’appartient pas f(X, 4 X2), or, (Ef (%1) OF) [ve %)) et WELD), et (ef) + Gx EX) & =F), (ve fQG)) = Gxz € X2) (vy = S@2))- Nécessairement x, # x car si x, = x, alors x, EX, 0 X;, etyef(Xy 0 X2) ce qui est exclu par hypothése. L’application f n’est donc pas injective, par suite non (a) => non (6) soit encore (6) > (a), doit (a) <> (6). 14 A étant une partie fixée d’un ensemble E, on considére les applications fet g de §R(Z) dans lui-méme, définies par: FXM=ANX et g(X) Déterminer les décompositions canoniques de ces applications (cf. Q., Ch. 1, § V, n° 19). Montrer qu’il existe une bijection de g(8(E)) sur WE — A). AUX — pour tout Xe BE). Solution La relation d’équivalence associée 4 f est la relation R sur B(E) définie par (WX Ye BE) x BE) XR¥ef(X)= ANN =ANY=S(¥). La classe ¥ d’un élément X de SRE), modulo R, est formée de toutes les par- ties Y de E dont Vintersection avec A est AO X. On voit facilement que F(HE))= WA). L’application b de P(EY/R dans P(A) définie par bY) = f (X) est une bijection et on décompose fen f = 1060s oti s représente la surjec- tion canonique de $E) sur B(E)/R ct # Pinjection canonique de $A) dans P(E) (of. Q., Ch. 1, § V, n° 19). De méme, la relation d’équivalence associée & g est la relation S sur $(E) définie par (W(X, Ye BE) x BE) XS¥eog(X) = AUX =AUY =¢(¥). La classe X¥ d’un élément X de P(E), modulo S, est formée de toutes les parties de E dont la réunion avec A est XU A. g(P(E)) est ensemble des parties de E qui contiennent 4. Désignons par s’ la surjection canonique ENSEMBLES. APPLICATIONS. RELATIONS 1 de P(E) sur P(E)/S, par i’ injection canonique de g(%(E)) dans PE) et par b' application de $(E)/S dans g((PE)) définie par b'(X) = g(X)si X € BCE); alors b' est une bijection et g se décompose en g = i’ ob’ os’. Soit j application de g(P(E)) dans P(E — A) définie en posant, pour tout élément Z de g(P(E)), (Z) = Z — A. Cette application est bien définie car si Zeg(PE)), Z contient A donc Z = (Z — A)UA et (Z—- ANA = F. Soient Z, Z’ deux éléments de g(3B(E)) tels que (Z)=2— A= 2! —A=4Z! alors on a Z=(Z—-A)UA=(Z'—A)UA = Z' done Z = Z' ce qui prouve que j est injective. De plus, j est surjective car pour tout élément Y de P(E — A), ona Yu 4eg(BE)) et (YU A) = Y;j est donc une bijec- tion et par suite l’application jo b’ est une bijection de P(E)/S sur P(E — A). 15 Soit f une application d’un ensemble A non vide, dans un ensemble B. Montrer que les propositions suivantes sont équivalentes : a) fest injective, 5) pour tout ensemble C et tout couple (¢, i) d’applications de C dans A, ona[fog=foh=>g= hl. Méme question pour les propositions suivantes : a’) fest surjective, #) pour tout ensemble D et tout couple (u, 0) d’applications de B dans D, ona [uof=vof>u= ov). Solution — Supposons (a) satisfaite ; si C est un ensemble et g, h des applications de C dans A telles que fog = fo h, alors pour tout élément ¢ de C on a f(s) = f (KO) et comme fest injective, g(c) = A(c) silen résulte que g = h donc que (a) => (6). Supposons (b) vérifiée et Soient a’, a” deux élémentsde A tels que f (a’)=f(a’). Soit C un ensemble formé d’un seul élément co. Considérons les applications get hde C dans A définies par g(¢c) = a’, h(co) = a” ; alors on a Sf (g(co)) = f (Heo) done fog =fohk, par suite g = h done a’ = g(¢) = A(¢o) = a”, ce qui montre que f est injec- tive done (6) = (a) d’ou (a) = (6). Supposons (c’) satisfaite et soient D un ensemble et u, v des