Professional Documents
Culture Documents
CompTIA Network+ Certification All-in-One Exam Guide (Exam N10-008), 8th Edition Mike Meyers full chapter instant download
CompTIA Network+ Certification All-in-One Exam Guide (Exam N10-008), 8th Edition Mike Meyers full chapter instant download
https://ebookmass.com/product/comptia-network-certification-all-
in-one-exam-guide-eighth-edition-exam-n10-008-8th-edition-mike-
meyers/
https://ebookmass.com/product/comptia-network-certification-all-
in-one-exam-guide-seventh-edition-exam-n10-007-meyers/
https://ebookmass.com/product/mike-meyers-comptia-network-
certification-passport-seventh-edition-exam-n10-008-jonathan-s-
weissman/
https://ebookmass.com/product/mike-meyers-comptia-network-guide-
to-managing-and-troubleshooting-networks-lab-manual-
exam-n10-008-6th-edition-mike-meyers/
CompTIA Network+ Certification All in One Exam Guide,
Seventh Edition (Exam N10 007) 7th Edition, (Ebook PDF)
https://ebookmass.com/product/comptia-network-certification-all-
in-one-exam-guide-seventh-edition-exam-n10-007-7th-edition-ebook-
pdf/
https://ebookmass.com/product/mike-meyers-comptia-security-
certification-guide-second-edition-exam-sy0-501-mike-meyers/
https://ebookmass.com/product/mike-meyers-comptia-security-
certification-guide-third-edition-exam-sy0-601-mike-meyers/
Copyright © 2022 by McGraw Hill. All rights reserved. Except as
permitted under the United States Copyright Act of 1976, no part of
this publication may be reproduced or distributed in any form or by
any means, or stored in a database or retrieval system, without the
prior written permission of the publisher, with the exception that the
program listings may be entered, stored, and executed in a
computer system, but they may not be reproduced for publication.
ISBN: 978-1-26-426906-8
MHID: 1-26-426906-4
The material in this eBook also appears in the print version of this
title: ISBN: 978-1-26-426905-1, MHID: 1-26-426905-6.
Glossary
Index
CONTENTS
Acknowledgments
Introduction
Chapter 1 Network Models
Historical/Conceptual
Working with Models
Biography of a Model
Network Models
The OSI Seven-Layer Model on a Simple Network
Welcome to MHTechEd!
Test Specific
Let’s Get Physical—Network Hardware and
Layers 1–2
Beyond the Single Wire—Network Software and
Layers 3–7
The OSI Seven-Layer Model and Remote Work
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 2 Cabling and Topology
Test Specific
Network Topologies
Bus and Ring
Star
Hybrid
Mesh
Parameters of a Topology
Cabling and Connectors
Copper Cabling and Connectors
Fiber-Optic Cabling and Connectors
Fire Ratings
Networking Industry Standards—IEEE
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 3 Ethernet Basics
Historical/Conceptual
Ethernet
802.3 Standards
Test Specific
Ethernet Frames
Early Ethernet Standards
Bus Ethernet
10BASE-T
10BASE-FL
CSMA/CD
Enhancing and Extending Ethernet Networks
The Trouble with Hubs
Switches to the Rescue
Connecting Ethernet Segments
Troubleshooting Switches
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 4 Ethernet Standards
Test Specific
100-Megabit Ethernet
100BASE-T
100BASE-FX
100BASE-SX
Full-Duplex Ethernet
Gigabit Ethernet
1000BASE-SX
1000BASE-LX
SFF Fiber Connectors
Mechanical Connection Variations
Implementing Multiple Types of Gigabit
Ethernet
Ethernet Evolutions
10 Gigabit Ethernet
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 5 Installing a Physical Network
Historical/Conceptual
Understanding Structured Cabling
Cable Basics—A Star Is Born
Test Specific
Structured Cable—Network Components
Structured Cable—Beyond the Star
Installing Structured Cabling
Getting a Floor Plan
Mapping the Runs
Determining the Location of the
Telecommunications Room
Pulling Cable
Making Connections
Testing the Cable Runs
NICs
Buying NICs
Link Lights
Diagnostics and Repair of Physical Cabling
Diagnosing Physical Problems
Check Your Lights
Check the NIC
Cable Testing
Problems in the Telecommunications Room
Toners
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 6 TCP/IP Basics
