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Test Bank for Strategic Human Resources Planning 7th Edition Belcourt download pdf full chapter
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Test Bank for Strategic Human
Resources Planning 7th Edition Belcourt
(SUITE.)
Kourla est une petite ville placée dans une belle oasis. Elle est
traversée par le Kontché Darya, sur lequel on a jeté un pont de bois
qui relie les faubourgs de la rive gauche aux bazars et à la
forteresse de la rive droite. La population est un mélange de Chinois,
de Dounganes et de Tarantchis. Les musulmans formant la majorité,
le chef de ville (l’akim) est de cette religion. C’est lui qui vient nous
importuner dès notre arrivée. Il ne nous donne pas le loisir de jouir
des avantages et des agréments qu’offre toujours une oasis à ceux
qui ont traversé le désert. Et Kourla est charmant, avec ses jardins,
ses arbres verts, sa belle rivière, ses bazars où l’on trouve melons,
pommes, figues, raisins, abricots, que savourent avec délices les
nomades comme nous. On ne nous laisse pas le temps de « nous
revoir », comme on dit.
Nous sommes arrivés le 5 octobre dans la nuit, après avoir fait
une étape d’une soixantaine de verstes. Nous nous sommes
installés dans la demeure d’un musulman, sujet russe, commerçant
de la ville. La chambre d’honneur a été mise à notre disposition, et
bien qu’on l’ait récemment blanchie, nous nous y sentons mal à
l’aise, car nous sommes déjà habitués à notre tente et notre maison
de toile nous paraît préférable aux lambris les plus dorés.
Dans la journée du 6, nous recevons de nombreux visiteurs.
Notre cour est envahie par les curieux. On vient voir qui nous
sommes, quelle tournure est la nôtre, combien nous avons de
bagages, si nous sommes bien armés, bien vêtus. Dans le nombre
des badauds on nous signale des gens d’importance, des parents de
l’akim : on veut se faire une opinion sur notre compte avant d’agir.
Nous apprenons que les autorités sont invitées à se réunir au
yamen (tribunal) dans la soirée à l’effet de tenir conseil. C’est de
nous qu’il s’agit, et le chef nous fait demander l’autorisation de nous
rendre visite le lendemain matin.
La foule n’a pas été malveillante jusqu’à présent ; au reste, les
marchands sont en liesse, car nous faisons « aller le commerce ». Ici
nous sommes dans le premier bazar que nous ayons rencontré
depuis Kouldja, et plus loin nous n’en trouverons pas d’autre. Aussi
achetons-nous, achetons-nous. Nous nous préparons pour le Tibet.
Sans perdre une minute, nous louons vingt-deux chameaux qui
transporteront nos achats. Nous faisons provision de tout ce que
nous ne sommes pas sûrs de rencontrer plus loin dans la petite
oasis de Tcharkalik, située à la pointe ouest du Lob Nor.
En relisant la liste des achats je relève les chiffres suivants :
Réserve de pain à la graisse salée, 1.600 livres russes en petites
galettes épaisses d’un doigt, larges comme le creux d’une main
d’homme.
Pourquoi si petites ? pourquoi du sel, de la graisse ? direz-vous.
Petites, parce que la galette de cette taille est facile à placer ; à la
rigueur, on la met dans sa manche lorsqu’on marche : tandis qu’on
grignote, on peut être contraint de prendre le fusil ou le fouet. Et puis
son volume représente à peu près exactement la satisfaction d’un
« accès d’appétit », et pas une miette ne se perd. Le sel facilite les
digestions, la graisse est un « argument » excellent contre le froid.
L’expérience nous l’a démontré.
Examinons la liste des achats pendant que les autorités de
Kourla délibèrent.