applications de B dans D telles que uof = vof. Comme f est surjective, pour tout élé- ment y de B il existe un élément x de A tel que y = f(x) done u(y) = uF) = oF) = 0), 12 EXERCICES D’ALGEBRE par suite u = » done (a’) = (b'). Pour montrer que (6') => (a’) nous raisonne- rons par P'absurde. Supposons donc (b') satisfaite et f non surjective ; alors il existe un élément 55 de B qui n’appartient pas & f(A); soient zo un élément de f(A) et u, v les applications de B dans lui-méme définies comme suit : _ w=x si xe f(A) ee eae si xeB—f(A) alors u(%o) = Xo 0%) = Zo done u # v, cependant, pour tout élément x de A, f(xde 7703) ae vu. f@) = = o(f@)) = SX), par suite uof = vof ce qui contredit notre hypothese. Par suite (’) = (a’) et (a’) <> 6’). 1.6 Soient 4, B, C, D des ensembles, f une application de A dans B, g une appli cation de B dans C et h une application de C dans D. Montrer que les appli cations g of et ho g sont bijectives si et seulement si f, g et / le sont. Solution Nous savons (cf. Q., Ch. 1, § LV, n° 15) que la composée de deux bijections est une bijection, donc si f, g et h sont bijectives, il en est de méme de gof et hog. Réciproquement, supposons que gof et hog soient bijectives. Comme gof est surjective, g est surjective ; en effet, on a g( f(A)) = Cet f(A) cB done C = g( f(A) < g(B) € C par suite ¢(B) = C. D’autre part, hog étant injective, g est injective ; en effet si b’, b” sont deux éléments de B tels que 8(6") on a h(g(b’)) = h(g(b")) donc b’ = 6". L’application g est donc ive 3 soit g~' son application réciproque, alors g~'og = IdB et =(gtogjof=g to(gof) et h=ho(gog™')=(hog)og™' par suite f et h sont bijectives comme composées de bijections. 17 Soient E, F deux ensembles non vides, munis respectivement des relations d’équivalence R et S. On désigne par u Papplication canonique de E sur E/R et par v Papplication canonique de F sur F/S. On dit qu’une application f de E dans F est compatible avec R et S si Pap- plication v o f est compatible avec R (c’est--dire que lve, x'eE et x= x (mod R))] > [o( f() = 0S’) ENSEMBLES. APPLICATIONS. RELATIONS 3 Démontrer que dans ce cas : 4) Si x, x’ sont deux éléments de E, / (mod R) > f(x) = f(x’) (mod S), b) il existe une application h de E/R dans F/S telle que vo f = hou. Etudier la réciproque. x Solution 18 4) Supposons f compatible avec Ret S et E f .F soient x, x’ deux éléments de E tels que x = x’ Ee ; (mod R); comme v 0 f est compatible avec R, ona oF) = oA FD), u 7 ce qui signilie que f() = f(’) (mod S). 4) Nous cherchons a construire une appli-. § £/R *——; >" ES cation h de E/R dans F/S rendant commutatif a le carré ci-contre : AIG. 1.1 Cest-a-dire telle que hou = vof. Soit X un élément de £/R et x un représentant de X dans E; alors on a par définition de u, X = u(x). Posons h(X) = v(f (x)). Ceci définit bien une appli- cation h de E/R dans F/S ; en effet, si x’ est un autre représentant de X dans E, ona x’ (mod R) donc d’aprés (a), v( f(x) = o( f(%’)) par suite o( f(x) ne dépend que de X et non du choix de x. L’application i que nous venons de définir répond bien a la question car on a pour tout élément x de E, h(u(x)) = o( f(x)) donc hou = vof. Réciproquement, supposons qu'il existe une application A de £/R dans F/S telle que hou = vof; alors si x, x’ sont deux éléments de E tels que x =x (mod R) on a par définition de u, u(x) = u(x’) done vof(x) = hou(x) = houx’) = vof’) ce qui montre que v of (x) = v f(x’) donc que l'application f est compatible avec Ret S. Soit f une application d’un ensemble E dans lui-méme. On désigne par 4 la famille des parties S de E telles que f~*(f(S)) = S. a) A étant une partie de E, démontrer que f ~"( f(A) est un élément de /. 