Historical/Conceptual
Test Specific
The TCP/IP Protocol Suite
Network Layer Protocols
Transport Layer Protocols
Application Layer Protocols
IP and Ethernet
IP Addresses
IP Addresses in Action
Class IDs
CIDR and Subnetting
Subnetting
CIDR: Key Takeaways
IP Address Assignment
Static IP Addressing
Dynamic IP Addressing
Special IP Addresses
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 7 Routing
Historical/Conceptual
How Routers Work
Test Specific
Routing Tables
Freedom from Layer 2
Network Address Translation
Dynamic Routing
Routing Metrics
Distance Vector and Path Vector
Link State
EIGRP
Dynamic Routing Makes the Internet
Route Redistribution and Administrative
Distance
Working with Routers
Connecting to Routers
Basic Router Configuration
Router Problems
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 8 TCP/IP Applications
Historical/Conceptual
Transport Layer and Network Layer Protocols
How People Communicate
Test Specific
TCP
UDP
ICMP
IGMP
The Power of Port Numbers
Registered Ports
Connection Status
Rules for Determining Good vs. Bad
Communications
Common TCP/IP Applications
Telnet and SSH
E-mail
SQL
FTP
HTTP and HTTPS
TCP/IP Applications Chart
Beyond Network+
Other Layer 7 Applications
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 9 Network Naming
Historical/Conceptual
Before DNS
NetBIOS
hosts
Test Specific
DNS
How DNS Works
Administering DNS Servers
Troubleshooting DNS on Clients
Diagnosing TCP/IP Network Issues
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 10 Securing TCP/IP
Historical/Conceptual
Making TCP/IP Secure
Encryption
Integrity
Nonrepudiation
Test Specific
Authentication
Authorization
TCP/IP Security Standards
User Authentication Standards
Encryption Standards
Combining Authentication and Encryption
Secure TCP/IP Applications
HTTPS
Securing E-Mail Protocols
SCP
SFTP
SNMP
LDAP
NTP
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 11 Switch Features
Test Specific
Switch Management
Access Management
Port Configuration
Port Security
Virtual LANs
Trunking
Configuring a VLAN-Capable Switch
Assigning VLANs and Tagging
VLAN Trunking Protocol
Inter-VLAN Routing
DHCP and VLANs
Voice VLANs
Private VLANs
Troubleshooting VLANs
Multilayer Switches
Load Balancing
QoS and Traffic Shaping
Port Bonding
Network Protection
Chapter Review
Questions
Answers
Chapter 12 IPv6
Test Specific
IPv6 Concepts
IPv6 Addresses
Neighbor Discovery
IPv6 Implementations
Stateless Address Autoconfiguration (SLAAC)
Aggregation
IPv6 and DNS
Moving to IPv6
IPv4 and IPv6
Transition Mechanisms
Chapter Review
Questions
Another random document with
no related content on Scribd:
soixante-cinq ans; ils débitaient que J.-C. avait été
un homme simple et sans malice; mais que Pierre eccl. l. 10. c. 1
était un magicien, qui, par ses enchantements, et 2.
avait ensorcelé l'univers, et réussi à faire adorer
son maître; qu'après trois cent soixante-cinq ans le S. Aug. de civ. l.
charme cesserait. Ces chimériques impostures 18, c. 53. t. vii,
n'alarmèrent pas les défenseurs du christianisme; p. 536, et 1691.
c'étaient des cris impuissants de l'idolâtrie
terrassée. L'église chrétienne qui s'était accrue malgré toutes les
puissances humaines, protégée alors par les souverains, n'avait de
blessures à craindre que de la part de ses enfants. Et comme sa
destinée est de combattre et de vaincre sans cesse, n'ayant plus de
guerre étrangère à soutenir, elle fut attaquée dans son propre sein
par des ennemis d'autant plus acharnés que c'étaient des sujets
rebelles. Je parle des donatistes, dont je vais reprendre l'histoire dès
l'origine. Comme c'est ici la première occasion qui se présente de
parler de matières ecclésiastiques, je me crois obligé d'avertir le
lecteur, que dans tout le cours de cet ouvrage, je ne les traiterai
qu'autant qu'elles auront de l'influence sur l'ordre civil. Les
empereurs devenus chrétiens ne sont que trop entrés dans les
querelles théologiques; ils y entraînent leur historien malgré lui.
