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High Frequency Trading With C A Practical Guide To Dominating The Markets Bisette Full Chapter PDF
High Frequency Trading With C A Practical Guide To Dominating The Markets Bisette Full Chapter PDF
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HIGH FREQUENCY
T RA D I N G
with C++
Reactive Publishing
CONTENTS
Title Page
Preface
Chapter 1: Introduction to High-Frequency Trading
Chapter 2: Technical Foundations of High-Frequency Trading
Chapter 3: C++ Programming for HFT
Chapter 4: Quantitative Analysis and Model Building
Chapter 5: Algorithm Optimization and Enhancement
Chapter 6: Risk and Compliance Management in HFT
Chapter 7: System Architecture and Design
Chapter 8: Testing and Optimization
Chapter 9: Deployment and Monitoring
Additional Resources
C++ Principles
HFT Strategies
How to Create a HFT program with C++
Sample HFT Program with C++
PREFACE
To My Esteemed Reader,
Warmest regards,
Hayden Van Der Post
CHAPTER 1:
INTRODUCTION TO
HIGH-FREQUENCY
TRADING
In the pantheon of modern finance, few innovations have
revolutionized the way markets operate quite like High-
Frequency Trading (HFT). This technique, characterized by
rapid trade execution, advanced algorithms, and an
insatiable appetite for data, marks a seismic shift from
traditional trading methodologies. It is within this high-
octane environment that C++ has emerged as the lingua
franca, equipping traders with the tools to navigate the
frenetic pace of today’s financial exchanges.
Tracing its origins back to the early 2000s, HFT has evolved
from a niche activity to a dominant force in global finance.
Initially, HFT firms sought to leverage speed as their primary
strategy, but as the landscape became more competitive,
the focus shifted towards complexity and efficiency.
Algorithms have grown increasingly sophisticated,
incorporating elements of machine learning and artificial
intelligence to predict market movements with astonishing
accuracy.
Ethical Considerations
```cpp
#include <iostream>
#include <deque>
#include <numeric>
class RealTimeSMA {
public:
RealTimeSMA(int period) : period(period) {}
private:
std::deque<double> prices;
int period;
};
// Example usage
int main() {
RealTimeSMA sma(5);
sma.addPrice(50);
sma.addPrice(51);
sma.addPrice(52);
sma.addPrice(53);
sma.addPrice(54);
std::cout << "SMA: " << sma.calculateSMA() <<
std::endl;
sma.addPrice(55);
std::cout << "Updated SMA: " << sma.calculateSMA()
<< std::endl;
return 0;
}
```
Napoléon donna le 14 au soir les ordres qui suivent. À trois heures du matin
toutes nos têtes de colonnes devaient être en marche de manière à se trouver vers
neuf ou dix heures sur la Sambre. À gauche, le général Reille avec le 2e corps
devait se porter de Leers-Fosteau à Marchiennes, s'emparer du pont de
Marchiennes situé à une demi-lieue au-dessus de Charleroy, y passer la Sambre,
et se mettre en mesure d'exécuter les instructions ultérieures du quartier général.
Le comte d'Erlon avec le 1er corps, partant de deux lieues en arrière de Solre-sur-
Sambre, devait deux heures après le général Reille entrer à Marchiennes, et y
prendre position derrière lui. Au centre, le général Vandamme partant des environs
de Beaumont avec le 3e corps, avait l'ordre formel de se trouver entre neuf et dix
heures du matin devant Charleroy. Avec lui devait marcher le général Rogniat, suivi
des troupes du génie et des marins de la garde, afin d'enlever le pont et la porte de
Charleroy. Le général Pajol était chargé d'escorter Rogniat avec la cavalerie légère
de la réserve. Napoléon se proposait de l'accompagner à la tête de quatre
escadrons de la garde, pour tout voir et tout diriger par lui-même. Il était prescrit au
comte de Lobau de partir avec le 6e corps une heure après le général Vandamme,
afin de laisser à celui-ci le temps de défiler à travers les bois. La garde devait
s'ébranler une heure après le comte de Lobau. Défense était faite aux bagages de
suivre les corps, et il ne leur était permis de se mettre en marche qu'après que
toutes les troupes auraient défilé. À droite enfin le général Gérard, qui n'était
encore qu'à Philippeville, devait en partir à trois heures du matin, tomber
brusquement sur le Châtelet, à deux lieues au-dessous de Charleroy, y passer la
Sambre, s'établir sur la rive gauche, et attendre là les ordres du quartier général.