5) Démontrer que toute intersection et toute réunion d’éléments de & est un élément de. 4 EXERCICES D'ALGEBRE 6) S éant un élément de Y et A une partie de E telle que S et A soient dis- jointes, démontrer que S et f~"(f(A)) sont disjointes. d) S, et S; étant deux éléments de ¥ tels que S, ¢ S;, démontrer que — S, est un élément de S. Solution — Remarquons tout d’abord que pour toute partie X de E, ona X < f~*( f(X)) (of. Q, Ch. 1, § IV, n° 13). a) Posons B = f ~(f(A)). En vertu de la remarque précédente, pour mon- trer que B est un élément de Y, il suffit de montrer que f~'(f(B)) < B. Soit x un élément de f~'( f(B)), alors f(x) € f(B), il existe donc un élément y de B tel que f(x) = f()). Comme y eB, f(y) € (A) done f(x)€ f(A) et par suite x ¢f ~"( f(A)) ; comme ceci est vrai pour tout élément x de f~"( f(B)), on voit que f-"(f(B)) < B donc Best un élément de la famille F. 6) Rappelons que si (X;); <1 est une famille de parties de E, on a A(X) SN fOD et S(O) =A SF 'Od- fe) her ter) tek Soit (S)j(F G2 — S)) = 52 - Sy et S, — S, est un élément de ¥. On désigne par E un ensemble et par # l'ensemble des relations binaires entre éléments de E. Soient Re # et R’ eR ; on dit que R est contenue dans Ret on note Re RK’ si: (V(x, yp) E x E) [xRy > xR’ y]. 1) Montrer que la relation d'inclusion (<) est une relation d’ordre dans 2. 2) Soit R un élément de # On désigne par R la relation binaire sur E définie par : (V(a, )€ E x E) aRb si et seulement s'il existe un entier n > 0 et une suite finie ao, a, .., dz, éléments de E, tels que: dp = a, jt OU a; = Grins) Ct (Arie Rarisy OU aia2 = Griei) Si a) Montrer que R est une relation d’équivalence et que Rc R. _6) Montrer que si R’ est une relation d’équivalence telle que R c R’, alors ReR. 6) En déduire que R est une relation d’équivalence, si et seulement si R = R. 16 Solution EXERCICES D'ALGEBRE 1) Reflexivité : (WRe ®) (V(x, y)e E x E) [xRy > xRy] done Rc R, Antisymétrie : si Re #, R' 6 R, Rc Ret Rc R, alors ona: (W(x, ye E x E) ([xRy > xR’ y] et xR’ y > xRy]) soit aussi = (Vx, ye E x E) [xRy< xR’y] donc R = R’. Transitivité + (Wx, ye E x E) ([xRy > xR’ y] et [xR’ y > xR" y]) i REA, R ER, RER, RR ct Rc R’, alors: donc en vertu de la transitivité de Pimplication, on a: (V@ y)eE x E) [xRy => xR" y] clest-Aedire Rc R’. ; 2) a) Réflexivité dy = 44, done aRa, Transitivité : soient ae E, be E, ce E tels que aRb et bRe ; alors il existe deux entiers 2 > 0 et m > 0 et deux suites finies dg, ...4 day Ct Boy ns bam GEE ments de E, tels que : dy = 4, dz, = by = , bam si aE, posons ay = a, = a, =4; on a: a, =a, et Gy Razisy OU Gp = Azr¢1) Ct (are2 Rees OU Azre2 = G2r41) siO0, =a, Caiman) = Cs (Cap Reares OW Cor = Coes) Ot (Corea Rearys OU Care2 = Care) siO 0 et une suite finie do, ..., dz, d°éléments de E tels que : do = 4, da, = b, (Gz; Ragig 4 OU Ga; = Greys) Ct Grie2 Rariyy OW Gree 2 = ares) si 0 0 et une suite finie Go, +++, Az, V'Eléments de E, telle que : dy = 4, Gz, = b, (@xy Regen OU G2; = Ge41) Ct ain2 Razey OU Grt42 = A241) si0 PCs, y) (& et p désignant respectivement la classe d’équivalence de x et y modulo R). Démontrer que 0 est une relation d'ordre sur E/R (on l'appelle la relation ordre sur E[R associée la relation de préordre P). ©) On considére les cas suivants : a) E=R x R (ou R désigne l'ensemble des nombres réels), la relation P entre x = (x1, x2) et y = (v, v2) étant définie par P(x, y) <> x1 <1. 