J'éviterai les détails étrangers à mon objet, et je laisserai le fond des
discussions à l'histoire de l'église, à laquelle seule il appartient de
décider souverainement ces questions.
Depuis l'abdication de Maximien, les troubles de
l'empire avaient fait cesser la persécution en lvi. Origine du
Afrique. L'église de cette province commençait à schisme des
jouir du calme, lorsque l'hypocrisie, l'avarice, donatistes.
l'ambition, soutenues par la vengeance d'une
femme puissante et irritée, y excitèrent une Optat. de
nouvelle tempête. Par l'édit de Dioclétien, il y allait schism. Donat.
de la vie pour les magistrats des villes, qui l. 1. p. 9-24.
n'arracheraient pas aux chrétiens ce qu'ils avaient
des saintes écritures. Ainsi la recherche en était Bald. in Optat.
exacte et rigoureuse. Un grand nombre de fidèles
et même d'évêques eurent la faiblesse de les livrer: on les appela
Traditeurs. Mensurius, évêque de Carthage, était recommandable
par sa vertu; Donat, évêque des Cases-Noires en
Numidie, l'accusa pourtant de ce crime, et quoiqu'il Acta Felicis
n'eût pu l'en convaincre, il se sépara de sa Aptung.
communion. Mais ce schisme fit peu d'éclat
jusqu'à la mort de Mensurius. Celui-ci fut mandé à S. Aug. contra
la cour de Maxence, pour y rendre compte de sa Petil. t. ix, p.
conduite. On lui imputait d'avoir caché dans sa 205-337.
maison, et d'avoir refusé aux officiers de justice un
diacre nommé Félix, accusé d'avoir composé un Brevi. coll. cum
libelle contre l'empereur. En partant de Carthage, il Donat. t. ix. p.
mit les vases d'or et d'argent qui servaient au culte 545-581.
divin, en dépôt entre les mains de quelques
anciens, et il en laissa le mémoire à une femme
Epist. 141, 88 et
avancée en âge, dont il connaissait la probité, 185.
avec ordre de le remettre à son successeur, s'il ne
revenait pas de ce voyage. Il mourut dans le
retour. Les évêques de la province d'Afrique mirent Post coll. ad
en sa place Cécilien, diacre de l'église de Donat. t. ix, p.
581-617.
Carthage, qui fut élu par le suffrage du clergé et du
peuple, et ordonné par Félix, évêque d'Aptunge.
Le nouvel évêque commença par redemander les Contra
vases dont l'état lui avait été remis. Les Crescon., l. 1, t.
dépositaires, au lieu de les rendre, aimèrent mieux ix, p. 390-420,
et in Parmen. t.
contester à Cécilien la validité de son ordination.
ix. p. 11-79.
Ils furent appuyés de deux diacres ambitieux, edit. 1691.
Botrus et Céleusius, irrités de la préférence qu'on
lui avait donnée sur eux. Mais le principal ressort
de toute cette intrigue était une Espagnole établie Coll. Carth.
à Carthage, nommée Lucilla, noble, riche, fausse
dévote, et par conséquent orgueilleuse. Elle ne Conc. Hard. t. i,
pouvait pardonner à Cécilien une réprimande qu'il p. 259, et seq.
lui avait faite sur le culte qu'elle rendait à un
prétendu martyr, qui n'avait pas été reconnu par Euseb. hist.
l'église. Cette femme si délicate sur l'honneur eccl. l. 10, c. 5.
d'une relique équivoque, ne se fit point de scrupule
d'employer contre son évêque tout ce qu'elle avait
de crédit, de richesses et de malice. Toute cette Vales. de
Schism. Donat.
cabale, soutenue par Donat des Cases-Noires,
écrivit à Sécundus, évêque de Tigisi et primat de Dupin, Hist.
Numidie, pour le prier de venir à Carthage avec les Donat.
évêques de sa province. On s'attendait bien à
trouver dans ce prélat une grande disposition à
condamner Cécilien. Sécundus lui en voulait de ce Pagi, ad Baron.
an. 306.
qu'il s'était fait ordonner par Félix plutôt que par lui,
et les autres trouvaient mauvais qu'il ne les eût pas
appelés à cette ordination. Avant même qu'elle fût Till. Hist. des
faite, Sécundus avait envoyé à Carthage plusieurs Donat.
de ses clercs, qui, ne voulant pas communiquer
avec les clercs de la ville, s'étaient logés chez Fleury, Hist.