Ainsi, entre neuf et dix heures du matin, 124 mille hommes allaient fondre sur tous
les points de la Sambre, tant au-dessus qu'au-dessous de Charleroy, et il était
difficile qu'ainsi concentrés sur un espace de deux lieues, ils ne parvinssent pas à
percer la ligne ennemie quelque forte qu'elle pût être. (Voir la carte no 65.)
Napoléon suivant de près les généraux Rogniat et Pajol, avait traversé Charleroy
entre onze heures et midi, ne s'y était point arrêté, et avait rejoint au plus vite sa
cavalerie légère. Il s'était porté au point où la route de
Arrivée de
Napoléon à Charleroy se bifurquant, jette un embranchement sur
Charleroy; Bruxelles, un autre sur Namur. Craignant que le colonel Clary
dispositions qu'il ne fût pas suffisant avec son régiment de hussards pour tenir
ordonne pour tête aux postes ennemis qui avaient pris la direction de
s'interposer entre Bruxelles, il prescrivit au général Lefebvre-Desnoëttes,
les Anglais et les commandant la cavalerie légère de la garde, d'appuyer le
Prussiens.
colonel Clary avec sa division, forte de 2,500 cavaliers, et au
général Duhesme, commandant l'infanterie de la jeune garde, d'en détacher un
régiment dès qu'elle arriverait, afin d'appuyer Clary et Lefebvre-Desnoëttes. Il
expédia en même temps l'ordre à sa gauche, composée des généraux Reille et
d'Erlon, de hâter le pas, et de gagner Gosselies, pour accumuler ainsi de grandes
forces dans la direction de Bruxelles, par laquelle devaient se présenter les Anglais.
Le général Reille, comme on vient de le voir, ayant passé la Sambre à
Marchiennes, était en marche sur Jumel et Gosselies, et pouvait déjà réunir sur ce
point si essentiel 23 mille hommes d'infanterie.
Des deux divisions du corps prussien de Ziethen qui occupaient Charleroy, l'une,
la division Steinmetz, s'était retirée sur la route de Bruxelles, l'autre, la division
Pirch II[2], sur la route de Namur passant par Fleurus et Sombreffe. Celle-ci s'était
arrêtée au village de Gilly, qu'on rencontre à une lieue de Charleroy sur le chemin
de Fleurus. Pajol l'avait suivie avec la cavalerie légère, Exelmans avec les dragons,
et Grouchy lui-même commandant en chef la réserve de cavalerie, était venu
prendre le commandement des troupes réunies à cette avant-garde. Le général
Ziethen avait ordre en cas d'attaque de disputer le terrain, de
Le corps de Ziethen
s'arrête à Gilly pour manière à ralentir notre marche, mais non pas de manière à
couvrir la route de s'engager sérieusement. Voyant six mille chevaux à sa
Namur par Fleurus. poursuite, il avait évacué le village de Gilly, et s'était établi
derrière un gros ruisseau qui venant de l'abbaye de Soleilmont
va tomber dans la Sambre près du Châtelet. Placé sous ses ordres, le général
Pirch II avait barré le pont de ce ruisseau, disposé deux bataillons en arrière du
pont, et plusieurs autres à gauche et à droite de la route, dans les bois de
Trichehève et de Soleilmont. Il résolut d'attendre les Français dans cette position,
qui lui permettait de leur opposer une assez longue résistance. De son côté le
maréchal Grouchy quoique ayant sous la main les deux divisions Pajol et
Exelmans, crut devoir s'arrêter, car des troupes à cheval ne suffisaient pas pour
forcer l'obstacle qu'il avait devant lui, et il se serait exposé à perdre beaucoup
d'hommes sans obtenir aucun résultat.