18 EXERCICES D°ALGEBRE B) E est ensemble des parties finies de l'ensemble N des nombres entiers. Si Xe E, on désigne par 6(X) la somme des éléments de X. La relation P est définie par : (WO, Ke x E) [PX ¥) = oX) < 4Y)] - 9) Est ensemble des entiers rationnels non nuls. La relation P est définie par (Wx, »)€E x E) [PC ») < (& divise y)] . Montrer que dans chaque cas P est une relation de préordre sur E et étudier les relations d’ordre associées. Solution a) Reflexivité : comme P est réflexive pour tout élément x de E on a P(x, x) done R(x, x). Symétrie : elle résulte immédiatement de la définition. Transitvité : si x, y, 2 sont trois éléments de E tels que R(X, y) et RO, 2, on a: P(x, y) et PCy, x) et Ply, z) et P(z,»), or, P est transitive donc ona P(x, 2) et P(z, x) soit R(x, 2) ce qui montre que R est transitive. 4) Pour montrer que P est compatible avec R, rappelons (cf. Q., Ch. 1, § V, n° 19) qu'il faut montrer que : (WG. yx WEE x E x E x E) [(P(x, y) et R(x, x’) et RU, ¥')) > Pix’ y] Soient donc x, y, x’, y’ des éléments de F tels que l’on ait (PG, y) et R(x, x’) et RO. y’))- Par définition de R, R(x, x’) => P(x’, x) et RO, y')=> PO»y’) donc on a (P(x', x) et P(x, y) et PO, y’)) et comme P est transitive, on a P(x’, y’), ce qui montre que P est compatible avec R. La relation binaire 0 est bien définie car la démonstration précédente montre que O(%, 3) ne dépend pas du choix des représentants x, y des classes x, }. Cette relation est évidemment réflexive et transitive comme la relation P. Montrons qu'elle est antisymétrique. Soient x, y deux éléments de E/R tels que O(, y) et O[), %), alors, par définition de 6, on a P(x, y) et P(y, x) si Yon désigne par x, y des représentants de xX ety; ona alors R(x, y) Cest-A-dire que =}. La relation @ est don bien une relation d’ordre sur E/R. ©) ® La definition de la relation binaire P sur E ne fait intervenir que la premiére coordonnée. Elle est donc réflexive et transitive comme la relation ordre < sur R. Elle n’est pas antisymétrique car six = (x1, x2)et y = (ns Y2) sont deux éléments de E tels que P(x, y) et P(y, x), on a seulement x1 = ys. Pest donc une relation de préordre. Soit R la relation binaire définie sur E par (vox, ye E x E) [RQ y) > (PG, ») et PO, 9)]- ENSEMBLES. APPLICATIONS. RELATIONS 19 Si x = (%4, 2) et y = (4, ¥2) sunt deux éléments de E, on voit que = RR, yx = H- Si on représente les points de E au moyen d'un graphe cartésien relatif & deux axes (Ox,, Ox2), on voit que la classe d'équivalence modulo R, d’un point x = (x,, x2) est formée de tous les points situés sur la droite passant par x qui est paralléle & Ox,. Un représentant particulier de la classe de x est (1, 0). E/R muni de l’ordre © est donc iso- morphe 4 R (comme ensemble ordonné) par Vapplication qui associe A x, le nombre réel x, tel que, pour tout repré- sentant x de x, x, soit la premiére coordonnée de x. B) Si Xe E ona évidemment 6(X) < 6(X) done P(X, X). Si X, ¥, Z sont des éléments de E tels que Pon ait P(X, Y)et PCY, Z), on a O(X) < 5(¥) et 6(¥) < 5(Z), done 5(X) < 5(Z) par suite on a P(X, Z). Ceci montre que P est une relation de préordre sur E. Soit R la relation binaire sur E