Lucilla, et avaient nommé un visiteur du diocèse. eccles.
Les évêques de Numidie, ayant leur primat à leur
tête, ne tardèrent pas à se rendre à Carthage, au lvii.
nombre de soixante et dix. Ils s'établirent chez les Conciliabule de
ennemis de l'évêque; et au lieu de s'assembler Carthage, où
dans la basilique où tout le peuple avec Cécilien Cécilien est
condamné.
les attendait, ils tinrent leur séance dans une
maison particulière. Là ils citèrent Cécilien. Il refusa de comparaître
devant une assemblée aussi irrégulière. D'ailleurs il était retenu par
son peuple, qui ne voulait pas l'exposer à l'emportement de ses
ennemis. Ils le condamnèrent comme ordonné par des Traditeurs, et
enveloppèrent dans sa condamnation ceux qui l'avaient ordonné: on
déclara qu'on ne communiquerait ni avec eux ni avec Cécilien. Ce
qu'il y a de remarquable, c'est que les principaux de ces évêques si
zélés contre les Traditeurs, s'étaient avoués coupables du même
crime dans le concile de Cirtha, tenu sept ans auparavant, et s'en
étaient mutuellement donné l'absolution.
Le siége de Carthage étant ainsi déclaré vacant, la
cabale élut pour le remplir Majorinus, domestique lviii. Ordination
de Lucilla, et qui avait été lecteur dans la diaconie de Majorinus.
de Cécilien. Lucilla acheta cette place en donnant
aux évêques quatre cents bourses, pour être, disait-elle, distribuées
aux pauvres; mais ils les partagèrent entre eux, pour mieux suivre la
vraie intention de celle qui les donnait. Ils écrivirent en même temps
par toute l'Afrique, afin de détacher les évêques de la communion de
Cécilien. La calomnie, qui naît bien vite de la chaleur des querelles,
fut aussitôt mise en œuvre. Ils accusaient les adversaires d'avoir
assassiné un des leurs à Carthage, avant l'ordination de Majorinus.
Les lettres d'un concile si nombreux divisèrent les églises d'Afrique:
mais Cécilien n'en fut pas alarmé, étant uni de communion avec
toutes les autres églises du monde, et principalement avec l'église
romaine, en qui réside de tout temps la primauté de la chaire
apostolique.
Peu de temps après l'ordination de Majorinus,
Constantin, s'étant rendu maître de l'Afrique, fit lix. Constantin
distribuer des aumônes aux églises de cette prend
province. Il était déja instruit des troubles excités connaissance
par les schismatiques, et il les excluait de ses de cette
querelle.
libéralités. La jalousie qu'ils en conçurent aiguisa
leur malice. Accompagnés d'une foule de peuple qu'ils avaient
séduit, ils viennent avec grand bruit présenter au proconsul Anulinus
un mémoire rempli de calomnies contre Cécilien, et une requête à
l'empereur, par laquelle ils demandaient pour juges des évêques de
Gaule. Ceux-ci semblaient en effet, plus propres à faire dans cette
querelle la fonction de juges, parce qu'il n'y avait point parmi eux de
Traditeurs, la Gaule ayant été à l'abri de la persécution sous le
gouvernement de Constance et de Constantin: l'empereur prit
connaissance de ces pièces, et ordonna au proconsul de signifier à
Cécilien et à ses adversaires, qu'ils eussent à se rendre à Rome
avant le 2 d'octobre de cette année 313, pour y être jugés par des
évêques. Il écrivit en même temps au pape Miltiade et à trois
évêques de Gaule, célèbres par leur sainteté et par leur savoir, les
priant d'entendre les deux parties et de prononcer. Il envoya au pape
le mémoire et la requête des schismatiques. Les trois évêques de
Gaule étaient Rhéticius d'Autun, Marinus d'Arles, et Maternus de
Cologne. Le pape leur joignit quinze évêques d'Italie. Cécilien avec
dix évêques catholiques, et Donat à la tête de dix autres de son
parti, arrivèrent à Rome au temps marqué.
