Systèmes Politiques 5

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La naissance de l’Etat-nation

1
2 Plan

 La théorie du contrat social


 Définition de l’Etat
 Définition de la Nation
 L’Etat Nation
 Nationalisme
3 La théorie du contrat social

Contrat social : Hobbes


 Hobbes introduit le concept de laïcité, en excluant Dieu du pacte
conclu entre le pouvoir et les citoyens. Il prive les hiérarchies
religieuses traditionnelles de leur influence politique.
 Hobbes est un partisan de la monarchie absolue. Hobbes est
théoricien d’un système politique où le pouvoir et l’autorité n’ont
aucune limitation : quelles que soient les erreurs et les abus du
souverain, l’ordre qu’il assure justifie ce pouvoir absolu.
4 La théorie du contrat social

Les versions libérales du contrat social : La pensée de Locke


 L’autorité est justifiée dans la mesure où celle-ci est au service des
hommes. Le pouvoir s’inscrit dans un circuit qui part des citoyens,
remonte jusqu’au souverain, puis redescend vers les citoyens.
 Le contrat social doit garantir à chacun la liberté d’agir et le droit de
posséder une propriété privée.
 Il ne suffit pas qu’un gouvernement soit capable d’exercer partout le
même contrôle et d’exiger de tous les citoyens le même respect de
la loi : il doit avoir connaissance de tous les problèmes que les
mécanismes sociaux ne résolvent pas.
5 La théorie du contrat social
Les versions libérales du contrat social : La pensée de Locke
 Le gouvernement doit disposer d’un système qui collecte et
achemine les exigences du public et élabore la loi en son nom.
 Ce système introduit la division du pouvoir entre exécutif, législatif
et judiciaire.
 Le régime libéral doit répondre aux attentes de tous : il repose sur la
volonté populaire, ce qui implique que les divers groupes doivent
être représentés. Pour préparer ses décisions, le gouvernement a
besoin d’être informé sur les tensions, les difficultés et les
problèmes des citoyens. Il lui faut donc faire remonter de la base
vers le sommet une foule d’informations.
6 La théorie du contrat social
Les versions révolutionnaires du contrat social : Rousseau
 L’autorité doit être acceptée par c
 Rousseau nous dit « Trouver une forme d'association qui défende et
protège de toute la force commune la personne et les biens de
chaque associé, et par laquelle chacun s'unissant à tous n'obéisse
pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant. » eux qui
y sont soumis.
 « Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance
sous la suprême direction de la volonté générale; et nous recevons
encore chaque membre comme partie indivisible du tout. »
7 La théorie du contrat social

Les versions révolutionnaires du contrat social : Rousseau


 Lorsque le contrat se réalise chacun perd et abandonne sa liberté
naturelle pour acquérir une liberté civile produite par le contrat.
 Rousseau précise que dans l’Etat civil légitime, tous les droits
fonctionnent par la loi, institué par la volonté générale.
 Tout gouvernement, guidé par la volonté générale est républicain,
c’est-à-dire que son objectif principal est le bien commun.
8 La théorie du contrat social

Les versions révolutionnaires du contrat social : Rousseau


 Le peuple doit être guidé par un législateur, une figure qui n’a aucun
pouvoir mais qui conseil et oriente le peuple afin qu’il sache ce qui
est bon pour lui ou pas. Rousseau distingue le souverain et le
gouvernement.
 Rousseau évoque l’idée d’une religion civile. Une religion qui
permettrait aux hommes de continuer à s’unir au fur et à mesure du
temps. Le but de cette religion civile est de donner un caractère
sacré aux lois et à la volonté générale.
9 Définition de l’Etat

 L’Etat au sens politique c’est une organisation qui rassemble une


population dans un territoire sous l’autorité d’un gouvernement.
L’Etat est régit par une constitution.
 En droit, l’Etat est une personne morale, de droit public titulaire de
la souveraineté. Les composants qui caractérisent un Etat sont :
communauté d’Hommes, un territoire et une organisation politique.
10 Définition de l’Etat

 Max Weber définit l’Etat comme suit : « nous entendons par État
une entreprise politique de caractère institutionnelle lorsque sa
direction administrative revendique avec succès le monopole de la
violence physique légitime».
 La conception d’un État moderne, rationnel et bureaucratique, est
née au cours du XIXe siècle et s’est développée tout au long
du XXe.
11 Définition de la Nation

 Le « Peuple » peut être compris comme l’ensemble d’individus


vivant au sein d’une nation, d’une région ou d’une localité
spécifique. Le « peuple » peut être compris également comme une
identification ethnique
 La nation, pour les révolutionnaires français, est une union de
volontés. Elle est constituée sur les principes du contrat social ; elle
résulte de l’adhésion volontaire de ses membres, des associés qui
sont des citoyens. La nation est une réalité politique.
 La « nation », selon Yves Alpe et Jean-Renaud Lambert renvoie à
l’idée de peuple et de naissance.
12 Définition de la Nation
 Pour les spécialistes, il existe deux définitions normalement
acceptées par la communauté scientifique :
 La première perçoit la « nation » comme une conception « 
ethnique », qui considère un groupement humain qui partage langue
et culture (parfois aussi la religion). Dans cette logique la « nation »
est liée au sol et au sang ou filiation de sang (race).
 La seconde discerne la « nation » comme une « élection », au-delà
de la race, le sang ou le sol ; la « nation » est saisie alors comme une
construction sociohistorique qui résulte de la volonté de plusieurs
individus pour vivre ensemble, sous les mêmes lois et dans le même
territoire.
13 Définition de la Nation

 La nation reste l’espace privilégié de la vie publique, le réceptacle


du plus grand nombre de valeurs communes, d’habitudes et de
culture partagées, le premier stade de la solidarité entre les hommes.
14 L’Etat-Nation
 Constitués depuis le XIXe siècle et renforcés pendant le XXe, les
États-nations sont des unités politiques dûment structurées, bornées
(frontières) et reconnues par leurs pairs.
 Il faut signaler qu’au cours de la mise en place des États-nations
modernes, la diversité culturelle a été toujours présente ; ainsi, on
peut trouver plusieurs nations qui cohabitent au-dessus d’un même
État.
 L’Etat nation a une dimension politique, juridique et identitaire.
Pour créer un Etat-Nation, il faut homogénéiser des cultures
différentes et les rassembler sous une même autorité politique.
15 Nationalisme

 C’est à la fin du XIXe siècle que se diffuse le mot « nationalisme »,


sous la plume d’écrivains politiques comme Barrès, le premier à
l’employer dans un article publié en 1892.
 C’est le nationalisme – « principe politique qui affirme que l’unité
politique et l’unité nationale doivent être congruentes » – qui
engendre la nation.
 Ce sont les mouvements nationalistes, leurs idéologies, leurs luttes,
débouchant souvent sur des conflits armés, qui ont forgé une
conscience nationale, précédant la création d’un État-nation.
16 Nationalisme
On peut énumérer trois types de nationalisme durant l’histoire :
 Un nationalisme du premier degré, visant à la correspondance de
l’État et de la nation. On l’a appelé aussi le mouvement des
nationalités.
 Un nationalisme du second degré, d’État-nation constitué, visant à
renforcer la « nationalisation » de la société par tous les moyens :
unification linguistique, éducation patriotique, etc.
 Un nationalisme du troisième degré, développant au sein de l’État-
nation une idéologie appelant au sursaut national, à une révolution
conservatrice et à une politique extérieure agressive.

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