définie par (W(X, Nek x BE) [RX ¥) P(X, ¥) et POY, X)] AG. 12 soit encore, compte tenu de la définition de P, (WX NEE x E) [RX VY) 6) = OY]. Observons que si X, ¥ sont deux éléments de E, R(X, Y) n’impliqu (exemple : X¥ = (1, 1, 1), ¥ = (2, 1)). On sait a) que R est une relation d’équi- valence sur E, A chaque entier n € N correspond dans E/R la classe X,, formée des parties X de N telles que 6(X) = n ; application @ de E/R dans N qui associe n & X, est un isomorphisme d’ensembles ordonnés de E/R muni de ordre © associé 4 P, sur N muni de l'ordre habituel. 7) On vérifie immédiatement que P est une relation de préordre sur E. Observons que P n’est pas antisymétrique, en effet, si x, y sont deux éléments de E tels que P(x, y) et P(y, x), alors, il existe deux éléments k, h de E tels que x= ky et y—hx, donc x —khx ce qui implique, soit k = h = 1, soit —'1, done on a soit x = y, soit x = — y. La relation R définie sur E (vex Nek x E) [RO y) > (P(x, ») et PO, X)] est donc aussi définie par (WG, EE x E) [Ry] x1 =I]. 20 EXERCICES D'ALGEBRE Chaque classe d’équivalence de E, modulo R, contient donc deux nombres rationnels non nuls, de méme valeur absolue. On peut d’autre part remarquer que la relation P induit une relation d'ordre sur N*. E/R muni de Pordre © associé & P est donc isomorphe (comme ensemble ordonné) & N* muni de ordre induit par P, au moyen de ‘application qui associe & toute classe X (modulo R) la valeur absolue de l'un quelconque de ses représentants. 111 Soit E un ensemble fini de cardinal n. Quel est le cardinal de P(E) ? Premiére méthode (récurrence). Si card E = 0, E = @, PE) = { @ } done card P(E) = 1. Si card E = 1 alors BE) = { , E} donccard P(E) = 2. Supposons que sicard E =n — 1, alors card (E) = 2" et considérons un ensemble E de cardinal n. Soient x un élément de E et F le complémentaire de { x } dans E ; alors on a E=Fu{x} a Fa{x}=f Soit A une partie de E ; si A ne contient pas x, A est une partie de F; si A contient x, A — {x} est une partie de F; de plus, si A, 4’ sont deux parties contenant x telles que A ¥ A’, alors A ~ {x} # A’ — {x}. On en déduit que card §(E) = 2.card RF) or, d’aprés Phypothése de récurrence card YE) = 2"~', done card Sp(E) = 2". Deuxiéme méthode (fonctions caractéristiques). Nous allons définir une bijection de B(E) dans l'ensemble F(E, { 0, 1 }) des fonctions de E dans {0,1 }. A toute partie A de E, associons élément f, de F(E, {0,1 }) (appelé la fonction caractéristique de A) défini par ee 1 si xed 0 si xd On voit facilement que la fonction f de SE) dans F(E, { 0, 1 }) définie en posant f(A) = f,, pour tout élément A de 3(E), est une bijection dont la bijec- ENSEMBLES. APPLICATIONS. RELATIONS a 112 Solution tion réciproque est application g de ¥(E, {0, 1 }) dans P(E) qui associe & tout élément f de F(E, {0, 1 }) la partie de E formée des éléments x tels que f@)=1. On a done card YE) = card F(E, { 0, 1 }) = 2" (of. Q, Ch. 2, §1V, 1939). Soit m un entier naturel ; calculer YL (C%)? p=o Soit E un ensemble ayant 2 » éléments ; le nombre de parties X de E ayant n dléments est C3,. Soit A un sous-ensemble de E ayant n éléments. X, étant une partie fixée de A ayant p éléments (p < n), le nombre de parties ¥ de E ayant n éléments telles que Xn A = X;, est Cr”; en effet, pour obtenir X on doit completer X, par n — p éléments de E — A. Le nombre de parties de A ayant p éléments étant C2, le nombre de parties X de E ayant n éléments telles que Xn A ait p éléments est C?.Cz”. Le nombre de parties X de E ayant n éléments est done 5 C?.C2~?, or nous savons que oo Cr = Gr"? done Sco =o 1.13 Solution Démontrer que 1 000 ! est divisible par 2°% et n’est pas divisible par 29°. Trouver le plus grand entier 1 tel que 3" divise 1 000 ! Si 2" divise 1000 !, 2" divise le produit de tous les facteurs pairs du pro- duit 1000 ! Cest-a-dire 2, 4, 6, .... 