Le concile s'ouvrit le 2 d'octobre dans le palais de l'impératrice
Fausta, nommé la maison de Latran. Le pape y présida; les trois
évêques de Gaule étaient assis ensuite; après eux
les quinze évêques d'Italie. Il ne dura que trois lx. Concile de
jours, et tout se passa dans la forme la plus Rome.
régulière. Dès la première session, les
accusateurs ayant refusé de parler, Donat, convaincu lui-même de
plusieurs crimes par Cécilien, se retira avec confusion, et ne reparut
plus devant le concile. Dans les deux autres sessions on examina
l'affaire de Cécilien; on déclara illégitime et irrégulière l'assemblée
des soixante et dix évêques numides; mais on ne voulut pas entrer
en discussion sur Félix d'Aptunge: outre que cet examen était long
et difficile, on décida qu'il était inutile dans la cause présente,
puisque supposé même que Félix fût traditeur, n'étant point déposé
de l'épiscopat, il avait pu ordonner Cécilien. On prit dans le jugement
le parti le plus doux, ce fut de déclarer Cécilien innocent et bien
ordonné, sans séparer de la communion ses adversaires. Le seul
Donat fut condamné sur ses propres aveux, et comme auteur du
trouble. On rendit compte à Constantin de ce qui s'était passé, et on
lui envoya les actes du concile. Miltiade ne survécut pas long-temps;
il mourut le 10 de janvier de l'année suivante, et Silvestre lui
succéda.
Il eût été de la prudence chrétienne, dit un pieux et
savant moderne, de ne pas montrer à un empereur lxi. Suites de ce
nouvellement converti les dissensions de l'église. concile.
Les donatistes n'eurent pas cette discrétion.
Cependant un tel scandale n'ébranla pas la foi de Le Père Morin,
Constantin: mais on voit par sa conduite en toute de la délivr. de
cette affaire, qu'il n'était pas encore parfaitement l'église, part. 2,
instruit de la discipline de l'église. Ce prince aimait c. 17.
la paix; il la voulait sincèrement procurer; mais,
trompé par les partisans secrets que les donatistes d'abord et
ensuite les ariens avaient à la cour, il croyait souvent la trouver où
elle n'était pas; plus ardent à chercher la lumière, que ferme à la
suivre quand il l'avait une fois connue. Après le concile, Donat ne put
obtenir la permission de retourner en Afrique, même sous la
condition qu'il n'approcherait pas de Carthage. Pour l'en consoler,
Filumène son ami, qui était en crédit auprès de l'empereur, persuada
à ce prince de retenir aussi Cécilien à Brescia [Brixia] en Italie, pour
le bien de la paix. Constantin envoya encore deux évêques à
Carthage, pour reconnaître de quel côté était l'église catholique.
Après quarante jours d'examen et de discussions, où les
schismatiques montrèrent leur humeur turbulente, ces évêques
prononcèrent pour le parti de Cécilien. Donat, afin de ranimer le sien
par sa présence, retourna à Carthage contre l'ordre de l'empereur.
Cécilien ne l'eut pas plus tôt appris, qu'il en fit autant, pour défendre
son troupeau.
La décision du concile de Rome, loin de fermer la
bouche aux schismatiques, leur fit jeter de plus An 314.
grands cris. Comme pour de bonnes raisons on
n'avait pas jugé à propos d'entrer dans l'examen lxii. Plaintes
de la personne de Félix d'Aptunge, ils se des Donatistes.
plaignaient que leur cause, abandonnée à un petit
nombre de juges, n'eût pas été entendue; ils représentaient ce
concile comme une cabale; ils publiaient que les évêques, renfermés
en particulier, avaient prononcé selon leurs passions et leurs
intérêts. L'empereur, pour leur ôter tout prétexte, consentit à faire
examiner dans un concile plus nombreux la cause de Félix et
l'ordination de Cécilien: et comme ils avaient demandé pour juges
des évêques de Gaule, il choisit la ville d'Arles. Pour avérer la
conduite de Félix pendant la persécution, et décider s'il avait
véritablement livré les saintes écritures, il fallait des informations
faites sur les lieux. L'empereur en chargea Élien, proconsul d'Afrique
en cette année 314. L'affaire fut instruite juridiquement et avec
exactitude. Le 15 de février on entendit des témoins, on interrogea
les magistrats et les officiers d'Aptunge; on reconnut l'innocence de
Félix et la fourberie des adversaires qui avaient falsifié des actes et
des lettres. Un secrétaire du magistrat, nommé Ingentius, dont ils
s'étaient servis, découvrit toute l'imposture; et le procès-verbal, dont
il nous reste encore une grande partie, fut envoyé à l'empereur.