C'est dans cette situation que Napoléon trouva les choses
Le plan de
Napoléon est en en arrivant à Gilly. Il prit bientôt son parti avec cette sûreté de
voie de pleine jugement qui ne l'abandonnait jamais à la guerre. On avait
réussite. devant soi une chaîne de coteaux boisés, dont le ruisseau de
Soleilmont baignait le pied. Au revers s'étendait la plaine de
Fleurus, déjà célèbre par la bataille qu'y avaient livrée les généraux Jourdan et
Kléber, et dans laquelle une rencontre avec les Prussiens était très-vraisemblable,
puisque la grande chaussée de Namur à Bruxelles la traversait tout entière.
Napoléon, qui désirait fort cette rencontre afin de battre les Prussiens avant les
Anglais, voulait s'assurer l'entrée de la plaine de Fleurus, mais ne songeait
nullement à occuper la plaine elle-même, car il en aurait éloigné les Prussiens, ce
qui aurait fait échouer ses desseins. Jusqu'ici en effet tout se passait comme il
l'avait prévu et souhaité. Il avait pensé que les Anglais et les
D'après ce plan,
Napoléon devait Prussiens, quelque intérêt qu'ils eussent à se tenir fortement
d'abord se jeter sur unis, laisseraient entre eux un espace moins fortement
les Prussiens, en occupé, sur lequel en appuyant avec toute la force de son
barrant la route des armée concentrée il pourrait pénétrer victorieusement. Ce
Quatre-Bras, par calcul profond se trouvait vérifié. La Sambre, si heureusement
laquelle les Anglais enlevée à l'ennemi, laissait apercevoir le vide qui séparait les
pouvaient se
Anglais des Prussiens. Il était aisé de reconnaître qu'on avait
présenter.
les Anglais sur sa gauche dans la direction de Bruxelles, leurs
avant-postes à cinq ou six lieues, leur corps de bataille à douze ou quatorze, et les
Prussiens sur sa droite, dans la direction de Namur, leurs avant-postes à une ou
deux lieues, leur corps de bataille à cinq ou six. Le but qu'on avait en cherchant à
se placer entre eux étant de les rencontrer séparément, il fallait faire deux choses,
se jeter tout de suite sur l'une des deux armées, et pendant qu'on se battrait avec
elle, opposer à la marche de l'autre un obstacle qui ne lui permît pas de venir au
secours de l'armée attaquée. Ces deux objets étaient de toute évidence: mais sur
laquelle des deux armées fallait-il se jeter d'abord? Évidemment encore sur l'armée
prussienne, premièrement parce qu'elle était la plus rapprochée, et secondement
parce que si nous l'avions laissée sur notre droite, elle se serait portée sur nos
derrières, et nous aurait pris à revers, pendant que nous aurions été occupés à
lutter avec les Anglais. De plus, par l'humeur entreprenante de son chef, il était
probable qu'elle serait impatiente de combattre, et profiterait de la proximité pour se
mesurer avec nous, tandis que les Anglais à cause de la distance, à cause de leur
lenteur naturelle, nous laisseraient le temps d'accabler leurs alliés avant de les
secourir. Mais de cette nécessité de choisir les Prussiens pour nos premiers
adversaires, il résultait forcément qu'au lieu de les empêcher d'arriver dans la
plaine de Fleurus, il fallait plutôt leur en faciliter les moyens, car autrement ils
auraient exécuté un grand mouvement rétrograde, et seraient allés par Wavre
rejoindre les Anglais derrière Bruxelles. Or si les deux armées alliées allaient
opérer leur jonction au delà de Bruxelles, le plan de Napoléon se trouvait déjoué, et
sa position devenait des plus dangereuses, car il ne pouvait trop s'enfoncer en
Belgique, ayant bientôt à revenir sur ses pas pour faire face à la colonne
envahissante de l'Est, et il ne pouvait combattre 220 mille hommes avec 120 qu'à la
condition de les combattre séparément. S'il les trouvait réunis, il était contraint de
repasser la frontière après un plan de campagne manqué, et l'ascendant de sa
supériorité manœuvrière perdu. Il ne fallait donc pas pousser plus loin que Fleurus
dans la direction de Namur, tandis qu'au contraire dans la direction de Bruxelles il
était indispensable d'occuper la position qui empêcherait les Anglais d'arriver sur le
champ de bataille où nous combattrions les Prussiens.