1000. Done si 2" divise 1000 !, 2" divise 25°° (500 !). De maniére générale remarquons que si 2" divise p !, 2" divise 22012), (O(p/2) 1), O(p/2) désignant le quotient de la division de p par 2 ; en effet, les facteurs pairs de p! sont 2 x 1, 2 x 2,2 x 3, ..,2 x O(p/2). Appli- quons ceci pour chercher le plus grand entier 7 tel que 2" divise 1 000 ! 2 EXERCICES D'ALGEBRE 0 o() - o(8) xvycta>zdonca>x,a>yeta>z, or @zyetaz2)>@zyvz2,ct@>xetazy v 2) a2 a.Onmonre de la méme maniére que a’ > a donc a = a’ et la loi v est associative. On fait une démonstration analogue pour montrer ’associativité de la loi». Les définitions de la borne supérieure et de la borne inférieure de l'ensemble (% ») ne font pas intervenir Pordre dans lequel on donne x et y ; les lois v et A sont donc commutatives. Pour tout élément x de 7, x est bien le plus petit des majorants et le plus grand des minorants de ensemble {x}, car x < x (réflexivité de la relation d’ordre) : on a done x v x = xetxax=x ce qui montre que les lois v et » sont idempotentes. ©) a) PE) est un treillis ; en effet, pour tout couple (A, B) d’éléments de PE) on a sup(A, B)= AUB et inf(4,B)=ANB, car AUBDA, AU B> B ct pour toute partic C de E contenant A ct B, C> AUB; de méme AN Bc A, AN Bc Bet toute partie D contenue dans A et B est contenue dans Am B. Par ailleurs, il est bien connu que les lois 0 et U sont associatives, commutatives et idempotentes, B) N* ordonné par Ia relation R ést un treillis ; pour tout couple (x, ») entiers strictement positifs, sup (x, y) est le plus petit commun multiple de x et y, inf (x, y) est le plus grand commun diviseur de x et y. En effet, soit M le p. p.c. m. de xet y, x divise M et y divise M et M divise tout multiple com- mun a x et y; de méme, sim est le p. g.c. d. de x et », m divise x, m divise y et tout diviseur commun & x et y divise m. Les résultats d’arithmétique élémentaire montrent que les opérations v et » associées & ce treillis sont associatives, commutatives et idempotentes. y) @ muni de la relation d'inclusion (<) est aussi un treillis. En effet, on montre facilement que si R, R’ sont deux éléments de @, sup (R, R’) est la relation (R ou R’) ct inf (R, R’) est la relation (R et R’). Les opérations v et » sont aussi de maniére évidente associatives, commutatives et idempo- tentes. L’exemple y se raméne ailleurs & Pexemple a si Pon fait la remarque suivante : si l'on désigne par F(R) le graphe d'une relation binaire R sur E, alors si Re Ret Re, [RoR =e) 0, Zonek = Yapn2—k Si 2 SK SAP HU, oma xy! = 24.Zy00-Zaepenyny AVEC 2yjeA Sil 2 sinon H, = H,; autre part Hy UH, a 2n— I éléments donc G = H, U H, U {a3} 00 a3 €G, as ¢ Hy, as ¢ H, et a3‘ = ay (si on avait ay" € H, (i = 1, 2) on aurait aye H,, ce qui n’est pas). Supposons n > 2, alors il existe des éléments a, € Hy, ai € Hy, a, € H; tels que a, ¥ e, ai # e, ai # a), a2 # e, mais alors on a a;.a, = ay car si on avait a, a, € H, on aurait a, € H, et si on avait a,.a; € H, on aurait a, € H, ce qui n’est pas ; de