Pendant qu'on préparait par cette procédure les
matières qui devaient être traitées dans le concile, lxiii.
Constantin convoquait les évêques. Il chargea Convocation du
Ablabius, vicaire d'Afrique, d'enjoindre à Cécilien concile d'Arles.
et à ses adversaires de se rendre dans la ville
d'Arles avant le 1er d'août, avec ceux qu'ils choisiraient pour les
accompagner. Il lui ordonne de leur fournir des voitures par l'Afrique,
la Mauritanie et l'Espagne, et de leur recommander de mettre ordre,
avant leur départ, au maintien de la discipline et de la paix pendant
leur absence. Il déclare que son intention est de faire donner dans
ce concile une décision définitive, et que ces disputes de religion ne
sont propres qu'à attirer la colère de Dieu sur ses sujets et sur lui-
même. L'empereur écrivit en même temps une lettre circulaire aux
évêques. Nous avons celle qui fut envoyée à Chrestus, évêque de
Syracuse. Le prince y expose ce qu'il a déja fait pour la paix,
l'opiniâtreté des donatistes, sa condescendance à leur procurer un
nouveau jugement; il ajoute ensuite: «Comme nous avons convoqué
les évêques d'un grand nombre de lieux différents pour se rendre à
Arles aux calendes d'août, nous avons cru devoir aussi vous mander
de vous rendre au même lieu, dans le même terme, avec deux
personnes du second ordre, telles que vous jugerez à propos de les
choisir, et trois valets pour vous servir dans le voyage. Latronianus,
gouverneur de Sicile, vous fournira une voiture publique.» On voit
avec quelle facilité on pouvait alors assembler des conciles, et le
peu qu'il en coûtait à l'empereur pour les frais du voyage des
évêques.
Le concile commença le 1er jour d'août. Marinus, évêque d'Arles, y
présida. Le pape y envoya deux légats: c'étaient les prêtres
Claudianus et Vitus. On a dans la lettre synodale la souscription de
trente-trois évêques, dont seize étaient de la Gaule. Il y en avait
sans doute un plus grand nombre; mais leurs souscriptions sont
perdues. Constantin n'y assista pas: il était occupé de la guerre
contre Licinius. On examina les accusations contre Cécilien, et
surtout la cause de Félix. On ne trouva point de preuve que celui-ci
eût livré les livres saints. Après un mûr examen, tous deux furent
déclarés innocents, et leurs accusateurs, les uns renvoyés avec
mépris, les autres condamnés. Cette sainte assemblée fit encore,
avant que de se séparer, d'excellents canons de discipline. Les
évêques écrivirent au pape, qu'ils appellent leur très-cher frère, une
lettre synodale, où ils lui rendent compte de leur jugement et de
leurs décrets, afin qu'il les fasse publier dans les autres églises.
Un petit nombre de schismatiques, qui s'étaient
égarés de bonne foi, rentrèrent dans le sein de lxiv. Les
l'église catholique, en se réunissant avec Cécilien. donatistes
Les autres osèrent appeler de la sentence du appellent du
concile à l'empereur. Il en fut indigné, et le concile à
l'empereur.
témoigna dans une lettre qu'il écrivit aux évêques
avant qu'ils fussent sortis d'Arles: Ils attendent, dit-il, le jugement
d'un homme, qui attend lui-même le jugement de Jésus-Christ.
Quelle impudence! Interjeter appel d'un concile à l'empereur comme
d'un tribunal séculier! Il menace de faire amener à sa cour ceux qui
ne se soumettront pas, et de les y retenir jusqu'à la mort. Il déclare
qu'il a donné ordre au vicaire d'Afrique de lui envoyer sous bonne
garde les réfractaires; il exhorte pourtant les évêques à la charité et
à la patience, et leur donne congé de retourner dans leur diocèse,
après qu'ils auront fait leurs efforts pour ramener les opiniâtres. Les
plus séditieux furent conduits à la cour par des tribuns et des
soldats. Les autres retournèrent en Afrique, et furent, aussi-bien que
les évêques catholiques, défrayés dans leur retour par la générosité
de Constantin.