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La conservation de l'énergie mécanique est la description d'un processus mécanique idéal.

Elle se caractérise par


l’absence de force non conservatrice comme le frottement. Il n’y a pas non plus de force extérieure sur le système.
Par conséquent, les éléments de ce processus idéal sont :

 Système : isolé

 Énergie : cinétique et potentielle

 Forces : gravitationnelles et élastiques

 Transfert d'énergie : Aucun transfert d'énergie à travers le système.

Caractéristiques d'un processus mécanique idéal

La conservation de l'énergie mécanique s'applique à un processus mécanique dans lequel les forces externes et les
forces internes non conservatrices sont absentes.

Il n'y a aucune force externe sur le système. Le travail par force externe est donc nul. Il n’y a aucun échange ou
transfert d’énergie à travers le système. Par conséquent, nous utilisons un système isolé pour appliquer la
conservation de l’énergie. Il faut cependant noter que le transfert d'énergie d'une forme à une autre s'effectue au
sein du système, résultant d'un travail effectué par une force interne.

Il n’existe pas de force « non conservatrice » telle que la friction dans le système. Cela signifie qu’il n’y a aucun
changement dans l’énergie thermique du système. Les forces internes ne sont que des forces conservatrices. Cela
garantit que le transfert d'énergie a lieu uniquement entre l'énergie cinétique et potentielle du système isolé. Puisque
l’énergie potentielle est récupérée au cours du processus, il n’y a pas de dissipation d’énergie.

Comme il n’y a aucune dissipation d’énergie impliquée, le système représente la référence la plus économe en
énergie pour un processus particulier. L’une des caractéristiques les plus frappantes de ce système est que seule la
force agissant dans le système est une force conservatrice. Cela a un grand effet simplificateur sur l’analyse. Le
travail par force conservatrice est indépendant du chemin et donc le calcul de l'énergie potentielle du système est
également indépendant du chemin. L’indépendance de la trajectoire, à son tour, permet l’analyse du mouvement le
long de trajectoires qui ne sont pas droites.

Conservation de l'énergie mécanique

La déclaration de conservation de l'énergie pour le processus mécanique idéal est connue sous le nom de «
conservation de l'énergie mécanique ». L'équation du processus mécanique est :

W E + W F = ΔK + ΔU

Ici,

W E =0
W F =0
Ainsi, pour le système isolé,

⇒ ΔK + ΔU =0
⇒ ΔE mécanique =0
⇒ E méca =0

C'est ce qu'on appelle la conservation de l'énergie mécanique. Nous pouvons interpréter cette équation de plusieurs
manières et dans des termes différents :

1 : Lorsque seules des forces conservatrices interagissent au sein d’un système isolé, la somme des changements
d’énergie cinétique et potentielle entre deux états est égale à zéro.

ΔK + ΔU =0

2 : Lorsque seules des forces conservatrices interagissent au sein d’un système isolé, la somme de l’énergie cinétique
et potentielle d’un système isolé ne peut pas changer.

ΔK =− ΔU
⇒ K f − K je =− ( U f − U je )

⇒ K je + U je = K f + U f

3 : Lorsque seules des forces conservatrices interagissent au sein d’un système isolé, la variation de l’énergie
mécanique d’un système isolé est nulle.

ΔE mécanique =0

4 : Lorsque seules des forces conservatrices interagissent au sein d’un système isolé, l’énergie mécanique d’un
système isolé ne peut pas changer.

E mécanique =0

Nous devons être conscients qu’il existe deux manières d’appliquer le droit de la conservation. Nous pouvons
l'appliquer en termes d'énergie pour les états initial (indiqué par « i ») et final (indiqué par « f ») ou en termes de «
changement » d'énergie. Ce point deviendra clair lorsque nous travaillerons avec des exemples.

Ici, nous allons travailler sur un exemple que nous avions précédemment analysé à l'aide du théorème de « l'énergie
cinétique de travail ». Cela nous aidera à comprendre (i) quels sont les éléments d'un processus mécanique idéal (ii)
comment fonctionne le principe de conservation et (iii) comment cela contribue-t-il à simplifier l'analyse.

Exemple

Problème : Un petit bloc de 0,1 kg est lâché d'une hauteur de 5 m comme le montre la figure. Le bloc suivant une
trajectoire courbe passe à une trajectoire horizontale linéaire et heurte le ressort fixé à une cale. S'il n'y a aucun
frottement et que la constante du ressort est de 1 000 N/m, trouvez la compression maximale du ressort.
Mouvement d'un bloc

Figure 1

Solution : Ici, le bloc, l'inclinaison incurvée et le système isolé forment un ressort. La Terre est un élément implicite
du système. On peut se demander pourquoi une surface inclinée et pourquoi pas une surface horizontale ?
L'inclinaison courbe (sa forme) détermine la composante de la gravité qui entraîne le bloc vers le bas. Il est donc
inclus dans le système. La surface horizontale applique également une force sur le bloc, mais dans la direction
normale du mouvement. Or, comme le frottement n’intervient pas, la surface horizontale n’intervient pas dans
l’échange d’énergie.