méme on voit que a1.a, = a3 par suite a,.a, = a1 -42 donc a, = aj ce qui est contradictoire, donc n = 2. Désignons par a, Vélément de Hf; (= 1, 2) qui n’est pas Vélément neutre ; alors G = { €, a1, dz, a3} et on aat = a3 3 = al = e, par suite G est un groupe ordre 4 dont trois éléments sont ordre 2, et on sait (cf. corrigé de Pexer- cice 2.6) que dans ces conditions G est un groupe abélien isomorphe au groupe additif produit Z/2 Z x Z/2 Z et que sa table de multiplication est Ten résulte que les sous-groupes d'ordre 2 de G sont H,, H, et Hy = { e, 45 }. 28 Soient G un groupe cyclique, fini d’ordre n, noté multiplicativement, a un générateur de G et ¢ = a" Pélément neutre de G. 1) Montrer que tout sous-groupe de G est cyclique. Caro. — Exercices dalgebre. 34 Solution 29 EXERCICES D'ALGEBRE 2) Soit m un entier strictement positif, montrer que a” = e si et seulement sin divise m. 3) Soit H = de G engendré par a od g est le p. g.c. d. de net p. 5) En déduire que H — G si et seulement si n et p sont premiers entre eux. 1) Soit Go, un sous-groupe de G ; désignons par no le plus petit entier stric- tement positif tel que a € Go, alors le sous-groupe < a > engendré par a” est contenu dans Gy et si x € Go, il existe un entier m tel que x = a™ et m > ny donc en faisant la division euclidienne de m par no on obtient m avec soit r = 0, soit 0 done G = a") ce qui montre que Go est cyclique. 2) Sin divise m il existe un entier g tel que m = ng done a =dt=@y=e=e puisque a est d’ordre n, Réciproquement, si a” = e, on am > nsinona nen- gendrerait pas G; faisons la division euclidienne de m par n, on obtient m = ng + r, avec soit r = 0, soit 0 ot g est le p. gc. d. den et p, done si p etn sont premiers entre eux, g = 1 et H = G ; si p et n ne sont pas premiers entre eux, g > let H # Got le résultat. Soient G, et G, deux groupes, a, un élément d’ordre n, de G, et a, un élé- ment d'ordre n, de G2. 4) Montrer que Pordre de élément (a, @,) du groupe produit G, x G, est le p. p. c. m. des ordres de a, et a2. b) En déduire que si G, est cyclique d'ordre m4, Gz cyclique d'ordre ny et sim, et nz sont premiers entre eux, alors Gy x Gz est cyclique d’ordre n-n2. GROUPES 35, Solution a) Désignons par e, Pélément neutre de G, et par ¢2 celui de G,. Si g est un entier, on a (a,, a2)" = (¢;, €2) si et seulement si af = e, et al =e, donc (of. exercice 2.8) si et seulement si g est un multiple commun de nm et nz, par suite ordre de (a1, a) dans G, x Gr est le p. p. c. m. des ordres de a, et a2. 6) Si n, et nz sont premiers entre eux, si l'on désigne par a, un générateur de G, ct par a, un générateur de G;, alors d’aprés la premiére partic, l’ordre de Pélément (a;, a3) dans G, x Gz est ny.nz ; comme G, x Gz a my.n, élé- ments, (a,, dz) engendre G, x Gz, dou le résultat. 2.10 Un groupe abélien G est dit simple s'il n'est pas réduit & son élément neutre 0 et s'il ne posséde aucun sous-groupe différent de {0} et de G. Montrer que les conditions suivantes sont équivalentes : () Gest un groupe cyclique @ordre premier ; (ii) G est un groupe abélien simple. Solution @ = Gi. Soit G un groupe cyclique d’ordre premier p ; comme G est cycli- que, il est abélien (cf. Q., Ch. 4, § V, n° 83) ; comme ordre de G est premier, G n'est pas réduit 4 son élément neutre. Si H est un sous-groupe de G, ordre de H divise p (cf. Q., Ch. 4, § Il, n° 74) donc est égal & 1 ou 2 p ; dans le pre- mier cas H = {0} et dans le