Les dragons d'Exelmans achevant le détour qu'ils étaient chargés d'exécuter sur
notre droite, menèrent battant les Prussiens de Pirch et de Jagow, et ne s'arrêtèrent
qu'à la lisière des bois. Une avant-garde s'avança seulement jusqu'à Fleurus[4].
À la vérité Ney pouvait craindre d'avoir affaire à plus de quatre mille hommes,
mais il allait en réunir vingt mille par l'arrivée des autres divisions du général Reille,
et il fallait bien mal calculer pour croire que l'armée anglaise, surprise à dix ou onze
heures du matin, eût déjà reçu de Bruxelles des ordres de concentration, et, si elle
les avait reçus, les eût déjà exécutés. En tout cas avec 4,500 chevaux, comment
ne pas s'assurer de ce qu'on avait devant soi? Une charge de cavalerie, dût-elle
être ramenée, aurait suffi pour éclaircir le mystère. Ney, qui le lendemain et le
surlendemain fut encore une fois le plus héroïque des hommes, n'était plus cet
audacieux général qui à Iéna, à Eylau, nous avait engagés dans des batailles
sanglantes pour s'être trop témérairement avancé. Il n'est pas rare, hélas! qu'on
devienne timide pour avoir été jadis trop hardi. Ney ne poussa donc pas au delà de
Frasnes, situé à une lieue des Quatre-Bras, y laissa la division Bachelu avec la
cavalerie Piré et Lefebvre-Desnoëttes, et revint à Charleroy pour y faire connaître à
l'Empereur ce qui s'était passé.
Napoléon qui était monté à cheval à trois heures du matin et n'en était descendu
qu'à neuf heures du soir, qui par conséquent y était resté dix-huit heures (bien que
cet exercice lui fût rendu pénible par une indisposition dont il souffrait en ce
moment), avait enfin pris quelques minutes de repos, et jeté sur un lit, écoutait des
rapports, expédiait des ordres. Debout de nouveau à minuit, il reçut Ney qui vint lui
raconter ce qu'il avait fait, et lui exposer les motifs de ses hésitations. Napoléon
s'emportait quelquefois, quand tout allait bien, mais il était d'une douceur parfaite
dans les situations délicates et graves, ne voulant pas lui-même agiter les hommes
que les circonstances agitaient déjà suffisamment. Il n'adressa donc pas de
reproches au maréchal, bien que l'inexécution des ordres qu'il lui avait donnés fût
infiniment regrettable[5]. Jusqu'ici d'ailleurs, tout était facile à réparer, et dans son
ensemble la journée avait suffisamment réussi. Napoléon amenant de cent lieues
de distance les 124 mille hommes qui composaient son armée, était parvenu à
surprendre les Prussiens et les Anglais, et à prendre position entre eux de manière
à les forcer de combattre séparément. Ce résultat était incontestable, car il avait sur
sa droite, et tout près de lui, les Prussiens dans la direction de Namur, et sur sa
gauche, mais beaucoup plus loin, les Anglais dans la direction de Bruxelles. Il était
donc assuré, après que ses troupes auraient eu la nuit pour se reposer, d'avoir le
lendemain une rencontre avec les Prussiens, bien avant que les Anglais pussent
venir à leur aide, et de combattre ainsi chaque armée l'une après l'autre. Il eût
mieux valu sans doute que Ney eût déjà occupé les Quatre-Bras, pour mettre les
Anglais dans l'impossibilité absolue de secourir les Prussiens, mais ce qui ne s'était
pas fait le soir du 15, pouvait se faire le matin du 16, pendant que Napoléon serait
aux prises avec les Prussiens, et s'achever même assez tôt pour que Ney pût
l'aider de quelques détachements, surtout Napoléon et Ney devant être adossés
l'un à l'autre pendant qu'ils combattraient chacun de son côté. On peut par
conséquent affirmer que tout avait réussi, puisque malgré les hésitations de Ney,
nous étions en masse entre les Prussiens et les Anglais, les Prussiens surpris dans
un état de demi-concentration, les Anglais dans un état de dispersion complète. En
tout cas s'il manquait quelque chose à la journée, c'était la faute de Ney, car de
cinq à huit heures il aurait eu le temps d'occuper les Quatre-Bras avec les 20 mille
hommes de Reille que les 20 mille de d'Erlon allaient appuyer.