Je vois encore 520 livres de la meilleure farine, qu’on tiendra en
réserve, car nous n’userons de ces provisions qu’à la dernière
extrémité ;
280 livres de graisse de mouton, salée et hermétiquement
enfermée dans des panses de mouton ;
160 livres de raisin sec, petit, délicieux, sans pépins, nommé
kichmich, qu’on mélangera au riz ou qui sera distribué plus tard
lorsque le froid, les salaisons, les longues marches, l’altitude
provoqueront cet état de débilité qui ressemble au scorbut ;
80 livres de sel, à tout hasard, par précaution, quoique nous
ayons l’assurance d’en trouver dans le désert à fleur de sol ou au
bord des lacs ;
80 livres d’huile de sésame pour les bouillies ;
Du tabac, des sacs, des pièces de feutre, etc., enfin 6.000 livres
d’orge pour nos chevaux, bien que l’interprète Abdoullah et un
certain Parpa, habitant de Kourla, nous disent que l’on ne doit pas
se préoccuper des chevaux.
Ce Parpa a servi autrefois les voyageurs anglais Carey et
Dalgleish et nous l’engageons à notre service, dans l’espoir qu’il
nous fournira d’utiles renseignements. C’est un aventurier à longue
barbe noire, taciturne, à l’air tragique. Il est originaire de Ferghanah
et il est venu avec Yakoub-Beg dans le Turkestan chinois. Il sait
ferrer les chevaux, fabriquer les selles pour chameaux et il passe
pour un homme courageux.
Je vous donne ces quelques explications, cher lecteur, dans
l’espoir qu’elles vous serviront le jour où vous vous déciderez à
prendre le large, à voyager, à goûter l’inconnu. — C’est un régal
délicieux.
Les préparatifs s’achèvent rapidement ; nous avons traité avec
un Doungane moyennant un prix très élevé, mais cet homme
s’adjoindra à nous avec trois serviteurs, deux Dounganes et un
musulman turc de l’oasis de Hami. On espère que les ballots seront
prêts en trois ou quatre jours ; nous nous mettrons aussitôt en
marche.
Dans la journée du 7, nous nous promenons dans la ville et nous
constatons l’insignifiance de son commerce. Nous n’y recueillons
que fort peu de sucre, une soixantaine de livres, et seulement quatre
livres d’une bougie exécrable.
En rentrant à la maison, nous trouvons les serviteurs de l’akim,
ils nous annoncent la venue de leur maître. Bientôt arrivent, suivis
d’une escorte, quelques mandarins vêtus à la musulmane, mais
coiffés à la chinoise, du chapeau à globules et portant la tresse, qui
est la marque de vassalité que les Chinois exigent des musulmans,
dont la tête est rasée d’habitude.
Les chefs de la ville, hommes d’âge pour la plupart, entrent dans
notre chambre. On les fait asseoir sur le feutre blanc étendu à leur
intention et nous attendons leurs questions sans souffler mot. Ils
engagent la conversation en langue chinoise, nous demandant
poliment des nouvelles de notre santé, nous félicitant d’avoir fait bon
voyage, nous promettant tout leur concours. Entre temps, leurs
serviteurs déposent devant nous un hommage de fruits secs, de
melons, d’amandes, selon la coutume du Turkestan.
Nous les remercions avec la plus grande cordialité de leur
amabilité et nous attendons. Il est facile de voir que les chefs sont
embarrassés ; ils échangent quelques mots, puis le plus élevé en
grade prend la parole sur un ton assez solennel. Il nous expose que
la coutume est de demander leurs papiers aux étrangers.
A quoi je réponds que c’est une très bonne coutume, car on ne
saurait trop prendre de précautions vis-à-vis des inconnus qui
s’introduisent sur le territoire d’autrui. Quant à ce qui nous concerne,
il a vu par nos cartes de visite sur papier rouge et écrites en
caractères chinois que l’un de nous est un prince allié aux rois de
l’Occident, il doit savoir que le pacha blanc nous a facilité la
traversée de ses États, et nous avons l’espoir que l’empereur de
Chine ne sera pas moins aimable. Quoique nous ne comprenions
pas qu’on nous demande des papiers à Kourla après qu’on nous a
laissés franchir tranquillement la frontière et la province d’Ili, nous
consentons cependant — pour lui faire plaisir, parce qu’il est aimable