second H = G, donc G est simple. Gi) > @. Soit G un groupe abélien simple ; G n’étant pas réduit & son élé- ment neutre 0, soit x un élément de G différent de 0 et soit ¢ x } le sous-groupe de G engendré par x ; alors ¢ x n'est pas { 0} et Gest simple, done < x = G, ce qui montre que G est monogéne, par suite (cf. Q., Ch. 4, § V, n° 83) G est isomorphe & Z s'il est infini et 8 Z/nZ s'il est fini d’ordre n. Je dis que G n'est pas infini ; en effet, s'il Pétait, application f de Z dans G définie en posant pour chaque entier rationnel m, f (en) = mx, serait un iso- morphisme de Z sur G; mais alors si g est un entier strictement positif, gZ est un sous-groupe propre de Z dont Vimage par f est un sous-groupe de G différent de {0} et de G ce qui est impossible. Done G est cyclique fini ; soit n son ordre. Je dis que n est nécessairement premicr ; en effet, s'il ne était pas on pourrait Pécrire sous la forme n = p.g oi p et g sont deux entiers > 2, par suite p.x serait un élément d’ordre g et le sous-groupe ¢ p.x > de G engendré par p.x serait différent de {0} et de G ce qui est impossible puisque G est simple, donc G est cyclique d’ordre premier, 211 Soient a et b deux éléments d’un groupe fini G. 1) Montrer que si a, b et ab sont d'ordre 2, a et b commutent. 2) Montrer que a et a~' ont méme ordre. 36 Solution 2.12 Solution EXERCICES D'ALGEBRE 3) Montrer que a et bab“! ont méme ordre. 4) Montrer que ab et ba ont méme ordre. 5) On suppose qu'il existe des entiers rationnels m et n tels que a” b" = ba; montrer que a"~? 6", a" b"-? et ab~! ont méme ordre. ? = (ab)? =e (e stant 1) Comme a, 6 et ab sont d’ordre 2, on a: a? 5 et ab = (ab)? par Télément neutre de G), donc on a: ab suite ab = b-' at = 2) Le sous-groupe de G engendré par a et le sous-groupe de G engendré par a~! coincident done a et a~! ont méme ordre. 3) Soit H le sous-groupe de G engendré par a, alors (¢f. exercice 2.4) bHb-* est un sous-groupe de G. Je dis que bHb™' est le sous-groupe de G engendré par bab™' ; en effet, pour tout entier rationnel n on a bab“) = bat b-* donc tout sous-groupe de G qui contient bab~' contient 6Hb™!. D’autre part bHb~' et H ont méme ordre, done bab™' et a ont méme ordre. 4) Comme ba = b(ab) b-', il résulte de la question 3 que ba et ab ont méme ordre. 5) Comme a" 5"? = (a" BY) b-? = (ba) b™? = Hab~') b~', il résulte de la question 3 que a" b"~? et ab~' ont méme ordre, De méme on a a”? Bb = a7(a" 8) = a (ba) = a “(a~"' bya = a "(a"" BY a")? donc a"~? b" et a~' b ont méme ordre, or a~* b et son inverse b~' a ont méme ordre (question 2) et b~' a et ab~' ont méme ordre (question 4), fina~ lement a” b"~?, a™~? b" et ab~' ont méme ordre. Soit o une permutation de degré ri et ¢ = 01.03.....0, Sa décomposition en cycles opérant sur des parties disjointes deux 4 deux, de [1, n]. Montrer que Fordre de o est le p. p. c. m. des ordres des cycles o;. Comme les cycles ¢; opérent sur des parties disjointes deux A deux de [1, n], ils commutent deux A deux (cf. Q., Ch. 4, § VE, n° 85), par suite pour tout entier positif g on a ot = of.0$.....0% et o4 = J si et seulement si of = 7 (1 2 et /, le groupe symétrique de degré n. 1) Démontrer que ¥, est engendré par les transpositions (1, 2), (2, 3), «.. (a= 1,7). (On montrera d’abord que toute transposition (i, j), 1 # j, est décomposable en produit de transpositions de la forme (k, k + 1), 1

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