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Full download Commercial Aviation Safety, Sixth Edition 6th Edition – Ebook PDF Version file pdf all chapter on 2024
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Communicating for Safety
Coordinating for Safety
Shared Situational Awareness (SSA)
Aeronautical Decision Making (ADM)
The Impact of Culture
Case Study: Jetblue Flight
ASRS Examples
Ramp Operations: Example of Disregard for Authority
Flight Crew: Example of Steep Transcockpit Authority Gradient
Conclusion
Key Terms
Review Questions
Suggested Reading
Web References
Index
ABOUT THE AUTHORS
21. A Louis.
16 janvier.
Tu me fais dire par ma sœur que les Jésuites sont des esprits
chagrins ! Pour le coup, mon bon, je ne reconnais plus ta subtilité
ordinaire de jugement : car tu t’es mis, non pas à côté, mais aux
antipodes de la vérité.
Si les jésuites ne donnent pas de vacances au nouvel an, c’est,
m’a-t-on dit, parce que, dans leur système d’études, le premier
semestre est sacré : il représente le grand effort de l’année scolaire
et n’admet pas d’interruption notable. Le programme de chaque
classe doit être parcouru une première fois tout entier avant
Pâques : alors seulement on a mérité quelques jours de repos
complet. Après Pâques, on n’a plus qu’à revoir, à parfaire l’œuvre.
Cette méthode semble avoir du bon, et, quoiqu’il soit très doux
(je le sais par expérience) de retrouver pour un peu de temps, après
ces trois premiers mois d’absence, le nid de famille, je comprends
qu’on sacrifie ce plaisir à un intérêt plus sérieux.
D’ailleurs, le sacrifice a eu ses compensations. Donner aux
élèves la clef des champs, c’est une excellente recette pour
s’épargner la peine de les amuser intra muros ; mais quand on réduit
les plaisirs des élèves à sortir, on les habitue à ne voir dans leur
collège qu’une cage ou une prison. Les Jésuites ne traitent pas leurs
oiseaux ou leurs captifs en condamnés : ils dorent volontiers les
barreaux, les agrémentent de quelques verdures et de fleurs, y
laissent pénétrer le soleil, la musique et les francs éclats de rires. Je
constate qu’ils se donnent presque autant de mal pour nous
délasser, à certains jours, qu’aux autres jours pour nous instruire. Et
de la sorte ils arrivent à faire, non pas seulement supporter, mais
aimer le collège. Tout y gagne : les esprits sont plus libres, les cœurs
plus ouverts, par conséquent le travail et le bon ordre mieux
garantis, tout l’homme mieux formé.
Preuve :
Dans les lycées, il y a aussi des jeux qui exercent et
assouplissent le corps, des leçons d’agrément qui développent les
goûts artistiques et constituent de véritables divertissements ; mais
je n’ai pas souvenance d’y avoir jamais vu donner par les élèves une
séance littéraire ou dramatique. La grande raison de cette absence,
je la conçois très bien depuis un mois : c’est que la préparation, avec
la bonne volonté des acteurs, réclame une somme extraordinaire de
dévouement, de savoir-faire et d’autorité chez le professeur. Or, mon
bon, il est certain que ces qualités-là ne courent pas les rues — ni
les établissements d’instruction où les maîtres jouissent d’un
traitement pour faire leur devoir, sans plus. Tu as compris.
Je sais bien que vous êtes libres d’aller au théâtre, parfois même
avec des billets de faveur : j’y suis allé, malheureusement. Mais
qu’est-ce qu’on en rapporte pour son perfectionnement intellectuel
ou moral ? Dans nos petites soirées dramatiques, on s’amuse peut-
être moins, on s’instruit davantage et l’âme n’y perd rien.
Un théâtre de collège, évidemment, ne peut offrir qu’un très
modeste reflet des merveilles que savent opérer sur les grandes
scènes les machinistes, les costumiers et les décorateurs ; les
jeunes artistes qui assument la charge d’intéresser un auditoire plus
difficile parfois qu’on ne pense ne songent point à se comparer,
même de fort loin, à un Coquelin ; enfin les productions qu’ils ont à
interpréter ne constituent pas toujours des chefs-d’œuvre d’art
littéraire ou dramatique, et même quand elles sont empruntées aux
grands auteurs, d’impitoyables ciseaux leur enlèvent plus d’un
élément d’intérêt piquant ou croustillant.
Mais le but n’est pas de fournir aux collégiens ou à leurs familles
un équivalent du théâtre où ils ne vont pas. Il s’agit de leur donner,
pour une circonstance exceptionnelle, une petite fête joyeuse,
honnête, distinguée, qui puisse, selon le précepte antique, les
divertir en les instruisant.
Je soupçonne les Pères de ne pas faire grand fond sur l’efficacité
de la comédie pour la réforme des défauts de leurs élèves ; ils ont
d’autres moyens plus sûrs. Que les pièces n’aient rien d’immoral :
cela peut suffire. Si, en outre, elles sont spirituelles et bien
interprétées, elles rendront toujours deux services précieux : aux
jeunes spectateurs, celui d’affiner leur esprit ; aux acteurs, celui de
développer leur talent d’expression.
Mon père t’a certainement parlé de la comédie à laquelle il a
assisté, le jour de l’an. Je garde une vive reconnaissance au
professeur qui m’a appris là, non sans peine et fatigue, à me
présenter correctement devant le public, à dominer le trac, à parler
au naturel — toutes choses que j’ignorais et que je suis enchanté de
savoir un peu mieux qu’avant. Après la représentation, mon père a
bien voulu me dire que mon avenir ne l’inquiétait plus, attendu que
sûrement je gagnerais ma vie comme avocat, député ou comédien.
Député, je veux bien ; avocat, peut-être encore, si tu ne me fais pas
une trop rude concurrence ; mais comédien, merci ! C’est bon au
collège, un jour de l’an ou de carnaval. Dulce est desipere in loco,
pour mieux travailler après.
La semaine prochaine, grand branle-bas pour la préparation
d’une séance solennelle, dont le sujet est encore un mystère
impénétré. Elle aura lieu le 29 janvier, fête de saint François de
Sales, ancien élève des Jésuites et patron de toutes les Académies
des classes supérieures. Nous serons une douzaine de rhétoriciens.
Il paraît que les traditions nous obligent à faire très bien : on s’y
emploiera de son mieux. La comédie m’a mis en appétit — quoique
la future séance ait une bien autre signification. Nous en reparlerons
avant ou après, si tu veux.
Adieu.
Ton ami,
Paul.
22. Au même.
30 janvier.
Paul.
23. Au même.
12 février.
Paul.
22 février.
Ma petite sœur grande,