Deux des éléments, à savoir le bloc et le ressort, sont soumis à un mouvement. L'application du principe de
conservation implique donc plus d'un objet, contrairement à l'analyse basée sur les lois du mouvement. Comme le
frottement n’intervient pas, on peut appliquer la conservation de l’énergie mécanique. Or, l’énergie initiale du
système est :

⇒ E i = K + U =0+ mgh = mgh =0,1x10x5=5 J

Lorsque la compression du ressort est maximisée, les énergies cinétiques du bloc et du ressort sont nulles. Soit "x" la
compression maximale,

⇒ E f = K + U =0+12 kx 2 =12 kx 2 ⇒ E f ==0,5x1000 x 2 =500 x 2

Selon la conservation de l'énergie mécanique :

⇒ 500 x 2 =5 ⇒ x =0,1 m =10 cm


NOTE:
On peut comparer cette solution avec celle donnée dans le module intitulé « Forces conservatrices ».

Mouvement circulaire vertical

L'étude de ce mouvement vertical était incomplète auparavant car nous étions limités par un système de force
constante et un mouvement linéaire dans la plupart des cas. D’un autre côté, le mouvement circulaire vertical
impliquait une force variable et une trajectoire non linéaire. L’analyse de la situation est adaptée à l’analyse
énergétique. Considérons qu'un petit objet de masse "m" est attaché à une corde et tourne dans un plan vertical.
L'analyse de la force au point le plus haut donne la vitesse minimale requise pour que la corde ne se détende pas. Il
est important de comprendre qu’il s’agit du point le plus critique, où la corde peut se détendre. Les forces dans la
direction y :

Mouvement circulaire vertical

Figure 2 : L'objet maintient une vitesse minimale.

∑ F y = mg + T = mv 2 r

Pour le cas limite, lorsque T = 0,

⇒ mg = mv 2 r ⇒ v = √( gr )

Cette expression donne la valeur limite de la vitesse d'une particule en mouvement circulaire vertical. Si la vitesse de
la particule est inférieure à cette valeur limite, alors la particule tombera. Une fois cette valeur connue, nous pouvons
trouver la vitesse de la particule en tout autre point le long de la trajectoire circulaire en appliquant la conservation
de l'énergie mécanique. Ici, nous trouverons la vitesse à deux autres positions – une en bas (C) et une autre au
milieu (B ou D).
Mouvement circulaire vertical

Figure 3 : L'objet maintient une vitesse minimale.

Afin d’analyser l’énergie mécanique, nous devons disposer d’une énergie potentielle gravitationnelle de référence
nulle. Pour ce cas précis, nous considérons le niveau horizontal contenant le point « C » comme référence zéro pour
l’énergie potentielle gravitationnelle. Or, l'énergie mécanique aux points "A", "C" et "D" est :

⇒ E A = K + U =12 mv A 2 + mg x2 r =12 mgr +2 mgr =52 mgr ⇒ E C = K +


U =12 mv C 2 +0=12 mv C 2 ⇒ E D = K + U =12 mv D 2 + mgr

A partir des deux premières équations, nous avons :

⇒vC = √ ( 5 gr )

A partir des deux dernières équations, nous avons :

⇒ v D = √( 3 gr )

Cela montre à quel point l’analyse énergétique peut être utile dans des situations où la force exercée sur l’objet n’est
pas constante et où la trajectoire du mouvement n’est pas droite. Cependant, cet exemple souligne également un
point faible de l’analyse énergétique. Par exemple, la condition initiale pour la vitesse minimale au maximum ne peut
pas être obtenue à l’aide de l’analyse énergétique et nous devons recourir à l’analyse des forces. Cela signifie que si
l'on veut connaître les détails du mouvement, nous devons alors recourir à l'analyse des forces.

Exemple

Problème 2 : La balle est lâchée d'une hauteur « h » le long d'une trajectoire lisse indiquée sur la figure. Quelle doit
être la hauteur « h » pour que la balle fasse le tour de la boucle sans tomber de la piste ?
Mouvement circulaire vertical

Figure 4 : La balle ne tombe pas hors de la piste.

Solution : Le chemin ici est lisse. Les frictions sont donc absentes. Aucune force extérieure n’agit sur le système «
Terre – boule ». La seule force interne est la gravité, qui est une force conservatrice. Par conséquent, nous pouvons
appliquer la conservation de l’énergie mécanique.

Le point le plus critique où la balle peut tomber de la piste est « B ». Nous avons vu que la balle doit avoir une
vitesse minimale en "B" donnée par :

v B = gr √

Correspondant à cette exigence en « B », la vitesse de la balle peut être obtenue au point bas « C » en appliquant la
conservation de l'énergie mécanique. La vitesse de la balle telle que calculée précédemment est donnée par :

vC = 5 gr−− √

Afin de trouver la hauteur nécessaire pour transmettre cette vitesse à la balle du bas, nous appliquons la loi de
conservation de l'énergie entre « A » et « C ».

K je + U je = K f + U f

En considérant le sol comme potentiel gravitationnel de référence nul, on a :

⇒ 0+ mgh =12 mv 2 C +0
⇒ v 2 C =2 mghm =2 gh
⇒ v C =2 gh −− √
En assimilant deux expressions de la vitesse au point « C », nous avons :

⇒ 5 gr =2 gh
⇒ h = 5r2

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