Napoléon passe
une partie de la nuit Du reste Napoléon content du résultat total, sans chercher des
avec le maréchal torts où il n'y avait pas grand intérêt à en trouver, traita le
Ney, et ne lui maréchal amicalement, le renvoya à Gosselies vers deux
adresse pas de heures du matin, s'appliquant toujours à lui faire sentir
reproches pour une l'importance des Quatre-Bras, et lui promettant des ordres
faute aisément précis dès qu'il aurait reçu et comparé les rapports de ses
réparable, car il
était temps encore
lieutenants. Il se jeta ensuite sur un lit pour prendre deux ou
le lendemain matin trois heures de repos, pendant que ses troupes en prenaient
16 d'occuper les sept ou huit qui leur étaient indispensables après le trajet
Quatre-Bras.
qu'elles avaient exécuté dans la journée, et avant les combats qu'elles allaient livrer
le lendemain.
Les chefs alliés n'avaient pas employé le temps aussi bien que Napoléon. Le
maréchal Blucher n'avait recueilli dans la journée du 14, pendant que nous nous
réunissions à Beaumont, que des avis vagues de notre approche. Pourtant dans la
soirée, ces avis avaient pris un peu plus de consistance, et il
Emploi de la
journée du 15 par avait ordonné à Bulow (4e corps) établi à Liége, à Thielmann
les généraux (3e corps) établi entre Dinant et Namur, de se transporter à
ennemis. Namur même. Il avait prescrit à Pirch Ier (2e corps) de se
porter à Sombreffe, et à Ziethen (1er corps) de se concentrer
entre Charleroy et Fleurus. Le 15 Ziethen expulsé de Charleroy le matin, du pont de
Soleilmont l'après-midi, s'était replié sur Fleurus. Pirch Ier était venu occuper à
Sombreffe la grande chaussée menant de Namur à Bruxelles. Thielmann accourait
au même point; Bulow averti tard quittait Liége pour s'approcher de Namur.
L'intention du fougueux Blucher était d'accepter la bataille dès
Mouvements du
maréchal Blucher. le lendemain 16, entre Fleurus et Sombreffe, sans attendre
l'armée britannique, mais avec l'espérance d'en voir arriver
une bonne partie aux Quatre-Bras.
Du côté des Anglais, soit effet du caractère, soit effet des distances, l'activité
avait été moindre. Le duc de Wellington, toujours soucieux de ses communications
avec la mer, avait résolu de ne pas se laisser abuser par de fausses
démonstrations, et d'attendre pour s'émouvoir que les attaques fussent bien
déterminées dans un sens ou dans un autre, ce qui l'exposait à se tromper lui-
même de peur d'être trompé par Napoléon. Quoique ayant
Mouvements du
duc de Wellington. recueilli plus d'un avis de l'approche des Français, avis
malheureusement partis de chez nous, il n'avait opéré aucun
mouvement, attendant toujours que la clarté fût plus grande. Il aurait pu cependant
former ses divisions, pour n'avoir plus qu'un ordre de marche à transmettre,
lorsqu'il serait fixé sur la direction à leur indiquer; mais commandant à des soldats
qui pardonnaient plus aisément de les faire tuer que de les fatiguer, il n'avait encore
rien prescrit. Dans la journée du 15, le général prussien Ziethen lui ayant enfin
mandé notre apparition positive, il avait ordonné la réunion de ses troupes autour
des trois quartiers principaux de l'armée anglaise, d'Ath pour sa droite, de Braine-
le-Comte pour sa gauche, de Bruxelles enfin pour sa réserve. Il n'en était pas
moins allé assister à une fête que la duchesse de Richemont donnait à Bruxelles.
Le soir, au milieu de cette fête qui réunissait les chefs de l'armée anglaise avec
tous les diplomates accrédités auprès de la cour de Gand, il reçut l'avis détaillé de
notre entrée à Charleroy et de notre marche au delà de la Sambre. Il quitta
immédiatement, mais sans trouble, cette fête de la coalition, et alla expédier ses
ordres.
Pendant que le général anglais donnait ces instructions un peu tardives, ses
lieutenants, éclairés sans doute par le danger, prenaient des dispositions
meilleures, et surtout plus promptes que les siennes. Le chef d'état-major du prince
d'Orange, apprenant notre apparition devant Charleroy, réunissait dans l'après-midi
du 15 la division Perponcher, dont une brigade, celle du prince de Saxe-Weimar, se
portait spontanément aux Quatre-Bras. Ce même chef d'état-major concentrait aux
environs de Nivelles la division Chassé et la cavalerie de Collaert, de telle sorte
qu'en arrivant à son quartier général, le prince d'Orange allait trouver, grâce à la
prévoyance d'un subordonné, les mesures les plus urgentes déjà prescrites, et en
partie exécutées.
Napoléon qui ne s'était couché qu'à deux heures après minuit, était debout à cinq
heures du matin. Atteint dans ce moment d'une indisposition assez incommode, il
n'en avait pas moins passé dix-huit heures à cheval dans la journée du 15, et il
allait en passer encore autant dans la journée du 16, preuve assez frappante que
son activité n'était point diminuée[6]. Son opinion sur la conduite à tenir dans cette
journée était faite même avant de recevoir les rapports de ses lieutenants. Le
quartier général anglais se trouvant à quatorze lieues sur la gauche, et le quartier
général prussien à huit lieues sur la droite, les corps de l'armée prussienne étant en
outre concentrés, tandis que ceux de l'armée anglaise étaient disséminés de
l'Escaut à la Sambre, il était certain qu'il rencontrerait dans la journée les Prussiens
réunis dans la plaine de Fleurus, et qu'il ne pourrait avoir affaire aux Anglais que le
lendemain au plus tôt. Tourner à droite pour livrer bataille aux Prussiens, et placer à
gauche un fort détachement pour arrêter les premiers arrivés de l'armée anglaise,
était évidemment ce que commandait la situation bien comprise. Mais quoique
équivalentes à une certitude, ces conjectures ne devaient pas être absolument
déterminantes, et il fallait attendre les rapports des avant-postes avant de donner
des ordres définitifs. Si l'armée tout entière avait franchi la Sambre la veille, et qu'il
eût été possible d'agir immédiatement, sans doute il eût mieux valu prendre son
parti sur-le-champ, et sans perdre de temps marcher dans les deux directions
indiquées, en proportionnant les forces sur chaque direction au danger prévu. Mais
il restait à faire passer vingt-cinq mille hommes au moins, dont dix mille de
cavalerie, plus le grand parc d'artillerie, par le pont de Charleroy et par les rues
étroites de la ville. Il ne fallait pas moins de trois heures pour une telle opération, et
pendant qu'elle s'accomplissait, et que les troupes déjà portées au delà de la
Sambre se reposaient des fatigues de la veille, Napoléon prenait le temps de
recueillir les rapports de la cavalerie légère, ce qui était fort important, placé qu'il
était entre deux armées ennemies, et ce qui était difficile, les généraux un peu
effarés croyant toujours avoir sur les bras les Anglais et les Prussiens réunis.
D'ailleurs le 16 juin on devait avoir au moins dix-sept heures de jour, et un retard de
trois heures ne pouvait être de grande considération.